samedi 12 décembre 2015 - par ouragan

Sciences Po, quand la propagande aveugle les « Élites »

Comme l’ont souhaité ses premiers étudiants, le loup/la louve devient l’emblème de Sciences Po Saint-Germain-en-Laye. L’animal est représenté dans chacun des logos des associations étudiantes de l’IEP.

http://www.sciencespo-saintgermainenlaye.fr/le-loup-ou-louve-devient-lembleme-de-sciences-po-saint-germain-en-laye/

"Il porte trois valeurs essentielles auxquelles Sciences Po Saint-Germain-en-Laye est particulièrement attaché :"

" la liberté " : C’est assez drôle de voir comment depuis des années on présente le loup comme un symbole de liberté tout en nous faisant savoir qu’il n’y a pas plus tyrannique et castrateur qu’une meute de loup. 

Le loup a été l'emblème de la plupart des partis politiques extrémistes, des dictatures et des tortionnaires en tout genre. Ce n'est donc pas un hasard si le Klan du loup, se félicite du choix des élèves de Sciences Po !

La femelle alpha devient très agressive et effectue ainsi une véritable castration psychologique des autres femelles dont l’œstrus est alors bloqué. Est-ce bien la finalité recherchée par les élèves de Sciences Po ?

"la solidarité"  : "typique d’un animal qui vit et agit en meute, soucieux de la protection des siens, nourricier de son environnement"

 Comment ignorer à ce point l’éthologie des loups alors qu’on nous décrit depuis des années, souvent avec une vive admiration, la hiérarchie d’une meute (la loi du plus fort) et que le souffre-douleur peut bel et bien mourir des mauvais traitements que lui infligent les autres, à moins de s’exclure et de mourir seul ?

A l’époque du rut au mois de mars, il y a au sein de la meute des bagarres sévères, les vainqueurs vont composer le couple dominant (appelé alpha) ; vient ensuite l’animal bêta et jusqu’au dernier, l’omega.

C’est sur lui que va se déverser le trop plein d’agressivité des autres…Il peut arriver qu'un loup vive seul — exclu de la meute — malade ou bien repoussé par le couple alpha. Les loups alpha se servent en premier, et toute forme de contestation passe par la violence et la soumission.

Ignorance, manipulation ou stupidité avec ce détournement ?

 "La solidarité comme le rappelle la mythologie romaine associant à la louve une ville et une civilisation"

Il était une fois deux jumeaux abandonnés recueillis par une louve compatissante qui les éleva et les allaita. Ces deux jumeaux, Romus et Remulus, deviendront les fondateurs de Rome. Une fondation qui ne se déroule pas vraiment dans la sérénité et l’harmonie, puisque Romus tuera Remulus. 

En effet, que nous raconte la louve de Rome ? Elle nous raconte l’émergence mythique d’un clan guerrier sous l’égide des nourrissons tétant le lait de la louve. Un mythe que l’on retrouve dans toute l’aire euro-asiatique jusqu’à la Mongolie. Le père mythique de Romus et Romulus était le dieu Mars, dieu de la guerre dont l’emblème était le loup, ce même loup qui figurera sur l’étendard des légions romaines. La mère mythique des jumeaux était une vestale, une vierge qui a fauté avec Mars, lequel la transforma en louve pour la sauver de la peine capitale. C’est donc certainement bien leur mère qui a allaité les jumeaux. Et ce sont bien des instincts guerriers que tètent Romus et Remulus avec le lait de "la louve". Ils commencent par s'entre-tuer : un clan guerrier, comme la meute de loups, ne peut avoir qu’un mâle dominant comme fondateur...(cf extrapolé de laurent Garde. conférence café philo) 

 

"La combativité" : alors qu'il n'y pas plus opportuniste et craintif qu'un loup, comment est il possible que, terme désormais obsolète de part cette prise de position idéologique, "la future élite" de notre pays puisse s'identifier à un animal qui ira toujours au plus facile :

un loup ou une meute peut se spécialiser sur une proie. Cette spécialisation dépend surtout de la probabilité de succès de la chasse, l’absence de risque de blessure, la profitabilité de la proie, la facilité du résultat...

Si l'on sait que le loup n'attaquera pas par plaisir, on constate que le comportement de chasse inné du loup lui impose de tuer chaque fois que c’est possible, sans mesure de discernement, ce qui explique les phénomènes de "surplus killing" lorsque les proies ne peuvent fuir.

Une déclaration digne de nos meilleurs politiciens :  "Par leur grand dynamisme associatif, les étudiants de Sciences Po Saint-Germain-en-Laye manifestent des prédispositions à la prise de parole et au combat qu’ils mettent au service de justes causes."

