mardi 8 janvier 2019 - par Renaud Bouchard

Très chers Outre-mers... ou ces gabegies financières que ne voient pas les Gilets jaunes

L’argent qui ne manque pas à tout le monde : les retraites à Mayotte, une version tropicale du Tonneau des Danaïdes

Pendant que se succèdent les numéros du cirque insurrectionnel, spectacle auquel le gouvernement réfugié dans sa " Panic Room" soit ne comprend rien, soit ne comprend que trop bien l'impasse dans laquelle il s'enfonce à chaque week-end sans vraiment réaliser qu'un arbitre viendra inéluctablement siffler la fin du match, ce même gouvernement garde le cap sur le chantier des retraites avec la mise en place, à terme, comme si de rien n'était, d'un système universel de pension. Huit ateliers participatifs ont été organisés en région et une plateforme Internet a reçu 35.000 contributions sur « l’avenir des retraites ».

La priorité laissée au lancement du "grand débat national" voulu par M.Emmanuel Macron pour "redonner la parole aux Français" en cette période socialement tourmentée et éviter ainsi tout parasitage inutile et malvenu dans la discussion a ainsi mis en retrait la question du financement et de la répartition des retraites, supprimant allègrement d'une main à ceux qui sont descendus dans les rues et sur les ronds-points... ce que l'autre accorde discrètement à d'autres, plus lointains, avec prodigalité.

Or, imaginons un seul instant que certaines données comme celles qui suivent parviennent aux oreilles de tout un chacun et plus particulièrement à celles des Gilets jaunes, que penseraient-ils ?

 

Voici en effet ce que l’on pouvait officiellement entendre sur France-Info, dimanche 6 janvier 2019, dans le « Journal des Outre-mers » qui est diffusé chaque dimanche (à 1 mn 20 s) :

« À Mayotte, les pensions, retraites et allocations (dont l’ASPA, Allocation de Solidarité pour Personnes Âgées, versée à toute personne de plus de 65 ans, vivant en France, qu’elle soit française – ou non –, la seule condition étant de résider en France de manière stable) ont été massivement augmentées au 1er janvier 2019. 

Ainsi, certaines retraites sont-elles passées de moins de 200 euros par mois à 630 euros par mois (soit une augmentation de 215 % !), en raison du « rattrapage progressif avec la métropole » qui doit durer jusqu’en 2025.

Les Mahorais (qui sont musulmans à plus de 95 %), qui n’ont pas cotisé à notre système de retraite au même niveau que nous, Français, avant que Mayotte ne devienne un département français en 2011 (!), vont ainsi toucher des pensions, retraites et allocations au même niveau que les autres…Français.

Joyeux Noël, donc, entre fumigènes, tirs de flashballs et grenades assourdissantes, avec les compliments de la Mère Patrie Nourricière !

Chacun aura bien évidemment à l'esprit l'immigration sauvage vers la terre promise que représente cette autre France de l'océan Indien devenue elle aussi "Open-Bar" et où tout est à prendre puisque tout est désormais offert par des dirigeants qui ne se soucient pas de savoir qui contribue à la richesse et à l'argent qu'ils distribuent sans compter.

Sérieusement, quelle identité de contribution à la richesse économique de la France et à la redistribution de celle-ci peut-on retenir en comparant Mayotte et ses...256000 habitants sous perfusion financière avec la vitalité du tissu économique, la capacité à créer des richesses et la productivité...des Pays de Loire, par exemple ?

https://la1ere.francetvinfo.fr/mayotte/population-mayotte-est-superieure-egale-256-500-habitants-541771.html

http://ores.paysdelaloire.fr/745-note-mensuelle.htm

 

Le 10 mars 2017, l’Ined (Institut National d'Etudes Démographiques) a publié les premiers résultats d'une ambitieuse enquête intitulée « Migrations, Famille et Vieillissement », réalisée à Mayotte.

