jeudi 8 octobre 2020 - par Ganimat Zayidov

Sœur de France, frère de Turquie…

Dans quelle mesure le manque de sincérité du pays médiateur, le comportement naïf du pays en conflit ont-ils retardé la paix ?

Alors que les hostilités se poursuivent sur le territoire de l'Azerbaïdjan, le thème de la guerre dans le Caucase reste d'actualité, surtout en France. La presse française portera une attention particulière à cette question liée à l'Arménie jusqu'au bout. Parce que la France considère l'Arménie comme un allié dans cette région. Ces jours-ci, on voit que les relations de la France avec l'Arménie n'étaient pas seulement une simple alliance, mais aussi une alliance stratégique. Il semble aussi que la question a aussi des liens historiques et spirituels, et nous reviendrons plus tard à ce sujet...

La France était l'un des trois coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE créé pour résoudre le conflit du Haut-Karabakh dans le Caucase. Mais en tant que pays qui reconnaît l'Arménie comme un allié stratégique. Ce mandat des coprésidents du groupe de Minsk de l'OSCE est en vigueur depuis le 1er janvier 1997. Pouvez-vous imaginer que les pays qui ont été mandatés pour assurer la paix dans la région depuis 23 ans, l'Allemagne, la Suède, l'Italie, le Royaume des Pays-Bas, le Portugal, la Turquie et la Finlande, ainsi que les États-Unis, la Russie et la France, qui sont membres du groupe et dirigent leurs activités, en tant que coprésidents, n'ont rien fait pour résoudre le conflit et parvenir à la paix. Lors de l'élection des présidents du groupe de Minsk de l'OSCE, l'Arménie et la Russie n'étaient pas d'accord pour que la Turquie fasse partie des coprésidents. L'argument était que la Turquie appelle l'Azerbaïdjan « un pays frère » et agit en tant que partie au conflit. La France considère également l'Arménie comme un pays frère, mais ce fait ne l'a pas empêchée de devenir l'un des coprésidents. À l'époque, le gouvernement azerbaïdjanais pensait qu'il serait plus facile de persuader l'Arménie de faire la paix si des pays comme la Russie et la France, qui entretiennent des relations particulièrement étroites avec l'Arménie, jouaient un rôle décisif. Cela était, bien sûr, une approche naïve. De plus, pendant toutes ces années, la France a eu de larges liens économiques avec l'Azerbaïdjan, des milliards d'investissements, et maintenant le gouvernement de l'Azerbaïdjan - d'abord Heydar Aliyev, puis son fils Ilham Aliyev - estime que ces intérêts économiques peuvent amener la France à parvenir plus rapidement à une paix permanente dans la région. Cela était aussi une approche naïve, mais je ne considérerais pas cela comme une simple naïveté.

 

Les médiateurs ont écarté les thèses du président arménien le plus sage des années 1990, Levon Ter-Petrossian, et ont pris comme base les revendications maximalistes des Arméniens. En fait, bien que Ter-Petrossian n'ait pas satisfait les deux côtés pour assurer une paix durable dans la région, il a insisté sur des compromis qui pourraient calmer les émotions des deux côtés. En raison de cette approche, la Russie a activé sa base politique en Arménie, a envoyé Ter-Petrossian à la démission et les « faucons » ont été conduits au pouvoir. Les chefs des campagnes militaires qui se trouvaient au Karabakh étaient : Robert Kotcharian et Serge Sarkissian. D'abord Robert Kotcharian, puis Serge Sarkissian ont poursuivi une ligne politique unique en tant que président de l'Arménie, qui n'a pas réussi à assurer une paix durable dans la région. Quelles thèses Levon Ter-Petrossian a-t-il avancées ? Quelle a été l'euphorie politique qui a conduit à sa démission que Ter-Petrossian considérait ces relations comme mauvaises ?

 

Avant d'être contraint de démissionner en 1997, le président arménien Levon Ter-Petrossian avait écrit :

 

« - La première erreur est que, soi-disant l'adversaire du Karabakh est l'Azerbaïdjan, et il est très facile de le mettre à genoux. En fait, le rival du Karabakh est la communauté mondiale, et nous l'avons effectivement mis au défi. Rejeter cette simple réalité, c'est soumettre le peuple à de sévères épreuves ;

- La deuxième idée fausse est que depuis que le Karabakh a gagné la guerre, il n'y a pas besoin de compromis. Malheureusement, le Karabakh a gagné la bataille, non la guerre.

