lundi 17 août 2015 - par bakerstreet

Statistiques sur la confiance en l’avenir : Vivre dans une carte postale vous donne-t-il un droit sur le bonheur ?

Les Français broient du noir. Année après année la tendance générale se confirme. Même dans « les plus beaux villages de France » on tire la gueule. Nous ne parlerons pas ici des cas particuliers, ces imbéciles qui s’entêtent en dehors de toute logique à se croire heureux.

Car les dernières études internationales sont accablantes ! A quoi ça sert que nos gamins se décarcassent à tant réussir le bac ?…Après avoir pris connaissance des chiffres, la France a d’ailleurs encore chuté d’une place ! Cela prouve qu’il y a en cela une dimension suggestive, et qu’il « ne faut pas se laisser abattre ! », comme disaient les anciens.

« Ce qu’il faudrait aux jeunes, c’est une bonne guerre, et bouffer de la viande enragée ! » Avaient-ils coutume de d’ajouter, de mon temps, pour faire bonne mesure.

 Avaient-ils raison, en dépit de leur langage un peu braque, quand ils nous conseillaient « de nous secouer ? »

 L’article du magazine « Le point » au titre évocateur constatent « Les français se noient dans le pessimisme » 

Même les vieux ne sont plus ce qu’ils étaient ! Est-ce parce qu’ils tentent de ressembler maintenant aux jeunes ? Voilà que les retraités sont plus défaitistes que la moyenne http://bit.ly/13Ha6eQ. La solution pour s’en sortir repose-t-elle sur une diminution de l’espérance de vie ? On se perd dans ce jeu de tarot et de tarés !

Heureux Afghans ! Si optimistes en l’avenir malgré une poisse récurrente ! Comment expliquer cette étrangeté ! Peut être parce qu’ils ne vivent pas assez longtemps pour perdre l’espoir….Le point nous révèle ainsi que passés à « l’indicateur de confiance en l’avenir », les Afghans intègrent facilement le top 10, dans la foulée des coureurs Nigériens et Marocains qui galopent en tête, pieds nus, en dehors de toute logique. C’est peine à dire mais la France, avec ses gros moyens techniques, et ses godasses de première bourre, rame à la 60 ième place, sur 65 les postulants enregistrés.

Presque pire qu’à l’eurovision ! C’est à vous couper le sifflet ! Peut-être que les Afghans sont entraînés à la torture, qu’ils supportent mieux la gégène de la vie que nous, beaucoup trop mous, trop sensibles et délicats, ayant trop lu Marcel Proust, rendant l’âme à la première canicule, ayant des vapeurs à la moindre augmentation du prix de l’essence !

Le mal est profond. Certains diront que c’est à cause de Mai 68, de la disparition du service militaire, du béret qui nous protégeait le crâne, de l’arrêt de la fabrication de la 2 CH Citroën, cette voiture qui nous berçait !

Tout cela vient peut être de très loin : Un peuple de maniaco-dépressifs ! Quelques éclairs de génie, des inventions notoires, la machine à vapeur, les pétards du 14 Juillet, et puis le marasme, la débandade, les Pétain, l'esprit de capitulation, la francisque au lieu de la légion d’honneur, les lignes Maginot dans nos têtes. Ah oui ! Le siècle des lumières ! Mais qui donc l’a éteint ?

 Un pays qu’on adore et puis qu’on exècre. Déjà les Gaulois , ripailleurs et gueulards à leurs heures, sombraient parfois dans la dépression, se cachaient sous les tables, pensant que le ciel allait leur tomber sur la tête. Le Français a t’il su un jour où il en était ?

« Mais la France, ce n’est pas du tout ce qu’on dit ! » chantait Michel Sardou, un grand barde musical, apparu à la fin des 30 glorieuses, presque un prophète des temps râleurs à venir.

 C’était « J’habite en France ! » Une chanson tout à l’envers de «  Douce France  » du « fou chantant » Charles Trenet. Elle fut classée numéro 1 au hit-parade de l’année 1970 ! On aurait tort de la cataloguer « chanson de beauf ». Rien de tel que les chansons populaires pour vous donner la température mentale d’un pays, et son inconscient collectif. https://www.youtube.com/watch?v=VcdZyAeTvKM

Y a-t-il un hit parade, en Afghanistan ?

