dimanche 17 février 2019 - par SEPH

SYRIE - Guerre et Paix - Partie II : La fin de DAESH, les véritables vainqueurs

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LA FIN DE DAESH

 

LES VÉRITABLES VAINQUEURS

 

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La Syrie a vaincu Daesh et récupéré une grande partie de son territoire grâce à la Russie, à l'Iran et son allié le Hezbollah libanais.

Rappelons que la guerre déchire la Syrie depuis 2011 et que plus de 200 000 terroristes étrangers se réclamant de Daesh ou d'Al-Qaïda ont envahi ce pays.

 

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En gris : Daesh - En vert : Al-Qaïda - En jaune : Zone Kurde - En rose : Zones gouvernementales

 

Aujourd'hui, Daesh ne contrôle plus aucune ville ou village en Syrie (ni en Irak d’ailleurs), mais Daesh n’est pas éliminé pour autant. Ainsi, des groupes errent ici et là avec des opérations de razzias, des combats d’arrière-garde et autres actions terroristes comme des attentats à la bombe.

Cependant il reste encore presque un tiers du pays à réintégrer dans la République Arabe de Syrie.

Le départ des forces US est maintenant annoncé pour avril-mai 2019 par le Secrétaire d’État US Pompeo. Mais, en arrière-plan l'axe américano-israélien prépare une nouvelle guerre à l'est syrien, entre l'Euphrate et la frontière irakienne, pour créer un Kurdistan indépendant. !!

 

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 Nous avons vu les agresseurs dans l'article « Syrie : guerre et paix » (https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/syrie-guerre-et-paix-212124). Examinons maintenant les alliés de la Syrie vainqueurs de Daesh avant d'aborder la géopolitique concernant le Proche-Orient.

 

 

I - L'IRAN

 

 
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Carte de l'Iran entouré des bases militaires US

 

L'Iran depuis des siècles n'a jamais attaqué un pays, la Perse a vu au fil du temps son territoire s'effilocher. En effet, l'Iran d'aujourd'hui n'est que la moitié de la grande Perse qui comprenait une partie de la Turquie, une partie de l'Irak, l’Azerbaïdjan, l'Arménie,..... d'aujourd'hui.

Si vous allez en Iran vous serez étonnés par les priorités de leur vie : la sécurité et la famille.
La sécurité on comprend pourquoi, voir ce qui précède et surtout le souvenir très vivace de la guerre avec l'Irak qui a été poussé par les Occidentaux pour détruire la nouvelle République aux ressources d’hydrocarbures importantes.

La famille, c'est la solidarité. C'est cette solidarité qui a sauvé les iraniens face à l'agression irakienne. En effet, le pays qui était sous blocus, depuis la révolution islamique, manquait de tout. Le déficit en armement face à l'armée irakienne était patent. Sans le sacrifice de nombreux iraniens pour sauver leur pays. L'Iran n'existerait plus, il aurait été amputé de nouveau voire partitionné.

L'Iran n'attaquera jamais un pays, par contre la solidarité envers le peuple Palestinien est très forte. Pour les iraniens, la spoliation de la terre de Palestine par la création de l’État Hébreux est une injustice insupportable. Il n'ont rien contre la religion juive, puisque de nombreuses synagogues fonctionnent en Iran (Téhéran, Ispahan ou Chiraz totalisent près de 50 synagogues) , de même que d'autres religions : orthodoxes, Zoroastriens,........

La communauté juive d’Iran, même si les estimations quant à leur nombre varient entre 8 et 25.000, reste la plus importante dans la région, hors Israël.

Il ne faut pas s’attendre à des changements spectaculaires de la situation des Juifs en Iran, mais une évolution et une amélioration, certes lente, de leur situation, à l’image du positionnement du « hidjab » (foulard porté par les femmes) qui recule progressivement, laissant voir de plus en plus la chevelure des femmes iraniennes.

 

Les juifs comme tous les iraniens souffrent de l’embargo économique imposé pas les USA-ISRAËL.

Le Président Rohani a bien été naïf en croyant que les sanctions économiques disparaîtraient avec l'accord sur le nucléaire iranien. Que nenni, sous Obana puis Trump elles ont été insidieusement augmentées.

 

Rohani a bien été imprudent d'anticiper la levée des sanctions états-uniennes et a promis aux électeurs des jours heureux. Une fois élu, en démantelant le système de contournement des sanctions mis en place par son prédécesseur, il s'est tiré une balle dans le pied !.

 

L'Iran est un pays moderne, rappelons quelques chiffres de l’ONU et d’autres organisations internationales :

 

- Au moment de la victoire de la Révolution islamique, ce pays n’avait que 22 universités et institutions scientifiques alors que le nombre de ces établissements dépasse actuellement les 3 000. En 1979, seuls 165 000 étudiants faisaient leurs études dans les universités alors qu’à présent quelques 4 800 000 étudiants iraniens font des études universitaires.

- Avant la Révolution, les femmes constituaient seulement 6% des étudiants iraniens alors que ce nombre s’élève actuellement à 75%.

- Avant la Révolution, 5 800 médecins étaient actifs alors qu’à présent plus de 200 000 experts en médecine travaillent en Iran.

- Après les États-Unis, l’Iran vient en deuxième place dans le domaine des cellules-souche. L’Iran n’a plus besoin d’importer de médicaments.

- L’Iran est au premier rang de la région pour les mathématiques et au 13ème du monde dans le domaine des mathématiques et des physiques.

- L'Iran a atteint l’autosuffisance en ce qui concerne la production d’électricité.

- L’Iran d’aujourd’hui s’est placé au premier rang de la région et au septième du monde sur la liste des innovations et au 16ème du monde concernant la production de la science.

 

L'Iran qui s’est placé au 18ème rang du monde concernant l’économie , a vu le chômage et l'inflation qui sont reparties à la hausse du fait des sanctions. L'Iran s'emploie à les contourner en abandonnant le dollar pour commercer avec : l'Irak, la Russie, la Chine, l'Inde,.......Tout ceci prendra du temps, l'erreur de Rohani est très chèrement payée par les iraniens.

Aujourd'hui, l'Iran est acculé à se défendre contre les menaces des USA-ISRAËL et il est capable de subvenir à 90% de ses besoins défensifs ». Ceci est bien précieux pour aider la Syrie.

Ainsi, lorsque la Syrie, attaquée par 200 000 à 300 000 terroristes étrangers lourdement équipés, était au bord du gouffre, les iraniens ont envoyé une aide et des conseillers militaires pour réorganiser l'armée syrienne.

De son côté le Hezbollah libanais a envoyé des miliciens aguerris aux combats qui avaient en 2006 repoussé l'invasion israélienne du Liban et vaincu une armée qui se disait invincible. Le Hezbollah a non seulement chassé les terroristes du Liban mais aussi reconquis l'autre côté de la frontière toute la partie ouest montagneuse de la Syrie.

Syrie et l'Iran ont signé, en Août 2018, un accord militaire important. (Vidéo : https://youtu.be/xRVRwyS9_Ow ) pour terminer rapidement cette guerre. Aujourd'hui, il ne reste à reconquérir, à l'Ouest de la Syrie, que le gouvernorat d'Idlib où sont regroupés essentiellement des membres d'Al-Qaïda.

En complément, ces deux pays viennent de signer, à Damas, un accord économique "stratégique"et à "long terme", visant à renforcer la coopération entre les deux pays alliés dans la guerre qui déchire la Syrie depuis 2011.

 

Cet accord se projette surtout pour la phase de reconstruction de la Syrie dont la tâche est immense.

La Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (ESCWA) des Nations unies a estimé les dommages de guerre pour la Syrie à au moins 388 milliards de dollars.

 

Ainsi, cet accord concerne divers domaines, dont l'économie, la culture, l'éducation, les infrastructures l'investissement, le logement,.....

Parmi les marchés conclus figurent notamment : la liaison ferroviaire Téhéran-Damas - la réhabilitation des "deux ports de Tartous et de Lattaquié - la construction d'une centrale énergétique d'une capacité de 540 mégawatts . A cela s'ajoute "une dizaines de projets dans le secteur pétrolier et l'agriculture.


Mais la reconstruction sera très difficile du fait du blocus économique US. Or, Washington ne s’est pas arrêté là. En effet, dans le cadre des sanctions sévères qu’elle a adoptées contre la Syrie, la Maison-Blanche a placé les exportateurs de gaz en Syrie sur la liste des sanctions et en plus, elle a appelé à mettre fin à toute importation industrielle et agricole en provenance de Syrie.

Ceci s’appelle mettre à genoux un pays, comme pour la Yémen où la famine sévit.

Et le but initial demeure : affaiblir le gouvernement syrien et provoquer sa chute via une baisse du soutien populaire due à la crise économique et aussi d'écarter de la scène politique Bachar al-Assad au moment des élections.

 

 

II - L'Irak

 

L'Irak c'est cette fiole de talc hautement toxique que Colin Powell a secouée à l’ONU pour que le Conseil de sécurité vote en faveur de la destruction de l’Irak et du pillage de son pétrole par les USA.

Puis, l'Irak a subi les mêmes maux que la Syrie, c'est à dire l'occupation d'une grande partie de son territoire par Daesh.

A un moment Bagdad, tout comme Damas était menacée. Le salut est venu de l'Est. En effet, l'Iran a fourni une aide militaire et des conseillers à l'armée irakienne et a stoppé l'avancé de Daesh près de sa frontière en accord avec le gouvernement irakien.

De plus, des Unités de mobilisation populaire (les Hachad al-Chaabi) sont intervenues dans tout le pays contre Daesh. Les exactions atroces de Daesh contre les civils et les minorités ethniques ou religieuses ont poussé les gens à rejoindre le Hachd qui s'est retrouvé être une mosaïque de forces non-conventionnelles bien décidée d’en finir avec Daesh et de libérer le pays.

Ainsi, les Hachad al-Chaabi sont une coalition paramilitaire, de plus de 100 000 hommes de toutes confessions, en majorité chiites. Elle regroupent 60 à 70 milices, si certaines d'entre-elles sont sunnites, chrétiennes, yézidies ou shabaks, la grande majorité sont des brigades chiites armées et financées par l'Iran. Le président des Hachad al-Chaabi est Faleh al-Fayadh, conseiller à la sécurité nationale du pays.

Avec l'armée irakienne, les Hachad al-Chaabi ont délivré toute les villes : de la banlieue de Bagdad à la frontière syrienne. Notamment ils ont joué un très grand rôle dans la bataille de Mossoul en 2014. Pendant que l'aviation US rasait la ville en faisant des milliers de morts, les Hachad al-Chaabi combattaient Daesh dans un rayon de 100 Km autour de la ville. Ce sont eux les véritables vainqueurs de cette bataille attribué par la presse occidentale à la coalition US.

Les Hachd al-Chaabi créés en 2014 pour combattre Daech ont été officiellement intégrés aux forces armées irakiennes en 2017.

Le nouveau Premier Ministre irakien Adel Abdoul Mahdi, 76 ans - chiite originaire de Bagdad, a été nommé le 25 octobre 2018, à la suite d'élections législatives gagnées par l’alliance inédite d’un leader chiite Moqtada Sadr et des communistes sur un programme anti-corruption.

Le Premier ministre a la réputation d’être « indépendant de toute influence étrangère ». Ce qui n'était pas le cas de son prédécesseur Haïder al-Abadi . Il faut savoir qu’Abadi est l’Eltsine de la CIA en Irak et que la plupart des leaders irakiens actuels sont sortis de la pépinière du MI6 britannique au temps où ils vivaient à Londres. Ceci explique les difficultés de l'Irak à choisir son camp.

 

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Le Premier ministre irakien Adel Abdoul Mahdi. / AFP

 

Ces dernières élections changent complètement la donne sur le plan géopolitique et militaire. L'Irak se rapproche de l'Iran et il n'est plus question de désarmer les Hachad al-Chaabi, cette armée non-conventionnelle et fortement motivée est un véritable cauchemar non seulement pour la CIA et le Pentagone, mais aussi pour Israël et Riyad.

Mais, la présence des USA en Irak ne cesse de se renforcer en construisant de plus en plus de bases militaires illégales, ceci pour couper la route stratégique Téhéran – Damas - Beyrouth qui donne l'accès à la Méditerranée à l'Iran.

De plus, Trump a déclaré sur CBS qu’il entend « garder » la base aérienne de Aïn al-Assad, pour, dit-il, « surveiller l’Iran » voisin. Parmi ses divers arguments, le fait que « si quelqu’un cherche à faire des armes nucléaires, nous allons le savoir avant qu’il le fasse ».

 

La réponse des irakiens ne s'est pas faite attendre pour dénoncer des propos significatifs d’une force d’occupation . : « L’Irak n’est pas votre terrain familial et nous n’acceptons plus aucune force étrangère sur notre sol », a répliqué vivement le député Hassan Salem, membre d’une coalition d’ex-combattants antiterroristes proches de l’Iran, au Parlement.

Sarkawt Chemseddine, député du parti kurde d’opposition Nouvelle génération s’est aussi révolté, sur Twitter : « La mission de l’armée américaine en Irak est d’aider les forces de sécurité irakiennes contre le terrorisme, pas de ‘surveiller d’autres pays » - « Nous attendons des Etats-Unis qu’ils (…) évitent de pousser l’Irak dans un conflit régional [ndlr:de nouveau contre l'Iran] ».

 

De plus, « La Constitution irakienne rejette toute utilisation de l’Irak comme base pour frapper ou agresser un pays voisin », rappelé le Président irakien Barham Saleh - d'origine Kurde - et d'enfoncer le clou : « Les forces américaines sont présentes en vertu de la loi et dans le cadre d’accords entre les deux pays, toute action menée hors de ce cadre est inacceptable », a-t-il tenu à rappeler en guise d’avertissement. De son côté, le leader chiite Moqtada Sadr demande que le « départ des troupes américaines d’Irak soit une obligation nationale ».

Officiellement, les Irakiens estiment qu’ils n’ont accordé aucune base sur leur sol aux USA. Car ces derniers ont fourni essentiellement des instructeurs chargés d’accompagner les troupes irakiennes. Les 5000 soldats US encore stationnés en Irak ne partiront pas facilement, sinon par la force !!!

 

 

III - LA RUSSIE

 

Le Président Poutine avait demandé « quatre ans et vous verrez !! ». Les quatre ans se sont écoulés et la Russie a doté son armée des armes les plus sophistiqués : missiles hypersoniques (plus de 10 fois la vitesse du son) non « interceptibles » par les missiles actuels, nouveaux drones sous-marin à moteur nucléaire qui peuvent faire le tour de la planète….....

 

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Carte de la Russie : 1/6 des terres immergées de la planète

 

Après le démantèlement de l'URSS, son industrie et son armée étaient dans un état pitoyable, le niveau de vie avait diminué de moitié. L'ère Eltsine a été catastrophique.

