lundi 6 janvier 2020 - par Patrice Bravo

Tragédie du vol 17 de Malaysia Airlines : complot ukraino-occidental ?

Plus de cinq années se sont écoulées depuis la tragédie du vol 17 de la compagnie aérienne Malaysia Airlines, lorsque le Boeing 777-200ER fut abattu. Une catastrophe ayant emporté la vie de 298 personnes. Depuis les accusations ne cessent de viser la Russie, ainsi que les représentants de la République populaire de Donetsk (DNR), aussi bien de la part de Kiev que des capitales occidentales. Le tout en ignorant tout simplement des faits fortement révélateurs.

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Pour rappel, dès les premières heures de la tragédie, Kiev a immédiatement accusé les Forces armées du Donbass et la Russie d’en être responsables. Une accusation largement suivie par ses alliés occidentaux, d’outre-Atlantique comme européens. Depuis une enquête internationale est menée afin de déterminer les circonstances du crash. L’Ukraine a confié la coordination de l’enquête aux Pays-Bas. La Russie, de son côté, a fourni plusieurs preuves de sa non-implication dans cette tragédie – des éléments bien souvent et simplement ignorés par les membres occidentaux de l’enquête. Connaissant toute la sensibilité de la question, et ce surtout pour les familles des victimes de cette catastrophe criminelle, allons droit au but et aux faits concrets.

Premièrement, la société russe Almaz-Antei, le développeur du complexe de défense aérienne Buk – dont le tir de missile a été nommé comme étant responsable de la catastrophe – a mené une expérience à grande échelle en lien avec l’abattage d’avions par des missiles appartenant à ce complexe. Les résultats de l’expérience ont prouvé de manière irréfutable que, compte tenu de tous les paramètres, le lancement du missile sur le Boeing malaisien a été effectué au niveau du village de Zaroshchenskoye – qui se trouvait au moment des faits sous contrôle des militaires ukrainiens.

Deuxièmement, le ministère russe de la Défense est allé jusqu’à déclassifier les informations sur le missile, qui selon les enquêteurs néerlandais, ait abattu l’avion. Selon les documents déclassifiés, le missile portant le numéro de série 8-8-6-8-7-2-0, a été transféré à l’Ukraine – et ce encore à l’époque soviétique – plus exactement le 29 décembre 1986, et envoyé au sein de l’unité militaire vingt-cent-cinquante-deux, disloquée dans la région de Lvov (ouest ukrainien).

En outre, de nombreux éléments supplémentaires ont été recueillis par des experts internationaux indépendants. Cependant, la partie occidentale de l’équipe d’enquête conjointe les ignore tout simplement. Vraisemblablement pour une raison simple : car ces informations ne s’inscrivent pas dans le scénario de provocation préétabli.

A titre d’exemple, le blogueur néerlandais Max van der Werff a visité à plusieurs reprises le site du crash du Boeing. Les résultats de ses enquêtes réfutent les allégations de l’implication de la Russie. Un détective privé allemand, Joseph Resch, était prêt quant à lui à communiquer aux Néerlandais des informations sur les causes de la tragédie, les noms des responsables, ainsi que les données des satellites américains. Cependant, les enquêteurs occidentaux ont également rejeté son offre.

Mais là aussi ce n’est pas tout. Plusieurs informations ont fuité au sein des services secrets ukrainiens. Dans ces fuites, un élément très intéressant vient s’ajouter aux informations citées ci-haut. Il ressort d’une réunion du 7 septembre 2014 à laquelle avaient pris part le président ukrainien et quatre hauts cadres de son gouvernement (Pavlo Klimkine, Valéri Heletei, Viktor Gvozd, Valentyn Nalyvaitchenko) que « toutes les questions de participation de la partie malaisienne sur le lieu du crash du Boeing doivent être coordonnées exclusivement avec la Commission d’enquête néerlandaise ». Au-delà du fait que le chef de l’époque du renseignement ukrainien – et non pas les organes responsables de l’enquête – prenne part à cette réunion en cercle limité, le fait assez incroyable de cette décision étant de limiter la participation de la Malaisie – le pays-propriétaire de l’avion abattu – dans les travaux de cette enquête. Pour quelle raison ? Pour une raison simple, la Malaisie a été probablement le seul pays membre de l’équipe des enquêteurs à avoir adopté une position objective dans la mise en œuvre de l’enquête, sans lancer d’accusations fortement précipitées.