Ont-ils entendu parler de la France avant de partir ? Vous savez « Paris- la tour Eiffel- les jolies femmes ! » C’était autrefois le passeport des Français. Parfois les étrangers connaissaient aussi Sheila et Mireille Mathieu ! Mireille se donnait un mal de chien qui hurle à la mort pour chanter en russe, en espagnol, en serbo-croate ! Elle a chanté dans toutes les langues du monde ! Ca serait étonnant qu’elle ne soit pas passée un jour sur Radio Kaboul.

Ca n’aurait pas été la pire calamité ! En moins d’un demi siècle ils ont bien encaissé l’invasion soviétique, l’armée yankee, les talibans, la bataille de Ben Laden retranché à Tora Tora, Daesh lave plus blanc, les attentats suicides. A peine le temps de cicatriser une blessure ou deux, et les voilà maintenant rendus au terminal de Calais, remplis d’une confiance entière en l’avenir !. D’ailleurs ils ont brûlé leurs papiers leurs vaisseaux pour ne plus revenir ! Ce sont des citoyens du monde.

D’où leur vient ce culot, cette force, cette foi inaltérable en leur destin ?… Certains penseront qu’ils ont bénéficier sûrement là bas de cellules de soutien psychologique de première bourre !

Ou peut-être sont-ils tombés dans la potion magique d’opium quand ils étaient petits ?

Se pourrait-il qu’ils détiennent le secret du bonheur ?…Attention, il ne faut pas tout confondre : Bonheur et perception du bonheur, nous prévient « Le parisien » 

 « Ce classement, basé sur les perceptions que les habitants ont de leur propre situation, n'est bien évidemment pas une « vérité ». La réalité perçue et les statistiques objectives ne font pas tout le temps bon ménage, comme le montre l'exemple de la Finlande, champion d'Europe du bonheur selon Gallup...et pourtant 4e plus haut taux de suicide de l'UE selon l'Organisation mondiale de la santé »...

De même, ce relativisme, s’appuyant sur la situation présente, pour lorgner celle qui se profile, permet au journal « Libération », de tirer un titre provocateur Economie : les Français plus pessimistes que les Palestiniens

Néanmoins, il détient une part de vérité existentielle. L’homme juge toujours à l’encan de sa situation présente. C’est comme dans cette histoire juive : Nous sommes en 43. Deux types, capturés dans une ville Hollandaise, après s’être longtemps cachés dans une cave, filent dans un wagon plombé vers le camp de Dachau. L’un se tient accablé, recroquevillé, pleurant toutes les larmes de son corps, tandis que l’autre exulte, et n’arrête pas de se marrer. A la fin, le premier ne tient plus, et commence à engueuler le second.

« N’es tu pas fou de te comporter ainsi ! Sais tu vers où le train nous entraîne ? »

« Je le sais trop bien, dit l’autre. Hier, nous vivions dans la peur de nous faire prendre, maintenant que c’est arrivé, nous pouvons vivre dans l’espoir de nous en tirer ! »

La philosophie du bonheur est redoutable à étudier. Même s’il en existe un indice, on préféra s’appliquer à définir et à commenter la technique pour tenter de parvenir là haut. . La mettre en perspectives palpables est compliqué et pourrait décourager et pousser au suicide n’importe quel philosophe honnête. Mais pas un statisticien ! Ces gens là raisonnent avec des chiffres, et deux robinets : Optimisme et pessimisme. Avec ça, ils vous donnent la température de l’eau, la pression du débit, avec l’air réjoui d’avoir décroché la lune.

Trop réfléchir sur les voies à suivre, à étudier les cartes, sont les réflexes des gens installés, ayant peur de tout perdre sur un coup de dés. On ne trouvera guère chez eux ce mouvement naturel de confiance et d’équilibre, voir de casse-cou, réservé à ceux qui n’ont rien à perdre, montant les falaises à mains nues ! Des gens au moral de champion hyper-vitaminé, et qu’on trouve à la pelle, parmi tous les migrants !