Une fois de plus, on constate les dégâts de la propagande fondamentaliste qui met le loup sur un piédestal ne correspondant à aucune réalité !

En fait de liberté, le loup incarne la tyrannie et la castration au sein de sa meute, une norme incontestable et conforme dans le règne de l'animal sauvage qu'aucun être humain sensé ne doit mettre en avant !

En fait de solidarité, le loup incarne l'exclusion et le harcèlement des faibles, la loi du plus fort, une situation intolérable que tout les êtres humains sensés doivent combattre !

En fait de combativité, le loup incarne la peur, la méfiance, l'opportunisme, l'appréhension du risque, encore une fois des normes incontestables et indispensables chez les animaux pour assirer ler survie, mais qui n'ont jamais été les motivations d'aucun des combats qu'un être humain censé se doit de livrer pour préserver :

 LA LIBERTÉ, LA SOLIDARITÉ ET L'ÉGALITÉ ENTRE LES HOMMES !

 

S'il vous plait, mesdames et messieurs les élèves de Sciences Po, revenez à la raison, constatez que vous avez été manipulés, car si vous persistez dans cette voie, vous en perdrez votre crédibilité, votre dignité, votre fierté et par la même, votre raison d'être !

Seuls ceux qui s’informent savent que le loup n’est pas une solution…



15 réactions


  • njama njama 12 décembre 2015 16:17

    Excellent de s’attaquer au symbole si l’imaginaire ne correspond pas au réel.

    Dans le même ordre d’idée, en France l’écureuil est dans la culture populaire un symbole de prévoyance, qui est d’ailleurs le logo de la Caisse d’Épargne. Et c’est vrai qu’il passe le plus clair de son temps à faire des provisions qu’il stocke dans différents endroits.
    En Angleterre il est au contraire considéré comme un animal très stupide car il oublie où il a rangé ses noisettes ...


  • Samson Samson 12 décembre 2015 16:28

    Peut-être ont-ils tout simplement voulu signifier ainsi la lycanthropie comme déviance indispensable de l’« élite » à l’exercice de la férocité politique et économique moderne ?
    Ou encore officialiser ainsi la transformation de leur établissement et de la politique française en un vaste lupanar ? smiley


    • doctorix, complotiste doctorix 13 décembre 2015 19:29

      @Samson

      Le loup serait plus le symbole du trader...
      Mais nos hommes politiques sont bien à l’image du loup : des prédateurs, même si j’ai de la sympathie pour l’animal, qui, lui, lutte pour sa survie.

    • jacques 16 décembre 2015 12:46

      @Samson oui mais l’auteur fait plutôt une lycanphobie non ?
      @auteur quel rapport entre votre article et la photo ?


    • ouragan ouragan 16 décembre 2015 15:40

      @jacques
       « lycanphobie » : lycanOphobie lycanophobie


      « quel rapport entre votre article et la photo ? » Seriez vous à Sciences PO ? Cela pourrait tout expliquer !

      Mais bon je suis d’humeur plutôt bienveillante avec les cas désespérés, contrairement aux mâles dominant dans les meutes :

      Les élèves de sciences po choisissent le loup pour le symbole de la solidarité :
        les vainqueurs vont composer le couple dominant (appelé alpha) ; vient ensuite l’animal bêta et jusqu’au dernier, l’omegaC’est sur lui que va se déverser le trop plein d’agressivité des autres. 

      N’hésitez pas à me demander si vous ne comprenez pas tout !

  • Et hop ! Et hop ! 12 décembre 2015 19:19

    La description scientifique que l’auteur fait des loups correspond assez fidèlement à l’image que les Français en ont, par tradition, et pour les avoir côtoyé pendant des millénaires. Il en résulte que le loup est l’animal le plus craint et le plus haï, presque le seul avec le serpent, c’est aussi le seul qui a fait l’objet d’une éradication systématique, avec la collaboration de toute la population.


    Il y a les expressions qui restent, quand on dit que quelqu’un se comporte comme un loup, que des gens agissent comme une meute de loups, que l’homme est un loup pour l’homme, et il y a aussi les fables, le Loup et l’agneau, etc.

    Ces élèves et ces enseignants montrent qu’ils manquent terriblement de culture et de jugement : le loup est l’emblème du chef que tout le monde déteste parce qu’il est avide, violent, et qu’il fait prévaloir la force sur le droit. Le loup est l’animal qui terrorise les enfants, la figure haïssable par excellence.