Aussi, les représentants de la République populaire de Donetsk ont été plus que coopératifs afin de faciliter le travail des enquêteurs internationaux et à cet effet ont fait preuve d’incomparablement plus de transparence que les autorités kiéviennes. Et ce malgré le fait que là aussi les éléments fournis ont été presque complètement ignorés par les Pays-Bas et les autres représentants occidentaux.

Quelle conclusion en faire ? Etait-ce une provocation préparée à l’avance en coordination des services secrets occidentaux et ukrainiens pour faire porter l’accusation de terrorisme à la Russie et aux républiques populaires du Donbass ? Ou était-ce un crime odieux réalisé par les putschistes de Kiev sur le coup et sans préparation au préalable, pour ensuite mettre le tout sur le dos de Moscou et de la DNR ?

Last but not least, le suicide soudain de Vladislav Volochine – pilote de l’armée de l’air ukrainienne qui participait aux bombardements du Donbass et qui se trouvait dans la zone où a été abattu le Boeing malaisien, une tragédie ayant emporté pour rappel la vie de 298 personnes. Selon l’enquête ukrainienne la mort dudit pilote a eu lieu sans « interférence extérieure ». Sa mort est-elle due en raison des remords quant aux actions commises contre la population du Donbass ? Ou connaissait-il d’autres informations qui auraient pu être utiles pour élucider cette tragédie ? Aujourd’hui, il est impossible de répondre à cette question. Le mystère ne s’arrête pourtant pas là : le contrôleur aérien Anna Petrenko, ayant opéré en Ukraine le 17 juillet 2014 le vol de la Malaysia Airlines est disparue des « radars » jusqu’à ce jour et n’a toujours pas été entendu dans le cadre de l’enquête que les spécialistes occidentaux affirment mener « objectivement ». A chacun de faire sa propre conclusion.

Source : https://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&action=view&id=1311



15 réactions


  • eddofr eddofr 6 janvier 2020 16:21

    Je ne vais pas m’exprimer sur les accusations à peine voilée de complot « occidental » de cet article. D’autant que toute « théorie du complot » à base de « si », de « peut-être’ et »de faits troublants« génère presque instantanément en moi une assez prégnante théorie de »l’enfumage« .

    Je voudrais juste souligner la phrase suivante :

     »La Russie, de son côté, a fourni plusieurs preuves de sa non-implication dans cette tragédie.« 


    Comment un état peut-il »prouver« sa non implication dans un événement quel qu’il soit ?


    Si un individu peut prouver sa non participation directe à un crime, en prouvant qu’il était ailleurs par exemple, (ce qui d’ailleurs ne prouverait pas sa non implication, mais seulement sa non participation directe), un état lui ne le peut absolument pas !


    Tout juste peut-il réfuter, une à une, de prétendues preuves de son implication.


    Par nature, un état a des agents, des moyens et des contacts plus ou moins officieux et plus ou moins traçables qui pourraient toujours être soupçonnés d’être directement ou indirectement impliqués.


    C’est pour cela, d’ailleurs, qu’il est si facile d’accuser un état, un gouvernement ou une organisation supranationale sans existence légale, de tout et de n’importe quoi ... Il ne peuvent tout simplement pas »prouver le contraire« .


    En conclusion, quand on profère une absurdité pareille en début d’article, il ne faut pas trop espérer me convaincre ...


    Mais bon, je ne suis sans doute pas le »public cible" de cet article.


    • JC_Lavau JC_Lavau 6 janvier 2020 16:53

      @eddofr. Rappel : le contrôleur aérien Anna Petrenko, ayant opéré en Ukraine le 17 juillet 2014 le vol de la Malaysia Airlines est disparue des « radars » jusqu’à ce jour et n’a toujours pas été entendu dans le cadre de l’enquête que les spécialistes occidentaux affirment mener « objectivement ».