Conçue par l’Ined qui en assure la direction scientifique et réalisée en collaboration avec l’Insee, l’enquête MFV Mayotte prolonge celles déjà conduites en 2009-2010 dans les quatre autres départements ultra-marins (Guadeloupe, Martinique, Guyane et La Réunion). L'étude met notamment l'accent sur la solidarité intergénérationnelle (financière ou non financière) très vive a Mayotte...avec trois paramètres que sont les migrations, la natalité et les solidarités familiales

Les "mobilités" (euphémisme politiquement correct - c'est moi qui précise -, pour ne pas parler de la passoire que représente avec ses coûts induits l'immigration illégale en provenance notamment des autres îles de l'archipel des Comores mais aussi de l'Afrique de l'Est), sont très prégnantes à Mayotte et recomposent la population : en 2015, plus d’un adulte sur deux vivant à Mayotte n’y est pas né. Les natifs d’Anjouan, l'île voisine, sont les plus nombreux (30 %).

Quatre résidents Mahorais sur dix, âgés de 18 à 79 ans, sont ainsi de nationalité étrangère, la moitié d’entre eux étant en situation administrative irrégulière.

L’émigration est également forte. En 2012, aux mêmes âges, 26 % des natifs de Mayotte et résidant en France vivent en dehors du département, et même 45 % des 18-24 ans. Par ailleurs, 30 % des adultes nés à Mayotte, et qui y résident, ont déjà séjourné plus de six mois en dehors de l’île.

http://cahiers.laretraitecomplementaire.fr/detail/actu/la-societe-de-mayotte-en-pleine-mutation-218/

Une fois de plus, ce sont donc les travailleurs et cotisants français qui payent pour des gens qui ne travaillent pas, ou qui ne cotisent pas, ou qui cotisent beaucoup moins que nous, (tout comme l’État français envoie des aides massives aux pays musulmans d’Afrique, comme les 1,1 milliard d’euros en partie donnés au Maroc pour construire la ligne du TGV "Al-Boraq" entre Tanger et Casablanca).

Et cela alors que les retraités français (de France métropolitaine), qui ont cotisé toute leur vie, eux, voient leurs retraites fondre à cause des décisions de MM. Macron et Philippe.

On ne s'y prendrait pas autrement pour nourrir le ressentiment national face aux disparités et aux inégalités économiques entre populations laborieuses et populations assistées.

Voici en outre ce que l’on pouvait lire dans la rubrique « perspectives de développement » lors de la publication par l’Institut d’émission des départements d’outre-mer (IEDOM) de son très intéressant Rapport 2017 consacré à l’île de Mayotte.

 

https://www.iedom.fr/IMG/pdf/ra2016_mayotte.pdf

 

« Le défi de l’île pour 2017 réside dans la poursuite des ajustements et des adaptations afin de disposer d’un environnement économique capable de soutenir le développement de l’île. Ainsi, la consommation des ménages, soutenue par un financement bancaire vigoureux, devrait être le seul moteur de croissance capable de porter l’activité. Sur le long terme, les acteurs socioéconomiques mahorais devront identifier et mettre en œuvre des projets et des leviers de développement pérennes pour l’île, qui pourraient bénéficier à l’activité. »

Comment ne pas comprendre qu'avec la départementalisation de cette île les génies politiques à l'origine de cette décision qui trahit une stupidité abyssale ont permis à la France de littéralement s'alourdir de la prise en charge complète d'un pays sous-développé dont l'unique intérêt - géopolitique, grâce à sa position entre l'Afrique et Madagascar, à l'orée du Canal du Mozambique et de l'Océan Indien -, est chèrement payé ?

« Une île d’avenir et qui le restera longtemps », pour reprendre en la déformant la citation sous forme de compliment perfide de G. Clemenceau à propos du Brésil : ("Un pays d'avenir, et qui le restera longtemps").

Pauvreté, illettrisme, chômage, immigration illégale, criminalité, surpopulation et démographie galopante, violences urbaines et ethniques, en avant vers le XXIè siècle puisque tous les ingrédients sont bien réunis et qu'une fois de plus tout semble montrer que la France a tiré le gros lot avec un confetti tropical ingérable.

https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/04/14/greve-generale-et-emeutes-urbaines-comprendre-la-situation-a-mayotte-en-4-points_4901646_4355770.html

Très chers Outre-mers, donc…surtout pour cette île dont l’économie qui se nourrit de vœux pieux est manifestement tenue à bout de bras par la France et constitue beaucoup plus un boulet financier qu’un avantage au moment où une grande partie de la population française métropolitaine exprime ses souffrances et ses réelles difficultés économiques et son appauvrissement alors que, à l'opposé, ainsi que le relevait le Tableau de Bord Economique publié par les Comptes économiques rapides pour l'Outre-mer (CEROM), "l'alignement de Mayotte sur le droit commun a également des répercussions sur les ménages, notamment sur leur pouvoir d’achat, avec la mise en place de certains revenus sociaux (RSA au 1er janvier 2012, droit des chômeurs, …) et l’application depuis janvier 2014 de l’indexation des salaires dans le secteur public."