La guerre est gagnée lorsque l'adversaire se rend complètement. Identifier la guerre et la bataille entraîne à plusieurs reprises au désastre ;

- Troisième erreur : si nous avons tout réalisé jusqu'à présent, nous continuerons à réussir. Autrement dit, si nous avons jusqu'ici remporté la victoire sur l'Azerbaïdjan, cela continuera de l'être, si nous avons jusqu'ici résisté à la pression extérieure, nous continuerons de le faire. À mon avis, c'est la plus dangereuse des fausses pensées. Ceux qui pensent ainsi ignorent les règles élémentaires de la logique. Si les victoires futures étaient conditionnées par les victoires du passé, alors ceux qui avaient gagné une fois ne seraient jamais vaincus. Par exemple, l'Empire romain ne serait jamais détruit. »

Ter-Petrossian préférait une politique pragmatique en avançant ces hypothèses. Arméniens et Azerbaïdjanais n’ont pas d’autre choix que de vivre ensemble dans la région. Les pays voisins ne peuvent être des ennemis éternels. Bien sûr, tout au long de l'histoire du monde, il y a eu des conflits militaires entre pays voisins, ou les conflits militaires sont plus fréquents entre pays voisins. Mais un résultat positif et constructif est que la paix obtenue ne doit pas être conçue pour humilier la dignité et la fierté d’aucune des parties. Les forces qui sont arrivées au pouvoir après avoir renversé Ter-Petrossian croyaient qu'il était possible de briser la fierté de l'Azerbaïdjan et de le convaincre d'une paix humiliante, et avec le temps tout irait bien.

La France, qui a rejoint le processus de paix à cette époque, en tant que sœur aînée de l'Arménie, devait comprendre cette logique historique simple et utiliser ses opportunités au mieux de ses capacités. En d'autres termes, la France a en fait rejoint le processus, non en que sœur aînée de l'Arménie, mais de Kotcharian, Sarkissian et Pachinian. Cela était une grande erreur.

L'Arménie et l'Azerbaïdjan sont des pays voisins. Pendant longtemps, ces deux peuples ont vécu paisiblement. Exactement la moitié du village où j'ai passé ma jeunesse était azerbaïdjanaise et l'autre moitié arménienne, et il n'y a jamais eu d'affrontements, de disputes ou de querelles ethniques dans ce village. Je ne veux pas rappeler l'histoire lointaine, c'est-à-dire les années sombres, sanglantes et hostiles du siècle dernier, comme 1905 et 1918, où nous avons vécu en oubliant les événements sanglants de ces années.

La prochaine thèse de Levon Ter-Petrossian adressée aux hommes politiques arméniens était : « L'Arménie est frontalière de la Turquie d'une part, et de l'Azerbaïdjan d'autre part. Ne pas parvenir à la paix avec ces deux pays ne promet rien de bon pour l'Arménie ».

Les Azerbaïdjanais se considèrent comme les habitants permanents du Caucase. Indépendamment de qui écrit quels livres d'histoire et pour quelles raisons politiques, les Azerbaïdjanais y vivent depuis l'Antiquité jusqu'à l'histoire écrite du Caucase. Vous ne pouvez attaquer aucune nation avec la phrase « vous n'êtes pas ici et vous devez partir d'ici ». Seul Staline pouvait le faire. Il a déporté plus de 200 000 personnes de l'Arménie actuelle, ainsi que de nombreux autres peuples au sein du gouvernement soviétique - les Tatars de Crimée et les Tchétchènes du Caucase du Nord. La moitié à la République d'Azerbaïdjan et l'autre au Kazakhstan, à l'Ouzbékistan, le Tadjikistan et à d'autres pays d'Extrême-Orient. À propos, plus de 200 000 Azerbaïdjanais ont été expulsés d'Arménie en 1988-89, et l'Arménie est devenue un État monoethnique. Mais oublions cela, ne les laissons pas faire l'objet de la controverse d'aujourd'hui, car ce sont des points qui compliquent la communication.