 « Tant que ça casse, ça passe  ! » Semblent en tout cas dire les Afghans, ces cancres de la réussite économique ! Il faut voir comment ils nous font un pied de nez, à nous, la cinquième ou la sixième puissance mondiale. On dirait l’illustration moderne de la poésie du cancre, de Prévert, celui qui se fout du maître, du tableau et des chiffres, autant que des élèves brillants. http://bit.ly/1J92ELh

Et nous restons là, sur le bord de la vie, pauvres effarés, assurés jusqu’au nombril, les gamins sanglés dans leur siège de la monospace toute neuve, comme à bord d’une navette spatiale qui ne partira jamais plus loin qu’à Disneyland…

Chacun son imaginaire ! C’est à se demander si ces gens savent d’où ils viennent, même s’ils semblent savoir où ils vont : « De l’autre coté de la manche » Nous disent ils, à quatre sur un matelas pneumatique, tout à fait déterminés à tenter le coup, au mépris du bon sens « le plus élémentaire », comme disent les honnêtes gens !

 Un peu vexant cette histoire ! Que vont ils foutre en Angleterre ? Notre pays serait-il pas moins attirant ?…N’ont ils pas vu en divaguant sur les routes, nos monuments magnifiques, le TGV formidable, et puis nos vaches normandes, ces bêtes mythologiques d’où coulent le camembert et la myrrhe, bien mieux en promesses immédiates que le paradis promis par le prophète, avec ses 72 vierges alanguies.

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72, c’est justement le numéro de la Sarthe, un signe quand même !. 

Mais non, ils veulent traverser le channel, c’est leur idée fixe ! Que croient-ils vraiment trouver là bas, si ce n’est la bière chaude, et Jack l’éventreur ?

C’est vrai, les rosbifs savent vendre leur vieilles armoiries, et nous montrent encore une fois leur roue arrière. Au royaume des contradictions, la mère Thatcher semble avoir été leur grand timonier. « En Europe, outre le Portugal et l'Espagne, c'est au Royaume-Uni que l'on trouve la plus forte proportion d'optimistes (64%) » nous apprend France info, dans un article portant un titre aux relents d’or olympique raté de justesse Les Français, médaillés d'argent du pessimisme pour 2015

Comme si gagner le tour de France ne leur suffisait pas ! Un autre sujet d’accablement pour nous qui n’avons même pas gagné la grande boucle depuis Bernard Hinault ! Presque l’époque des croisades, quand Godefroy de Bouillon et Raymond Poulidor s’affrontaient dans une duel homérique, corps à corps, sur les pentes du Puits de Dôme.

Encore une place ou deux de perdu à n’en pas douter, et ça nous mine terriblement.

On perd pied, on doute, et le courant vous emporte.

 Bientôt vous croyez ne plus savoir nager ! Vous levez le bras, mais personne ne vous remarque. Les Afghans remarquez savent cela aussi bien mieux que nous ; mieux même ! Les Afghans sont comme les marins Bretons de naguère. Ils refusent d’apprendre la brasse pour ne pas faire durer leur agonie. Ca leur donne une meilleure raison de se battre sur la terre ferme, et de rester vigilant ! Pas d’erreur permise pour le pauvre migrant !

Ceux qui apprennent à nager nageront alors jusqu’au bout, jusqu’au ciel, jusqu’à l’envers de l’espoir qu’ils finissent par faire chavirer. C’est l’histoire du très beau film « Welcome  » de Philippe Lioret, http://bit.ly/1J3NfaB

Un classement, c’est sur les détails que ça se joue. N’importe quel entraîneur vous dira ça ! Peut être qu’Hollande n’est pas un bon coach, qu’entre palais de l’Elysée et de la Lanterne, son exemple n’est pas éclairant. Mais c’est trop facile de chercher un bouc émissaire, d’accuser Rodin d’avoir sculpter un mec qui se prenait la tête dans les mains, plutôt qu’un footballeur qui marquait un but, qui s’envolait vers le ciel.