On croit rêver.

N’y aurait-il pas une scélératesse dans la conception, la mise en forme et la décision de mettre en œuvre pareilles mesures de valorisations de retraites ?

Comment comprendre que les auteurs de ces mêmes mesures ne voient aucun inconvénient à continuer d’écraser financièrement les retraités français de souche alors qu’en même temps, en catimini, ils augmentent les retraites des musulmans mahorais de…215 % , tout en contribuant à une sorte de "ruissellement" en faveur de gens qui n'ont jamais travaillé et encore moins cotisé ?

Au nom de quoi, sinon de visées électorales ?

En échange de quoi, sinon d'achat de paix sociale ?

Sur quelles bases économiques et avec quelles réelles perspectives et à quel coût ?

Les entreprises informelles, c’est-à-dire non déclarées aux services fiscaux, sont très nombreuses sur le 101ème département français mais créent peu de richesses, selon une enquête de l’Insee Mayotte sur les entreprises mahoraises en 2015.

« Les 5 300 entreprises informelles (…) représentent deux tiers des entreprises du secteur marchand non agricole et non financier », et génèrent un chiffre d’affaires total de 114 millions d’euros, contre 1,64 milliard pour le secteur formel. Cependant, ce poids économique est proportionnellement plus important à Mayotte que sur le reste du territoire national, avec des entreprises informelles qui contribuent à 9% de la valeur ajoutée générée par l’ensemble des sociétés mahoraises contre 1% estimé au national.

Ces entreprises œuvrent en majorité dans le secteur du commerce (un tiers d’entre elles) et emploient des travailleurs ne produisant que peu de valeur ajoutée (8 100 euros en moyenne par personne contre 38 100 euros dans le secteur formel), ce que l’Insee qualifie « d’activité de subsistance peu productive ». En 2015, seules 6 640 personnes étaient employées par ces entreprises, huit entreprises informelles sur 10 étant constituées d’une seule personne. L’Insee constate enfin que 75% des chefs d’entreprises informelles sont nés à l’étranger.

Du côté du secteur formel, « 2 360 entreprises connues des services fiscaux exercent à Mayotte une activité marchande, hors secteurs agricoles et financiers », et emploient 11 410 salariés en équivalent temps plein. Ces entreprises génèrent 525 millions d’euros de richesse, selon l’Insee, et leur investissement s’élève en 2015 à 106 millions d’euros, « porté pour plus de la moitié par les secteurs de l’immobilier et des transports ». Le commerce (notamment de détail) est le secteur prédominant à Mayotte, créant le plus de valeur ajoutée, suivi de l’industrie et de la construction, selon l’Insee.

Enfin, l’Insee note que l’économie mahoraise est « concentrée », avec 1% des entreprises réalisant 40% de la valeur ajoutée totale.

Les Gilets jaunes apprécieront...

 

Sources et notes

 

https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-journal-des-outre-mers/le-journal-deoutre-mers-les-bateaux-de-croisiere-de-retour-a-la-reunion_3113127.html

ASPA

https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1663

TGV Maroc

État français : 11,5 MMDH, dont 825 MDH de don, 7,5 MMDH de prêt du Trésor français et 3,2 MMDH de l’Agence française de développement ;

Fonds arabes : 4,9 MMDH, comprenant 1,5 MMDH du Fonds saoudien pour le développement, 1,1 MMDH du Fonds Koweïttien pour le développement économique arabe, 1,1 MMDH du Fonds d’Abu Dhabi pour le développement et 1,1 MMDH du Fond arabe pour le développement économique et social.

https://maroc-diplomatique.net/les-informations-a-savoir-sur-la-ligne-a-grande-vitesse-lgv-tanger-casablanca/

Mayotte

Française depuis 1841, l’île de Mayotte est tout d’abord devenue Collectivité Territoriale, puis Collectivité Départementale de la République. Le 29 mars 2009, sa population s’est prononcée à 95.2% pour le statut de département d’Outre-mer, devenant ainsi le 31 mars 2011 le 101ème département Français et une Région Ultra Périphérique avec son intégration dans l'UE en 2014.