Il est nécessaire de parler des points qui facilitent la communication. Depuis 23 ans, les États qui s'intéressent à la stabilité politique dans la région n'ont pu ou n'ont voulu rien faire pour parvenir à la paix. Or, par exemple, en France, dans la rhétorique des principaux médias, et même des hauts fonctionnaires du gouvernement (dont le président), il semble que les médiateurs se soient joints au processus, définissant leurs sympathies comme une guerre « chrétienne-musulmane ». Si nous regardons cela dans ce contexte, les trois pays médiateurs sont des pays chrétiens ! De plus, savez-vous dans quels trois pays du monde se trouve le plus grand nombre d'Arméniens et la diaspora arménienne la plus forte ? Trois pays qui ont reçu un mandat de coprésidence pour résoudre le conflit du Haut-Karabakh : la France, les États-Unis et la Russie !

La France considère l'Arménie comme sa sœur, la Russie a choisi son camp en signant des accords stratégiques de coopération militaro-politique avec l'Arménie, et les États-Unis ont le lobby arménien le plus puissant du monde.

Mais le conflit n'est pas résolu depuis 23 ans. Et il ne pourra pas être résolu avant 23 ans. Pourquoi  ?

Premièrement, parce que l'Azerbaïdjan, la plus grande République du Caucase, est le pays le plus fort sur le plan économique. Au moins deux des pays médiateurs, les États-Unis et la France, y ont d'importants projets économiques. La France a un intérêt dans les oléoducs et gazoducs qui traversent la zone de conflit :

Total détient 5% du consortium exploitant l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan et 10% du gazoduc Bakou-Tbilissi-Erzurum. Total détient une participation de 40% dans l'exploration et le développement conjoints de la structure pétrolière Abşeron dans le secteur azerbaïdjanais de la mer Caspienne.

45 entreprises françaises, dont de grandes entreprises telles que Suez, Total et Thales, sont des partenaires importants dans de nombreux projets financés par l'État en Azerbaïdjan.

L'Azerbaïdjan représente 62% du commerce total de la France avec les trois pays du Caucase du Sud. L'Azerbaïdjan a investi 2,6 milliards de dollars en France et la France a investi plus de 2,2 milliards de dollars dans l'économie azerbaïdjanaise.

 

La Russie, en revanche, veut un Azerbaïdjan faible, une Arménie faible qui a une position militaire victorieuse contre l'OTAN et la Turquie, et un conflit ethnique permanent entre les deux pays. La prolongation du conflit offre un contrôle favorable aux États ayant des intérêts économiques et militaires dans la région, même s'ils sont des médiateurs mandatés.

L'image de l'Azerbaïdjan en Occident échoue, car il y a un régime et un dictateur qui ne respectent pas les libertés humaines. Mais il faut tenir compte de cela : ce n'est parce qu'un dictateur est à la tête d'un pays, que ses territoires peuvent être enlevés, la psychologie des peuples se plie jusqu'à une période, la dépression s'approfondit, et un jour l'été reviendra... L'Azerbaïdjan n'est pas le pays d'un dictateur, mais le pays du peuple azerbaïdjanais. Imaginez, par exemple, que 20% du territoire français soit occupé et qu'on vous dise d'accepter votre sort et d'accepter cette perte. (Il y a eu de nombreux épisodes de ce genre dans l'histoire de France). Probablement, le peuple français ne sera pas d'accord avec cela et se battra… Maintenant, les volontaires azerbaïdjanais combattent aux côtés de l'armée dans la guerre pour l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan. La réponse la plus autoritaire au matériel de propagande aussi stupide que les « mercenaires syriens » circulant en Occident est celle-ci : Les volontaires azerbaïdjanais se rendent dans la zone de combat dans un flux si massif que seuls deux des cinq corps d'armée relevant du ministère de la Défense sont impliqués dans ces opérations, et les trois autres sont en réserve. (Le corps fait partie de l'armée, qui regroupe 15 à 20 000 militaires).

 

Pourquoi un pays avec 50 000 à 60 000 soldats et plus de 300 000 soldats dans les réserves engagerait-il des mercenaires d'un désert lointain ?

Il y a deux camps dans cette campagne militaire. L'Azerbaïdjan et l'Arménie qui occupe 20% de son territoire. Ces derniers jours, l’Arménie a bombardé des colonies azerbaïdjanaises loin de la zone de conflit. Le but n'est pas de provoquer la peur ou d'obtenir une prédominance militaire. L'objectif est que les forces armées azerbaïdjanaises bombardent l'Arménie et que l'Alliance du Traité de sécurité collective dominée par la Russie soit impliquée dans le conflit militaire.

La Russie, d'autre part, est toujours prudente militairement et politiquement, et la raison principale en est de punir Pachinian, qui n'est pas allé avec Poutine… (nous en reparlerons plus tard).