  • marmor 12 décembre 2015 19:34

    L’auteur a dû avoir très peur du loup étant petit. Sa maman lui disait de manger sa soupe sinon le loup viendrait le dévorer. Il en a gardé une grande haine depuis......violent, sanguinaire, opportuniste, lâche, dominateur.... certains traumas enfantins sont difficiles à combattre, alors il va fréquemment défier les loups avec ses chèvres, loin dans la montagne, il les laissent seules, sans protection, et le matin, si quelques chiens errants lui ont égorgé des bestioles, il se rassure en pensant qu’il leur a échappé encore une fois, et il va manger sa soupe.


    • ouragan ouragan 12 décembre 2015 19:43

      @marmor
      Vous voilà un excellent candidat pour Science PO.

      Pour ceux qui sont intéressé par cette édifiante philosophie, je leur propose de lire :

      Vous y trouverez tout sur ce qui rend fou les défenseurs du loup !

    • marmor 12 décembre 2015 23:59

      @ouragan
      Sciences po, vous n’en avez rien à foutre, ce qui vous interesse c’est votre sacerdoce contre le loup. C’est emmerdant les loups ! C’est exactement ce que pensent les Masaïs des lions quand ils investissent leur territoire, et c’est aussi ce que pensent les namibiens des éléphants qui détruisent leurs maïs. Il n’y a que vous et votre secte qui se plaint des loups, que vous n’avez jamais vu d’ailleurs. Par contre, ça aide à encaisser les subventions distribuées par la prefecture pour vous payer à prix d’or des vieilles bestioles incapables d’agneler ou de produire du lait. Et pas la peine de nous ressortir vos liens de propagande, c’est bidon !!


    • ouragan ouragan 13 décembre 2015 10:50

      @marmor
      je rectifie, vous pourriez même faire Prof à Science Po


      Merci de nous éclairer sur la finalité de la réintroduction des loups dans les zones d’élevage :

      Pour les Maasai le bétail est ce qui rend la vie belle, la viande et le lait sont les meilleurs aliments. Leur idéal était de ne vivre que du bétail – d’autres nourritures pouvant être obtenues par échange 
      Ils déplaçaient leurs troupeaux d’un endroit à l’autre afin que l’herbe put repousser ; c’était possible autrefois grâce à un système collectif de tenue foncière par lequel chacun avait accès à l’eau et aux pâturages dans une région donnée.
      Depuis la période coloniale, la plupart des terres maasai ont été accaparées au profit de fermiers et de domaines privés, de projets gouvernementaux ou de parcs consacrés à la vie sauvage. Il ne leur a été laissé que les terres les plus arides et les moins fertiles.

      Le dommage que cela a causé à leurs troupeaux a souvent été aggravé par des tentatives du gouvernement de ‘développer’ les Maasai au prétexte qu’ils auraient, soi-disant, trop de bétail pour la capacité de leurs terres. En réalité, ce sont des éleveurs très efficaces qui ont rarement plus d’animaux que ne l’exigent leurs besoins ou que la terre ne peut en supporter.

      Ces efforts de ‘développement’ visent à changer leur système d’accès collectif à la terre à l’avantage des étrangers ou des Maasai entreprenants qui ont ainsi pu acquérir de la terre pour eux-mêmes ou pour la revendre. En revanche, le sol a été surexploité et la majorité des Maasai, à qui trop peu de terres ou les plus mauvaises ont été laissées, se sont considérablement appauvris.

      J’ai la même chose pour les Namibiens

  • Pere Plexe Pere Plexe 12 décembre 2015 19:46

    Homo homini lupus est 



  • COVADONGA722 COVADONGA722 12 décembre 2015 20:06

    yep , ces charmants jeunes gens aux dents longues se veulent les probables futurs gardiens du troupeau auquel cas ils ont bien mal choisis leur emblème a moins qu’un instant de lucidité ne

    leur est fait appréhender la citation latine au dessus.

    sinon pour la nature du noble loup on citeras Tourgueniev .
    on a beau nourrir le loup , toujours il se tourne vers la foret 



    asinus : ne varietur 

  • ddacoudre ddacoudre 12 décembre 2015 23:12

    bonjour ouragan

    j’ai aimé ton article, j’ai eu l’occasion de lire l’ouvrage d’Hélène Grimaud qui c’est faite adopté par une meute avec toute l’intelligence que cela demande comme des risques d’être rejeté par elle.
    je reconnais que cette référence ne vas pas de soi avec l’exercice de la démocratie.

    cordialement.


  • eau-du-robinet eau-du-robinet 13 décembre 2015 00:22

    Bonjour,
    .
    Le formatage idéologique et la production des élites : la matrice Sciences-Po Paris

    Les élites nationales sont largement constituées d’entrepreneurs politiques professionnels. La professionnalisation de l’univers politique induit des contraintes électorales majeures qui touchent à la reproduction du pouvoir politique. Cette dernière s’effectue à travers un processus électoral dont le caractère aléatoire demande à être maîtrisé par les différents acteurs. Dans ce contexte, la production et la reproduction de l’idéologie dominante constitue ainsi une garantie de conformité aux différents entrepreneurs à même de faciliter leur maintien au pouvoir. Le conformisme politique à la doxa dominante et la capacité à se situer à l’intérieur du consensus médiatique dominant sur les sujets économiques et sociétaux ont jusqu’à présent donné les meilleures garanties d’adhésion électorale. Les élites politico-médiatiques produisent et reproduisent ainsi un discours ordo-libéral qui se veut consensuel et qui se base sur une expertise mondialisée. Les lieux de production de cette idéologie sont constitués au niveau international par les structures du Nouvel Ordre Mondial telles que le FMI, l’OCDE, l’OSCE ou encore l’Union Européenne. Au niveau national, les institutions assurant la formation des élites participent également à la production de cette doxa à la prétention universelle.
    .
    Les deux hauts lieux de la production et du formatage des élites au niveau national sont Sciences-po Paris et l’Ecole Nationale d’Administration, qui fournissent les plus gros contingents des cadres politiques et médiatiques. Penchons-nous sur la première.
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    Sciences-po Paris : la matrice de l’oligarchie

    Sciences-po Paris demeure à ce jour l’école diplômante de référence concernant les cadres du secteur politique et administratif mais également du milieu médiatique. L’école se présente comme une passerelle entre « savoir académique et professionnalisation, entre culture générale et sens de l’action. » et se veut généraliste. Son objectif est ainsi de former des cadres dans un « large éventail de métiers » correspondants à ses différentes spécialisations au niveau du Master qui se déclinent en plusieurs grands domaines :

    - La presse, les médias et l’édition, soit la production et la mise en circulation du savoir et de l’information.
    - Les ressources humaines et les relations sociales, soit les structures du management et de la communication.
    - Les carrières juridiques, qui visent les services juridiques des grandes entreprises et des institutions nationales et internationales
    - La finance, qui vise les cabinets de conseils et d’audits des secteurs bancaires et financiers, mais aussi les « organismes de régulation financière ». On voit donc ici que les régulateurs comme les lobbyistes sont issus du même parcours de formation…
    - L’administration publique et politique, avec notamment la préparation aux concours de cadres supérieurs de la fonction publique.
    - La coopération internationale et le développement, qui ouvre l’accès aux postes à responsabilité dans le secteur des ONG et des structures du nouvel ordre mondial comme l’OMC ou le FMI…
    - Enfin, le secteur de la recherche et des think-tanks, qui sont indifférenciés dans le parcours de formation de Sciences-po, ce qui signifie donc une articulation pratique entre les activités de recherche et de lobbying, c’est à dire d’influence idéologique.
    .
    Autre point essentiel de la production de l’idéologie du Nouvel Ordre Mondial visant à détruire les souverainetés et les appartenances nationales, l’école développe également une « culture de l’international ». La subtilité sémantique est ici intéressante à souligner : il ne s’agit pas d’une « culture internationale » qui viserait avant tout à découvrir la richesse et la diversité culturelle d’autres nations mais de développer à l’inverse, une « culture internationale », c’est à dire une culture de la mondialisation qui consiste précisément à nier et à dépasser les différences et les spécificités interculturelles. Il s’agira précisément pour l’étudiant d’aborder « tous les sujets à l’échelle de l’Europe et du monde »…
    source et suite :: http://lesmoutonsenrages.fr/2015/03/16/le-formatage-ideologique-et-la-production-des-elites-la-matrice-sciences-po-paris/
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  • gaijin gaijin 13 décembre 2015 09:22

    les élites sont de toutes façon aveugle si elles croient être des élites smiley
    elles ne font qu’appliquer la loi du plus fort : « le chef a raison parce que c’est le chef »
    la seule chose qui les rends supérieures au bas peuple c’est leur capacité a lui faire croire qu’elles sont supérieures et en capacité a le diriger vers les verts paturages : demain on rase gratis
    et le peuple y croit mais c’est la seule différence :
    les élites, elles, savent bien qu’elles sont des loups !


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