      De même que l’ambassadrice April Glaspie, chargée d’inciter Saddam Hussein à envahir le Koweit, a été promptement exfiltrée d’Iraq, mise en vacances dans un lieu secret, puis a poursuivi une carrière diplomatique discrète, loin des journalistes qui auraient pu être trop curieux.


    • Pierre Pierre 7 janvier 2020 08:14

      @eddofr
      Refuser de voir un complot est en soi un complot.
      Oui, mon cher Monsieur, des complots existent et ils sont là pour manipuler l’opinion publique. Tout n’est pas complot mais on ne peut pas dire que rien n’est complot non plus. 
      Cet article recense des informations qui n’ont pas été prises en compte par les enquêteurs néerlandais. Je n’ai rien contre le fait de rejeter des preuves mais il faut dans ce cas le motiver, ce qui n’est pas le cas ici. Ces éléments ont purement et simplement été rejetés sans même les ouvrir.
      En refusant de divulguer des informations essentielles, l’Ukraine se met à l’abri d’accusations contre elle.
      Ce qui est incroyable et qui devrait vraiment vous faire réfléchir, c’est qu’une des parties qui enquête sur ce drame, l’Ukraine en occurrence, a le droit d’interdire la divulgation de certains détails.
      En droit, citez-moi un cas où un potentiel accusé fait en même temps partie de l’équipe des enquêteurs et a un droit de veto de surcroît. C’est un incongruité particulière à cette enquête.
      Plutôt que de critiquer, vous ferriez mieux de vous demander pourquoi il y a tant de zones d’ombre dans cette enquête. 
      Ce qui est curieux, c’est que maintenant (après cinq ans d’enquête) que les Néerlandais vont avoir besoin de gaz et que la Russie est sur le point de détourner le gaz d’un important champs gazier (le gisement de Tioumen originellement destiné à l’Europe) vers son client chinois, ils virent des enquêteurs et demandent enfin des précisions aux Russes. Des précisions que les Russes ont déjà données précédemment mais qu’on a fait semblant d’ignorer. 
      Enfin, pour vous démontrer combien votre allusion à un complot est stupide et ne fait que relayer la propagande des médias mainstream, : avez-vous entendu parler du rapport de l’OIAC qui a été manipulé pour accuser la Syrie ?

      https://blogs.mediapart.fr/segesta3756/blog/241019/syrie-loiac-aurait-manipule-lenquete-sur-lattaque-chimique-de-2018-douma

      Alors, des complots, cela existe, oui ou non ?


    • eddofr eddofr 7 janvier 2020 12:30

      @Pierre

      Je ne réfute pas l’hypothèse d’un complot dans ce cas précis, je signale juste que faire allusion à un « possible » complot sans preuves irréfutables c’est non seulement sans intérêt mais cela dessert également la cause des lanceurs d’alerte qui dénoncent de vrais complots mais dont les dénonciations justifiées seront noyées dans un océan de pseudo complots à la con.

      Ou bien on dénonce un complot et on en apporte des preuves (au moins circonstanciées) ou bien on ne parle pas du tout de complot.

      Suggérer des complots à tout bout de champs, cela revient à de la désinformation et à protéger les comploteurs ... les vrais.

      Il y a des mots objectifs pour ce qui est décrit : dysfonctionnement, partialité, aveuglement, influence discrète, mensonge et dissimulation de preuves voire propagande pure et simple d’une ou de plusieurs des parties, ...

      J’essaie juste de préciser deux choses simples (me semble-t-il) :

      1) N’importe quel événement, quel qu’il soit, pourrait hypothétiquement être le résultat d’un complot, dés lors que quelqu’un, quelque part, a un intérêt à ce que cet événement arrive. Cela ne veut pas nécessairement dire que CHAQUE événement est le résultat d’un complot.

      2) Un état ou un gouvernement NE PEUT PAS prouver qu’il n’a pas, que ce soit sciemment ou a son insu, participé à un événement, quel qui soit.