Aujourd'hui sur le plan militaire la Russie n'a plus de retard sur les USA, elle a de l'avance dans certains domaines : le monde unipolaire a pris fin depuis la disparition de l'URSS bradée par Eltsine .

Mais sur le plan économique, la progression sociale est loin d'avoir la même pente ascendante. Elle serait plutôt descendante pour notamment les retraites. Aujourd'hui 66% des russes regrettent l'URSS !!, Ceci traduit bien un mécontentement de la situation actuelle en Russie : https://fr.sputniknews.com/societe/201812201039375339-dislocation-urss-levada-nostalgique/

Mais les Russes voient bien que les oligarques continuent d’entasser des richesses, car le gouvernement de Dmitri Medvedev est grandement composé de libéraux. Poutine lors de sa réélection n'a pas voulu changer ce gouvernement, aujourd’hui il en paye le prix (les russes aussi).

Toutefois, reconnaissons au Président Poutine son respect du droit international. Ceci est très précieux pour la paix mondiale surtout face aux agressions prédatrices et permanentes des USA : Syrie,Irak, Libye, Afghanistan, Venezuela, Iran, Corée du Nord, Ukraine, Bosnie, Bolivie, Nicaragua, Cuba, .........

Appelé par le gouvernement syrien, les russes n'ont engagé essentiellement que leur aviation qui a été très utile pour détruire Daesh. Aujourd'hui ils ont aussi envoyé des troupes pour des opérations de contrôle ( ex :prés du Golan occupé) et de stabilisation notamment à Manbij.

Les russes ne croient pas au retrait des troupes US. Ils sont préoccupés par deux politiques aventureuses, celle de la Turquie et celle d'Israël qui s'opposent à ce que l’État syrien retrouve sont intégrité et sa puissance économique :

 

  • A - La Turquie , trop inquiète de la présence des « terroristes kurdes du YPG », veut occuper le nord de la Syrie en créant une zone tampon de 30 Km en territoire syrien (zone bleu sur la carte ci-dessous). Erdogan n'a t-il pas martelé : « la Turquie est la seule puissance capable de créer cette zone sûre et que la formation d’un “consensus mondial” pour cette affaire est exclue ».

 

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  • B - Israël pousse les USA à armer les kurdes d'Irak et de Syrie afin qu'ils créent un État indépendant.

Trump qui ne peut rien refuser à Israël envoie des centaines de camions d'armes vers les zones contrôlées par les Kurdes dans le nord-est de la Syrie. Récemment, le lundi 4 février 2019, un énième grand convoi militaire américain a été envoyé au nord est de la Syrie.

Ceci tend à pérenniser la présence militaire US aussi bien en Irak qu'en Syrie. En effet, il s'agit de 150 camions, de véhicules blindés de générateurs qui arrivent depuis l'Irak voisin dans des zones du nord-est contrôlée par les FDS. 

Depuis l'annonce-spectacle d'un retrait américain de Syrie, pas une semaine ne passe sans que le Pentagone n'envoie de grosses quantités d'armes et de munitions dans le nord-est où il a l'intention de créer des sites militaires permanents. 

 

 

En résumé

 

L'Axe de la Résistance (Iran-Irak-Syrie- Hezbollah) et la Russie ont réussi à sauver deux pays d'une partition mortifère qui aurait engendré le chaos et une catastrophe humanitaire sans précédent.

Ce sont eux les véritables vainqueurs de Daesh qui forment aujourd'hui un bloc de plus en plus uni pour résister aux visées expansionnistes du duo USA-ISRAËL qui n'a pas baissé les bras.

Mais la situation est encore instable. Israël entend continuer unilatéralement ses bombardements et les USA accentuent le blocus économique de la Syrie et l'implantation de bases militaires en Irak.

De plus, Israël s'est mis maintenant à menacer la Résistance irakienne de frappes aériennes directes. En réponse à ces menaces, une offensive syro-irakienne d'envergure se prépare dans l'est syrien mais aussi dans l'ouest irakien pour libérer le territoire de toutes présences étrangères.

Après la fin de Daesh, c'est une nouvelle guerre d'auto-défense ou de libération qui commencera au Proche-Orient ?.

 

 Damas met les points sur les''i'' : https://youtu.be/U0TIHqFm2do

 

Dans son entretien accordé à la chaîne Al-Mayadeen, le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah confirmait d'ailleurs cette nouvelle donne : la moindre atteinte contre la Résistance déclencherait une riposte unifiée de ses composantes, de l'Irak à la Syrie en passant par le Liban et la Palestine. 

 



38 réactions


  • baldis30 17 février 2019 12:26

    bonjour,

     J’aimerais partager votre optimisme sur l’Iran ... et surtout sur son évolution ... Sauf à penser à un retour vers des bases encore plus théocratiques qu’elles ne le sont actuellement ... Nous y avons bien contribué par un hébergement dont un jour nous payerons le prix fort !

    Et ce n’est pas ce pays qui vient en tête du classement de l’UNESCO pour sa contribution à la culture et à l’éducation ...

    Heureux que les russes se soient préoccupés de maintenir le glacis leur servant de protection rapprochée pour éviter des dérives de toute nature et de toutes origines théocratique ou ciaesque ( néologisme d’accord.... mais justifié ) ! Parce qu’entre les deux origines y-a-t-il vraiment des conflits autres que des velléités de façade et d’humeur du moment en cherchant le bouc émissaire extérieur qui sert à faire oublier les difficultés internes ....

    Pour l’Irak, et la Syrie Daesh était une solution « pétrolière » comme vous l’indiquez .... les talibans procédaient de la même façon peut-être pour des ressources naturelles qui ne sont plus sous forme gazeuse ou liquide. ce n’est pas par hasard que des esprits très mal intentionnés, mais lucides, y voient les mains tripoteuses d’un pays coincé par sa pudibonderie théocratique hypocrite ! ( d’accord ! il y a pléonasme ....)

    Dans les quatre cas (Iran, Irak, Syrie, Afghanistan) les mains baladeuses ont dû lâcher les rênes et se résoudre ultérieurement à n’avoir été qu’un apprenti-sorcier, sans le reconnaître ... hypocrisie normale et habituelle.


    • SEPH SEPH 17 février 2019 15:57

      @baldis30

      merci pour votre commentaire. Voici au sujet de l’éducation en Iran quelques informations :
      L’enseignement en Iran est centralisé et divisé en enseignement de la maternelle à la 12e année et en enseignement supérieur. L’éducation de la maternelle à la 12e année est supervisée par le ministère de l’Éducation et l’enseignement supérieur sous la supervision du ministère de la Science et de la Technologie et du ministère de la Santé et de la Formation médicale (Iran). En septembre 2015, 93% de la population adulte iranienne était alphabète .

      En 2008, 85% de la population adulte iranienne étaient alphabétisés, ce qui est nettement supérieur à la moyenne régionale de 62%. Ce taux atteint 97% chez les jeunes adultes (âgés de 15 à 24 ans) sans différence de genre. [1]

      En 2007, l’Iran avait un ratio étudiants / population active de 10,2%, se situant parmi les pays ayant le ratio le plus élevé au monde. [**]

      L’école primaire (Dabestân) commence à l’âge de 6 ans pour une durée de 6 ans. Le collège, également connu sous le nom de 3 premières années du Dabirestân (Dabirestân ), va de la septième à la neuvième année.
      Le lycée (Dabirestân), pour lequel les trois dernières années n’est pas obligatoire, est réparti en cours théorique, professionnel / technique et manuel, chaque programme ayant ses propres spécialités. Pour entrer dans l’enseignement supérieur, il faut être titulaire d’un diplôme d’études secondaires et enfin réussir l’examen national d’entrée à l’université (Konkur), qui est l’équivalent du baccalauréat français.