Economie mahoraise

https://lejournaldemayotte.yt/premier-forum-economique-de-mayotte-organise-par-ladim/

https://lejournaldemayotte.yt/le-tableau-de-bord-economique-de-mayotte-pour-2017/

https://la1ere.francetvinfo.fr/mayotte/mayotte-pib-2000-2013-la-croissance-signe-du-rattrapage-economique-379733.html

https://www.insee.fr/fr/statistiques/3320117

http://outremers360.com/economie/a-mayotte-beaucoup-dentreprises-informelles-mais-qui-creent-peu-de-richesse/

https://www.insee.fr/fr/statistiques/3320117

https://la1ere.francetvinfo.fr/mayotte/mayotte-pib-2000-2013-la-croissance-signe-du-rattrapage-economique-379733.html

IEDOM

L’Institut d’émission des départements d’outre-mer (IEDOM) exerce ses missions au sein de l’eurosystème, composé de la banque centrale européenne et des banques centrales nationales de la zone euro. L’IEDOM est chargé d’assurer la continuité territoriale en matière monétaire par délégation de la Banque de France dans les départements et collectivités d’outre-mer dont la monnaie est l’euro : Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte, La Réunion, Saint-Barthélemy, Saint-Martin et Saint-Pierre-et-Miquelon.

Créé en 1959 sous la forme d’un établissement public, l’IEDOM est devenu société filiale de la Banque de France le 1er janvier 2017. Il est présidé par Marie-Anne Poussin-Delmas, également Directeur général de l’Institut d’émission d’Outre-mer (IEOM).

Ses trois grandes missions sont la stratégie monétaire, la stabilité financière et les services à l’économie, en faveur du développement économique de ses territoires d’intervention.

Outre-Mers

https://www.persee.fr/collection/outre



42 réactions


  • leypanou 8 janvier 2019 09:08

    Cela n’est que la conséquence de la dissociation de Mayotte du reste de l’archipel des Comores à l’issue du référendum.

    Il est certain que Mayotte a plus à voir avec les Comores voisines que la métropole située à plus de 10 000km de là. Mais cela est aussi valable pour d’autres contrées aussi lointaines.

    C’est la question de la présence française un peu partout qui se pose mais l’auteur a bien raison de soulever ce problème particulier de Mayotte.


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 8 janvier 2019 11:47

      @leypanou
      Bonjour et merci pour votre contribution.
      Vous écrivez, je vous cite : "Il est certain que Mayotte a plus à voir avec les Comores voisines que la métropole située à plus de 10 000km de là. Mais cela est aussi valable pour d’autres contrées aussi lointaines.

      C’est la question de la présence française un peu partout qui se pose mais l’auteur a bien raison de soulever ce problème particulier de Mayotte."

      Seules importent désormais des considérations géopolitiques et géostratégiques.

      Le prix à payer pour la France dans l’Océan Indien avec la départementalisation de Mayotte est un peu élevé, certes, avec la prise en charge de populations sous perfusion financière.

      Pour autant il est hors de question de céder le terrain à d’autres puissances étrangères qui, à la différence de la France, n’ont aucun état d’âme et ne s’embarrasseraient pas d’une population musulmane inutile économiquement et rééditeraient avec les Comores ce qui s’est passé avec l’arrivée des USA à Diego-Garcia (archipel des Chagos, ancien territoire britannique) dont la population a été déportée aux Seychelles en 1971. cf. https://www.monde-diplomatique.fr/2001/12/MALAISE/8242.

      Ne disposant plus de la base de Diego-Suarez au nord de Madagascar (désormais occupée par l’Inde...), la France, puissance maritime séculaire dans la région, n’a rien à céder et encore moins à concéder, sinon à reprendre très sérieusement en main une gestion économique et financière invivable à très court terme, aussi bien pour Mayotte que pour d’autres territoires sur lesquels elle a vocation à revenir - dans le cadre d’une souveraineté bien comprise -, mais conforme aux réalités géostratégiques du XXIè siècle.

      Je pense à ce formidable poste aéronaval que représente Madagascar dont l’enjeu n’a pas échappé à la Chine comme à l’Inde. Cynisme ? Non pas. Réalisme, tout simplement.