      Il peut réfuter des allégations, démontrer que des « preuves » de sa participations sont erronées ou fabriquées, mais il ne peut pas prouver qu’il n’a pas participé à tel ou tel événement.
      D’autant que quand il apporte des preuves, ses « ennemis » ont tout intérêt à les mettre en doute (à minima).

      Dans le cas contraires, un certain nombre de « théories du complot » auraient disparu depuis longtemps.

      Pour l’exemple : Imaginons que demain quelqu’un décide d’accuser le France d’avoir provoquer les incendies en Australie en s’appuyant sur la présence en Australie d’un certain nombre de ressortissants Français ou Francophiles au moment des faits ... Essayez donc de prouver objectivement et irréfutablement que le France n’a rien à voir dans ces incendies ... Et on en reparle.


    • Traroth Traroth 7 janvier 2020 14:59

      @eddofr
      Les accusations contre la Russie contiennent les mêmes « si » et les mêmes idées de complot, mais ne semblent pas générer chez vous le même malaise. Comment expliquez-vous ça ?


    • eddofr eddofr 7 janvier 2020 15:30

      @Traroth

      En réalité,

      Je suis à peu près persuadé que la Russie, en tant qu’Etat, n’a aucune responsabilité directe ce merdier.
      Je suis également à peu près certain que l’Ukraine a tout intérêt à accuser la Russie (de ça et de n’importe quoi d’autre, vu l’état de leurs relations), quitte a déformer un peu la vérité et les faits pour étayer ses accusations.
      Je dis juste que j’ai du mal à croire que les états occidentaux soient « collectivement » complices « volontaires » d’une campagne de diffamation de la Russie (ce qui ne signifie pas que tel ou tel lobby, de tel ou tel pays occidental n’ait pas intérêt à diffamer un peu la Russie en attendant la fin de l’enquête ...).

      Je dis enfin, que l’innocence est ce qu’il y a de plus dur à prouve (surtout quand on est un Etat). C’est même pour ça qu’en Démocratie la charge de la preuve revient toujours à l’accusation (enfin, en théorie).


    • Traroth Traroth 7 janvier 2020 19:00

      @eddofr
      Vous privilégiez la thèse de l’accident ? Par tir de missile ?


    • Pierre Pierre 7 janvier 2020 19:29

      @eddofr
      Une première remarque. Je viens de relire l’article pour m’en assurer au cas où j’aurais mal lu et je confirme que le mot « complot » ne se trouve que dans le titre et avec un point d’interrogation. L’article énumère une série d’éléments troublants qui peuvent faire croire à une enquête orientée. 
      Une deuxième remarque. On pourrait conclure que les enquêteurs se sont forgés la conviction de la responsabilité des quatre accusés sur base de preuves matérielles irréfutables pour ainsi écarter tous les élément à décharge. Je suis curieux de voir cela au procès.
      Troisième remarque. Le système BUK n’est pas un MANPADS. Il est couplé à une station radar et ne peut être manipulé que par des militaires hautement spécialisés. Le quatre accusés n’ont pas ce profil. Si le missile a été lancé du côté rebelle, il ne peut avoir été tiré que par l’Armée russe. Vu son haut niveau de professionnalisme, je ne la voit pas confier un tel matériel à des « civils » et en perdre le contrôle.
      Je sais que des avions ukrainiens ont été abattus pendant la période précédente. J’ai beau avoir cherché, je n’ai pas trouvé à quelle altitude ils se trouvaient et par quel type de missile ils ont été abattus. S’ils ont été abattus par des BUK, la responsabilité russe devient crédible sinon elle est quasi nulle.
      Quatrième remarque. J’ai beau avoir creusé, je ne trouve pas un mobile. Quel intérêt auraient eu les Russe à abattre un avion civil ?
      Cinquième remarque. Je me demande pourquoi la piste d’un attentat contre l’avion présidentiel russe qui a la même silhouette et les mêmes couleurs et qui passait à proximité aux même heures (retour d’Amérique du Sud) n’a pas été explorée.
      Sixième remarque. Le pilote militaire ukrainien, Vladislav Volochine, s’est suicidé selon l’enquête. Il est peut-être intéressant d’en savoir plus sur ce natif de Lugansk. Il n’avait pas hésité à bombarder des villes du Donbass à bord d’un SU-25. Il avait été abattu mais il avait réussi à rejoindre les lignes ukrainiennes dans les jours précédant le drame du MH17. Un technicien a déclaré quelques mois plus tard que Vladislav Volochine était revenu de mission extrêmement perturbé ce jour fatidique. Il disait : l’avion n’était pas le bon. Il était au mauvais endroit au mauvais moment. Il est à remarquer que les Ukrainiens disent qu’aucun avion de guerre n’a volé ce jour-là et que les radars ne fonctionnaient pas. Volochine a quitté l’armée deux ans plus tard. Il avait reçu la décoration de l’Ordre du courage deux jours après la chute du Boeing. A 28 ans, il a rapidement trouvé une place de directeur général adjoint de l’aéroport international de Nikolaev. Il s’est donné la mort le 18 mars 2018 après avoir reçu un appel téléphonique qui l’avait fort perturbé la veille.
      Chacun pensera ce qu’il veut mais moi, cela me rappelle des morts mystérieuses de témoins après un assassinat célèbre en 1963. Il est vrai que pour cette affaire-là, il n’est pas inconvenant de parler de complot. Il y a d’ailleurs quasi unanimité à le dire.