      Les universités, les instituts de technologie, les écoles de médecine et les collèges communautaires dispensent l’enseignement supérieur. L’enseignement supérieur est sanctionné par différents niveaux de diplômes : Fogh-e-Diplom ou Kārdāni après 2 ans d’enseignement supérieur, Kārshenāsi (également connu sous le nom de « licence ») est délivré après 4 ans d’études supérieures (Bachelor). Kārshenāsi-ye Arshad est délivré après deux années d’études supplémentaires (maîtrise).




      [**] : La Corée du Sud – qui compte 3,2 millions d’étudiants – est le pays où ce ratio est le plus élevé : 26 %. Six autres pays ont un ratio supérieur à 10 % : la Pologne (12,7 %), la Russie (12,5 %), la Finlande (11,5 %), Israël (11,3 %), la Turquie (10,6 %) et l’Iran (10,2 %). En France, le nombre d’étudiants est passé de 2,03 à 2,18 millions entre 2002 et 2007 (7 % de croissance), soit 7,7 % de la population active.



    • JC_Lavau JC_Lavau 17 février 2019 17:09

      @SEPH. Sur researchgate.net, une proportion notable des interlocuteurs sont iraniens.
      Mais aussi des indiens, pakistani, et saoudiens. La présence d’Afrique noire est symbolique, mexicains non négligeables, presque rien ou un seul plus au sud.
      Et chez nous ? Hélas beaucoup de chtarbés.


    • SEPH SEPH 17 février 2019 18:07

      @JC_Lavau
      L’Iran a d’excellents chercheurs dans les domaines : spatial, atomique, médecine, mathématiques, physique,....

      Dans le domaine militaire l’Iran possède toute une gamme de missiles de haute précision. Il ont un système de défense anti-missiles semblable au fameux système S300 des russes. Les iraniens construisent des avions de combats, des sous-marins, des drones, des vedettes très rapides pour surveiller le Golfe Persique,....

      Ce pays de plus de 80 millions d’habitants serait bien plus avancé sans l’embargo des USA qui dure depuis 40 ans. L’embargo est un acte de guerre (véritable bombe atomique) que seul les USA imposent aux pays qui ne plaisent pas aux gouvernements américains depuis 1945


    • Xenozoid 17 février 2019 18:20

      @SEPH

      les americains ne font rien d’autres de différent des européens du 19/18 éme siecle,le fruit ne tombe jamais loin,et les americains ont utilisé cette arme avant 1945 contre l’espagne, le mexique, la russie,la chine l’argentine etc etc etc


    • leypanou 17 février 2019 18:32

      @SEPH
      Ce pays de plus de 80 millions d’habitants serait bien plus avancé sans l’embargo des USA qui dure depuis 40 ans 

       : il ne faut pas aussi négliger les scientifiques assassinés, spécialités de qui on sait.


    • Xenozoid 17 février 2019 18:39

      @Xenozoid

      en fait les hollandais on commencé avec le sri lanka et la cannelle au 17 eme siecle, avec leur multinationale VOC la meme époque ou les anglais faisait la leur,les hollandais aussi étaient les seuls européens a faie commerce avec le japon,qui devint armé et pousser contre la chine la corée/ et mandchourie,le japon entra plus tard dans la cour des impérialistes en coupant le fromage,direct ça n’a pas plut aux américain et anglais,mais a une epoque les européen envoyaient des corps expeditionnaire comme alliés allemands compris...la décolonisation ná jamais été commencée,de toute façon


    • baldis30 17 février 2019 18:42

      @SEPH

      En matière d’éducation et de culture l’Iran est ridicule par rapport à l’Etat classé premier par l’UNESCO ... où l’analphabétisme n’existe plus pour les moins de cinquante ans .... C’est pas l’IRAN qui a mis en place la première ambassadrice musulmane .... ... Mais c’est bien en Iran délIRANt qu’on interrompt la retransmission d’un match de foot parce que l’arbitre est une femme ...


    • Alren Alren 18 février 2019 13:25

      @baldis30
      « J’aimerais partager votre optimisme sur l’Iran ... et surtout sur son évolution ... Sauf à penser à un retour vers des bases encore plus théocratiques qu’elles ne le sont actuellement ... »

      Les pouvoirs théocratiques ne sont forts que par la soumission, l’approbation des croyants. Cela a été vrai notamment en Espagne où la Sainte Inquisition avait la haute main sur le pouvoir royal. Cela a été vrai au Tibet avec la féodalité des lamas. C’est vrai en Arabie saoudite et en Iran.

      Sauf qu’en Iran on a un grand nombre d’étudiants (souvent brillants) dont les trois quarts ou presque sont des femmes !
      Elles ont atteint un niveau intellectuel qui leur permet d’analyser que le statut fait aux femmes par le régime islamique est sans rapport avec la religiosité qui mène au paradis.
      Même les croyantes sincères sont amenées à penser que leur émancipation ne serait pas un mal pour le pays et pour la sauvegarde de leur âme. Et comme on ne pourra pas se passer d’eux ...
      Il faudra bien que les ayatollahs « lâchent du lest ».


    • Jonas 18 février 2019 15:30

      @SEPH
      Vous répandez la propagande du régime des mollahs, en croyant à leurs discours pour cacher les difficultés quotidiennes. 
      Il ne se passe pas de mois ou de trimestres sans accidents d’avions faute de pièces détachées et de réparations convenables., pour ne parler que de l’aviation. 
      La Corée du nord aussi possède l’arme atomique , est-ce que pour cela son peuple vit correctement ? 
      Regardez les classements internationaux , plus de 40% des iraniens sont pauvres et disposent a peine de 10 dollars par jour . Le chômage touche jusqu’à 50% des jeunes ce qui pousse de nombreux parmi , eux a l’exil, sans parler de celui de plus de 23% de la population active. Même le bazar est mécontent !
      Les dernières manifestations avaient comme slogans -Ni Hezbollah, ni Hamas , mais l’Iran. 
       
      La rente pétrolière est confisquée par les mollahs. Les gardiens de la révolution occupent tous les secteurs de l’économie, comme les militaires en Algérie et en Egypte. Comme dans ces pays la corruption est endémique avec l’autre fléau qui est la désertification et le manque d’eau. 
      Je suis de ceux qui ont une sympathie pour le grand peuple iranien mais une détestation des mollahs, dont l’idéologie est morte, car ils ne se maintiennent que par la terreur et la répression


    • SEPH SEPH 19 février 2019 11:16

      @Jonas

      Dans un article dédié au 40e anniversaire de la victoire de la Révolution islamique de 1979 en Iran, le général en retraite de l’armée libanaise et analyste des questions politiques, Amin Hoteit, a décrit le chemin parcouru par l’Iran durant ces quarante dernières années.

      Dans ce texte publié sur le site du journal Al-Binaa, l’analyste libanais a d’abord affirmé que les Iraniens n’ont pas renversé le régime du Shah non pas par un coup d’État militaire ou par le soutien des puissances étrangères, mais par un mouvement de libération populaire s’appuyant sur les éléments identitaires nationaux et religieux.

      Amin Hoteit a expliqué ensuite que le régime déchu de l’ancien dictateur irakien, Saddam Hussein, avait imposé une longue guerre à l’Iran de 1980 à 1988 avec le soutien politique, financier et militaire d’un Occident qui instrumentalisait le Conseil de sécurité de l’ONU à l’encontre de la révolution iranienne.

      « Le but de l’Occident était de mener à l’échec une révolution populaire dont l’un des principaux objectifs était d’assurer la souveraineté et l’indépendance du pays pour que les Iraniens profitent de leurs richesses nationales sans la mainmise des puissances étrangères », a écrit Amin Hoteit rappelant qu’après la défaite de ce projet militaire contre la Révolution islamique, l’Occident a favorisé une offensive économique et financier contre l’Iran qui n’a d’ailleurs pas apporté le fruit qu’attendaient les puissances occidentales, c’est-à-dire le renversement de l’ordre politique iranien.

      D’après Amin Hoteit, pendant toutes ces années, l’Iran a réussi à prendre des mesures qui ont assuré le développement de sa puissance malgré l’animosité de ses adversaires occidentaux :

      Puissance politique :

      « Dès le début de sa victoire, la Révolution islamique a fondé une République fondée sur le soufrage universel et la participation des citoyens à la vie politique. Ce fondement populaire est donc le premier élément de la puissance iranienne », a écrit Amin Hoteit.

       

      Puissance militaire :

      « Conscient des réalités du monde contemporain, l’Iran a pris des mesures nécessaires pour assurer sa puissance militaire et défensive, pour protéger ses citoyens et sa révolution », a estimé l’analyste libanais en ajoutant que l’Iran ne s’est pas limité à ses importations d’armements et d’équipements militaires, mais qu’il a préféré développer ses capacités internes pour se doter d’une haute technologie militaire afin de réduire sa dépendance à l’étranger en matière de défense.

      Puissance économique :

      Amin Hoteit souligne que la politique d’endiguement (« containment ») et les sanctions que les États-Unis et d’autres puissances occidentales ont imposées à l’Iran depuis de longues années, ont donné plus de motivation et plus de volonté aux Iraniens pour renforcer leur indépendance économique. « L’Iran est allé au-delà des sanctions pour exploiter ses richesses nationales en faveur des citoyens et de la révolution », a-t-il écrit en ajoutant que « le pays a essayé de transformer son système économique pour passer du statut d’une société de consommation à celui d’un système de productivité et d’investissements ».

      Puissance scientifique et technologique :

      Amin Hoteit a insisté ensuite sur l’importance que l’Iran a accordé au développement scientifique et technologique conformément aux enseignements de la religion musulmane. « L’Iran a développé ses projets dans le domaine de recherche et de technologie pour assurer son progrès dans l’usage pacifique de la technologie nucléaire, de l’aérospatiale, de la nanotechnologie et d’autres sciences modernes pour assurer son développement national et donner un exemple de la compatibilité entre l’Islam et le progrès », écrit l’analyste libanais.

      Cohésion sociale : 

      Amin Hoteit souligne que pendant ces quarante dernières années, « la société iranienne a fait preuve d’une cohésion exemplaire face aux menaces et aux interventions étrangères, dotée d’une foi religieuse, d’un engagement national et d’un mouvement d’idées ».

      Alliances stratégiques :

      L’analyste libanais rappelle que la République islamique d’Iran a réussi à former d’importants partenariats et alliances au niveau régional appelés communément « axe de la Résistance » afin de créer un bloc capable de jouer un rôle de premier plan dans les équations géopolitiques tant au niveau régional qu’international.


  • SEPH SEPH 17 février 2019 16:24

    La coalition occidentale a t-elle gagnée la guerre contre Daesh en Syrie ?


    Le colonel François-Régis Legrier

    qui a commandé les artilleurs de la Task Force Wagram en Irak, a écrit dans la Revue défense nationale de février 2019 au sujet des ultimes combats Daech en Syrie :


    « Nous n’avons en aucune façon gagné la guerre. »

    Le colonel François-Régis Legrier

    est le chef de corps du 68e régiment d’artillerie d’Afrique qui vient d’être engagé durant six mois au service de la coalition internationale contre Daech dirigée par les Etats-Unis.

    Il vient d’ulcérer la hiérarchie militaire, jusqu’au cabinet de la ministre des armées, Florence Parly. C’est pourtant le même homme qui a accueilli cette dernière en Irak, le 9 février, et lui a présenté les forces françaises.

    L’article du colonel « liquide » dans le vrai sens du terme le mensonge américano-français qu’est la lutte contre Daech, lequel n’est qu’un prétexte pour partitionner la Syrie. 


    • Odin Odin 18 février 2019 13:52

      @SEPH

      Bonjour,

      Article intéressant,

      « lequel n’est qu’un prétexte pour partitionner la Syrie ». 

      Que l’on pourrait résumer par le plan Oded Yinon

      (…du Nil à l’Euprate).


    • JPCiron JPCiron 18 février 2019 17:31

      @Odin

      Le « Grand Israël » n’est pas ’’du Jourdain à la mer’’ mais bien du Nil à l’Euphrate.

      Le Journal de Theodor Herzl confirme qu’à l’origine l’idée était déjà Nil-Euphrate.

      Première étape = un État Refuge (Israel résolution 181)

      Seconde étape = un État Ethnique du Jourdain à la mer.

      Etc...

      Aujourd’hui, les < visées expansionnistes du duo USA-ISRAËL > sont claires.


      Les données changeront peut être quand l’Arabie Saoudite aura intégré le fait que l’on entend s’occuper de son cas après celui de l’Iran.

      .


    • soi même 18 février 2019 17:50

      @SEPH, en géostratégie les USA nous a mit dans le cul.


  • baldis30 17 février 2019 18:37

    L’Iran .... l’Iran délIRANt.....

    La dernière des ayatollahs : elle date de moins de vingt-quatre heures ....

    La retransmission télévisée du match du Bayern de Munich a été interrompu parce que .... parce que ...... l’arbitre était une femme ..... pourtant leurs coreligionnaires étaient bien sur le terrain

     Alors l’Iran progressiste ... waf waf waf ... Pour m’en remettre j’ai recours à une liqueur divine , verte, et produite par les Chartreux ...


    • leypanou 17 février 2019 18:45

      @baldis30
      les zinzins religieux ont encore leur mot à dire sur ce qui se passe en Iran : on ne change pas facilement une mentalité, surtout avec ces timbrés.


    • SEPH SEPH 17 février 2019 22:54

      @baldis30

      "La dernière des ayatollahs : elle date de moins de vingt-quatre heures ....

      La retransmission télévisée du match du Bayern de Munich a été interrompu parce que .... parce que ...... l’arbitre était une femme ...."

      De quel match parlez vous ?

      je connais ce cas :

      "La diffusion du match Cologne-Bayern Munich en Bundesliga en mai 2018

      Le match, remporté 1-3 par les champions d’Allemagne, était arbitré par Bibiana Steinhaus ( une femme), qui dirigeait à cette occasion son neuvième match au plus haut niveau. La télévision iranienne a remplacé tous les gros plans sur l’arbitre par des images du public dans les tribunes ." !!!

      C’était pas il y a 24 heures et la coupure n’a pas été totale.

      Je vous invite fortement à visiter l’Iran et vous verrez que ce pays n’est pas aussi archaïque que vous l’imaginez.

       


    • baldis30 18 février 2019 09:42

      @OMAR

       ce n’est certainement pas le pays qui progresse coincé par son aveuglement théocratique borné ! D’autres pourraient parler, mais hélas ne le font pas, certainement pas l’IRAN délIRANt.