 Il faudrait avoir le courage d’aller voir de demander quelques conseils de vie aux Afghans entassés près des terminaux, à Calais. Avant qu’ils n’aient le temps de se faire intoxiquer par le fog, ou par les bombes lacrymogènes des CRS.

Ca ne fait rien, ils auront encore et toujours le culot de croire encore en l’avenir, d’entendre la chanson « strawberries fields forever » dans la brume de mer ; et de griller le couple Balkany sur la ligne de départ du bonheur ! http://bit.ly/1Jbc1KD 

Enfin là, c’est vrai, rien de plus facile ! Ces deux là malgré tout leurs trésors emmagasinés, leurs villas, et leurs bonnes bouteilles à vieillir, viennent de sombrer dans la sinistrose, nous plombant un peu plus l’indice collective, avec leurs godasses de scaphandrier « Armani » .

C’est que ce couple de « nantis » , sur leurs vieux jours, fait l’expérience de la perte, semblant regretter d’être né sous une si bonne étoile. Isabelle Balkany : "Je n'y suis pour rien si j'ai été élevée dans un hôtel particulier du 16e" ». http://bit.ly/1Mvcwll

A tort ou à raison, ils pensent qu’on veut leur voler leurs biens, acquis honnêtement, qu’ils sont victimes d’un complot politique. Tout est là. Ils sont sur la voie descendante de la vie, dans l’aigreur, et la plainte. http://bit.ly/1KpkaHM 

Qui peut les envier ? …Sûrement pas un Afghan de Calais !…C’est qu’après avoir traversé la moitié de l’Asie, de l’Afrique et de l’Europe, après avoir fait face 100 fois à la mort, vous n’êtes plus tout à fait sur la même planète que ces gens là, si d’aventure vous l’avez déjà été un jour.

« La confiance en l’avenir » Dites-vous ?

Mais ce sont là, les seuls papiers d’identité dont ils disposent !....

 



16 réactions


  • alinea alinea 17 août 2015 12:37

    Des tas de choses à dire bakerstreet mais je n’ai pas le temps !!
    Juste, nous ne sommes pas en vie, c’est pour ça : névrose, psychose, couperose, moros..ité..
    Nous sommes morts, c’est cela la décadence, l’abondance s’est transformée en gabegie et en pollution.
    Plus de belles valeurs à défendre, juste le cynisme pour les plus intelligents, l’abject .pour les autres...
    On est assuré pour tout, on se protège contre tout ; voilà le résultat !! Plus de risques, plus d’aventures, plus de rencontres, chacun chez soi ou entre soi, chacun pour soi... tu parles d’un avenir !


    • bakerstreet bakerstreet 17 août 2015 15:49

      @alinea

      Bonjour
      J’ai tout de même idée que certains sont plus morts que d’autres.
       C’est vrai le consumérisme fait un malheur. 
      Mais il reste de bonnes et belles choses, que je préfère l’humour et la tendresse au cynisme, qui me parait une roue de secours bien dangereuse.
       Un truc qui éclate au premier virage vous envoyant dans le décor. 
      Le spectacle des Balkany est un oxymore de l’ambition matérielle, de sa petite sœur l’arrivisme, et de la détresse humaine combinés. On sait cela depuis si longtemps : Shakespeare, Molière, et le roi Ubu d’Alfred Jarry. . 
      Peut être qu’une fois par an, on devrait tous faire une expérience hors champ, sans nos prothèses, notre fric notre carnet d’adresses, pour ceux qui ont ça. Ceux qui ont vécu la guerre, une crise, ne seront plus jamais les mêmes. ils ont réalisé qu’ils sont mortels, fragiles. Hors, bien peu maintenant ont connu quelque chose d’analogue. Ou alors dans la maladie, une épreuve, mais qui ne donne pas cette connaissance sociale, que les migrants font, sur le monde, et sur eux....( je me souviens de « la faim », de Knut Hamsun, lu alors que moi même j’étais dans une situation analogue...)
      Non, je ne parle pas d’une expérience « largué dans le larzac »....( sans les légionnaires...) mais quelque chose d’individuel, qui obligerait l’individu à penser autrement. Les premiers congés payés servaient plus ou moins à ça, avec des gens qui partaient en vélo faire du camping sauvage. Plus rien à voir avec ces séjours où tout est normalisé. C’est la normalisation qui tue l’homme. Toutes ces soit disant « sécurités obligatoires », qui l’étouffent, qui lui font perdre son adaptabilité et son génie. 