      Normalement, quand on fait une enquête digne de ce nom, il faut explorer toutes les pistes et fermer les portes une à une au fur et à mesure qu’elles s’avèrent fausses.
      Je serais très étonné si le procès arrivait amener des éléments de preuves inédits. avec la méthode qu’ils ont choisie
       
      Je comprends votre argumentation concernant l’implication ou la responsabilité d’un Etat dans un événement mais ici, c’est une affaire très sensible et il faut comprendre que la Russie prépare sa défense et prend les devants.


    • Daruma 9 janvier 2020 12:15

      @Pierre

      Il est intéressant d’observer que personne, du moins à ma connaissance, ne s’est penché sur le cas des anti-complotistes intégristes. Leur virulence à condamner et leur rapidité à dégainer l’anathème « complotiste » ou « conspirationniste » est suspecte, sans parler de la malhonnêteté intellectuelle de certains qui, pratiquant sciemment l’amalgame, mettent dans un même panier ceux qui pensent que Kennedy a été victime d’un complot et ceux qui croient que la Terre est plate. Mais personne ne s’interroge sur le caractère suspect de ce conformisme spontané.

      Ce qui est frappant chez les anti-complotistes c’est leur schizophrénie : ils sont d’un scepticisme extrême envers les thèses qu’ils jugent fausses car trop dérangeantes ou trop invraisemblables à leurs yeux, mais sont d’une confiance quasi aveugle envers ceux qui nous dirigent : les versions officielles sont vraies car ils ne voient pas pourquoi on (les gouvernants et les médias) nous mentirait ; la magie du consensus qui vient d’en haut a le même pouvoir de persuasion que celui des parents pour leurs enfants : papa et maman l’ont dit, donc c’est vrai. Cette confiance aveugle relève non pas de la raison mais de la foi. Pour moi elle s’apparente au fanatisme religieux. C’est un nouveau fanatisme mais sans religion. Le terme « complotiste » est alors l’équivalent, dans sa valeur d’usage, du terme « hérétique » : dénoncer une théorie du complot s’apparente furieusement à la dénonciation d’une hérésie. Petit aparté : leur dire que le terme « conspirationniste » a été créé à dessein par la CIA (pour discréditer toute contestation des mensonges officiels) n’a quasiment aucun effet sur eux. Un petite lumière s’allume mais cela ne dure que quelques secondes.