    • SEPH SEPH 18 février 2019 09:59

      @baldis30
      Vous avez raison j’ai trouvé le match dont vous parlez . En effet, le match n’a pas été retransmis par la télé d’État pour des raisons religieuses :

      Ainsi, la chaîne de télévision iranienne Irib a décidé de ne pas diffuser le match du championnat allemand opposant vendredi 15 février 2019 le FC Augsbourg au Bayern Munich, ce qu’a rapporté le journal der Spiegel.

      En cause ? L’arbitre était une femme, en l’occurrence Bibiana Steinhaus, et sa tenue en manches courtes et en short est contraire à la réglementation de la religion islamique .

      Par ailleurs, les femmes iraniennes peuvent exercer tous les métiers : Ministre,Chef d’entreprise,........Même conduire les voitures.

      Mais, ceci est beaucoup moins grave que l’assassinat des palestiniens par l’armée israélienne et par les colons :

      Ainsi, depuis le 30 mars 2018, les différentes manifestations initiées par la « marche du retour » de cette année se sont vues réprimer dans le sang par les forces israéliennes. En effet, on dénombre 182 palestiniens morts sous les coups de l’armée israélienne ainsi que plus de 18.000 blessés.

      La « marche du retour » est un rassemblement annuel et pacifiste organisé par les Palestiniens qui commémorent la Nakba où plus de 700.000 Palestiniens ont été poussés à l’exode en 1948 et réclament le retour des Palestiniens en exil.

      Ce sont donc des dizaines de milliers de personnes qui se sont réunies à la frontière israélienne et qui ont dû faire face à une répression meurtrière sans commune mesure et qui ne cesse de faire des victimes depuis le 30 mars.

      Ce sont souvent les snipers israéliens qui causent les victimes en tirant quotidiennement sur les manifestants, les secours, les adolescents et les enfants : bref, sur tout ce qui bouge. Le tout avec la bénédiction des hautes sphères du pouvoir israélien, et en premier chef de Netanyahou, qui ne cessent de féliciter ses soldats à chaque nouvelle victime, ou presque.

      Une année particulièrement meurtrière pour les Palestiniens à l’image de l’escalade répressive mise en place par Netanyahou. A ceci s’ajoute la colonisation de nouveaux territoires palestiniens par Israël et d’un déploiement massif de snipers à la frontière.

      Tout ceci est passé sous silence par nos médias !!!!!!


    • baldis30 19 février 2019 17:25

      @SEPH

      et pour la non retransmission du match Augsbourg Munich
       voici une information claire nette et précise
       https://www.francetvinfo.fr/monde/iran/foot-la-television-iranienne-annule-la-retransmission-d-un-match-de-la-bundesliga-arbitre-par-une-femme_3194903.html#xtor=SEC-69
       Alors où est la liberté des femmes


    • SEPH SEPH 19 février 2019 18:43

      @baldis30
      Pourtant le match Cologne-Bayern Munich en Bundesliga en mai 2018 qui était arbitré par une femme avait été diffusé avec sans les « gros plans » de l’arbitre !!!!!.

       France-Intox se délecte de ce genre d’info . 

      J’ai même entendu sur Radio Classique que les filles iraniennes étaient INTERDITES d’école !!!!. alors qu’elles sont très majoritaires à l’Université.

      C’est le problème du voile qui est posé. Cela évolue lentement en Iran, dans les grandes villes les femmes portent le voile sur le sommet de la tête. D’ailleurs, Ahmadinejad

      voulait le rendre facultatif, il a eu l’opposition du clergé traditionaliste.

      C’est la télé d’État qui a annulé la retransmission (En Iran, il y a plusieurs télévisions publiques et privées). En France on connait aussi les déprogrammations et des interdictions aussi stupides à la télé lorsque cela concerne des sujets sensibles : Homme politique, religion, guerre d’Algérie


  • Christian Labrune Christian Labrune 17 février 2019 19:45

    ’Iran n’attaquera jamais un pays, par contre la solidarité envers le peuple Palestinien est très forte. Pour les iraniens, la spoliation de la terre de Palestine par la création de l’État Hébreux est une injustice insupportable. Il n’ont rien contre la religion juive, puisque de nombreuses synagogues fonctionnent en Iran (Téhéran, Ispahan ou Chiraz totalisent près de 50 synagogues) , de même que d’autres religions : orthodoxes, Zoroastriens,........

    =====================================

    Comment peut-on oser écrire de pareilles conneries ?

    C’est quoi, cette propagande de merde à la botte du Hezbollah, la plus criminelle des mafias opérant actuellement sur cette planète ?


    • SEPH SEPH 17 février 2019 20:27

      @Christian Labrune
      Voici la liste des 65 Synagogues en Iran https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_synagogues_in_Iran

      Tehran
      • Abdullah Zadeh Synagogue

      • Abrishami Synagogue

      • Aziz Khan Synagogue

      • Bagh Saba Synagogue

      • Danial Synagogue

      • Darvazeh Dolat Synagogue

      • Ettefagh Synagogue

      • Ettehad Synagogue

      • Ezra Yaghoub Synagogue

      • Fakhrabad Synagogue

      • Gisha Synagogue

      • Gorgan Synagogue

      • Haim Synagogue

      • Hakim Asher Synagogue

      • HaRambam Synagogue (Rambam Synagogue)

      • Fakhrabad Synagogue

      • Kohan Synagogue

      • Kourosh Synagogue

      • Khorasaniha Synagogue

      • Levian Synagogue

      • Mahariv Synagogue

      • Molla Hanina Synagogue

      • Nosrat Synagogue

      • Orsharga Synagogue

      • Pol-e-Choobi Synagogue

      • Rafi Nia Synagogue

      • Rah-e Danesh Synagogue

      • Seid Khandan Synagogue

      • Synagogue of Gisha

      • Tafian (Hakim)(pesyan) Synagogue

      • Tarasht Synagogue

      • Yusef Abad Synagogue

      • Yousefzadeh Synagogue

      • Zargarian Synagogue

      Shiraz Isfahan Yazd Sanandaj Rafsanjan Kerman Bushehr Hamadan Tabriz Urmia



    • SEPH SEPH 18 février 2019 10:28

      @Christian Labrune

      Il vaut mieux vivre partout ailleurs qu’a Gaza qui est une prison à ciel ouvert.

      En effet, d’après Amnesty International  :

      https://www.amnesty.org/fr/latest/campaigns/2018/10/gaza-great-march-of-return/

      "Plus de six mois se sont écoulés depuis le début des manifestations de la « Grande marche du retour » dans la bande de Gaza le 30 mars. Les autorités israéliennes n’ont pas accédé aux demandes des manifestants, qui réclamaient que le blocus imposé illégalement à Gaza depuis 11 ans soit levé et que les réfugiés palestiniens soient autorisés à retourner dans leurs villes et villages.

      Ainsi depuis le début du mouvement, plus de 150 Palestiniens ont été tués lors des manifestations. Au moins 10 000 autres personnes ont été blessées, dont 1 849 enfants, 424 femmes, 115 secouristes et 115 journalistes.[ndlr : chiffres à octobre 2018 aujourd’hui plus de 180 Palestiniens morts et 18000 blessés]

      Sur l’ensemble des personnes blessées, 5 814 ont été touchées par des tirs à balles réelles. Selon les médias israéliens, un soldat a été légèrement blessé par un éclat de grenade lancé par un Palestinien depuis Gaza et un autre soldat israélien a été abattu par un sniper palestinien à proximité de la barrière qui sépare Gaza et Israël, à l’écart des manifestations."