 

Ganimat Zahid
Rédacteur en chef du journal Azadlig
Directeur général de Turan TV



26 réactions


  • Clark Kent Séraphin Lampion 8 octobre 2020 16:05

    Pourquoi l’Azerbaïdjan ne fusionne-t-il pas avec l’Iran ?

    Pas besoin de faire une guerre

    Renforcement de chacun des deux partenaires

     Pas de problème d’intégration culturelle.

    La « communauté internationale » n’irait quand même pas empêcher un regroupement pacifique en harmonie avec la déclaration des droits de l’homme et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ?


  • njama njama 8 octobre 2020 16:26

    Dans une guerre il faut savoir différencier l’agresseur de l’agressé, au moins s’il faut choisir son camp

    L’offensive est arménienne alors l’Azerbaïdjan n’a d’autre choix que de se défendre

    Le ministre de la Défense arménien David Tonoyan en Mars 2020 dans un meeting à New York :

    Nous avons changé de stratégie : « nouvelle guerre pour de nouvelles territoires » : https://twitter.com/Ali_F_Alizada/status/1314059053715333126

     provocation, déclaration de guerre ?

    le rêve de la Grande Arménie ?


    • Clark Kent Séraphin Lampion 8 octobre 2020 16:50

      @njama

      En 1947, un plébiscite officiel a été organisé dans les communes de Tende, la Brigue et les hameaux de Piène et Libre, pour demander aux habitants s’ils souhaitaient être rattachés à la France (les communes étaient en Italie.

      Résultats :

      Oui : 2 603

      Non : 218

      Abstentions : 137

      Pourquoi ne pas organiser un plébiscite au haut Karabakh ?


    • Clark Kent Séraphin Lampion 8 octobre 2020 16:51

      @Séraphin Lampion

      PS : à ma connaissance, l’Italie n’a jamais demandé de comptes !


    • njama njama 8 octobre 2020 17:03

      @Séraphin Lampion

      Le Haut-Karabagh, république autoproclamée en 1991 non reconnue par la communauté internationale peuplée de moins de 150.000 habitants, dont 3/4 d’arméniens soit 120.000 arméniens environ (pour donner une échelle la dimension la Corse c’est 320.000 habitants), difficile de faire des velléités indépendantistes d’une minorité dans une population 9,4 millions d’habitants ( dont 95% d’Azéris) une question internationale, la lutte armée ne fait qu’envenimer les choses d’ailleurs ... (mais c’est peut-être voulu ?).

      Et un plébiscite en Corse ?

      Les USA excellent dans leur géostratégie politique à entretenir des instabilités régionales (stratégie du chaos) qui assurent leur hégémonie...

      « Dès la fin des années 1990, la région acquiert une certaine importance dans la pensée stratégique américaine6. Le politologue américain Zbigniew Brzezinski met l’accent sur l’Azerbaïdjan et l’Ukraine comme « verrous » du continent eurasien. Dans la même veine, des programmes de coopération européens visent à désenclaver le Caucase et l’Asie centrale et à les relier aux marchés européens. »

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Caucase#Un_%C3%A9chiquier_politique


    • njama njama 8 octobre 2020 17:04

      @Séraphin Lampion
      Qui manipule qui ? je ne sais pas, mais des manipulés il y en a


    • Clark Kent Séraphin Lampion 8 octobre 2020 17:10

      @njama

      je ne pensais pas à l indépendance du Karabach, mais à son rattachement à l’Arménie : un territoire Azeri se trouve bien de l’autre côté de l’Arménie ! Ca rappellerait un peu la mosaïque de la Lorraine avant son rattachement à la France, et les enclaves des trois évêchés ! Après dix générations, plus personne n’y pense.
      pour ce qui es de la Corse, Gènes ou la Sardaigne seraient peut être intéressés par une OPA ?


    • Clark Kent Séraphin Lampion 8 octobre 2020 17:12

      @njama

      « mais des manipulés il y en a »

      pas seulement sur ce dossier...


    • M.William 8 octobre 2020 19:05

      @njama

      « L’offensive est arménienne alors l’Azerbaïdjan n’a d’autre choix que de se défendre ».

