Tout ce qui est humain est nôtre, comme le dit le Secours populaire !
Juste avant la fin de l’année, les derniers jours de décembre, nous recevons tous par voie postale ou électronique un appel à verser avant le 31 décembre pour profiter de la déduction fiscale.
Même le téléphone s’y met.
J’en découvre de nouvelles « associations » et de nouvelles causes.
Il existe des associations de « charité » sous la forme de fondations ou d’œuvres qui ne fonctionnent que parce qu’elles ont des salariés.
Il existe même des collectes de dons effectuées dans la rue par des étudiants disposant d’un CDD.
Où est le bénévolat et l’engagement désintéressé ?
Depuis plusieurs années je ne réponds plus aux appels de dons, je préfère passer par le don ciblé, cela me coûte plus cher mais au moins je sais qu’il n’y a pas d’intermédiaires, de frais administratifs ou autres.
Lorsqu’avec mes camarades associatifs, je reçois des familles en détresse, je commence à les écouter et à les accompagner dans les démarches administratives.
C’est ainsi que nous les orientons vers la CAF, la Maison départementale des solidarités –services du Conseil Départemental-, le CCAS ou le 115.
Nos associations de solidarité, les familles laïques ou d’autres n’ont pas à se substituer aux services publics.
Nous sommes connus et repérés, c’est pourquoi des personnes viennent nous voir, avec ou sans rendez-vous.
Quand il y a une urgence absolue : une expulsion locative immédiate, un état de détresse pouvant entraîner un acte définitif et dramatique, nous ne pouvons qu’aider financièrement les personnes et IMMEDIATEMENT.
L’existence d’un réseau local de solidarité regroupant des associations de bénévoles peut nous permettre d’obtenir une aide directe et nous savons que la somme que nous versons va directement à la famille.
Nous aidons toute personne, quelle que soit son origine, n’en déplaise à ceux qui prennent des boutons en pensant aux sans papier…
Nous ne demandons pas leurs papiers aux familles, nous ne sommes pas de la police et comme le dit le Secours populaire, « tout ce qui est humain » est nôtre !
Jean-François Chalot