    • Christian Labrune Christian Labrune 18 février 2019 12:25

      @SEPH

      Les trois quarts des Juifs d’Iran, ceux qui en avaient les moyens et qui avaient le sens de l’honneur, sont déjà partis. Ceux qui restent, comme ce vieux rabbin dont il est question dans l’article du Point que je citais, sont désormais condamnés, s’ils veulent éviter les persécutions, à devenir des collabos, à cracher sur eux-mêmes et sur Israël, comme les Doriot et les Déat qui n’hésitaient pas, dans la France occupée par les nazis, à dénoncer les Français libres engagés dans la Résistance.

      En prenant la défense du pire régime qui se puisse voir sur cette petite planète, qui est le dernier avatar du nazisme, et qui a déjà imposé, grâce à l’activité terroriste de ses mafias les Pétain que sont au Liban le général Aoun et à Damas l’ophtalmologiste assassin de son propre peuple, vous êtes en train de vous engager sur le même chemin que ces collabos.

      « L’iran ne fera jamais la guerre à aucun peuple », avez-vous eu le culot d’écrire. Sauf que le programme actuel de développement des missiles et de leur prochaine nucléarisation, comme l’annexion déjà réalisée du Liban, de la Syrie, celle qui tarde de l’Irak et du Yémen, sont l’exacte illustration du programme défini par Khomeiny :

      La guerre sainte signifie la conquête des territoires non musulmans. Il se peut qu’elle soit déclarée après la formation d’un gouvernement islamique digne de ce nom, sous la direction de l’Imam ou sur son ordre. Il sera alors du devoir de tout homme majeur et valide de se porter volontaire dans cette guerre de conquête dont le but final est de faire régner la loi coranique d’un bout à l’autre de la Terre"

      Se rendre maître de la terre, c’était aussi l’ambition d’Adolf Hitler, et la domination de la Russie par le plan Barbarossa après l’occupation de plusieurs pays européens devait être la première grande affirmation de ce projet délirant et criminel.


    • SEPH SEPH 18 février 2019 18:27

      @Christian Labrune

      C’est quoi ce délire ?

      Vous commencez par m’insulter, en écrivant : "Comment peut-on oser écrire de pareilles conneries ? ", puis maintenant c’est un flot d’affirmations délirantes.

      Vous ne répondez pas sur les assassinats à Gaza de Palestiniens sans défense.

      Allez en Iran et vous vous ferez une idée de ce pays ne pratique pas l’apartheid comme Israël et qui respecte les décisions de l’ONU.

      Êtes-vous le « chien de garde » d’Israël de ce site pour écrire de tel propos ?


    • Dom66 Dom66 18 février 2019 19:12

      @OMAR
      I think you’re right 

       smiley


    • SEPH SEPH 19 février 2019 16:14

      @kader
      Vous citez le Deutéronome (**)

       :
      7.16 Tu dévoreras tous les peuples que l’Éternel, ton Dieu, va te livrer, tu ne jetteras pas sur eux un regard de pitié, et tu ne serviras point leurs dieux, car ce serait un piège pour toi.

      19.1 Lorsque l’Éternel, ton Dieu, aura exterminé les nations dont l’Éternel, ton Dieu, te donne le pays, lorsque tu les auras chassées et que tu habiteras dans leurs villes et dans leurs maisons,


      19.8 Lorsque l’Éternel, ton Dieu, aura élargi tes frontières, comme il l’a juré à tes pères, et qu’il t’aura donné tout le pays qu’il a promis à tes pères de te donner,

      19.21 Tu ne jetteras aucun regard de pitié : oeil pour oeil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied.

      20.16 Mais dans les villes de ces peuples dont l’Éternel, ton Dieu, te donne le pays pour héritage, tu ne laisseras la vie à rien de ce qui respire.

      Si on prend ceci pour des ordres, pas étonnant que l’État Hébreux et son peuple élu de dieu pratiquent le terrorisme d’État pour conquérir la terre palestinienne.

      (**)D’après https://fr.wikipedia.org/wiki/Deut%C3%A9ronome

      Le Deutéronome (du grec τὸ Δευτερονόμιον, tò Deuteronómion, la seconde loi, en hébreu דְּבָרִים Devarim, paroles) peut être lu comme le cinquième livre de la Bible hébraïque ou Ancien Testament et dernier de la Torah (le Pentateuque chrétien) ou comme le premier livre de l’historiographie deutéronomiste. Il contient le récit des derniers discours de Moïse aux Israélites et le récit de sa mort, avant qu’ils n’entrent au pays de Canaan, sur l’autre rive du Jourdain.

      Il est intitulé en hébreu Devarim (prononcer /dva.ʁim/), c’est-à-dire Paroles, qui sont les premiers mots du texte ou Michné Torah, la répétition de la Torah.



  • phan 17 février 2019 19:57

  • Paul Leleu 18 février 2019 15:27

    moi ça m’amuse de voir que la nostalgie de l’URSS progresse encore... et quand on lit le lien du sondage, une tendance se confirme : c’est le « système économique » que les gens regrettent le plus ! Eh... faut dire que Poutine vient encore de leur casser leurs retraites...

    ceci dit, c’est assez logique pour de nombreux secteurs de la population, qui ne profitent en rien de la libéralisation... non seulement ils perdent leurs garanties mais en plus l’inflation a bouffé leurs ressources. Et puis les soviétiques avaient accès à de nombreux produits pour gratis ou pas cher. Y compris le tourisme.


    • Dom66 Dom66 18 février 2019 19:24

      @Paul Leleu

       

      Pour la nostalgie de l’URSS. Ne pas confondre les personnes âgées et les jeunes !

      Où et quand avez vous mis les pieds en Russie ? c’est juste pour savoir ?

      Par contre une bonne partie du peuple ne regrettent en aucun cas l’ivrogne, qui a bradé une bonne partie des richesses.

      "Poutine viens encore de leur casser leurs retraites" ???

      cette info vient de BFM non ?

      Pour info. Aucun président n’a été aussi populaire que Poutine en Russie.

       


  • SEPH SEPH 19 février 2019 09:46

    Voici un extrait de l’excellent article de Richard Labévière

     

    Iran : Pourquoi tant de haine ?

    https://reseauinternational.net/iran-pourquoi-tant-de-haine/


    "La République islamique d’Iran commémore actuellement ses quarante ans d’existence. Et le moins que l’on puisse dire est que cette occasion donne lieu (de la part des pays occidentaux) à un déferlement continu de désinformation, de propagande, sinon d’une haine rarement égalée à l’encontre d’un pays qui ose ne pas être comme le nôtre ! Même la Corée du Nord est mieux traitée depuis qu’elle accepte de parler avec Donald Trump. Cuba aussi fête les 60 ans de sa révolution dans la même quasi-clandestinité, dans la même hostilité froide, irrationnelle et générale. La mondialisation n’aimerait-elle pas la différence ?................

    Pensez : la révolution islamique qui a eu le toupet de retenir en otage quelque temps des diplomates américains ne peut qu’être vouée aux gémonies universelles. Voilà un pays de 80 millions d’habitants, héritier de plus de 7000 ans de culture, à l’articulation de l’Asie et du moyen-orient, encerclé de sept pays en crise, voire en conflit (Azerbaïdjan, Arménie, Turquie, Irak, Turkménistan, Afghanistan et Pakistan), faisant face dans le golfe Persique aux pays du golfe au premier rang desquels l’Arabie Saoudite : voilà un pays en paix. Un miracle !.........................