      Bizzare ... quand on sait tout le travail de reconstruction qui a été effectué dans cette région, les axes principaux refaits etc, les Arméniens seraient les porteurs de l’offensive absolue ?Déminage y compris ; ça coûte cher tout ça, non ?
      donc, les Arméniens, en décidant d’attaquer les premiers accepteraient l’idée de tout perdre de leurs efforts ?

      c’est gros à avaler quand même, vous ne trouvez pas ?

      Faut parfois ouvrir la case « bon sens » .


    • njama njama 8 octobre 2020 21:12

      @ cher M.William, cher parce que nous avions eu des échanges très courtois, même si nos vues divergeaient. Croyez bien en mon mon profond respect pour tous ceux qui de part et d’autre vivent cette situation violente, douloureuse

      Je vous renvoie à mon commentaire :

      Le ministre de la Défense arménien David Tonoyan en Mars 2020 dans un meeting à New York :

      Nous avons changé de stratégie : « nouvelle guerre pour de nouvelles territoires » : https://twitter.com/Ali_F_Alizada/status/1314059053715333126

      et expliquez-nous ce que vous comprenez...


    • M.William 9 octobre 2020 08:48

      @njama

      Je me répète , je ne clique sur aucun lien lorsque on m’y oblige pour fournir un élément de réponse.

      Ce sont vos propres mots situés en dehors de toute analyse de café du commerce qui m’intéresse ; analyses ou preuves...

      Quand bien même il aurait déclaré ceci ou cela, un changement de sa politique sur le sujet HK, je m’en fiche royalement.

      Je suis , en revanche, les évolutions technologiques concernant le marché de l’armement.

      Et, c’est écrit noir sur blanc dans tous les organismes pro ou anti armement , que l’Azerbaïdjan a acquis ces dernières années auprès de marchands d’armes une montagne d’armes à haute technologie et que l’Arménie, et le HK en sont dépourvus.

      Les Arméniens ne se promènent pas comme le font les azéris dans les salons d’eurosatory, et si oui, c’est sans commandes annoncées.

      jusque là êtes vous d’accord ?
      Je continue, si vous me le permettez.

      Donc, devant cette inégalité de forces technologiques, ce déséquilibre en matériel oui, je déclare :

      Nous sommes tous des Arméniens.

      Pour ce qui est des media, sachez que seules les actions comptent. Et je note que depuis plus d’une semaine de combat, malgré soi-disant le parti-pris des media en faveur des Arméniens ,les articles que j’ai pu lire représentent à mes yeux que des effets de déclarations de convenance en accentuant bien évidemment sur le « pas touche à mes frontières ».

      Je me répète, de quoi vous plaignez-vous ?

      Même ce qu’on appelle l’extrême gauche se désintéresse de la question, puisque ’elle n ’appelle pas à la formation de colonnes de participants solidaires pour aller défendre cette république convoitée par ce 2 pays 1 nation à composantes étatiques fascisantes , comme elle l’a fait pour les Kurdes Rojava, Kobané .

      De quoi vous plaignez vous ?
      Pourquoi sortir vos kleenex ?

      .


    • njama njama 9 octobre 2020 14:25

      @Gani NOVRUZOV
      Merci pour vos commentaires sous votre article, j’en ai pris connaissance, et comme vous je partage totalement votre appel à la paix.


  • njama njama 8 octobre 2020 21:29

    S’il n’y avait pas de morts, de blessés, de drames dans cette hisitoire ce serait presque comique

    « L’Arménie combat seule l’Azerbaïdjan, la Turquie et le terrorisme » qu’il titre le Figaro :

    https://www.lefigaro.fr/vox/monde/l-armenie-combat-seule-l-azerbaidjan-la-turquie-et-le-terrorisme-20201008

    Ô la pauvre Arménie !!!!! toute seule, abandonnée de tous

    si cela peut être révélateur de la position pro-arménienne des médias ici, comme celle du Quai d’Orsay alors même que des factions arméniennes sont les agresseurs :

    Le ministre de la Défense arménien David Tonoyan en Mars 2020 dans un meeting à New York :

    Nous avons changé de stratégie : « nouvelle guerre pour de nouvelles territoires » : https://twitter.com/Ali_F_Alizada/status/1314059053715333126


  • Ecureuil66 9 octobre 2020 02:27

    je crois qu’il y a dans ces pays des fous de guerre qui doivent s’ennuyer ferme ! j’espère que ce conflit restera très localisé et s’éteindra comme un feu de paille et qu’en tous cas les français ne s’en mêleront pas.....