    • foufouille foufouille 17 août 2015 16:24

      @bakerstreet
      il te suffit de vivre dans la france de tout en bas, pas besoin d’aller loin.


  • foufouille foufouille 17 août 2015 13:06

    la plupart des sans papiers sont des petits bourgeois vu le prix du billet.
    ilsont aussi l’habitude d’être esclave et de gober la propagande télévisuelle où tout est merveilleux.
    quand tu es dans la merde et blanc ou simplement français, tu ne vois pas trop de pays magique et merveilleux.


    • bakerstreet bakerstreet 17 août 2015 15:16

      @foufouille


      Lisez donc le très beau roman de Laurent Gaudé : Eldorado. 
      Ou bien « Trois femmes puissantes », de Marie NDiaye
      Vous aurez un petit aperçu autre que télévisuel sur le trajet de ces gens. 

      Croyez vous que ces gens ont le choix ?...

      Pour les quelques uns qui étaient bourgeois au départ, ils ne le sont plus à l’arrivée.

    • foufouille foufouille 17 août 2015 16:22

      @bakerstreet
      pour avoir 30 smic d’économie minimum juste pour le passage et des fois, c’est 100, ce sont effectivement pas des pauvres.
      ça doit les changer arrivé sur place pour la plupart.


  • gruni gruni 17 août 2015 13:15

    Bonjour bakerstreet


    Peut-être que ceux qui ont le plus d’atouts et de chance, redoutent de tout perdre et broient du noir. C’est je crois le sens de votre texte. Vous lisez comme moi les commentaires sur Agoravox, vous avez sans doute remarqué comme ils transpirent l’optimisme. Certes tout ne va pas pour le mieux, mais tout de même par rapport à un Afghan, il n’y a pas photo. 

    Je suis Afghan !

    • bakerstreet bakerstreet 17 août 2015 15:30

      @gruni

      Bonjour. oui, bien sür, il y a une sorte de relativisme du malheur. Quelques secondes de notre vie, un accident, une maladie, et nous avons une toute autre perception de la réalité. Faut il passer par un ce « non choix », pour évoluer, et transfigurer son regard ? 
      La parabole de Boudah, fils de roi, et qui sortant de sont chateau s’aperçoit que la vie qu’on s’apprête à lui faire vivre est un mensonge, en lui cachant la réalité du monde est éclairante. Désormais il vivra dans la vérité, et le dénouement...une sorte de destin si transcendant qu’on se trouve bien lâche, trop humain, à coté de tels exemples. Néanmoins ils nous disent quelque chose sur le sens de la vie, et ses valeurs fondamentales, autant que la voie du mensonge à l’opposé. 

      Où commence la richesse ? car quelqu’un qui ne manque de rien, qui est comblé au niveau des besoins avant d’avoir exprimé un manque, et d’attendre pour combler son désir, perd une partie de son humanité....Je pense qu’il y a beaucoup de gens riches en ce pays, qui refusent de l’admettre, plaçant astucieusement toujours la barre au dessus d’eux, s’affranchissant ainsi du devoir de partange. 
      Ce n’est pas un crime en soi, mais cela devient une maladie, quand elle provoque ainsi une anesthésie des sens et des sensations, nous coupant des autres, de l’attention au monde. 

  • Philippe Stephan Christian Deschamps 17 août 2015 19:09

    ces imbéciles qui s’entêtent en dehors de toute logique à se croire heureux.
    moi par exemple.. smiley 


  • Philippe Stephan Christian Deschamps 17 août 2015 19:32

    exemple de bonheur facile
    quant tu te tape avec un marteau sur un doigt, c’est un malheur,mais juste après met ton doigt dans l’eau froide et là c"est un bonheur,montre ton doigt a ta femme qui te réconforte (sauf mégère)
    nouveau bonheur,téléphone à ton patron en lui disant que tu ne peux pas taper sur ton clavier,et envoi lui ton arrêt de travail,super bonheur,profite du temps gagné pour honorer tes maitresses,boire un coup avec tes potes au chômage,et te taper un bon resto pour finir ta première journée.
    trop facile d’être heureux en France..
     smiley


  • Jean Keim Jean Keim 18 août 2015 09:39

    Et si la déprime voire la dépression étaient finalement sinon un signe de bonne santé du moins l’indice d’une capacité à être lucide, enfin il ne faudrait quand même pas que ça dure trop longtemps.