      Bien à vous, Renaud Bouchard


    • Alren Alren 8 janvier 2019 16:55

      @Renaud Bouchard

      Est-ce vraiment nécessaire au peuple français de disposer de bases aéronavales si l’on a ni l’intention ni les moyens de faire une guerre dans ces régions éloignées ?


      La "grandeur de la France" est plutôt et sera toujours son riche patrimoine que ce soit en matière de philosophie politique (Déclaration des droits de l’homme entre autres), de littérature appuyée sur une langue exceptionnellement riche et précise, ses arts et artistes, ses bâtiments de prestige etc.

      Et actuellement ce mouvement populaire qui remet notre pays au centre du débat d’idées sur la société aux yeux du monde entier.


      Outre l’injustice fiscale, la fraude fiscale, et comme vous le dénoncez justement ces largesses envers des populations qui n’ont pas du tout notre idéal de citoyenneté, ce qui nous coûte cher ce sont les énormes sommes que les travailleurs immigrés envoient à leurs familles lointaines et qui comme les bénéfices des ultra-riches assèchent le circuit économique en ne participant pas à la consommation intérieure.


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 8 janvier 2019 17:38

      @Alren
      Tout cela est juste, effectivement.
      Est-ce vraiment nécessaire au peuple français de disposer de bases aéronavales si l’on a ni l’intention ni les moyens de faire une guerre dans ces régions éloignées ?

      /Nous serons contraints d’agir, que nous ayons ou non l’intention de le faire.Il nous faudra rapidement nous doter des moyens nécessaires et utiles.

      La "grandeur de la France" est plutôt et sera toujours son riche patrimoine que ce soit en matière de philosophie politique (Déclaration des droits de l’homme entre autres), de littérature appuyée sur une langue exceptionnellement riche et précise, ses arts et artistes, ses bâtiments de prestige etc.

      / Il va nous falloir développer de très sérieux efforts pour retrouver un niveau qui s’est sérieusement dégradé dans tous ces domaines que vous évoquez. Le paysage est à mon avis assez dévasté et le naufrage de la langue plus qu’avancé. Lisez les journaux, écoutez les émissions culturelles, les bulletins radiophoniques et soyez attentifs aux fautes de syntaxe, de grammaire, d’orthographe. Vonsidérez la pauvreté du vocabulaire utilisé.

      /Et actuellement ce mouvement populaire qui remet notre pays au centre du débat d’idées sur la société aux yeux du monde entier.

      Je vous approuve entièrement.Un mouvement est lancé, une lame de fond est en train de surgir, une tectonique s’est libérée. Ils ne s’arrêteront plus, malgré les combats d’arrière-garde des tenants d’un ordre et d’une pensée révolus.

      Outre l’injustice fiscale, la fraude fiscale, et comme vous le dénoncez justement ces largesses envers des populations qui n’ont pas du tout notre idéal de citoyenneté, ce qui nous coûte cher ce sont les énormes sommes que les travailleurs immigrés envoient à leurs familles lointaines et qui comme les bénéfices des ultra-riches assèchent le circuit économique en ne participant pas à la consommation intérieure.

      /Quelques individus ont notre idéal de citoyenneté. Ils l’ont amplement prouvé, parfois au péril de leur vie.

      Les sommes gagnées par les travailleurs immigrés sont méritées. Ces « remises » bénéficient aux familles restées au pays.

      Mais contrairement à ce que l’on peut penser ou croire, elles participent à la consommation intérieure de nos pays avant que de repartir. Complexes, difficiles à cerner en apparence, ces flux sont désormais clairement déterminés et tout le monde y trouve son avantage et son intérêt.
      Les « Transferts de fonds des migrants » renvoient à la somme des « rémunérations des salariés », des « transferts des travailleurs », et d’autres « transferts courants dans d’autres secteurs » ; les « flux officiels » incluent les transferts gouvernementaux généraux, aussi bien courants que de capitaux.Source :FMI,Annuaire statistique de la balance des paiements, différentes éditions ; dont Statlink :http://dx.doi.org/10.1787/600364675513

      cf. docs plus récents à compléter.