    • M.William 9 octobre 2020 08:53

      @Ecureuil66

      Heureusement que certians français s’en mêlent.
      Quant à la France, et sa politique étrangère, elle reste soumise aux projets turco-azéris.
      Elle s’est déjà mêlée à la question puisqu’elle a aboli toutes les chartes d’amitié avec le HK.
      Elle a pris parti, donc je propose aux pleureurs truco-azéris de cesser d’occuper agoravox aux fins de propagande.


    • Ruut Ruut 9 octobre 2020 13:38

      @M.William
      La France ???
      C’est quoi ce Pays ?

      Ah, ce pays en ruine même pas capable d’avoir des lits d’hôpitaux, des masques et des traitements pour soigner sa propre population......

      Ce pays incapable d’assurer la sécurité sur l’ensemble de son territoire au point où son garde des sots pense utiliser l’armée pour former civiquement ses mineurs délinquants ?

      Je croyais naïvement que c’était le rôle des instituts pénitentiaires (sous la responsabilité du ministre de la justice et avec l’appuie de la justice ) qui étaient en charge de cette ré-instruction civique, visiblement déficiente dans l’enseignement prodigué par l’éducation nationale...

      Il faut avouer que le complément civique issus de la culture est tout aussi défaillant au regard de la culture promue par nos responsables tant politiques que judiciaires.

      La culture patriotique Promue par le progressisme et nos autorités Nationales :
      Source : https://www.leparisien.fr/faits-divers/nique-la-france-la-condamnation-du-rappeur-saidou-annulee-en-cassation-12-12-2018-7967202.php

      Nique la France
      Ce que j’en pense, de leur identité nationale, de leur Marianne, de leur drapeau et de leur hymne à deux balles - Je vais pas te faire un dessin, ça risque d’être indécent, de voir comment je me torche avec leur symbole écœurant

      Les hauts magistrats ont estimé que les propos s’inscrivent dans le contexte d’un débat d’intérêt général, et qu’ils « n’excèdent pas les limites de la liberté d’expression ».

      Quel exemple en effet....


    • Ecureuil66 9 octobre 2020 14:21

      @M.William
      si certains français s’en mêlent libre à eux mais qu’ils parlent ou agissent en leur nom propre et non pas en celui de la nation Toutes les guerres mondiales démarrent à cause de petits pays inconscients et irresponsables qui appellent leur grand frère au secours...ne soyons le grand frère de personne et je répète que les fous de guerre se débrouillent entre eux 
      Ces conflits sont d’un autre âge 


    • M.William 9 octobre 2020 16:03

      @Ecureuil66

      proposition :

      T’as qu’à demander de réduire le budget de l’armement si tu veux des lits d’hôpitaux.


    • M.William 9 octobre 2020 16:05

      @Ecureuil66

      Parce que la France n’a jamais appelé au secours ?

      Pour la WII ça partait d’un petit pays ?


    • Ecureuil66 9 octobre 2020 17:14

      @M.William
      absolument d’accord avec toi l’ami ! je ne vois pas à quoi ça nous sert d’être la cinquième puissance militaire du monde ....


    • Ecureuil66 9 octobre 2020 17:20

      @M.William
      le sujet mériterait tout un débat mais si mes souvenirs sont bons on parle de la Pologne ....et en plus c’est nous qui avons déclaré la guerre !


  • DACH 9 octobre 2020 15:37

    Thibaud Vézirian est l’un des journalistes sportifs le plus connus de France. Il est quotidiennement sur CNews et sur La Chaîne de L’Equipe. Pour Putsch, il a accepté d’évoquer le conflit qui oppose le pays de ses ancêtres, l’Arménie, à l’Azerbaidjan dans la région du Haut-Karabagh. Pour Thibaud Vézirian, les tensions entre les deux pays, ne doivent pas mener à des généralisations sur les peuples.