    Nous confondons allègrement le plaisir et le bonheur ...
    Le plaisir est un état naturel, sa recherche souvent ne donne que des déboires, le bonheur s’invite à l’improviste et le plaisir qui suit le détruit inexorablement, reste le souvenir.

  • ZenZoe ZenZoe 18 août 2015 14:48

    Très bien l’article, quelques paragraphes d’anthologie bien troussés et pleins d’humour.

    Interessante la comparaison avec les Afghans, quoique je me demande dans quelles conditions le sondage du bonheur a été réalisé là-bas. C’est les Talibans qui posaient directement les questions, armés jusqu’aux dents ? Parce que quand même, s’ils sont si heureux que ça les Afghans, pourquoi s’enfuir en masse de leur paradis ? Il y a quelque chose qui cloche.

    Tout ça pour dire que si un jour on demande aux Français, préférez-vous être « heureux » en Afghanistan ou dépressif en France, moi je sais ce que je répondrai.


    • bakerstreet bakerstreet 18 août 2015 16:43

      @ZenZoe


      Ce classement est surprenant, c’est vrai, et doit être interprété avec prudence. Mais ils soulignent surtout la présence de ceux qui veulent voir leur situation s’améliorer.
      L’Afghanistan....Pays où j’ai été il y a très longtemps. Un de ces pays que l’on traverse sans comprendre grand chose. Je ne sais pas si les gens étaient heureux. Mais enfin ils avaient une vraie culture, que l’on regardait de loin, étranger un peu perdu.
       
      La donnée de l’espoir qu’on confère pour l’avenir de ses enfants reste surement une donnée essentielle. Un fait, le moral des pays riches ne semble pas fort ! 
      Rançon de l’individualisme acharné, confrontation avec les limites du désir, et des capacités de la nature ?
       Les pays émergents sans doute, s’ils se lancent dans la même course aux illusions que nous, seront confrontés très tôt à la même situation dépressive. Sur le bonheur, et son espérance, on pourrait disserter pendant des heures. Le sujet est tout de même réjouissant, même si c’est un absolu difficile. 
      Vous reprendrez bien une petite tasse de thé, en philosophant. 
      Cet article étant trop long, je l’ai finalement coupé en deux 
      Voilà déjà ce qui est pour moi déjà le bonheur, rien à voir avec le consumérisme. 
      Je dirais même que c’est la voie contraire, sachant que les plus grands plaisirs de l’existence, sont à portée de chacun. 

    • bakerstreet bakerstreet 18 août 2015 16:52

      @ZenZoe


      De même, le Portugal est bien classé, alors que c’est un pays en crise, où le tôt de natalité est très préoccupant et dont les jeunes diplômés partent dans les anciennes colonies : Brésil, Ouganda, et Mozambique. 
      Un peu surprenant ;. 
      Reste que j’ai été au Portugal au printemps, et que j’ai été bluffé par la bonne humeur de ce peuple. Ainsi que par tout un tas de qualités humaines, allant de la culture et à une profonde honnêteté, et un certain calme et une autodiscipline, qu’on pourrait qualifier de stoïcisme. 
      Bien sûr, ce ne sont que des impressions d’étranger, mais pour moi elles expliquent ces contradictions apparentes. 

    • ZenZoe ZenZoe 18 août 2015 17:15

      @bakerstreet
      Oui, je prendrai bien une tasse de thé avec vous pour discuter le bout de gras sur ce qui rend heureux... les petits plaisirs simples par exemple... je ne prends pas de lait ni de sucre, peut-être une rondelle de citron si vous avez ?


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