      Cordialement,
      Renaud Bouchard


  • Christian Labrune Christian Labrune 8 janvier 2019 09:41

    @Renaud Bouchar

    Je ne comprends pas votre article, je le trouve injuste. Je ne vois pas pourquoi l’Autorité Palestinienne de Mahmoud Abbas, par exemple, recevrait depuis tant d’années des sommes considérables du gouvernement français, destinées à permettre à ses dirigeants d’avoir un train de vie convenable, et pouvant servir aussi à soutenir les familles de ses joyeux terroristes par des pensions, et pourquoi les Mahorais qui sont eux aussi musulmans ne pourraient pas bénéficier des mêmes largesses. Les « Palestiniens » sont plus musulmans et beaucoup moins « français » que ces habitants de Mayotte dont on ne peut ignorer plus longtemps les droits légitimes.

    La France était, bien avant la conquête romaine de Jules César, et comme l’UNESCO ne tardera pas à le reconnaître, un territoire musulman. Il est bien normal qu’il soit à la fin restitué au Dar al-Islam. Ces salauds de colonisateurs à gilets jaunes, en France, méritent tout à fait ce qui leur arrive. S’ils ne sont pas contents, ils n’ont qu’à retourner chez eux. Ils n’ont rien à faire ici.

    Personnellement, je me réjouis que grâce au soutien de l’Europe et de la France, Abou Mazen puisse désormais disposer d’un jet privé pour ses déplacements, et les « Français » devraient tous s’en réjouir au lieu de râler à tout propos. Il y a bien, dans la politique française, et notamment dans son actuel et indéfectible soutien à la juste cause de la grande démocratie iranienne, des motifs de satisfaction et d’espoir.

    Allah akbar !

    Le jet privé de Mahmoud Abbas :

    https://www.dreuz.info/2018/01/28/les-palestiniens-meurent-de-faim-et-mahmoud-abbas-soffre-un-jet-prive-a-50-millions-de-dollars/


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 8 janvier 2019 10:42

      @Christian Labrune

      Bonjour et merci pour cette intéressante contribution qui réjouira les populations des Territoires, heureuses d’apprendre que leur dirigeant dispose d’un bel avion, moderne, rapide, luxueusement aménagé.

      (1) https://www.timesofisrael.com/amid-funding-cut-fears-pa-purchases-50-million-private-jet-for-abbas-report/

      (2) https://www.middleeastmonitor.com/20180125-despite-us-aid-cuts-palestine-president-gets-50mn-jet/

      (3) https://tradingeconomics.com/country-list/gdp

      Pendant ce temps-là le « politiquement correct » continue son petit train-train quotidien et les malheureux palestiniens continuent de faire les frais de factions qui ont littéralement « professionnalisé » le métier de « réfugiés », pérennisant un sous-développement endémique.

      D. Trump a montré qu’il n’avait plus de temps à perdre et a pris une décision logique sur le fond : cesser de financer l’ingérable.

      Mais la France, quant à elle, est là, bonne fille, qui finance à fonds perdus, alors qu’il lui suffirait pour imprimer une réelle inflexion de poser de réelles conditions à son aide, somme toute généreuse même si elle est modeste.

      https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2019/01/04/situation-economique-et-financiere-palestinienne-janvier-2019

      "Malgré des progrès continus de consolidation budgétaire depuis 2007 et une baisse régulière de son déficit, la situation financière de l’AP est plus que jamais critique du fait de la baisse continue et significative de l’aide internationale depuis 2014. La signature en octobre 2017 d’un accord d’étape pour la réconciliation entre le Fatah et le Hamas avait fait naitre de grands espoirs pour le développement à long terme d’une économie palestinienne viable, mais la perspective de la mise en œuvre de l’accord semble aujourd’hui lointaine, compte tenu du durcissement du bras de fer qui les oppose. "

      De l’autre côté de la frontière, vous trouverez un État et un pays modernes qui a décidé avec talent et efficacité de participer au XXIè siècle.

      Bien à vous,
      Renaud Bouchard


    • JulietFox 8 janvier 2019 11:36

      @Christian Labrune
      Et aussi :
      Concernant le niveau de vie, La Réunion est également à la traîne, avec un niveau de vie médian de 13 827,8 euros, inférieur de 30% en moyenne avec celui de la métropole. "Les revenus des ménages pauvres sont majoritairement (55%) constitués de prestations sociales, dont la moitié provient des minima sociaux« , poursuit l’INSEE, qui relève par ailleurs que le système redistributif »joue un rôle majeur à La Réunion" dans la réduction des inégalités. En effet, le poids des prestations sociales dans le revenu disponible y est de 16% contre 6% à celui de l’Hexagone.