    Entretien à voir ici : https://putsch.media/20201009/interviews/interviews-societe/video-thibaud-vezirian-lazerbaidjan-a-tire-des-missiles-sur-une-centrale-nucleaire-on-risque-la-catastrophe/

    par Claire le vendredi 9 octobre 2020
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  • DACH 9 octobre 2020 15:40

    Rompant un pesant silence au 11e jour des combats qui ont embrasé la zone du conflit du Haut Karabagh, le dirigeant de l’Organiation du traité de sécurité collective (OTSC), une alliance militaire dirigée par la Russie et composée de six ex-Républiques soviétiques dont l’Arménie, a à son tour exprimé jeudi 8 octobre sa préoccupation concernant la participation de mercenaires syriens envoyés par la Turquie combattre les Arméniens dans les rangs azéris. Estimant que le recours à des mercenaires djihadistes, sur lequel la Russie, après E.Macron, avait alerté la communauté internationale, constituait un défi lancé à l’alliance militaire menée par le Kremlin, le secrétaire général de l’OTSC Stanislav Zas a déclaré notamment : “Il est difficile pour moi dans l’état actuel des choses d’évaluer le nombre et l’organisation des militants transférés dans la zone du conflit du Karabagh  », en ajoutant :“Selon toute vraisemblance, il apparait que des militants et mercenaires y ont fait leur apparition”, ce qui «  bien sûr, ne contribue pas à une normalisation des relations et se pose comme un défi à l’organisation”, a précisé S. Zas cité par l’agence russe TASS. Ces propos interviennent alors que les combats font toujours rage autour du Haut Karabagh, où les populations civiles ont été encore prises pour cibles par les forces azéries, qui ont pilonné dans la journée de jeudi la capitale de la région, Stepanakert, ainsi que la ville voisine de Chouchi, où la cathédrale de Ghazantchetchots a été gravement endommagées par les bombardements. La semaine dernière, la Russie avait en termes à peine voilés accusé la Turquie d’envoyer des “terroristes et mercenaires” de Syrie et de Libye pour combattre au Karabagh dans les rangs de l’armée de l’Azerbaïdjan. Elle avait demandé leur retrait immédiat de la région tandis que Bakou comme Ankara réfutaient avec véhémence les informations, dont certaines documentées, relatives à la participation de ces djihadistes aux combats. Le chef des services de renseignements russes, Serguei Naryshkine, avait mis en garde mardi contre les risques de voir la région se transformer en un nouveau “foyer” pour les acvtivites islamistes désireux de pénétrer en Russie. De son côté, le président français Emmanuel Macron avait affirmé qu’au moins 300 “combattants syriens de groupes djihadistes” s’étaient envolés de Turquie pour l’Azerbaïdjan à la veille du déclenchement des hostilités autour du Karabagh, le 27 septembre, une affirmation là encore démentie par Ankara comme par Bakou. Pour l’OTSC, la présence de djihadistes à la solde de la Turquie et de l’Azerbaïdjan dans une zone que la Russie considère comme son «  étranger proche  » est un sujet de préoccupation assez important pour que cette organisation comprenant la Russie, l’Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizistan et le Tadjikistan, ait jugé important de s’exprimer. Mais après le Kremlin, l’OTSC a fixé la ligne rouge qui justifierait l’activation des liens de solidarité avec l’Arménie : S. Zas a ainsi rappelé que l’alliance ne pourrait intervenir dans le conflit du Karabagh que si la souveraineté de l’Arménie se trouvait menacée par les combats. Or ceux-ci opposent officiellement depuis le 27 septembre les forces arméniennes du Haut Karabagh à celles de l’Azerbaïdjan, sur un territoire qui est considéré de droit comme celui de l’Azerbaïdjan et qui ont épargné jusqu’à présent, si l’on excepte un raid aérien d’un avion F16 turc sur la ville de Vardenis en Arménie, le territoire de la République d’Arménie. Le président russe Vladimir Poutine avait souligné la veille que par ses statuts, l’OTSC engageait Moscou à défendre l’Arménie contre une agression étrangère. “Nous avons toujours rempli nos engagements, nous continuons à les remplir et continuerons à le faire”, avait déclaré le président russe dans sa première intervention publique sur le conflit depuis le déclenchement des hostilités. Le porte-parole du président russe, Dmitry Peskov, avait précisé ensuite que ces «  obligations de l’OTSC ne s’étendaient pas au Karabagh  ». Jusqu’à présent, plutôt que son statut d’allié, la Russie met en avant son statut de médiateur international aux côtés de la France et des Etats-Unis au titre de pays coprésidant le Groupe de Minsk de l’OSCE. Mais si V.Poutine a parlé au téléphone à quatre reprises avec le premier ministre arménien N.Pachinian, il n’a pas fait état de contacts de ce type avec le président Aliev jusqu’à jeudi. Jeudi d’ailleurs, à l’issue d’une visite à Genève du ministre azéri des affaires étrangères jeudi sous l’égide du Groupe de Minsk, la Russie, où N.Pachinian devrait se rendre lundi dans le cadre des efforts de médiation russe, Moscou faisait état de ses démarches actives en vue d’organiser une rencontre des ministres des affaires étrangères d’Arménie et d’Azerbaïdjan.

    par Garo Ulubeyan le vendredi 9 octobre 2020
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  • DACH 9 octobre 2020 16:32

    Le président russe Vladimir Poutine a appelé hier à la fin des hostilités autour du Haut-Karabagh et a déclaré que la Russie remplirait ses obligations de défense envers l’Arménie.