    Les Etats-Unis de Donald Trump veulent faire la guerre à l’Iran et au Venezuela. Ils construisent un mur contre le Mexique et continuent à financer la colonisation israélienne des Territoires palestiniens occupés. En déchirant aussi les accords internationaux destinés à lutter contre le réchauffement climatique, ils ont déclaré la guerre au monde entier ainsi qu’aux générations futures. D’ores et déjà ils condamnent le référendum à venir sur la nouvelle constitution cubaine et renforce le blocus (el bloqueo) instauré contre la Révolution cubaine depuis le 3 février 1962. Dans le même temps, ils veulent persuader le monde que l’Iran est la principale menace planétaire.

    Quelle rigolade ! Ou plutôt quel cynisme morbide et mortifère… La guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens, écrivait à peu près Carl Von Clausewitz. Mais que faire lorsqu’il n’y a plus de politique…"

    Richard Labévière


    • JC_Lavau JC_Lavau 19 février 2019 09:57

      @SEPH : « lutter contre le réchauffement climatique ». Mais c’est terrifiant ! Des fluctuations climatiques comme il y en a déjà eu des centaines de milliers ! Alors nous allons tous mourir !
      Un jour.


  • SEPH SEPH 20 février 2019 09:14

    Voici un excellent article du Général Dominique Delawarde

    https://reseauinternational.net/bilan-annuel-2018-des-bombardements-us/


    Bilan annuel 2018 des bombardements US

    "Une fois n’est pas coutume, l’année 2018 a été marquée par une réduction très sensible des bombardements US ayant affecté la planète. 16 500 bombes « seulement  » ont été larguées sur six pays, toujours sous le prétexte commode et bien connu de la « guerre contre le terrorisme  » (1).

    On est donc loin des 43 938 bombes larguées en 2017. On retrouve, sans surprise, la Syrie, l’Irak, l’Afghanistan, le Yémen, la Somalie et la Libye comme victimes de ces bombardements US, pays cités dans l’ordre du nombre de bombes reçues.

    S’agissant de la Syrie et de l’Irak, dans l’opération « Inherent Resolve  », les forces aériennes de la coalition ont largué 8 713 bombes en 2018, soit 78 % de moins qu’en 2017 (39 577 bombes) et 70% de moins qu’en 2016 (30 700). Cette baisse paraît logique si l’on veut bien considérer que les territoires contrôlés par Daesh se sont réduits considérablement au fil du temps et qu’il ne reste plus grand-chose à « frapper » à l’est de l’Euphrate.

    A noter : la remontée très nette des bombardements aériens en novembre (1 424 bombes) et surtout en décembre 2018 (2 214). Volonté d’en finir avec Daesh avant l’annonce du retrait US du 19 décembre ? Liquidation des stocks pour éviter de les rapatrier ? Ou volonté de détruire un maximum d’infrastructures à l’est de l’Euphrate pour affaiblir la Syrie et rendre sa reconstruction plus coûteuse, plus longue et plus complexe à la fin d’une guerre que l’on commence à entrevoir ? On peut vraiment s’interroger sur le véritable objectif des bombardements de la coalition occidentale qui perdurent dans ce pays…

    A noter également, l’épisode peu glorieux de la frappe conjointe USA-GB-FR du 14 avril 2018, première frappe « spectacle  » de 105 missiles, ayant fait zéro mort et ayant eu une efficacité militaire totalement nulle, voire contreproductive puisqu’elle a plutôt renforcé l’image de Bachar el-Assad aux yeux de ses concitoyens sans lui porter le moindre préjudice militaire. Rappelons, pour mémoire, que cette frappe, effectuée sans accord de l’ONU, l’a été sous le prétexte éculé et mensonger d’une fausse attaque au gaz, montée avec de bons « effets spéciaux », par nos « merveilleux alliés casques blancs », mais attribuée à Bachar el-Assad.

    S’agissant de l’Afghanistan, dans les opérations « Freedom’s Sentinel » et « Resolute Support  » censées lutter contre le terrorisme, les USA ont largué 7 362 bombes en 2018. C’est une augmentation considérable par rapport à 2017 (4 361), par rapport à 2016 ( 1 337) et par rapport à 2015 (947). Ces bombardements toujours plus importants depuis 2015 n’ont, évidemment, plus aucun sens après 18 ans d’ingérence US dans ce pays. Ils démontrent l’échec de la politique du « tout bombardement » pour régler le problème de l’Islam radical. Ils donnent de la crédibilité à la déclaration du représentant afghan à la conférence de Téhéran sur la sécurité en Asie de l’Ouest du 7 janvier dernier (lire ici le compte rendu de cette conférence). Celui ci attribuait la montée de l’islamisme radical dans son pays aux bombardements US ainsi qu’aux multiples bavures qui les accompagnent et qui affectent les populations civiles.

    S’agissant du Yémen le nombre des opérations de bombardement visant al-Qaïda n’a pas excédé la cinquantaine. C’est beaucoup moins qu’en 2017 (125). Il faut dire que la guerre du Yémen n’est plus très populaire aux USA avec les conséquences humanitaires dramatiques qu’elle engendre pour la population civile et l’image détestable de l’Arabie Saoudite qui dirige la coalition anti-Houtis.

    S’agissant de la Somalie, 37 opérations de bombardement US ont été répertoriées en 2018. Ce nombre est comparable à celui de 2017 (35).

    S’agissant de la Libye, le nombre des opérations de bombardement est devenu anecdotique (3 en 2018).

    *

    En conclusion, ce triste bilan appelle quatre remarques :

    1 – Les USA se sont érigés en gendarme du monde en stricte application du « droit du plus fort  », et du slogan : « America First  », alors que personne ne leur a rien demandé. Avec leur politique étrangère qui s’appuie sur les bombardements, les sanctions économiques, les « regime change », l’extra-territorialité de leur législation, leurs intérêts nationaux et ceux de leur allié israélien, ils créent plus de chaos sur la planète qu’ils ne résolvent de problèmes.

    2 – Concernant la politique proche et moyen orientale US, il est clair que c’est l’opposition à l’Iran, dans le souci de protéger l’allié israélien qui explique, avant tout, l’ingérence US en Syrie. La lutte contre Daesh n’a été qu’un prétexte commode pour s’incruster, sans y être invité, dans le pays et tenter de le diviser, d’en changer la gouvernance et d’en redessiner les frontières (2).

    3 – S’agissant de la Syrie, la collusion parfaite USA-UK-FR s’est construite autour de l’allié commun : Israël. Concrètement, cette collusion a été rendu possible par l’action des puissants lobbies transnationaux pro-Israël sur la gouvernance de ces trois pays et sur le noyautage de leur appareil d’Etat par des sayanims efficaces. Il ne faut pas oublier, à cet égard, le rôle déterminant joué par ces lobbies dans les élections, rôle qui ne peut échapper qu’aux naïfs, et les « retours sur investissement » que ces lobbies obtiennent, une fois les élections gagnées, de ceux dont ils ont assuré la victoire …

    4 – Enfin, il est curieux qu’avec les moyens performants dont on dispose au 21ème siècle, aucun des grands Etats ne se soit penché sérieusement sur l’identification et la dénonciation de ceux qui ont suscité, encouragé, financé, armé, instrumentalisé l’Etat Islamique et le terrorisme de l’Islam radical en Syrie, dans l’espoir de faire tomber Bachar el-Assad. Serait-ce que ces grands Etats étaient beaucoup trop impliqués dans ce type d’actions peu reluisantes ?"



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