      Au total, La Réunion comptait en 2014 161 000 allocataires de minima sociaux et en rajoutant les conjoints et les ayant-droit, ce chiffre s’élève à 321 000 personnes, soit 38% de la population de l’île.


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 8 janvier 2019 11:53

      @JulietFox

      A propos de votre complément d’information adressé à Christian Labrune.

      Effectivement, là encore on observe une situation économique et sociale complexe, bien différente de celle de l’île Maurice désormais classée par la Banque mondiale parmi la catégorie des « pays à revenus intermédiaires, de la tranche supérieure » (PRITS).
      Maurice, république indépendante, a connu une croissance de 3,6% du PIB en 2016. L’économie mauricienne (près de 12 Md$ de PIB en 2016), prospère et relativement diversifiée, fait toutefois face à un ralentissement depuis la crise de 2008.

      Source : https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/maurice/presentation-de-maurice/

      Autre pays, autre système...

      Bien à vous,
      Renaud Bouchard


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 8 janvier 2019 12:12

      @Lassana DIARRA

      Ndugu, msomaji mpendwa !
      Uchunguzi wa ajabu lakini wa kweli, sivyo ?
      Mnakaribishwa kwenye tovuti hii.

      Cordialement,
      Renaud Bouchard

      ps. Mon swahili est un peu rouillé...


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 8 janvier 2019 12:16

      @Lassana DIARRA
      Immense acteur, effectivement.
      Vous savez, je n’ai pas changé...
      Bien à vous,
      Renaud Bouchard


    • Shaw-Shaw Jaroslav PLAšIL 8 janvier 2019 12:24

      @Renaud Bouchard

      Bah, ce qui nous intéresse ici, c’est le compte-rendu du mercredi soir où vous inviterez Alain JUPPÉ...


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 8 janvier 2019 12:38

      @Jaroslav PLAšIL
      Bonjour !
      Laissez les momies dans leurs sarcophages.
      Les politicards qui sentent la naphtaline ne m’intéressent pas.
      Bien à vous,
      RB


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 8 janvier 2019 13:12

      @Lassana DIARRA
      Vrinda.N’entrez jamais dans un sarcophage. Vous y seriez à l’étroit.
      Aucune ambiance.
      https://www.youtube.com/watch?v=W_H7QykJ53g
      RB


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 8 janvier 2019 15:15

      @michalac
      Quand les mythes s’effritent... (allitération...)

      http://www.charlatans.info/mahomet.shtml

      Sciences & Avenir/janvier 2003

      Contrairement au judaïsme et au christianisme, l’islam n’a pas encore été soumis à la critique historique et scientifique. Cette approche, récente, se fait dans la douleur.« L’islam n’a pas accompli sa révolution critique et historique », constate froidement Jacqueline Chabbi, professeur à l’université Paris VIII. Auteur d’une biographie « décapante » de Mahomet Le Seigneur des tribus. L’Islam de Mahomet. Paris, Noesis,1997), cette spécialiste des origines de l’islam a déclenché l’ire des théologiens musulmans (1).
      Son sacrilège ? "J’ai humanisé Mahomet. En effet, le seul moyen de comprendre le personnage, c’est de lui appliquer une grille de lecture anthropologique. De le remettre dans son contexte social réel, et non dans un contexte ou le fait religieux est surestimé." Histoire de démêler ce qui relève de la légende dorée et ce qui paraît vraisemblable. Vraisemblable seulement ...Car Mahomet (570-632) n’a laissé aucune trace écrite directe, ni archéologique, de son passage sur Terre. Et si la tradition musulmane postérieure au Coran représente le fondateur de l’islam dictant parfois ses révélations à un scribe sur des "morceaux de cuir, des tessons de poterie, des nervures de palmes et des omoplates de chameau", aucun de ses contemporains n’a concrètement transmis son témoignage. Comme le Prophète vivait en outre dans une société de tradition orale, il paraît vain d’espérer exhumer un jour des tablettes comme celles qui florissaient, à l’époque, dans le proche Empire byzantin. Enfin la première biographie de Mahomet, la Sîra, a vraisemblablement été rédigée plus d’un siècle après sa mort.Des orientalistes trop naïfs ?Quel sérieux lui accorder ? Comment aborder le Coran ou la tradition prophétique, les hadith ? « