lundi 28 janvier 2008 - par Philippe Vassé

Société générale : la « fraude des fraudes » : des faits et une hypothèse

La direction de la Société générale a annoncé qu’elle avait découvert, subitement, juste avant un « krach » boursier frappant tout le monde, sauf les Etats-Unis qui avait fermé leurs bourses pour cause de jour férié dédié à honorer la mémoire de Martin Luther King, une « fraude énorme », que d’autres ont qualifié de « colossale », et des esprits curieux, mais cohérents « d’incroyable ». Regardons un peu les faits et essayons de comprendre ce qu’ils peuvent nous apprendre...

Une baisse forte et continue qui vient de loin

De mai 2007 au 25 janvier 2008, le titre Société générale aura perdu en bourse un peu plus de 45 % de sa valeur initiale, passant de 160 euros à 74 !

Cela, c’est le fond de la situation durable que tous les experts financiers connaissaient avant que n’explose subitement cette "complexe", comme le dit la justice, affaire de "fraude", selon la direction de la banque privée française.

Avec une telle dégringolade durable du titre, beaucoup de personnes dans les milieux financiers estiment que la stratégie suivie par son PDG, Daniel Bouton, aurait pu - ou dû - être remise en cause par les actionnaires, voire le Conseil d’administration de l’entreprise depuis longtemps.

Certains même pensent que la démission de Daniel Bouton, confronté à ces résultats de plus en plus mauvais, et au vu de son incapacité à redresser la situation, s’imposait.

Avant le krach du « fameux lundi noir » concernant le monde entier, sauf, hasard incroyable aussi, les Etats-Unis, le titre avait déjà perdu 40 % de sa valeur de mai 2007.

Nous sommes donc, la veille de la découverte de la « fraude », selon la direction de la banque, dans une situation critique, surtout pour le poste du PDG, mais encore plus pour la banque elle-même, de plus en plus affaiblie.

C’est dans ce contexte de baisse depuis près de 8 mois que surgit donc ce « miracle » incroyable pour nombre de spécialistes et d’experts financiers : l’annonce le même jour dans une conférence de presse et un communiqué de même nature de la perte de 4,9 milliards d’euros suite à une "fraude" d’un courtier, DENONCE TOUT DE SUITE comme le SEUL et UNIQUE coupable intégral de ces pertes formidables, et, à côté de cela, de 2 milliards de pertes SUPPLEMENTAIRES liés à la crise AMERICAINE des « subprimes ».

Si l’on en croyait donc la thèse présentée aux médias et donc au public, un seul homme, jeune et considéré auparavant comme un « courtier moyen » aurait pu faire perdre presque 5 milliards d’euros à la banque qui ne cessait de dévisser depuis mai 2007 ! Il n’est pas interdit de s’interroger sur les faits et leur présentation publique.

Examinons les faits de plus près

Thèse officielle et questions pertinentes

Nous voici donc avec un jeune homme apprécié de tous qui aurait TOUT « avoué » à sa hiérarchie, qui aurait découvert « sa fraude » suite à une erreur de sa part et aurait de plus, en quelques heures, à la fois chiffré les pertes et décidé de réagir immédiatement.

Chacun appréciera au passage que la direction de la Société générale dont le PDG a indiqué avoir été informé le dimanche 20 janvier 2008 de la « fraude » de ce seul courtier, ait aussitôt réagi, mais ait été encore frappé à ce moment par un mauvais coup du sort qui a nui encore plus à ses propres intérêts et aggravé la situation.

En effet, et nous suivons là les déclarations de Daniel Bouton, celui-ci décide de tenir secret la nouvelle de la « fraude » et de liquider les positions en question le lundi 21 janvier 2008.

Mais, un malheur ne survenant apparemment jamais seul, le lundi, quand la Société générale engage les liquidations, c’est le krach mondial, sauf à Wall Street qui est fermée.

De fait, le PDG de la Société générale ayant manqué de chance et/ou de flair, les pertes de la banque se trouvent encore accrues !

Tels sont les faits présentés par Daniel Bouton et ceux, sur le plan financier, que tous peuvent vérifier sur tous les sites boursiers pour ce qui concerne le titre SG pour Société générale.

Maintenant, examinons les questions pertinentes et légitimes qui peuvent mettre en doute cette présentation et listons-les afin de prendre date :

1) Comment aurait-il été possible qu’un simple « courtier », considéré comme « moyen » selon sa hiérarchie et ses enseignants, puisse « passer » cinq niveaux de sécurité et de contrôle, et « jongler » de facto avec des sommes colossales, le tout sans que PERSONNE à la Société générale ne s’en soit aperçu immédiatement ? Devrions-nous croire à la possibilité d’un "Superman" génial non décelé à son embauche qui aurait agi SEUL, sans que sa hiérarchie s’en aperçoive ?

2) Comment aurait-il été TECHNIQUEMENT possible que le jeune homme accusé ait pu accomplir cette « fraude record mondial » seul ?

3) Acceptons pour hypothèse ce qu’affirme la direction de la Société générale. Si elle a raison sur tout, malgré les observations de tous les experts bancaires du monde, pourquoi l’intéressé aurait-il agi ainsi, puisque la direction reconnaît de plus que ce n’est même pas pour s’enrichir à titre personnel ? Quelles auraient donc été ses motivations pour avoir réussi à accomplir les « miracles » que le PDG de la SG lui attribue ? A cette heure, les motivations de l’intéressé accusé ne sont pas incluses dans les "aveux" dont se targue la direction de la SG ?

4) Restons encore un peu dans la ligne posée par la banque : comment se fait-il que, informée de la perte d’au moins quelques milliards d’euros suite à une « fraude », délit pénal sanctionné par le Code du même nom, la hiérarchie de la banque n’ait pas appelé de suite la justice et fait immédiatement arrêter le supposé présumé coupable à ses yeux, le délit étant pour Daniel Bouton clairement constitué ? Rappelons que la banque, alors avertie selon les dires du PDG à la presse, le renvoie chez lui avec une... mise à pied à titre conservatoire !!!

Ces interrogations sont largement partagées dans l’opinion, les médias et parmi les enquêteurs de la Brigade financière.

Examinons les questions de fond qui mènent à une hypothèse qui ne manque pas de pertinence et pourrait donner une cohérence à des faits qui en manquent singulièrement, et ce, avec la lumière d’un correspondant connaissant bien la banque citée, spécialiste réputé des choses financières qui se reconnaîtra et que je remercie ici pour sa patience pédagogique.

L’hypothèse de l’OPA sur une Société générale affaiblie et discréditée

A l’évidence, le krach du 21 janvier 2008, qui a aggravé les pertes prévisibles de la Société générale décelées, selon sa direction, le dimanche 19, est, pour la banque, un mauvais coup de plus dans une longue descente aux enfers.

Deux thèses peuvent expliquer cette situation de crise continue :

- pour certains, Daniel Bouton et son équipe sont regardés comme incompétents, accumulant fautes et erreurs stratégiques, qui nuisent finalement à la valeur boursière de la banque, donc aux intérêts des actionnaires, mais aussi au final aux intérêts des salariés de la SG. Cette thèse est antagonique aux qualités de "grand banquier" reconnus depuis 1993 à Daniel Bouton qui la rendent assez "surprenante" par elle-même ;

- pour d’autres, certes minoritaires pour l’heure, mais non dénués de bons arguments fort recevables, cette baisse du titre et donc de la valeur de la Société générale serait le résultat d’une stratégie délibérée dont l’objectif ultime serait une OPA (Offre publique d’achat) d’une grande banque mondialement connue aussi sur la SG.

Et ces voix de citer des noms : une banque américaine parmi les plus grandes du monde et une autre, d’origine plus orientale, entre autres possibilités ouvertes.

Si on regarde la « fraude » annoncée de ces deux points de vue, force est de constater, de manière d’ailleurs un peu ironique, qu’elle peut trouver sa place logique dans les deux démarches.

En effet, la « fraude » découverte par hasard peut être ainsi vue comme le fruit d’un manque de sérieux professionnel, de rigueur dans les procédures de contrôle, donc une conséquence induite de manquements graves, mais non conscients, de la part de la direction de la banque, en clair, un véritable défaut de gestion interne appelé parfois « management » entrepreneurial.

D’autres pensent y voir plutôt un pas massif et fulgurant vers une baisse aggravée de la valeur de la banque, s’inscrivant dans un processus public de baisse, afin de préparer les conditions d’une OPA favorable pour l’acheteur d’une banque affaiblie et visiblement en difficulté, ceci afin de pouvoir le 21 février 2008 annoncer des comptes en ordre et nettoyés des « actifs douteux ».

Cette thèse est appuyée par un élément objectif apporté par Daniel Bouton, qui, d’un côté, explique aux médias réunis que la banque a évité le pire (il n’a pas élaboré sur ce point afin d’expliquer ce qu’il entendait par-là), qu’elle est stable et sereine, mais annonce aussitôt de l’autre qu’il va demander au marché 5,5 milliards d’euros de capitaux frais.

Les esprits sourcilleux et attentifs depuis fort longtemps à cette banque analysent cela de la manière suivante : au travers de la « fraude » annoncée et en pointant le doigt vers un « lampiste » à qui on fera porter un énorme chapeau bien trop grand pour lui, la direction se serait « débarrassée » de nombre de « positions pourries » selon le jargon d’un expert, ceci afin de se lancer, avec un bilan plus sain et donc « vendable », dans une recapitalisation partielle visant à achever le rétablissement au moins apparent des comptes de la Société générale.

Ces spécialistes ajoutent que l’opération devait obéir en un tel cas à un autre impératif dans ce contexte du projet d’OPA future : ne pas gêner ou affaiblir les cours de banques amies et peut-être futures potentielles acheteuses aux Etats-Unis, d’où la liquidation des positions le lundi 21janvier 2008 au moment où les bourses aux Etats-Unis étaient closes.

En guise de viatique provisoire

Cette « fraude » historique selon les médias a aussi fait resurgir sur le devant de la scène de l’information le fait, jusqu’ici bien « ignoré » par beaucoup, de la comparution en justice le 4 février 2008 de Daniel Bouton, devant le TGI de Paris, sous l’accusation de « blanchiment aggravé » dans l’affaire dite du Sentier 2.

Presque tous les médias ont lancé cette information, certains, proches du pouvoir, n’indiquant pas avec une grande précision les accusations portées par la justice contre Daniel Bouton, en sa qualité de représentant de la personne morale Société générale.

Visiblement, l’année 2008 commence sous des auspices ennuyeux pour ce PDG renommé, reconduit récemment à son poste de PDG avec la confiance entière de son Conseil d’administration.

La question que des langues satiriques se posent désormais est : jusqu’à quel cours du titre SG la confiance en Daniel Bouton va-t-elle être « pleine et entière » ?

Ceci en attendant, bien sûr, les résultats de l’enquête « complexe » en cours par le pôle financier du TGI de Paris, le même qui a instruit le dossier du Sentier 2, et pour laquelle il n’est pas interdit de penser que des connaisseurs documentés puissent apporter d’utiles et fécondes contributions à la claire compréhension des mécanismes de ce qui est appelé "une énorme fraude".



90 réactions


  • Bernard Dugué Bernard Dugué 28 janvier 2008 10:08

    Intéressant article bien documenté. Info complémentaire, on apprend que la lettre de démission de Bouton a été rédigée il y a quelques temps, avant l’annonce Kerviel, et refusée par le conseil d’administration.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 janvier 2008 10:44

      Bernard,

      Le problème de Daniel Bouton aujourd’hui est surtout une question de calendrier qui acccumule sur lui les regards et les interrogations.

      C’est le Conseil d’Administration de la SG qui a, selon la version OFFICIELLE, refusé la démission proposée "spontanément" par le PDG, qui a encore d’autres responsabilités au sein des associations bancaires et finnacière, au niveau national et international.

      Il y a a aussi le procès à venir pour "blanchiment aggravé" dans le dossier du Sentier 2.

      Il y a maintenant les découvertes des actions de la SG dans "les pays de l’Est".....

      Il est probable, selon des sources très informées sur et dans la SG, que des "découvertes" nouvelles interviennent avant la publication des comptes le 21 février 2008.

      Ce qui est aussi à noter, et cela mine en profondeur "la confiance" de beaucoup, sans parler des inquiétudes quasi-existentielles, est que le monde financier et bancaire sait que Daniel Bouton est l’homme qui a, entre 1991 et 1993, travaillé comme Directeur du Budget du Ministre Charasse à la distribution des commissions légales sur les frégates de Taiwan, lesquelles commissions ont nourri ensuite les "rétro-commissions", illégales elles.

      La chute de Daniel Bouton, si elle serait dans l’ordre logique des choses face à la réalité des résultats de la SG, n’est peut-être pas l’option que beaucoup, dans le monde politique, financier et bancaire, souhaiteraient. Car son départ pourrait ouvrir à l’évidence des boîtes à Pandore incontrôlables.

      Et des affaires glauques, très glauques, chassées par la porte de la Justice muselée jusqu’ici depuis 17 ans, pourraient rentrer par la fenêtre des "unes" mondiales du fait des ennuis de la SG, ennuis qui risquent d’avoir des conséquences en chaîne lourdes et lointaines !!!.....

      Bien cordialement,

       


    • Mescalina Mescalina 28 janvier 2008 13:51

      Et oui BERNARD D., un excellent article qui tranche avec le magma que vous avez (encore) pondu ce jour sur le sujet... Inspirez vous en, style limpide, argumentation et démonstration académique, arrétez de vous cacher derrière le chaos...


    • Rage Rage 28 janvier 2008 17:01

      Bonjour,

      Article d’excellente qualité.

      La question que je me pose, puisqu’il est certain pour moi que ce scandale en cache un autre, c’est de savoir comme il est possible de vendre autant d’actions (5 milliards d’euros) en une seule journée à partir d’un seul et unique canal (le bouc-émissaire) alors que les échanges sont de l’ordre de 7 milliard d’euros chaque jour ?

      Comme UN seul type peut lancer 5 milliards de volumes de vente, d’un coup d’un seul sans que personne ne vienne se poser de questions ? Qui a acheté en masse ces actions (qui plus est un jour de grande dévalorisation) et à qui profite le crime ?

      Ce qu’on ne dit pas, c’est que dans l’histoire, la Socgen a perdu du fric (en valorisation boursière) mais certains ont clairement fait de l’argent : pour financer qui ? Pour financer quoi ?

      Pendant qu’on focalise sur le pauvre type alibi de Bouton, on ne parle pas d’autre chose... par exemple de l’exposition de la SocGen aux subprimes (juste 2 milliards de bénéfice envolé), les ratés financiers ou même d’autres affaires plus sombres encore...


    • Rage Rage 28 janvier 2008 17:05

      J’ajoute concernant le "pauvre type" :

      Je ne le plainds pas, il avait de quoi se gaver.

      Mais on peut aussi se poser la question du "qu’aurait-on dit" si M.Kerviel avait fait l’opération inverse en gagnant 5Milliards d’euros ?

      Primes au % sur les transactions ? Couverture de la débâcle financière de la SG ? Etait-ce un "trader commando" avec pour mission un quitte ou double pour effacer les pertes de la SG sur les subprimes ?

      Comme pour Clearstream, EADS etc... on n’est pas prêt de savoir...


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 janvier 2008 18:03

      Rage,

      Vous posez d’excellentes questions.

      Les réponses vont probablement sortir de la crise actuelle qui ne fait que commencer, d’autant que la récession économique va exacerber les problèmes posés et q’elle va aviver les conflits internes.

      Ce qui en temps normal peut être caché et nié, est souvent en temps de crise rendu public en générant de graves conséquences.

      A situation nouvelle, règles nouvelles : un peu d’optimisme sur les "affaires" car les remous en cascade ne font que commencer.

      Bien cordialement,


    • Rage Rage 28 janvier 2008 18:45

      Et voilà ! Ca commence : délit d’initié d’un administrateur de la SG !

      Je vais me faire devin à ce rythme là : je prédis comme par hasard qu’il y a(vait) des informations en interne circulant au sujet de la sur-exposition de la SG et de ses filières US au crédit subprimes.

      Je pari qu’ils savaient bien que la banque venait de perdre beaucoup (comme la BNP mais il ne fallait pas le dire) et je pari qu’ils ont envoyé leurs courtiers à la chasse aux "bonnes affaires" pour compenser les pertes colossales des subprimes.

      Ils ont du jouer un temps avec les cours (voir les yoyos de l’action en journalier) et puis patatra, crise de confiance de début 2008, chutte mécanique incontrolable du cours : certains ont voulu quitter le navire, faisant encore plonger l’action (-50% en 8 mois je le rappelle)...

      Allez, je me lance : La Caisse des dépôts a t’elle acheter des actions SocGen comme elle a acheté des actions EADS ?

      Entre Messier, Forgeard and co, il faudrait créer un centre pénitenciaire (type Seychelles) pour ces patrons de "haut niveau", n’administrant rien, n’étant au courant de rien mais touchant en une année plus qu’une famille en 10 générations.

      Scandaleux.

      Mais où est donc super-sarko le défenseur de la veuve et de l’orphelin ?

      Pathétique. Et qu’on aille jamais me dire que la bourse c’est du haut niveau... de criminalité en col blanc ?!


    • snoopy86 28 janvier 2008 19:36

      @ Rage

      Avant de parler de "délit d’initié" concernant Robert Day, il faut prendre certaines précautions. R.Day était propriétaire du fonds TCW dont il a vendu 70% en 2001 avec paiement partiel en actions SG. Lui et ses fondations n’avaient pas vocation à rester au capital de SG. Il n’est pas exclu qu’il ait profité de l’euro fort pour céder tout ou partie de ses participations. N’allons pas trop vite...

      D’autant que sur le même site de l’AMF on découvre que Daniel Bouton a levé le 17 décembre pour 1.652.800 euros de stock-options (achat), ce qu’il n’aurait sûrement pas fait s’il avait estimé sa banque au bord du gouffre.

      http://www.amf-france.org/inetbdif/viewdoc/affiche.aspx?id=33396&txtsch


    • Rage Rage 28 janvier 2008 21:12

      Non, je ne vais pas trop vite.

      Disons simplement que c’est étrange de se "débarasser" en masse de ses actions dans de tels volumes. Surtout quand on le fait aussi pour ses "fondations".

      Après c’est une question de feeling : Forgeard s’est bien débarassé de ses actions - et ses proches aussi- 10-20 jours avant les annonces publiques d’EADS.

      Enfin, concernant les stock-options, il y a un vrai problème moral avec cet outil.

      Peut-on laisser des dirigeants disposer d’actions à prix d’or sans contraintes de temps, de volume ou de transparence ? Je ne suis pas contre les stock-options, mais contre des modalités qui incitent à l’excès (la vente en masse quand les cours vont s’effondrer).

      Il y a un vrai besoin de moralisation de la finance, qui plus est quand on connaît la distorsion des revenus du patrimoine/finance face aux revenus du travail. Sinon ce n’est pas la peine de nous bassiner avec du travailler plus pour gagner plus.

      Autant nous dire que travailler ça ne rapporte pas et qu’il vaut mieux spéculer en bourse ou miser sur de l’immobilier.

      Ah merde 95% des français n’ont pas la mise de fond pour faire "jou-jou"... ils financeront donc les jeux et les joutes des autres...


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 janvier 2008 21:23

      Snoopy86,

      Les stock-options de Daniel Bouton peuvent avoir plusieurs raisons :

      a) en vue d’une perte de revenus prévisibles : démission ou licenciement de son poste

      b) en vue d’une OPA qui remontera le cours alors que les stock-options sont achetés au cours bas

      En fait, Daniel Bouton, selon les sources internes, voulait vraiment que sa démission soit acceptée lorsqu’il l’a proposée au CA.

      C’est ce dernier qui l’a obligé à rester. De fait, le PDG se prive de lui-même, par acte de contrition quasi-religieux, de 6 mois de salares et de primes.

      Bref, il a eu bien raison de prendre ses stock-options par avance, mais il a maintenant les ennuis du poste de PDG sans les revenus qui vont avec, et surtout la gestion d’une banque affaiblie qui se sent partir à la dérive.

      Une chose est sûre : Daniel Bouton est loin d’être un imbécile, il est même remarquablement froid et intelligent. Un de ses anciens proches le décrit comme un "intelligent pervers privé de sens humain".

      A suivre,

       


    • snoopy86 28 janvier 2008 23:16

      @ Rage

      Aprés être retourné sur le rapport annuel de SG ( vous trouverez le lien plus bas) et sur le site de l’AMF :

      Robert Day est présenté comme détenant plus de 3,3 millions d’actions ( j’ignore si ce chiffre inclut les titres détenus par ses fondations). Il a vendu en janvier environ 1,5 million de titres, dont 600.000 détenus par diverses fondations. Il n’a donc soldé que 30 à 45% de sa position. Attendons un peu avant de crier au loup...

      @ l’auteur

      Je ne dis pas qu’il n’y a rien, mais je constate que nous avons peu d’éléments. Votre hypothèse reste pour le moment une hypothése....Mais on ne pouvait pas espérer mieux que Van Ruymbecke pour démêler l’affaire. Patience...

      Pour votre info, HSBC que vous citez plus bas comme éventuel repreneur reste, même si elle a la faveur de Pékin, une banque de droit et de contrôle britannique


    • snoopy86 28 janvier 2008 23:18

      2 articles sur le même sujet, ce commentaire, au demeurant remarquable, était destiné à l’autre article....


    • snoopy86 28 janvier 2008 23:21

      En fin de compte pas d’erreur ; voilà ce que c’est d’avoir deux fenêtres ouvertes...

      A l’auteur : pas la moindre objection à ce que vous fassiez retirer mes posts inutiles...


    • pedro_cristian 28 janvier 2008 23:31

       

      >"qu’aurait-on dit" si M.Kerviel avait fait l’opération inverse en gagnant 5Milliards d’euros ?

      Les choses sont plutôt claires, je pense qu’on l’aurait viré qd même : son boulot c’était de faire de l’arbitrage pas de la spéculation.

      >Primes au % sur les transactions ? Couverture de la débâcle financière de la SG ? Etait-ce un "trader commando" avec pour mission un quitte ou double pour effacer les pertes de la SG sur les subprimes ?

      Vraiment difficile à croire. Il s’agit plutôt d’incompétence généralisée, d’autant qu’il semble que le trader a commencé à sortir des lignes depuis 2005.


  • moebius 28 janvier 2008 11:14

    ....Une opa sur la sogen, de la part quel banque mondialement connu ?


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 janvier 2008 11:30

      Moebius,

      Un certain nombre de banques "amies intéressées" par le triste sort de la SG, et surtout son cours en baisse, ont été citées par divers médias.

      Selon les sources les mieux informées, il semble que la Citycorp et HSBC lorgent avec une discrétion raffinée vers la SG et ses activités.

      Ce ne sont pas les seules, mais elles ont les moyens de bâtir avec les restes de la SG, encore appétissants, un véritable géant mondial bancaire ;

      Le secteur continue à se concentrer, et la concurrence qui est, paraît-il, la loi de l’économie de marché, se restreint donc de facto sans cesse.

      Selon un expert très implanté, les loups devraient bientôt sortir du bois.

      Comprendre après le 21 février 2008, date de publication des comptes 2007 de la SG et surtout après les premiers résultats de l’enquête en cours sur la fraude des fraudes.

      On murmure, en haut lieu, que la banque américaine serait la mieux appréciée des pouvoirs politiques français. Mais, il semble toujours que nous soyons dans le cadre de l’économie de marché, donc que les prétendants pourront concourir à égalité de chance....

      A suivre,

      Bien cordialement,


  • snoopy86 28 janvier 2008 11:56

    @ l’auteur

    - le cours boursier de la SG, avant cet incident, avait certes chuté, mais dans des proportions tout à fait comparables aux chutes des autres valeurs bancaires. Rappelons également que ces cours avaient plus que doublé. Les cours actuels sont proches des cours de début 2005. La BNP fait mieux, le Crédit Agricole moins bien.

    - On parle certes de l’intérêt de Citygroup pour la SG. C’est oublier que cette banque vient elle-même de connaître une crise extrêmement grave. On parle aussi de HSBC, mais tout laisse à penser que cette autre banque est elle-même trés mouillée dans les subprimes ( toutes les grandes banques asiatiques semblent en première ligne). Au vu de la crise actuelle du systéme financier les candidats à une OPA ne doivent pas se bousculer.

    http://www.letemps.ch/template/transmettre.asp?contenupage=nlreader&page=newsletterdisplay&id=14&NLArtID=11804

    http://contreinfo.info/article.php3?id_article=659

    - La SG a, contrairement à ce que vous écrivez, déposé une plainte contre le jeune Kerviel, pour "faux en écritures de banque, usage de faux en écritures de banque et intrusions informatiques".
     

     


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 janvier 2008 12:24

      Snoopy 86,

      Je n’ai pas effectivement ,et volontairement, accordé une importance à la plainte de la SG contre le jeune courtier Kerviel car cette plainte fait partie de l’écran de fumée qui cherche à masquer au public international le fond dramatique REEL des choses.

      La thèse est tellement "incroyable" sur tous les plans que cette plainte n’a que pour vocation d’occuper la Justice pour qu’elle ne s’intéresse pas au fond véritable qui explique les déboures incessants de la banque. C’est une méthode brevetée de type "Clearsstream 2", mais qui pourrait elle aussi se retourner contre ses auteurs et initiateurs.

      Le titre de la SG a plongé bien plus que les autres banques françaises, de puis plus longtemps et il continue sa descente. Nous ne sommes pas dans le même processus que BNP-Paribas et les autres banques françaises privées.

      D’autre part, Citycorp a eu effectivement des problèmes, les a rapidement surmontés et a surtout mis les choses sur la table, avec changement de direction et aide intensive de l’Etat fédéral et de la FED. Citycorp est bien là et elle se refait une santé, alors que la SG plonge encore et encore.

      HSBC a probablement aussi des "actifs pourris", mais ses capacités et réserves, y compris via l’aide de l’Etat chinois et de son poids financier étatique, sont ici des appuis lourds en cas de problème. Chacun sait que la Chine appuie de toutes ses force la banque "privée" HSBC....

      Bref, la SG est devenue une cible potentielle d’OPA. Y compris l’économiste Elie Cohen dans "20 minutes" récemment évoquait la possible perte d’indépendance de la SG.

      L’hypothèse, minoritaire voici encore quelques jours, tend à prendre corps et vie, avec la montée des nécessités et de la logique des marchés.-

       

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      Société générale : Retour sur les circonstances controversées d’une gigantesque fraude
      Siège de la Société Générale à La Défense- 20 minutes

      La Société générale, une des trois premières banques françaises, a révélé jeudi avoir perdu 7 milliards d’euros, dont près de 5 milliards dans une fraude déjà qualifiée de « fraude la plus colossale de l’histoire de la finance mondiale. »

      Le PDG de la société, Daniel Bouton, a expliqué que la fraude était le fait d’un « homme seul qui a construit une entreprise dissimulée à l’intérieur du groupe ».

      Avec l’annonce d’une augmentation de capital de 5,5 miliards d’euros, il a estimé que la situation financière était « restaurée. » La confiance, elle, semble pourtant bien ébranlée, d’autant que certains doutent de l’explication avancée par la direction.

      « Il est difficile à croire qu’une telle dissimulation dure un an »

      « Il me semble étonnant que l’on puisse effectuer une telle dissimulation pendant un an, estime Elie Cohen, professeur d’économie à Science Po, interrogé par 20minutes.fr. La Société générale explique que la fraude est le fait d’un trader seul, expérimenté, qui avait travaillé en back office. Il est envisageable qu’un trader seul, en effectuant de mauvais paris, produise des pertes, mais il est difficile à croire qu’une telle dissimulation dure un an. Ce qui est plausible, c’est qu’un comportement aventureux, qui en temps normal aurait eu des conséquences limitées, provoque des pertes considérables en raison d’un retournement brutal de la situation. »

      En tous les cas, ajoute Elie Cohen, « cela révèle des défauts au niveau de système de contrôle de la banque. La Société générale a réagi en annonçant une recapitalisation rapide. Mais c’est la marque d’un échec. »

      C’est aussi, selon certains analystes, la marque d’une mauvaise évaluation de la crise qui secoue depuis quelques mois les marchés financiers.

      « Plusieurs analystes financiers externes à la banque avaient décelé, avant les annonces de ce matin, que la Société Générale avait fait preuve d’une certaine légèreté », a remarqué Pierre-Henri de Menthon, rédacteur en chef à « Challenges ». « Le 19 janvier, par exemple, la société de bourse Exane-BNP Paribas expliquait que le nettoyage n’avait pas été fait dans les comptes et que la communication financière était défaillante. “La Société générale devrait passer 3 milliards d’euros de dépréciations d’actifs supplémentaires", expliquait la note d’Exane. »
      C’est « le genre d’appréciation qui a contribué à faire dévisser le cours de la Société Générale fortement ces derniers jours », a ajouté Pierre-Henri de Menthon.

      Quelles conséquences pour la Société générale et ses clients ?

      « Tout d’abord, les petits épargnants n’ont pas de soucis à avoir, il n’y a pas lieu de paniquer », a assuré Elie Cohen. En revanche, à plus long terme, cela pourrait amener la Société générale à changer de stratégie. Jusque là, elle était la championne absolue des produits dérivés. Ce sont eux qui ont posé problème. On peut aussi se demander si à l’avenir elle pourra rester indépendante. »

      Christina Lionnet


    • snoopy86 28 janvier 2008 13:13

      @ Philippe Vassé

      Ci-dessous le lien vers le rapport annuel 2006 de la SG (déposé le 26/03/2007)

      http://www.ir.socgen.com/fr/download_f/Societe-Generale_Docrefr_12-06_fr.pdf

      Regardez bien la liste des administrateurs, page 60, vous y trouverez....Elie Cohen . Allez comprendre...

      Sur les cours boursiers, au risque de vous contredire, jusqu’à cet incident l’évolution du cours de la SG était comparable à celui des autres banques. Aprés contrôle moins bien que BNP mais mieux que Crédit Agricole. Par contre - 12% sur ces 5 derniers jours...

      Je comprends que vous êtes occupé à répondre aux commentaires et vous donnerai les chiffres précis sous une heure...

       


    • snoopy86 28 janvier 2008 14:10

      @ l’auteur

      ci-dessous les performances boursiéres(2004-2007) des 3 grandes banques côtées

      Sur 4 ans : BNP +49%, SG +34%, CA +22%

      Sur 3 ans : BNP +39%, SG +26%, CA +4%

      Sur 2 ans : BNP +8%, SG -10%, CA -14%

      2007 : BNP -13%, SG -23%, CA -27%

       


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 janvier 2008 17:33

      Snoopy86

      Les données que vous publiez et dont je vous remercie sont instructives d’un état du monde bancaire français et plus largement mondial depuis quelques mois notamment.

      Pour autant, des chiffres proches en apparence peuvent cacher des réalités bien différentes dans les causes de ces baisses.

      LCL et BNP ont depuis des mois perdu en valeur parce qu’elles ont notifié assez vite leurs pertes prévisibles dur certains marchés et ont annoncé en quelque sorte la couleur, d’une manière relativement transparente. Les titres ont reculé, mais celui de la SG avait perdu 40% à la Bourse de Paris avant la crise du 21 janvier depuis...mai 2007 !!!

      Les marchés ont sanctionné ces annonces en recul des autres banques françaises, avec parfois des rebonds significatifs, mais le cas de la SG est bien spécifique :

      1) les annonces de pertes potentielles ont été étendues dans le temps, donc ont accumulé des baisses successives et surtout nourri doutes et rumeurs baissières.

      2) les récents évènements se sont inscrits dans ce cycle de baisse actif et continu, ils ont renforcé les doutes sur la réalité des actifs pourris et des problèmes internes de la SG.

      3) puis est survenu le 21 janvier 2008, perte de près de 7 milliards d’euros en 3 jours. Le cours de la SG est toujours à la baisse, alors que, selon les jours, les titres des autres banques françaises jouaient au yoyo.

      Bref, les chiffres cachent des réalités diverses et pas toujours comparables.

      Pour l’heure, personne ne met en cause les gestions au CA, à LCL et à la BNP, par contre, à la SG, oui et de façon massive autant que publique.

      Autre chose ; Elie Cohen est effectivement administrateur de la SG. C’est aussi pour cela que je le citais.

      Si un de ceux qui a voté la confiance en Daniel Bouton dit à l’extérieyr qu’une OPA est du domaine du possible rapide, cela me semble donner une idée de sa position, certes un peu ubique, sur le dossier de la SG.

      En clair, sur ordre éminemment politque, le CA soutient comme un seul homme Daniel Bouton avec confiance. Mais, on se prépare à vendre le bateau avec l’eau avariée qui y est rentrée.

      C’était en effet ma conclusion d’article, certes un peu ironique : jusqu’à quel niveau de cours le CA sera-t-il une force unie de soutien à Daniel Bouton ?

      On peut aussi poser la question plus politiquement vu la sensibilité politique de l’affaire : à quel moment sera-t-il incontournable, impératif, nécessaire de virer Daniel Bouton, sachant que sa mise en cause publique pourrait alors entraîner des conséquences très fâcheuses, à droite et à gauche, eu égard aux informations que ce banquier ancien Directeur du Budget possède ?

      Sans oublier que, plus la SG va être sur le grill, plus les appétits internes vont s’aiguiser contre le PDG en intérim manifeste, et que, parfois, balancer aux médias des informations "saignantes" peut être un moyen de vider vite l’abcès, quitte à provoquer une crise politique nationale d’ampleur incontrôlable.

      Et, dans les archives de la SG et/ou de Daniel Bouton, beaucoup disent que l’on trouverait les listes des "commissionnés" légaux des affaires de ventes d’armes à Taiwan et ailleurs (Afrique notamment) et, plus ennuyeux, les traces des rétro-commissions totalement illégales, elles.

      En résumé, la SG pourrait être un scandale d’Etat potentiel d’une gravité qui dépasserait de loin les seules sommes perdues, mais pourrait révéler publiquement les pratiques cachées des 20 dernières années en matière d’armements, entre autres. Et là, beaucoup de politiques s’inquiètent et se concertent à juste titre, comme récemment Nicolas Sarkozy et Dominique Strauss-Kahn.

      Il arrive parfois que des intérêts communs génèrent des défenses et positions communes.

      Bien cordialement,

       


  • tvargentine.com lerma 28 janvier 2008 11:57

    Voila une bonne analyse sans parti pris idéologique

    Il est vrai que Mr Daniel Bouton joue sa tête car ses différentes stratégies de développement sont des échecs

    Il est étrange de constater la passivité des médias car même si cette banque est devenu privé,elle pèse un poid important sur l’économie de la France et cela pourrait avoir des répercutions sur l’activité économique.

    Etrange quand même de voir des milliards d’euros partir en fumée ,alors que les entreprises ont des difficultés à finir les fins de mois sans qu’aucun "journalistes" ne demandent des têtes et que des députés ou hommes politiques ne proposent de modifier les régles financières

    Qui va payer l’ardoise ?

     


    • Mescalina Mescalina 28 janvier 2008 13:47

      Et un + pour Lerma, qui se fait descendre même lorsqu’il se fend d’une intervention "classique" collant au sujet. les plus cons ne sont peut être pas celui que vous croyez...


    • Rage Rage 28 janvier 2008 18:49

      Si même Lerma en vient à être "choqué" et noté +, c’est vraiment qu’on touche au scandale...

      Encore un.

      Combien comme ça pendant qu’on nous vend de l’austérité ? 

      Stop la foutaise, foutez moi tous ces rigolos dehors et surtout qu’on rédige vite des lois de contrôle des excès d’un capitalisme spéculatif dévastateur.

      Quand on voit la difficulté que tout un chacun a pour emprunter... et quand on lit ces lignes, de qui se moque t’on ? Et quand on me dit que les entreprises manque de liquidités pour investir... 


  • tchoo 28 janvier 2008 12:02

    Voilà qui apporte un éclairage complémentaire à cette affaire.

    Interessant !


  • millesime 28 janvier 2008 12:27

    un "trader" est rémunéré par la banque pour les opérations achat/vente sur les options, au demeurant il intervenait sur le CAC, sur le DAX et le FT, mais il a outrepassé ses limites..n’oublions pas qu’il intervenait sur des marchés NON REGLEMENTES....et que fin décembre le "gain" potentiel, car il y avait GAIN etait de 1,7 milliards d’euros... !

    il est difficile de penser que les dirigeants aient "inventé" un scénario, la crédibilité de la banque serait mise ne cause à jamais, et tout le système bancaire par la même occasion...peu crédible, non ils ont tout simplement envisagé que la baisse du marché en décembre était passagère et que la hausse, (souvent traditionnelle en janvier) serait de retour.....krach... !!!


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 janvier 2008 16:07

      Millesime,

      Votre commentaire est assez cocasse : à vous suivre, la direction de la Société Générale est composée de nuls incompétents, qui ne savent pas même lire leurs chiffres et ne comprennent rien en matière financière.

      A votre décharge, la vérité est si grosse que l’on peut légitimement peiner à y croire.

      Mais les faits s’accumulent si vite que cette vérité est maintenant bien plus forte que la thèse idiote de la direction de la SG.

      Et cette vérité était effectivement difficile à apercevoir, dès lors que l’on aurait accepté les "bobards" incroyables de nos super-financiers intègres autant qu’intelligents....

      Mais elle est là et s’installe.

      Bien cordialement,

       


    • millesime 28 janvier 2008 18:14

      a Philippe Vassié

      je ne suis pas loin d’une certaine vérité, les dirigeants de la banque n’étaient pas directement dans le coup, "le trader" a agit en anticipant un retournement de marché, il est allé bien au-delas des limites autorisées...c’est une évidence...il est certain que quelqu’un a dû s’en rendre compte...

      il est certain qu’il existe des zones d’ombre, notamment des questions relatives aux appels de marge, au déposit etc...attendons la fin de l’enquète, d’autre part, tout est enrégistré dans une salle de marché...alors attendons ... !!!

      ce que je retiens , c’est que lorsque les politiques montent aussi vite au créneau....


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 janvier 2008 21:31

      Millésime,

      Vous vous rapprocherez de la vérité de fond quand vous aurez mis dans la balance les milliards d’actifs pourris que la SG devait "liquider" avant la présentation de ses comptes le 21 février 2008 et la nécessité urgente d’assainir ses comptes afin de préparer une OPA qui semble heure après heure plus que probable car nécessaire à terme.

      La direction est à 100% responsable de ses choix de rachat de filiales pourries -comme Ambros par exemple-, de hedge fubds tout aussi pourris et de la titriasation massive.

      En France, depuis 20 ans et plus, on le sait, les dirigeants ne sont NI RESPONSABLES, NI COUPABLES.

      Mais, là, cela ne marche plus : Daniel Bouton est responsable et coupable des actifs pourris et des liquidations à contre-marché.

      De ce point de vue, les questions qui fusent apportent en elles les réponses.

      Bien cordialement,


  • Sébastien Sébastien 28 janvier 2008 13:04

    Si la SG n’avait pas vendu precipitemment ses positions. Quelle aurait ete la perte ? Y aurait-il eu meme perte ? Ce que je veux dire par la c’est que le trader et certainement fautif. Mais il n’a pas perdu d’argent tant qu’il n’a pas vendu ses titres.

    Autrement dit, imaginons que la SG se soit apercue de cette fraude dans une periode faste. Elle aurait pu alors gagner beaucoup d’argent et le trader certainement recevoir une promo pour son flair au lieu de passer un WE en garde a vue.

    Je ne suis pas specialiste de la Bourse mais c’est ce que j’ai compris des differents articles que j’ai lus ce WE y compris le votre aujourd’hui.


    • millesime 28 janvier 2008 13:36

      il n’y avait pas de titres, c’était des options sur les marchés dérivés... !


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 janvier 2008 16:11

      Sébastien,

      Vos questions ont eu leurs réponses dans les faits.

      Quant au trader, il est innocent pour les 4,9 milliards d’euros perdus, et à la limite, on peut s’interroger sur les origines des actions qui lui ont été imputées par la direction de la SG.

      Ce n’est pas lui qui a vendu et liquidé les positions de la SG, c’est bien la direction de la SG derrière le paravent bien utile ici de sa "prétendue fraude".

      Bien cordialement,


  • alberto alberto 28 janvier 2008 13:45

    Bonjour, Philippe Vassé :

    J’ai posté ce matin un commentaire pour vous féliciter de votre article : bizarrement évaporé ! (ça arrive souvent, en ce moment...)

    Bref, il y a eu à ce jour plusieurs articles sur ce scandale de la Socgé, et je trouve celui-ci, le votre, infiniment plus factuel et offrant plus d’hypothèses que ce que j’ai pu lire ici jusqu’alors.

    Pour ce qui est de Bouton, son omniprésence dans les médias est évidemment un leurre pour détourner l’attention du public, sur les véritables buts de la manipulation en cours : pour le compte de qui ? Mystère encore à ce jour...D’ailleurs, ainsi que vous le faites remarquer, ce monsieur qui traîne déjà une série de casseroles embarrassantes et dont l’imminence d’un nouveau passage devant les tribuneaux devrait pourtant l’inciter à plus de discrétion , ne devrait plus avoir sa place à un tel poste demandant compétance et surtout intégrité ! Mais ses collègues du CA qui ont, paraît-il, refusé sa démission sont-il mouillés dans la même galère ?

    Il ne reste plus qu’un petit lampiste pour éclairer notre lanterne : sa lumière sera-t-elle suffisante ?

    Bravo encore, et merci Philippe pour cet excellent article.

    Bien à vous.

     


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 janvier 2008 16:23

      Alberto,

      Je vous remercie de votre commentaire. Vous savez bien, vous, ce que cache cette affaire et ce que souligne l’écran de fumée des accusations contre le jeune courtier.

      Il est des gens qui ont déjà compris, ceux qui comprennent, ceux qui vont bientôt comprendre et ceux qui ne veulent comprendre, ni que tous comprennent.

      Mais, la vérité se fraie son chemin. Je vous invite à aller visiter le site Bakchich cité plus haut dans un commentaire, et qui déflore bien le fond technique du dossier.

      Bien amicalement,

       


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 janvier 2008 16:20

      Philippe,

      Merci de votre commentaire.

      Je pense que les faits qui se conjuguent vous prouvent que je suis bien mieux "informé" que vous ne le supposez.

      D’heure en heure, la vérité sur l’écran de fumée éclaire le fond du dossier. Bakchich confirme par des faits nouveaux ce que j’explique.

      Les pertes de positions n’ont été effectuées que lorsque la direction de la SG a évoqué une "fraude" et toutes les pertes ANNONCEES partent de cette "fraude" annoncée. Cela n’est pas ignorance de ma part, ce sont les faits attestés à ce jour.

      Certes, je ne veux pas paraître plus "informé" que vous, mais je pense avoir en mains des sources sûres et probes que d’autres n’ont pas, au sein de la SG et d’autres institutions financières.

      La thèse évoquée dans cet article est reprise par nombre de responsables financiers et d’économistes parce qu’elle est la SEULE qui est LOGIQUE et qui donne une cohérence aux évènements, sauf à présumer ou affirmer contre la réalité du passé que la direction de la SG serait constituée de nuls incompétents illettrés et incapables de compter......Ce qui n’est pas le cas !

      Bien cordialement,

       

       


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 janvier 2008 17:49

      A Philippe Renève,

      J’ai oublié un point sur votre commentaire : il n’y a pas "complot", mais stratégie délibérée de baisse du titre, mais la manière de pratiquer dans la "fraude" était le fruit des actes passées.

      Cela fait des mois que les rumeurs enflaient sur les marchés financiers sur les pertes potentielles et les "actifs pourris" de la SG, sans oublier d’autres pratiques moins avouables (type "hedge funds).

      La baisse était bien de 40% du cours initial par rapport à mai 2007, loin devant les petits camarades de classe bancaire.

      Il fallait "liquider" au plus vite les "actifs pourris" avant le 21 février 2008, date de présentation des comptes afin justement de permettre à terme une OPA sur une banque affaiblie, mais en quelque sort assainie.

      La "fraude" annoncée a joué ce rôle et a fait "passer" pour l’opinion au tout début les pertes prévisibles.

      On cache ainsi que la direction a fait des choix mauvais en tous points et qu’elle en est responsable. Mais, maintenant, la thèse de la direction de la SG est que ce ne serait pas sa politique dangereuse et aventurière depuis des années qui a conduit à cette situation, mais les activités du petit courtier !!!....

      Ben, voyons...

      L’OPA est plus que jamais à l’ordre du jour, mais ne se fera qu’après présentation des comptes et annonce que les comptes sont assainies, un peu comme une saignée au Moyen-âge était censée sauver le malade. Donc après le 21 février 2008 et une recapitalisation à hauteur de 5,5 milliards d’euros. Celle-ci se fera d’autant mieux si la banque a comme perspective une OPA qui renforcerait sa valeur et son cours à terme, ainsi que sa crédibilité pour l’heure plutôt abîmée.

      Ici, on veut juste rendre la banque malade présentable au vendeur pour qu’il l’achète.

      Pour le gouvernement français, d’autre part, la vente de la SG serait la meilleure solution car il n’aurait pas à faire appel aux "chers contribuables et électeurs" dans une période électorale difficile pour renflouer le cas échéant d’autres "trous" qui pourraient miraculeusement apparaître avec les filiales de la SG, genre AMBROS.

      Bien cordialement,

       


    • cniko 29 janvier 2008 19:17

      POur le côté technique, il y a un effectivment de gros doute à émettre sur la possiblité pour un homme seul de réaliser une telle fraude aussi longtemps.

      1/ A la SG, la stratégie informatique recommande la remise à zéro des mots de passe tous les trois mois pour les applications sensibles. Les utilisateurs sont habilités sur les applications via les services centraux et non directement par un administrateur qui serait en contact direct des utilisateurs. Kerviel ayant quitté le back office depuis 2005, il est surprenant qu’il est put passer à ce point entre les mails. En outre la SG est globalement performante en terme de sécurité des SI en comparaison à d’autres banques françaises.

      2/ Dans le cadre de Balle 2, les banques doivent vérifier leurs risques et leurs positions chaques jours. Et ce en plus des contrôles spécifiques aux activités de marché. Lorsque les varaitions sur les positions sont trop importantes le système bloque... En outre ce système n’est opérationnel que depuis fin 2005 / début 2006. Comment Kerviel aurait il put savoir comment déjouer ces contrôles (qui sont effectués en dehors du contexte de la salle des marchés et pour l’ensemble des activités de la banque) ?

      3/ En salle des marchés, toutes les conversations sont enregistrés et chacun "espionne" chacun. Le desk leader notamment ne peut pas laisser un trader avoir des positions plus élevés que les siennes. Ce serait comme laisser tirer le pénalty de la finale 2006 par Bartez au lieu de Zidane.

      4/ Le deal a été débouclé en 2008. Pourquoi le faire apparaître sur les comptes 2007 dans ce cas ?

      Beaucoup d’incohérences non ?


  • brieli67 28 janvier 2008 14:12

    pas un seul peut nous expliquer SIMPLEMENT  !!

    rôle et boulot de ce jeune con au sein de la Sogenal  ?

    quoi a t il mal fait ?

    qu’a t il donc fait et qu il ne devait pas faire ?

    Y a il volonté de nuire à la Sogénal à ses clients ?

    Avait il été mandaté par une force extérieure ?

    La Direction aurait du être informée et a laissé faire ?

    comment éviter à l’avenir

     

    EN QUOI ;; ;; ;;VOL ....... CASSE ;; ; FRAUDE....... les gars à l’aide et du compréhensible !


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 janvier 2008 16:34

      BRIELI 67,

      Je fais simple et clair : une banque a des tas d’actifs pourris et son cours baisse depuis des mois parce que les mérchés savent qu’elle a en stock des grandes masses d’actifs pourris.

      Pour vider de ses comptes ces actifs pourris sans que cela se sache et se voie trop, on invente un conte à dormir debout de fraude faite par un type qui faisait des bénéfices excellents.

      On lui invente une histoire tordue de fraude depuis 1 an, qui se retourne maintenant contre les menteurs : il avait fait gagner à la banque 1,7 milliard d’euros.

      On liquide rapidement en plein krach boursier des positions qui auraient été mauvaises , mais en fait on liquide tout ce qui est pourri en 3 jours, avec des pertes importantes.

      On accuse le type SEUL de la responsabilité du tout.

      La direction est devenue propre et crédible, les erreurs qu’elle a commises auparavant et tous ses actifs pourris sont effacées et marquées dans la colonne "pertes sèches " à cause du méchant "fraudeur" accusé.

      C’est l’histoire d’un gars, comme dirait Coluche, du bouc émissaire qui doit payer pour les fautes de sa direction. Mais, par malchance pour les purs et honnêtes dirigeants qui accusent le pauvre bougre innocent, la version du conte à dormir debout est impossible à croire et on commence à voir que c’est la direction de la SG avait depuis longtemps fauté, tellement fauté qu’elle avait dans ses comptes des masses de ces "actifs pourris" qu’il fallait virer des comptes.

      Le tout avant de donner son bila, 2007 : le 21 février 2007. Sinon, tous auraient su que la direction avait fauté depuis longtemps et lourdement....

      Est-ce plus clair ?

      Bien cordialement,

       


    • brieli67 28 janvier 2008 21:44

      BEN OUI  !! 

      je ne pense pas que le confrère pharmacologue et brillant phylosoff Beurnard .........et plein d’autres

      aient compris .

      Merci pour cet acte de citoyen. Le scandale du "sang contaminé" avec qqs explications techniques simples par les intéressés n’en était pas un. 

       

      Je vais m"empresser de tester ces "banquiers" et ""banquières" de mon entourage .. j ai aussi qqs comptes à élaguer.

       

      Au plaisir et à charge de revanche !


  • parousnik 28 janvier 2008 14:16

    http://www.denistouret.net/constit/Sentier.html Il n’y a pas de fumée sans feu... Qui a volé... Qui vole un oeuf... c’est ce que les médias nous assénent quand ils vomissent sur les banlieues guettos... Etrange que malgré les mises en examens de plusieurs cadres de la SG il y a peu dans "l’affaire du sentier", pas un n’en parle, aucune allusion a cette affaire de blanchiment, mais ils reprennent en coeur les accusations ce pdg... vive la présomption d’innocence à sens unique...


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 janvier 2008 16:39

      Parousnik,

      Je parle justement dans l’article de la mise en examen et du procès de Daniel Bouton pour blanchiment aggravé, en clair, pour participation présumée à l’organisation du blanchiment dans l’affaire du sentier 2.

      Il est vrai que jusqu’ici, peu nombreux étaient les gens qui en parlaient.

      Mais, je rappelle aussi son rôle comme Directeur du Budget quand au versement des commissions légales sur les ventes d’armes à Taiwan, lequelles ont généré des rétro-commissions dont il serait assez inconcevable que Daniel Bouton n’ait jamais entendu parler, tout comme le Ministre du Budget de 1993 à 1995, un certain Nicolas Sarkozy, qui a eu accès à toutes les archives de son Ministère.

      A suivre,

      Bien cordialement,


  • geko 28 janvier 2008 14:21

    Bonjour

    Merci pour cette bonne synthèse et ses hypothèses possibles.

    Sur Kerviel :

    1. Comment aurait-il été possible qu’un simple « courtier », considéré comme « moyen » selon sa hiérarchie et ses enseignants,.. ? Sur quels critères est’il considéré ? Avant de passer en Front Office il travaillait en back office c’est à dire au contrôle pourlequel il a été formé. D’ailleurs le doyen de la fac de Kerviel dit en substance que quand vous recevez une formation en serrurerie vous ouvrez les portes plus facilement !
    2. Qu’il le fasse seul techniquement, ça parait effectivement possible, mais pas impossbile ? C’est plutôt la durée sur laquelle il aurait trompé sa hiérarchie !
    3. La direction reconnaît de plus que ce n’est même pas pour s’enrichir à titre personnel ? s’enrichir de manière frauduleuse ? Si le mode de rémunération est composé d’un pourcentage sur opération ça doit faire des sommes rondelettes vue le montants en jeux. Rappelons qu’en décembre (date à vérifier) Kerviel aurait fait gagné 1 Mds de francs à la SG. Le Washington Post, à propos de la crise actuelle, met en avant que le type de rémunération induit des stratégies transactionnelles court termistes qui peuvent nuire à la pérénité des organismes financiers et dont les banques font parties. En jargon commercial le "vendeur" est incité à pratiquer le "brule terrain" plutôt qu’à péréniser son portefeuille client existant !

    Les incompétences sont elles délibérées ? N’y aurait’il pas un problème comptable aussi. Les inovations en matière de produits financiers sont essentiellement le fait des américains, conçus pour les régles comptables américaines différentes de nos règles comptables. On parle de risques externalisés au bilan, certains décisionnaires seraient ils restés aveugle sur la situation ? Si tel est le cas il y en a un qui n’a pas fait son boulot ? D’aprés ce que j’ai compris les dirigeants des banques ne comprennent pas tout au fonctionnement de leur produits très complexes  !

    Quoiqu’il en soit et vue comme la SG a jeté Kerviel en os à ronger par la presse, on peut se demander si l’incompétence ne cache pas un scénario de camouflage de pertes peu avouables.

    Des deux hypothèses s’en dégagera surement une troisième !

    Affaire à suivre !


    • geko 28 janvier 2008 14:28

      haoui j’oubliais : Ecouté sur France Inter une grosse transaction de 87 millions d’actifs aurait eu lieu récemment avant connaissance de l’affaire !


    • Christoff_M Christoff_M 28 janvier 2008 15:21

      ’opacité est quand meme une spécialité française dans le domaine des banques et des assurances....

      C’est benefs records motus et bouche cousue et combine à tout va !! et opacité pour le client...

      je tiens à préciser que ce Mr BOUTON est au conseil d’administration de VEOLIA qui s’appelait à une époque Vivendi que cela vous rappelle Messier et sa femme est à la direction de la banque LAZARD....

      Que du beau monde !!

      On vous l’a bien étouffée l’Affaire MESSIER, il était passé aussi par la banque LAZARD... un hasard Balthazar.... bizarre bizarre... en tout les cas ce monsieur n’était pas un "petit trader" il nous aura couté bien plus cher que celui qui est cité ici...

      Mais lui avait le droit de se tromper, il avait son réseau et il faisait partie du gratin... si bien qu’il n’eut jamais trop d’ennui avec la justice en France et est reparti monter sa petite affaire.... aux états unis, comme par hasard !!

      Et nous nous payons toujours pour ses ardoises, et ce monsieur a gardé ce super appart new yorkais un peu acheté sur les caisses de Vivendi donc sur nos deniers....


    • Christoff_M Christoff_M 28 janvier 2008 15:24

      renseignements pris ce monsieur BOUTON a remplacé le monsieur qui avait soutenu Messier qui lui aussi était à la tete de la Société Générale !! on l’a bien étouffée cette affaire Vivendi qui a changé de nom....

      Ce monsieur BOUTON, ces hommes ont toujours énormément de travail !!, il est aussi administrateur chez TOTAL et chez Veolia Environnement !! vous commencez à comprendre.... on ne peut pas etre honnete et partie prenante dans des affaires !!

      ceci me rappelle une boite dans la presse ou notre PDG centralien avait des tickets dans des conseils d’administrations divers et je ne le voyais jamais !! je me demandais à l’époque comment on dirigeait une boite sans jamais y mettre les pieds !!

      on demande aux gens sans arret de se remettre en cause, on les sanctionne !! Il serait temps que ce systeme de mise en cause et de sanctions soit mis en place en France.... et qu’on remette aussi en causele systeme de directions des grosses boites françaises, ou un PDG nous fait comprendre tres sérieusement qu’il n’est pas au courant de ce qui se passe dans une boite qu’il est censé diriger !! ce système monarchal, archaique est dangereux et honteux !!

      Ce n’est pas la première fois que cela arrive et en plus dans une Banque !! c’est comme si un industriel nous expliquait qu’il a fabriqué un million de voitures qui ne marchent... mais un banquier avec un baratin technique, il pourrait justifier comment il vous vole de l’argent !! Jespère que le bouton est bien cousu....


    • geko 28 janvier 2008 16:21

      Merci pour l’info !


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 janvier 2008 16:48

      Geko,

      Laissons les innocents démontrer facilement leur parfaite innocence dans le scénario de conte pour imbéciles mis au point par Daniel Bouton et ses amis.

      Le fond du problème est ces actifs pourris que la SG a accumulé au cours des dernières années ainsi quue les profits réalisés parfois par du blanchiùent d’argent sale.

      Tout le noeud du problème est là.

      Le reste est accessoire et très secondaire, voire sans intérêt.

      Il y a bien eu un écran de fumée comme dans l’affaire Clearstream 2 pour cacher ce qui ne doit pas apparaître publiquement.

      Ici, on ne doit pas parler des actions et décisions "douteuses" de la direction de la SG depuis des années.

      Dans l’affaire Cleartsream, on cache les rétro-commisions immenses de la corruption sur les contrats de ventes d’armes et les conflits entre entreprises du secteur pour accaparer le marché existant qui se raréfie pour les sociétés françaises.

      D’ailleurs, sur la SG, rappelons que lors de la vente des frégates de Taiwan, cette banque a joué un rôle certain dans le distribution des commissions, et potentiellement, des rétro-commissions....

      Qui a fait cela une fois aurait pu recommencer beaucoup de fois.

      Bien cordialement,


    • geko 28 janvier 2008 19:26

      Vu sous cet angle !

      Merci pour votre réponse


  • tvargentine.com lerma 28 janvier 2008 15:25

    Avec 7,4% d’actionnaires salariés,la Société Générale se classe 4eme au CAC40 de l’actionnariat salarié le plus important dans les sociétés du CAC40.

    Ce sont donc,les salariés qui ont vu leur "capital" se réduire comme peau de chagrin et qui subiront avec l’augmentation prochaine de capital (qui doit ramener l’action entre 50 et 60 euros), encore plus leur économie se réduire par la faute d’une mauvaise stratégie de développement purement financière

     A la suite de l’annonce de ses pertes liées à la crise du subprime et de la fraude dont "elle a été victime", ses dirigeants ont annoncé, en effet ,jeudi, avoir mis en œuvre une augmentation de capital de 5,5 Md€, garantie par les banques américaines Morgan Stanley et JP Morgan » (une référence  du libéralisme !) La tribune (cf. Repères du 25-1-8).

     Selon le quotidien, « cette opération devrait intervenir au plus tard le 21 février, date de la publication officielle des résultats de la Société Générale ».

    Pourtant ,2007 a été une année record pour le marché de l’investissement en immobilier d’entreprise,
    avec des engagements très importants sur l’ensemble du territoire évalués, selon les sources, à 27 Md€
    ou à 28,5 Md€.
     

    Un montant en tout cas supérieur aux 23 Md€ relevés en 2006, une année considérée comme très positive.

    La majeure partie de ce marché est concentrée en Ile-de-France, surtout sur Paris intra-muros et le croissant Ouest, région sur laquelle un montant de quelque 19,5 Md€ s’est « déversé » l’an dernier, selon Immostat, un organisme collecteur de données auprès de plusieurs sociétés de conseil.

    http://www.webimm.com/statistique/indicateur.asp

    A s’en tenir à ces chiffres, le marché parisien ressemblerait à une oasis par rapport au cataclysme immobilier qui sévit aux Etats-Unis depuis un an, ou plus récemment, au Royaume-Uni ou en Irlande.

    Dans ces pays, le crise de l’immobilier résidentiel s’est exprimée par ce qu’il convient d’appeler la crise du subprime ou sur les marchés financiers l’été dernier, via une crise en chaîne de produits structurés, de la titrisation, de liquidité sur le marché monétaire, ponctuée d’un mouvement de défiance interbancaire généralisée.

    A l’image de l’ensemble des banques françaises qui devront publier leurs résultats ,la bourse risque de
    de s’écrouler sous les mauvaises nouvelles et la spéculation du stock immobilier va entrainer un nettoyage complet des vautours de la spéculation

    Le problème c’est que dans le même temps,Me LAGARDE (une erreur de casting au gouvernement) vient dans la loi de finance 2008,http://www.minefe.gouv.fr/ qui permet aux spéculateurs de s’assurer une protection et de faire payer le contribuable le coût de la spéculation

    Vivement la crise le mois prochain

     

     


  • snoopy86 28 janvier 2008 15:47

    Lerma a parfaitement raison de souligner que les salariés avec 7,4% à 7,5% du capital sont les premiers actionnaires de la SG.

    Ils vont être doublement pénalisés par une perte patrimoniale ( chute de l’action) mais aussi par l’effondrement de leur intéréssement aux résultats.

    François Chérèque, le leader syndical CFDT, parle de la disparition d’une participation de 8 à 10.000 euros par salarié :

    http://fr.news.yahoo.com/ap/20080127/tfr-societe-generale-enquete-chereque-21aed1c_1.html

     


    • geko 28 janvier 2008 16:31

      Zont portés plainte les actionnaires (particuliers et sociétés) de la banque, aux dernières nouvelles ! Et c’est toujours la baisse à Paris et en europe et les autres places stagnent ! Ca sent la recession à plein nez cette fois  !

      la vente de 87 millions le 9 janvier par un administrateur !


  • Soleil2B Soleil2B 28 janvier 2008 16:40

    SCOOP :

    Suite à la perte des 5 milliards par le trader fou (ou génie ??) et en conséquence l’annonce du gel des bonus, les traders de la Société Générale bloquent l’accès au parking du siège en signe de protestation...

    - www.hebergement-images.com/members/1201543417_SG.jpg


  • snoopy86 28 janvier 2008 17:59

    Commenté trop vite...Il y a une Daytona noire en tête de cortège...

    Pardon à l’auteur, mais le cavallino rampante nous fait encore rêver...


  • Loïc Decrauze Loïc Decrauze 28 janvier 2008 21:31

    pour compléter les doctes analyses de Vassé :

    Coup de pouce... dans l’cul ! proposé dès le 25 à Agoravox, qui préfère cumuler les analyses profondes aux indignations distanciées.


    • Soleil2B Soleil2B 28 janvier 2008 22:20

      Il est sûr cher Monsieur, qu’avec ce que je viens de voir, vous n’aviez aucune chance.

      Sur AV qui se prend pour "Les Temps Modernes", il vous faudrait au moins la carrure de Merleau-Ponty ou de Sartre.

      Ou de Dugué...........................


  • moebius 28 janvier 2008 22:51

     A mourir de rire..on attend la prochaine blague boursiére


  • grangeoisi grangeoisi 29 janvier 2008 00:22

    Bonjour Philippe.

     

    Le béotien que je suis, trouve bizarre cette réaction bancaire.

     

    En quelque sorte il y aurait un trou de 4 jours dans ...heu... l’alibi de la banque.On aurait fait sauter , en respectant les limites imposées par l ’Autorité des marchés financiers, les ordres passés par le trader et si j’ai bien compris on aurait ainsi pu avoir un volume d’échange de près de 50 milliards d’euros pour terminer à perte de seulement 5 milliards.

     

    Ainsi pour rattraper les bourdes du trop entreprenant trader il aurait fallu manier cet "énorme" montant d’euros. Bien crédible ça ? Toutes les autres banques, les courtiers,les bourses, l’Autorité en question, auraient poussé des cris d’orfraies ( sans jeu de mot lol) et auraient déclenché le tam tam financier !

     

    Bonne journée.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 29 janvier 2008 01:28

      Grangeoisi,

      Ce que vous avez écrit avec un certain humour est en gros la réalité des faits.

      Je vais même aller plus loin avec le même esprit un peu satirique : un jeune courtier faisait du profit pour sa banque, peut-être en marchant un peu en dehors des règles usuelles, comme nombre de ses petits camarades qui veulent avoir de bons revenus annuels et les primes subséquentes ;

      Un jour, le PDG fait semblant de découvrir que, parmi ces courtiers qui s’affranchissent peu ou prou, des règles habituelles, JK ferait bien le bouc-émissaire idéal pour monter une opération de liquidations de positions douteuses- en fait liquider des actifs pourris.

      Et en 3 jours selon la version de Daniel Bouton, les super-génies de la direction de la SG auraient perdu 4,9 milliards d’euros, et surtout enfin refilé à d’autres leurs "actifs pourris".

      Mais, bien sûr, selon la version officielle signée par Daniel Bouton, tout cela, c’est la faute au petit courtier qui avait gagné de l’ragent pour la SG....

      Ce n’est pas une histoire de fous, c’est une histoire de sous : il fallait liquider les "choses pourries" avant le 21 février 2008.

      C’est ce qui a été fait, mais qui maintenant pose les questions sur comment la SG a accumulé tant d’actifs pourris avec ces 5 niveaux de contrôle et ces géniaux dirigeants.

      Apparemment, le génie de la direction de la SG n’était ni permanent, ni immanent.

      Ce qui, pour un homme qui a eu à connaître les choses secrètes sur les commissions sur les ventes d’armes à Taiwan peut faire peur pour l’avenir....et pour le passé.

      Bien amicalement,

       


  • R-sistons R-sistons 29 janvier 2008 02:05

    Comme pour l’autre article de Philippe sur Asnières, à lire absolument, sur l’autre visage de la politique de Sarkozy,

    voici maintenant les dessous financiers .... bien mystérieux.... eux aussi.... et qui, sous la plume magistrale de Philippe, revêtent une dimension qui dépasse largement le cadre économique et national .

    stratégie délibérée, arnaque bancaire, collusions, magouilles, dépeçage de la France au service des petits amis milliardaires.... ou internationaux - tous ces arrangements nous dépassent moins grâce à la plume efficace de Philippe.

    Comme pour l’article de Philippe : Asnières, Sarkozy, l’islamisme... tous les ingrédients sont réunis pour un feuilleton explosif. Du pur Sarkozy. Pauvre France....

    Allons-nous réagir  ? Dans mon blog R-sistons à l’intolérable, je dénonce comme Philippe les manipulations en tous genres (cf dernier article, "voici le programme que les maîtres du monde préparent pour l’humanité : abject !" (http://r-sistons.over-blog.com)

    L’envers du décor doit être présenté. Tous les envers. Absolument. Et de toutes les façons. Merci Philippe, Eva journaliste-resistante.

     

     


  • gnarf 29 janvier 2008 10:14

    Je vois que la theorie du complot, toujours la plus seduisante intellectuellement, fait le plein. J’ai travaille exactement dans le meme environnement, controle des risques pour une salle de traders sur futures.

    Le controle des risques est un outil qui mesure si la banque est trop "exposee" en cas de chute (ou de hausse) d’un ou de plusieurs marche. Ca n’est pas un outil de controle systematique trader par trader. C’est une mesure globale, un outil de travail. Mais comme vous savez, plus le risque est gros plus le profit est gros. On peut tres bien decider d’exclure tel ou tel trader du calcul de risque si on l’autorise a depasser ses limites et ca se fait souvent.

    D’apres les premieres informations, Kerviel a commence a depasser les limites qui lui etaient fixees en 2006. Il a, certainement avec le consentement (officieux) d’un superieur, investi plus gros et plus loin des 2006, et obtenu de tres bons resultats. Il a obtenu en 2006 une prime de 300 000 euros, donc 3 fois son salaire.

    En 2007, il a continue de plus en plus fort, et de nombreuses sources confirment qu’au 31 decembre 2007, il en etait a 1.4 milliard d’euros de BENEFICE. Au vu des dernieres informations, il semblerait que sa hierarchie lui laissait plus ou moins la bride sur le coup, mais qu’il etait quand-meme legerement controle de temps en temps.

    C’est la que tout deraille. Janvier 2008, Kerviel pense que les marches ont touche le fond et vont rebondir. Il prend la plus grosse position possible. 50 milliards d’euros. Il veut en mettre plein la vue. Meme s’il n’est que tres legerement controle, cette position delirante ne passe pas inapercue, et il commence a mentir, a rediger de faux mails pour cacher un peu ce qu’il fait.

    Et les marches tombent, tombent, tombent. Depuis le debut la Socge savait qu’il sortait de ses limites, et le laissait faire officieusement. La ou il les a bernes, c’est sur la taille du dernier investissement...50 milliards d’euros. Et c’est cela qu’ils ont decouvert en l’interrogeant. Dans la panique ils ont tout liquide au plus mauvais moment (mais bien malin celui qui pouvait prevoir que ca allait remonter les jours suivant).

    En resume, le middle office et l’equipe des risques ne pouvaient pas ignorer que Kerviel depassait ses limites depuis des annees. Par contre il est tout a fait possible qu’il leur ait cache temporairement la taille de sa derniere position, la plus dangereuse. Dans de telles conditions, un homme seul peut tres bien avoir perdu 5 milliards d’euros.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 29 janvier 2008 10:45

      Gnarf,

      Ce que vous exprimez est très intéressant et rappelle l’affaire de la Barings, avec bien sûr quelques différences.

      Bien évidemment, personne ne parle de "complot", mais il est partout maintenant évoqué la stratégie d’une direction prise dans le filet de ses propres erreurs accumulées depuis des années, et profitant alors de la situation qui a été créée avec l’accord de sa hiérarchie par les choix du jeune courtier pour ...apurer, assainir les comptes à présenter le 21 février 2008, cela en vue d’une possible OPA sur la SG.

      Bakchich hier soulignait bien le fond technique qui mettait en cause inévitablement la responsabilité complète de la direction de la SG.

      Le jeune courtier a peut-être franchi les lignes jaunes, mais cela n’a pu avoir lieu qu’avec l’accord de sa hiérarchie, donc de la banque en tant que telle, à son niveau tout au moins. Même dans ce cadre limité, les questions de fond se poseront avec acuité car il y a manifestement perte de contrôle des activités au sein de la SG.

      Je rappelle que la SG a aussi annoncé qu’elles provisionnait pour 2 milliards d’euros pour les risques dus aux "subprimes", alors que voici encore quelques mois, la version officielle était que les banques françaises n’étaient que "peu exposées". On voit maintenant que tel n’est pas le cas, que les dirigeants ont donc menti au public et à l’Etat.

      Revenons à l’essentiel ici, à savoir à la très habile utilisation des actions antérieures de Jérôme Kerviel pour "assainir" les comptes de la SG de ses "actifs pourris", au travers d’une opération de grande envergure et en plein krach boursier, hors Etats-Unis.

      Et portons l’attention des citoyens, non sur ce courtier, mais sur les raisons qui ont conduit la SG à posséder autant de ces "actifs pourris", sans parler des filiales douteuses, donc à se placer dans une situation où, inévitablement, une purge sévère des comptes se produirait.

      Car c’est là le fond des choses et, là, les traders n’ont rien à y voir. Ils ne sont pas les dirigeants de la SG, qui ont souvent perdu par leur stratégie hasardeuse et dangereuse les bénéfices que justement les traders leur apportaient.

      Ce qui est nécessaire à cette heure est une enquête exhaustive sur l’ensemble des activités de la SG depuis, par exemple, 1990. On y apprendra beaucoup de choses à côté desquelles les pertes attribuées à tort à Jérôme Kerviel seront vite considérées comme "très secondaires".

      Bien cordialement,

       


    • cniko 29 janvier 2008 19:24

      Tout à fait d’accord avec vous. Il n’a put agir sans l’accord de sa direction pendant 2 ans... Qu’il est merdé et menti sur la fin n’est pas improbable, mais passer au travers pendant si longtemps... deux solutions, soit collusion du management, soit incompétence du management et donc de ceux qui ont mis en place le management. Bouton coupable à 100%, de même que le responsable du desk, le responsable de la salle, le responsable des risques, le responsable de la sécurité, le responsable des systèmes d’informations.

      Ca va cogner dans les couloirs de la SG avec tous ses postes à prendre et le jeu des chaises musicales qui va s’en suivre. Salariés de la SG, sortez les haches des places sont libres et les guerres internes peuvent repartir de plus belle


  • grangeoisi grangeoisi 29 janvier 2008 23:37

    Bonjour Philippe,

     

    Merci de votre post d’hier. En effet le machiavélisme de la direction semble bien exister. Pourquoi Van Ruynmbeke laisse le trader en liberté sous contrôle judiciaire sans accusation d’escroquerie ? Et du coup veut-il entendre la direction de la Socgen ?

     

    Pourvu que l’on n’ ait pas d’effet domino. Qui vivra verra. Cordialement


  • FYI FYI 30 janvier 2008 16:32

    @ l’auteur.

    Qu’est-ce que vous pensez de la réaction des administrateurs-des actionnaires salariés de la SOCGEN qui prétend que tous ses salariés soutiennent leur PDG si COMPETENT ? http://fr.news.yahoo.com/rtrs/20080130/tts-france-socgen-salaries-ca02f96_1.html

    Bouton reconduit comme PDG : http://fr.news.yahoo.com/rtrs/20080130/tts-france-socgen-conseil-bouton-ca02f96_2.html 

    Humm bienvenue en France, car quand vous faites partie de la caste ou secte de nos autoélu elites, ben rien ne peut vous arriver ....

    Qqun peut-il confirmer ou pas que depuis le 21 janvier aucune opération ne peut être faite sur les compte-courant SOCGEN ?

     


    • FYI FYI 30 janvier 2008 16:46

      @ l’auteur :

      Autre point concernant votre commentaire sur l’OPA : vous ne mentionnez pas la BNPParibas, la plus motivée à en prendre le contrôle depuis trèèèèèèèèès longtemps ????


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 30 janvier 2008 16:54

      A FYI,

      Les salariés qui manifestent leurs inquiétudes pour leur emploi dans le cadre de la banque pour laquelle ils travaillent sont dans une démarche légitime, mais qui est à l’évidence manipulée, ou plus précisément, biaisée par les actes antérieurs de la direction et du PDG reconduits par le Conseil d’Administration UNANIMES.

      A l’évidence, Daniel Bouton agite le spectre de l’OPA et/ou de démembrement de la SG afin de tenter de se préserver son poste et de sauver sa tête judiciaire.

      Cela semble en apparence fonctionner parce que la SG a rendu nombre de ses salariés "actionnaires" de la banque. Donc, ils craignent à la fois pour leur emploi et leur épargne propre. Ce qui est légitime.

      Ceci dit, Daniel Bouton se sert de ce "bouclier" pour faire oublier ses erreurs manifestes et répétés, ses choix stratégiques désastreux et la chute depuis mai 2007 du cours du titre SG.

      Là, il y a manipulation évidente des sentiments légitimes des salariés et actionnaires, mais il serait vain de croire que Daniel Bouton s’intéresse au sort de ces derniers.

      Il est maintenant pris dans un tourbillon qui va aller croissant.

      Ceci dit, rien n’empêche ce PDG reconduit de démissionner sans demander l’avis de personne, pour convenance personnelle.

      De toute manière, son futur est derrière lui et sa place esr déjà dans les ennuis judiciaires.

      Un peu plus tôt ou un peu plus tard...

      Bien cordialement


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 30 janvier 2008 17:04

      FYI,

      Oui, je ne m’intéresse pas comme les médias "officiels" dociles au vent qui fait tourner les girouettes, mais au fond des choses, et donc à ce que vient CLAIREMENT de rappeler la Commission Européenne, à savoir que lsi vente il y a, elle doit être NON-DISCRIMINATOIRE.

      La BNP et ses vues sur la SG sont connues, mais elle n’a pas les moyens de "manger" la SG si des banques étrangères, comme Citycorp ou HSBC viennent à la curée, qui, avec Daniel Bouton maintenu aux commandes de la SG, est inévitable.

      La BNP a perdu de l’argent et ses comptes ne sont pas encore totalement assainies.

      En plus, elle n’aura pas les moyens de l’enjeu si Citycorp ou HSBC, ou un consortium constitué pour l’occasion veulent "avaler" la Société Générale.

      En ce sens, deux indications peuvent être données :

      - Si le titre SG baisse dans le proche avenir, ce serait mieux pour la BNP, mais que serait à ce moment la SG en termes de valeur et d’intérêt à la prise ?

      - plus le titre SG remonte dans les semaines prochaines, plus cela renforcera l’hypothèse de grosses banques étrangères ayant les moyens de leur action d’achat.

      Enfin, n’oublions pas que l’on pourait encore découvrir, comme le disait hier une agence de notation, que la SG cache encore des "actifs pourris"....

      La gestion passée de Daniel Bouton n’a pas fini de faire des dégâts économiques et financiers, qui, un jour prochain, vont se transformer inévitablement en déboires politiques massifs.

      Bien cordialement,


  • tchoo 2 février 2008 12:09

    J’ai entendu hier soir, un spécialiste de la spécialité dire que les fraudes sont toujours découvertes quand il y a pertes, jamais quand il y a gain.

    Ce qui met un peu à mal, l’affirmation comme quoi lorsque les dirigeants ont découvert les positions soi-disant frauduleuses ils étaient dans l’obligation de les liquider.

    Cela ne doit pas s’appliquer lorsqu’il y a gain.

    Une éthique à géométrie variable en quelque sorte


  • Cotcodec 2 février 2008 18:38

    M. Vassé,

    Au rayons des rédacteurs qui racontent n’importe sur un ton péremptoire sans rien connaître au sujet, vous figurez en bonne place. M. Dugué doit se sentir moins seul maintenant.

    Pas tant en ce qui concerne votre article - relativement neutre et factuel - que vos nombreux commentaires dont le ton et le contenu sont très différents.

    Vous pensez donc vraiment que la SG aurait fait exprès de perdre 5 milliards pour masquer le fait qu’elle passait 2 milliards de provisions, en partie sur les subprimes ? Pourtant, les conditions de la perte Kerviel sont bien plus compromettantes, dommageables et pour tout dire ridiculisantes pour la banque que celles des subprimes, où les pertes endureés ne sont d’ailleurs pas gigantesques comparées à celles de ses confrères, même français...

    Et vous pensez aussi vraiment que la SG aurait fait exprès de perdre 5 milliards pour faciliter un rachat par OPA ? Attendez, expliquez-moi un peu la logique pour les actionnaires ? Je ne vois pas bien là, je dois être dépassé par la puissance de votre raisonnement. Surtout que les prétendants au rachat étaient déjà nombreux avant cette perte...

    Bravo en tout cas pour votre imagination qui fait honneur à Agoravox.

    cotcodec

     


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 2 février 2008 20:17

      Cotcodec,

      Je vous remercie de votre commentaire qui, pour être intéressant, ne semble pas avoir vu que cet article a été le premier à pointer une possible OPA alors que personne n’en parlait plus depuis longtemps sur la SG. Sans insister sur la BNP, mais plus sur les banques étrangères que la Commission européenne a aussi citées ensuite....

      Bien sûr, je trouve amusant d’être critiqué pour avoir eu quelques jours d’avance sur les faits évidents.

      Quant à ce que vous écrivez sur les actes de Jérôme Kerviel, je vous en laisse la responsabilité, la Justice étant pour le moment en "enquête complexe", de nombreuses plaintes en tous sens étant déposées.

      Je confesse volontiers que mon "imagination" a été encouragée et nourrie par des sources internes très bien informées de la SG. Comme d’ailleurs, j’avais déjà, voici plusieurs mois, évoqué les accusations graves portées pae la Justice contre Daniel Bouton en tant que PDG de la SG pour "blanchiment aggravé".

      J’ai aussi rappelé que Daniel Bouton avait été aussi Directeur du Budget lors du versement des commissions légales pour l’affaire des frégates de Taiwan.

      Les hypothèses émises lors des commentaires sont celles qui me semblent logiques et cohérentes, non pas seulement avec les faits survenus fin janvier 2008, mais avec le processus plus ancien de baisse permanente du cours du titre de la SG.

      Que cela ne soit pas bon pour les actionnaires, nous en sommes d’accord.

      Que cela soit profitable à certains qui ont "levé" des stock-options au plus bas du cours ou presque, ainsi qu’à d’éventuels acheteurs, ne paraît pas trop "douteux".

      Mais les faits à venir trancheront.

      Je souligne comme vous que je pratique la séparation entre les faits factuels placés dans l’article et les commentaires, qui sont libres et reflètent un débat d’opinions toutes légitimes, quelles qu’elles soient.

      Bien cordialement,

       


    • Cotcodec 3 février 2008 01:56

       

      M. Vassé,

      Vous avez des sources à la SG ? La SG a 130.000 employés. Bravo.

      Vous avez été le premier à parler d’une possibilité d’OPA sur la SG ? La SG est l’objet de rumeurs constantes d’OPA (rien que 3 l’année dernière : Citibank, Unicredito, HSBC, sans parler du serpent de mer BNPP). La SG a déjà fait l’objet de deux tentatives d’OPA en 87 et 99. Bravo.

      M. Bouton a été Directeur du Budget. Il a vraisemblablement des informations sur les frégates de Taïwan ? Certes. Vous créez un rapport ahurissant avec l’affaire Kerviel. Aucun argument, aucune information pour lier les deux faits. Vous le faites quand même. Bravo !

      Le patron de TCW lève ses stocks le 18 Janvier, donc c’est un délit d’initié ? Tiens, et pourquoi lui seulement ? Pourquoi pas les autres, en premier lieu le patron de la banque d’investissement et ceux des dérivés actions ? Et pourquoi Bouton a-t-il ACHETE des actions en Décembre ? Bravo encore !

      cotcodec

       


  • furio furio 2 février 2008 19:14

    J’ai essayé de tout lire, mais je ne trouve nulle part que les positions " TRES DANGEREUSES" de la Société Génarale étaient connues du marché qui régit les "produits dérivés" ? Nous sommes d’accord il s’agit d’un marché, ce que la Sg vend une autre "banque" achète. En face des positions " à la hausse "prises par kerviel qui se chiffrent à 50 milliards d’euros !!!! il y a bien évidemment des banques qui elles spéculent à la baisse. TOUTES les banques sont au courant de cette position pour le moins délicate de la SG ! Non ? Il est donc trés facile pour ces organismes de faire plonger les bourses mondiales et "planter" la SG. Simple et évident.

    Le pdg n’a plus le choix quand il s’aperçoit de la position de "sa" banque. Si la baisse continue c’est pas 1.7 milliards comme prévu initialement que la Sg va perdre mais beaucoup plus. Le débouclage des positions prises s’opère au moment de la plongée : résultat 4.9 milliards ! logique !

    A+

    PS : cherchez les banques qui ont empoché les 4.9 milliards et vous trouverez peut-être les complices de kerviel and co ! 


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 2 février 2008 20:21

      Furio,

      Je ne vais pas débattre des faits connus, mais que vous semblez mélanger.

      La liquidation des positions annoncées comme étant celles, exclusives, prises par le courtier Jérôme Kerviel, ont été faites par et sur ordre de la Direction de la SG.

      Il est inexact d’attribuer ces pertes à cet homme alors que d’autres ont réalisé ces liquidations, en plus à perte.

      Pour le reste, chacun a le droit à son interprétation libre.

      Bien cordialement,


    • Cotcodec 3 février 2008 02:04

       

      M. Vassé,

      M. Kerviel a bâti 50 milliards de position qui étaient cachées.

      La SG n’avait pas le droit d’avoir de telles positions ni en vertu des réglementations prudentielles bancaires française, européenne et internationale, ni en vertu du mandat donné par le conseil d’administration, ni en vertu des normes comptables IFRS. AU demeurant, ces positions mettaient la banque en danger.

      Une fois découvertes, ces positions devaient être débouclées au plus vite selon 1) les injonctions des autorités de tutelle 2) celles des actionnaires 3) le plus simple bon sens, car prendre plus de temps c’était accroître le risque que l’information se diffuse et que le marché se positionne contre la SG.

      Vous ne savez visiblement pas comment tout cela se passe, alosr s’il vous plaît, arrêtez d’affirmer n’importe quoi.

      cotcodec

       


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 3 février 2008 12:11

      Cotcodec,

      J’apprécie vos commentaires, même si vous mélangez des choses et que vous apportez vous-même parfois des contradictions à vos propres dires :

      - sur l’hypothèse nouvelle de l’OPA après presque 8 ans de silence sur le sujet : si on en n’en parlait plus depuis 1999, et qu’on en reparle fin 2007 brutalement, cela est en effet intéressant, puisque la gestion de Daniel Bouton avait comme OBJECTIF ESSENTIEL de préserver l’indépendance de la SG.

      - sur le passé de Daniel Bouton : il ne vous échappe quand même pas que c’est lui en qualité de Directeur du Budget qui a validé et payé les commissions légales relatives, au moins, à la vente des frégates dites de Taiwan. Cela laisse en effet fortement "suggérer" qu’il en sait beaucoup sur le sujet, puisque c’est entre autres la SG de Taipei qui effcetua des règlements sur les comptes de certaines personnalités.....Et je n’exclus par aussi les Mirage 2000 livées au même pays.

      - Je ne lie le dossier du courtier accusé par la SG à rien, sauf si vous avez mal lu article et commentaires. Je spécifie que la gestion depuis mai 2007 de Daniel Bouton était en perte de vitesse et que le cours du titre SG chutait. C’est un fait patent reconu par tous. Le scandale actuel s’intègre dans ce processus : c’est un constat en forme de rappel.

      Ce que je lie par contre, c’est cette gestion, avec des acquisitions "douteuses" et une politique quelque peu aventureuse pour la banque dont on a beaucoup parlé depuis et dont on risque encore plus de parler bientôt.

      Comme par exemple avec l’affaire dite du Sentier 2 qui exprime probablement des "choses non-dites" qui peuvent exploser ensuite devant les yeux du public et mettre à mal la SG. Qui a menti et blanchi une fois pourrait avoir menti et blanchi beaucoup de fois : c’est un proverbe ancien qui dit que dès que l’on s’affranchit des règles légales, on s’habitue vite à ne plus les respecter.

      Quant à mes sources internes, il semble que vous vous mépreniez largement : il existe des gens bien informés qui ne sont ni sourds, ni aveugles, ni acharnés au soutien de Daniel Bouton et de sa très ennuyeuse gestion (pour être diplomate). Et qui en savent bien plus que vous. Mais qui peuvent réserver leur documentation à un magistrat intègre comme Renaud Van Ruymbeke !

      Cela devrait d’ailleurs se voir à partir du 4 février 2008 au TGI de Paris dans l’affaire du Sentier 2, qui peut cacher d’autres "affaires douteuses", un peu comme les trains passant au regard de tous peuvent cacher d’autres convois derrière.

      Une remarque sur les engagements de Jérôme Kerviel : il existe des moyens très sophistiqués et des techniques simples pour "contrôler" un courtier et ses activités. Que ces pratiques n’aient pas été mises en oeuvre à la SG en dit long sur le fond des choses et la latitude que les déréglementations successives du système bancaire peuvent générer. La libéralisation-déréglementation du secteur montre ses limites et ses dangers, c’est aussi un débat qui devra avoir lieu.

      On peut certes ensuite accuser le courtier de tous les maux qui ne sont que l’expresson d’une situation d’ensemble du secteur, mais ce que son action met en évidence, ce n’est pas une "fraude", c’est l’impuissance volontaire de la Direction à contrôler sa banque et ses activités. En ce sens, l’attention et l’intelligence devraient se focaliser non sur le courtier, maiss ur le fond des choses et leurs racines.

      C’est là le noeud du problème : sinon pourquoi avoir licencié pour faute grave sa hiérarchie et pas le courtier, mis à pied à l’origine ?

      Il est des questions de logique élémentaire auxquelles la Justice aura à apporter ses réponses.

      Pour l’heure, une prudence sage me semble bien plus utile que des affirmations reprises de la thèse officielle déployée par Daniel Bouton et sa cellule de communication.

      En résumé, il se pourrait bien que l’on découvre encore beaucoup de choses très instructives sur la gestion de la SG depuis 1999 qui ne soient pas en lien avec les actes du courtier par lequel le scandale arrive...

      Je ne suis pas le seul à penser ainsi, bien qu’ignorant à vos yeux (ce qui semble une opinion affirmée quelque peu excessive en rapidité et dans le fond). Des analystes connus partagent cette "position" ! Et surtout des gens bien informés au sein de la SG....

      Dans un débat citoyen libre, même si certains croient avoir la vérité révélée, il apparaît que cela n’est jamais le cas. Mais, il est de votre droit le plus strict de croire que les autres sont ignares et vous détenteur des vérités éternelles. Cependant, en toute sympathie, j’en doute beaucoup, d’autant que je pense en savoir bien plus que vous sur le fond de la gestion de la SG, mais cela est un autre débat qui aura lieu plus tard et où les positions anciennes alors seront très intéressantes à rappeler.

      D’où ma modestie dans ce dialogue et une prudence sereine.

      Bien cordialement,

       

       

       


    • Cotcodec 3 février 2008 13:53

       

      M. Vassé,

      Vous avez beau prendre plus de précautions oratoires dans vos billets, les arguments que vous avancez ne tiennent pas davantage à l’analyse.

      OPA : vous affirmez qu’on n"avait pas parlé d’OPA depuis 8 ans. Vous êtes très mal informé par vos sources de la SG. Je vous le répète : rien que l’année dernière, il y a eu 3 rumeurs d’OPA, c’est d’ailleurs celles-ci qui avaient propulsé le titre SG à 160 Euros (on parlait d’une OPA d’Unicredito à 180 Euros). Ce type de rumeur, quand elle se traduit à ce point dans le cours de Bourse, repose sur des faits concrets. Depuis 10 ans, il y en a eu des dizaines.

      Forte chute du cours de la SG : certes, mais guère plus violente que celle de ses confrères, et encore, parfois moins violente. A replacer aussi dans le contexte où le cours de la SG avait enregistré une hausse très forte à cause des rumeurs d’OPA, une hausse pour le coup bien supérieure à celle du secteur. Il suffit de regarder un peu des graphiques.

      Sentier 2 : cette affaire est une affaire de trafic de chèque entre essentiellement les entreprises du Sentier à Paris et des entrepprises basées en Israël. Les personnes qui en ont profité sont lesdites entreprises, pas la SG. Bouton est mis en examen en tant que PDG de la banque, pas pour avoir participé activement à la malversation. Il y a d’ailleurs une dizaine de banques impliquées dans cette affaire. Elles sont en fait victimes des indélicatesses commises mais la Justice a considéré qu’elles étaient complices dans la mesure où les circuits utilisés par les malfaiteurs passaient par leurs comptes. Je ne vois pas trop ce que vous reprochez à Bouton dans l’affaire...

      Stratégie aventureuse de la SG : de quoi parlez-vous ? La stratégie de Bouton pour la SG a été dans l’ensemble brillante depuis sa prise de responsabilités. Témoin l’évolution du cours de Bourse de l’action depuis 12 ans. Il y a de nombreux exemples de grande réussite : la gestion d’actifs, la banque d’investissement, l’Europe de l’Est... et relativement peu d’échecs, le principal étant le rachat raté de Paribas (mais peut-on vraiment le lui reprocher personnellement ?) et l’échec de l’intégration de Cowen.

      Bouton cherche à préserver l’indépendance de la SG : Bouton agit conformément à la volonté conjointe 1) des actionnaires, qui, compte tenu du potentiel de croissance rentable de la SG, n’ont pas intérêt à un rachat, sauf si le prix est vraiment bon, 2) des employés du Groupe, en partie parce qu’ils sont actionnaires, mais surtout parce qu’ils sont très attachés à leur entreprise et ne veulent pas d’un processus, et 3) les pouvoirs publics, qui craignent un passage sous pavillon étranger et des destructions d’emploi, même si une partie de lobbyistes font pression en faveur de la BNP.

      Pas de preuve contre Kerviel : vous avez sans doute omis de lire les communiqués de la Justice qui précisent que Kerviel a avoué... Quel scénario alambiqué imaginez-vous derrière ? Votre idée que la SG aurait fait exprès de perdre 5 milliards est plutôt abracadabrante, qu’il s’agisse de s’affaiblir volontairement pour faciliter une OPA ou de masquer les provisions passées sur les Subprimes !

      Que reste-t-il de vos analyses ? Finalement, peut-être que vous comprenez simplement de travers ce que vous expliquent "vos sources à la SG" ?

      cotcodec

       


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 3 février 2008 14:47

      Cotcodec,

      Vous avez manignifiquement exprimé ce que je pressentais en votre prose : la soumision aux thèses officielles et au langage de Daniel Bouton.

      Mélanger une véritable OPA avec des rumeurs d’OPA est habile, mais peu utile ici. On parle ici d’une manoeuvre de longue haleine et vous répondez "rumeurs de salles de marché", la forme "technique" habituelle qui sert à faire monter ou descendre un cours.

      Confondre "blanchiment aggravé" avec "blanchiment simple" montre que vous ne comprenez pas les différences, pourtant essentielles, entre les deux formes de blanchiment : la complicité passive et la complicité active. Cela devrait pourtant vous parler quand on parle aussi d’AMBROS et autres filiales de la SG dont la gestion pose et posera beaucoup de questions.

      Que vous ne sachiez pas ce que recèle encore derrière les apparences les comptes de la SG est votre droit, l’aveuglement crédule est aussi un droit humain, même si ce n’est pas une qualité.

      Le courtier que vous citez avec un langage policier qui se veut très doux avec le PDG et dur avec le salarié, n’a pas avoué, il a expliqué sa vérité sur procès-verbal. Cette version est maintenant confrontée aux faits et aux documents, ceux fournis par la direction de la SG d’un côté, ceux apportés par d’autres sources d’un autre.

      Pour l’heure, rien n’est avéré et vous devriez essayer d’être moins acharné dans votre soutien à ce brave Daniel Bouton afin de préserver votre crédibilité future.

      Il reste que vous avez une position de confiance exacerbée en Daniel Bouton et ses actions, ce qui est votre droit. Soit dit au passage, je n’avais pas évoqué les problèmes de l’administrateur américain qui a défrayé la chronique : vous devriez relire plus calmement un texte avant d’invoquer ce qui n’y est pas écrit.

      Pour ma part, je n’ai aucune confiance en Daniel Bouton, ni en la Direction du Crédit Lyonnais, à la différence que vous voulez croire en lui pour sauver peut-être vos actions ou votre emploi, ce que je peux comprendre alors que je ne "crois" qu’en les faits avérés, qu’aux processus vivants et dynamiques, qu’aux informations internes que vous découvrirez bientôt.

      Je ne défends ici ni des actions, ni mon poste, seulement la vérité des faits, sans les rumeurs et hors d’elles.

      Nous sommes donc sur deux terrains fort différents et je vous l’accorde aisément.

      Ceci dit, je me suis un peu amusé avec vos chiffres sur les autres banques françaises que vous comparez à la SG. Pour le moment, elles ne sont pas dans la même situation de faiblesse et de méfiance que la SG. Et encore, pour la SG, les risques de rechute forte, avec ou sans rumeur, par les faits, par les lois du marché, sont toujours bien là, vivantes et présentes.

      Je vous invite donc à une plus grande prudence dans vos affirmations afin de ne pas trop manifester votre défense de Daniel Bouton et sa gestion, avant de posséder tous les éléments du débat.

      Celle-ci sera au centre des procès que les actionnaires de l’ADAM ont intentés à la SG. Et je préfère attendre les débats, les éléments et les jugements car j’ai bien peur que vos positions soient bientôt balayées par les faits réels.

      Mais, encore une fois, je vous comprends et entends bien votre souhait, même si cela ne change rien aux faits.

      Bien cordialement,

       

       

       


  • furio furio 2 février 2008 19:50

    La Sg Ardisson en a fait une tonne sur canal+ et pas une seule personne sur le plateau des terriens pour répondre à la question " qui a empoché les 4.9 milliards ?". quand on ne sait rien et pas d’avis n’est ce pas ..on la ferme ! Ardisson qui lance le sujet n’a à priori pas lu Agoravox et les mines d’infos et les points de vue qu’on peut y trouver. 


  • furio furio 2 février 2008 23:18

    à l’auteur

    Que dites vous quand je dis que le pdg Bouton n’avait plus le choix ! Vous semblez même ignorer que légalement vis-àvis des autorités de tutelle la sg ne pouvait prendre des positions engageant plus que ses fonds propres ! Je n’ai que peu de sympathie pour la caste des gourous de ces grandes entreprises-sectes, mais les résultats avant cette affaire étaient bons ! Il ne sert à rien de vouloir la tête d’un homme SURTOUT pour le remplacer par un autre bouton ! Si encore vous militiez pour nationaliser ces Entreprises dont le peuple a été spolié. A+


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 3 février 2008 11:33

      Furio,

      Nationaliser la SG et les grandes banques est une ifée intéressante, d’autant que cela pourrait créer une vraie force de frappe économique comme la Chine s’en est efficacement créée une.

      Cela pourrait aussi éviter les dérapages incontrôls, les dérives gestionnaires et peut-être au final servir aux intérêts de la population du pays.

      Mais, ce n’est pas avec le gouvernement actuel que cela se fera, en tout état de cause.

      Bien cordialement,


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