    «  C’est une tragédie  », a commenté Poutine dans ses premiers commentaires télévisés sur les hostilités à grande échelle qui ont éclaté le 27 septembre.

    «  Les gens meurent, il y a de nombreuses victimes des deux côtés, et nous espérons que ce conflit prendra fin dans un très proche avenir  », a-t-il dit à la télévision publique russe.

    Poutine a également souligné que la Russie restait attachée à son pacte de défense avec l’Arménie mais n’avait pas encore l’intention d’intervenir directement dans les combats qui se déroulent le long de la «  ligne de contact  » du Karabagh.

    «  L’Arménie est membre de l’OTSC (Organisation du traité de sécurité collective), a-t-il rappelé. Nous avons certaines obligations dans le cadre de ce traité [d’adhésion à l’OTSC]. Mais les hostilités qui, à notre grand regret, se poursuivent à ce jour ne se déroulent pas sur le territoire arménien".

    «  En ce qui concerne le respect par la Russie de ses obligations conventionnelles, nous les avons toujours rempli, les remplissons et les remplirons. Comme vous le savez, je suis en contact permanent pour travailler avec le Premier ministre arménien. Les dirigeants arméniens n’ont aucun doute sur la qualité du respect par la Russie de ses obligations en matière de défense.  »

    Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a expliqué de son côté que la Russie est obligée de défendre l’Arménie contre une agression étrangère. Mais il a ajouté que ces « obligations de l’OTSC ne s’étendent pas au Karabagh. »

    Poutine et le Premier ministre arménien Nikol Pachinian s’étaient entretenus lundi par téléphone pour la quatrième fois depuis le déclenchement de la guerre du Karabagh. Pachinian a ensuite exprimé sa confiance sur le fait que Moscou fournira l’aide nécessaire «  en cas de menace pour la sécurité de l’Arménie  ».

    Beaucoup en Arménie estiment que le soutien militaire russe est essentiel maintenant que la Turquie voisine soutient l’Azerbaïdjan diplomatiquement et militairement. La Russie a une base militaire en Arménie.

    Moscou a accusé implicitement Ankara la semaine dernière d’avoir envoyé des «  terroristes et mercenaires  » de Syrie et de Libye se battre au Karabagh du côté azerbaïdjanais. Le chef des renseignements étrangers russes, Sergueï Narychkine, a averti mardi que la région pourrait devenir une «  rampe de lancement  » pour les militants islamistes pour entrer en Russie.

    Peskov a expliqué aux journalistes que la présence signalée de combattants étrangers dans la zone de conflit est «  une source de profonde préoccupation  ». Lorsqu’on lui a demandé si cela pouvait inciter Moscou à lancer une «  opération antiterroriste  » au Karabagh, il a répondu : «  Je ne suis pas au courant de cela pour le moment.  »

    La Turquie a nié avoir recruté des rebelles syriens soutenus par la Turquie pour rejoindre l’armée azerbaïdjanaise. Bakou nie également leur présence dans ses rangs militaires.

    Pendant ce temps, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev s’est entretenu avec Poutine hier, et ce pour la première fois depuis le début de la guerre. Le 68e anniversaire de Poutine a été la raison officielle de cet appel téléphonique. Mais le cabinet d’Aliev a confié que les deux dirigeants avaient également discuté du conflit du Karabagh.

    Peskov n’a pas donné plus de détails sur la conversation. Selon les agences de presse russes, le responsable du Kremlin a seulement déclaré qu’Aliev et Poutine avaient accepté de «  poursuivre le dialogue  ».

    Pachinian a également appelé Poutine à l’occasion de son anniversaire. Son bureau en a profité pour assurer que les deux hommes étaient également d’accord sur la nécessité d’une «  fin rapide des hostilités  ».

    par Claire le jeudi 8 octobre 2020
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  • DACH 11 octobre 2020 22:26

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