      On peut penser que je vais trop loin, que j’exagère. Mais ça n’est pas tant que ça de l’exagération quand on observe les choses de manière globale. La vision du monde de l’anti-complotiste s’appuie sur le postulat implicite que l’humanité est gouvernée par le vrai et le bien, et que le mal n’est qu’un ensemble de phénomènes à la marge, une sorte de déchet dans la production globale du vrai et du bien, et que donc le complot est l’exception et non la règle. La vision du monde du « complotiste », à l’opposé, s’appuie sur le postulat que l’humanité est dirigée par la fausseté et le mal, que le complot est la règle et non l’exception, et que le bien n’est qu’un ensemble d’intermèdes très courts et vite réprimés, un ensemble de foyers de résistance attendant patiemment que le mal soit vaincu ou dépassé, que ce soit sous la forme d’une libération personnelle ou sous la forme d’une libération collective.

      Pour ma part, je pense qu’il est plus sain et plus prudent de considérer, dans une forme de pessimisme rationnel fondé sur un examen lucide du réel, que le triptyque sexe/argent/pouvoir est trop puissant pour permettre un monde transparent dans lequel la vérité des versions officielles serait plus plausible que leur fausseté. C’est un principe de précaution.


  • xana 6 janvier 2020 20:42

    Personnellement je me soucie peu qu’un article ait été « copié-collé » s’il est intéressant comme cette synthèse sur l’affaire du vol 17.

    C’est vrai il serait correct aussi d’indiquer la source SI C’EST LE CAS. Mais peut-être @ZXSpect saurait-il le faire ?

    En tous cas @ZXSpect semble avoir une dent bien longue contre Patrice Bravo (ou quelque soit le vrai nom de l’auteur). Pourtant @ZXSpect fait aussi partie du comité de censure d’Avox... Il semble qu’il y ait là un beau panier de crabes.

    Mais ceci nous intéresse beaucoup moins que le contenu de l’article.


    • kéké02360 7 janvier 2020 11:42

      @xana
       dans la rubrique : << fruits d’amer >>

      << Il semble qu’il y ait là un beau panier de crabes. 

      <>> malaise il y a !?

      de Rugy serait dans le coup  !???

      On nous mentirait sur Agora-Intox !!??? 

      Nez en moins article intéressant  smiley


  • JMBerniolles 7 janvier 2020 18:35

    On remarquera que ce sont toujours des versions officielles avec des accusations hâtives, avec des faits parfois invraisemblables comme le passeport retrouvé dans les ruines d’un bâtiment du World Trade Center ou une carte d’identité d’un auteur des attentat criminels dans une voiture dans le cas de Charlie Hebdo,... avec des éléments connus laissés de côté, qui éveillent la suspicion.

    Comme le souligne l’article, les accusations immédiates, quasiment orchestrées à l’ouest, émises à l’encontre des russes et des dissidents du Donbass posent d’emblée des questions. D’autant que les éléments concrets pour étayer ces affirmations n’existent pas à ce moment là et ne sont toujours pas clairs aujourd’hui.

    Un fait indéniable est que le plan de vol et les horaires de cet avion ont bien été établis par des personnes dépendantes du régime de Kiev. 

    Et le premier ministre Malaysien dont le pays a été écarté du cœur de l’enquête a bien exposé les doutes sur le travail de la commission d’enquête. Quand on pense que plus de 200 hollandais, des biologistes renommés pour la plupart, sont morts dans cet attentat, et que l’enquête manipulée dépend totalement de l’état hollandais, on mesure à quel point la soumission et la corruption ont atteint un degré incommensurable. 


  • eddofr eddofr 8 janvier 2020 11:16

    En réalité, peu importe qui a effectivement tiré, tout le monde est fautif.


    Quand on joue un match de tennis dans un magasin de porcelaine on finit forcément par casser un vase et peut importe lequel des joueurs a frappé la balle en dernier, ça devait arriver tôt ou tard !


    • eddofr eddofr 9 janvier 2020 09:55

      @kimonovert

      Amaury ?

      Celui du 13ème siècle ?

      Je ne suis pas sur de voir le rapport, mais je suis prêt à entendre.


    • JC_Lavau JC_Lavau 9 janvier 2020 12:41

      @eddofr. C’est la poule qui chante la première qui a fait l’oeuf.
      Quelle est la poule qui a chanté la première ?


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