vendredi 13 juin 2014 - par Tibet Libre

Tibet : une campagne pour l’autonomie élargie, et un festival à la Pagode de Vincennes.

Dans un contexte préoccupant au Tibet, le gouvernement tibétain en exil s'engage dans une nouvelle campagne pour promouvoir les négociations avec la Chine. Au même moment, à Paris se tient la 14ième édition du Festival Culturel du Tibet et des Peuples de l'Himalaya, où des spécialistes de la question du Tibet et de sa culture interviendront.

Le gouvernement tibétain en exil vient de lancer une nouvelle campagne demandant une autonomie élargie du Tibet à l'intérieur de la Chine, poursuivant la voie médiane qui vise à entamer des négociations avec la Chine.

L'Administration Centrale Tibétaine en exil est préoccupée par la vague d'immolations de Tibétains protestant contre la domination chinoise. Depuis 2009, au moins 130 Tibétains se sont immolés et 112 d'entre-eux sont morts. Le Dalaï-lama ayant pris sa retraite de la vie politique, le Premier ministre tibétain Lobsang Sangay, élu en 2011, a dénoncé la répression et la discrimination exercées par la Chine au Tibet à l'encontre des Tibétains. Le Premier ministre tibétain a déclaré que « cette répression renforce le ressentiment des Tibétains envers le gouvernement chinois et sa politique et déclenche différentes formes de protestation ».

Le Dalaï-lama, aujourd'hui chef spirituel des Tibétains, soutient cette campagne qu'il pense être de longue haleine. Il précise que la campagne ne demande qu'une plus grande autonomie du Tibet annexé par la Chine en 1951.

Après une résolution du Parlement européen évoquant la possibilité d'une reconnaissance du gouvernement tibétain en exil, des négociations entre représentants tibétains et chinois débutèrent en 2002, mais furent rompues en 2010 après les Jeux olympiques de Pékin. Ces négociations n'ont abouti à aucun accord.

Le président américain Barack Obama et des dirigeants occidentaux demandent à Pékin de reprendre ces discussions. Le gouvernement chinois répond qu'il refuse toute reprise des discussions avec les Tibétains en exil, les accusant de tenter de « séparer le Tibet de la Chine ».

De la situation préoccupante du Tibet, il sera aussi question ce week-end à Paris lors d’un Festival. Les 14 et 15 juin 2014, se tiendra à la Pagode de Vincennes au bord du lac Daumesnil, près de la Porte Dorée, le 14ième Festival Culturel du Tibet et des Peuples de l'Himalaya. Une exposition est dédiée aux arts décoratifs, de la scène, bouddhique, aux races de chiens tibétains et à la médecine tibétaine. Des conférences, des films et des tables rondes aborderont les questions des Droits de l'Homme. Dimanche, à 13h30, un concert sera donné par le chanteur indien Pandit Shyam Sundar Goswami, accompagné de musiciens maîtrisant les instruments de musique d'Inde.

Les tables rondes seront animées par Catherine Barry et Alain Wang. La question des Droits de l’Homme et du génocide culturel sera abordée par Marie Holzman, André Gattolin, Benjamin Ismaïl, un message de Robert Badinter filmé sera projeté pour l’occasion. Une table ronde rendra hommage au Dalaï-lama avec la participation de Louis de Broissia, Sonam Frasi, et de Jean Marc Brulé. La situation actuelle au Tibet et les immolations sera abordée par Katia Buffetrille, Khenpo Sonam Tenphel et Jean-Michel Belorgey. Des initiations à la culture tibétaine, à la méditation seront données.

Pour plus d’information sur la programmation : http://www.maisondutibetfrance.org/programme.html

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Festival Culturel du Tibet et des Peuples de l’Himalaya


6 réactions


  • Jimmy 13 juin 2014 12:51

    Quelle est la légitimité du Dalai Lama maintenant qu’il n’est plus au pouvoir ?
    Un chef religieux au pouvoir cela peut être une bonne chose tant qu’il l’exerce, c’est une garantie de stabilité et une protection contre les requins de la finance, mais une fois qu’il n’y est plus il n’est plus rien.
    S’il aimait vraiment le peuple du Tibet il ferait mieux de prendre langue avec les autorités chinoises plutôt que de diriger un gouvernement en exil, avec quel argent d’ailleurs ?


  • Laurent 47 15 juin 2014 18:52

    Le Dalaï Lama ne représente que lui-même, ainsi que les dizaines de moines groupés autour de Lhassa. De toute son histoire, le Tibet situé en montagne n’a été indépendant qu’une cinquantaine d’années, alors que des milliers d’anciens ouvrages chinois attestent de son appartenance à la Chine durant des siècles. Apparemment, très peu de gens savent que les provinces autonomes du Tibet représentent à peu près le tiers de la superficie de la Chine. Vos baies de goji proviennent des plaines du Tibet, et non des hauteurs de l’Himalaya, car ce petit arbuste ne peut supporter le gel ! Et imaginez un instant le comportement du gouvernement français si Monseigneur Lefèvre, par exemple, réclamait l’indépendance du tiers de la France, depuis la frontière belge jusqu’à Paris ! En réalité, le comportement des occidentaux est particulièrement faux-cul, car ils se moquent de l’indépendance de ce morceau d’Himalaya comme de leur première chemise ! Le but principal, c’est de nuire à la Chine par tous les moyens et d’empêcher un raccordement avec l’Inde, mais encore une fois, ils ont un coup de retard, car les échanges commerciaux entre ces deux pays sont maintenant bien établis. Enfin, pourquoi les chinois obéiraient-ils aux injonctions de Barak Obama, qui, en bon américain, ne sait même pas situer le Tibet sur une carte du monde ?


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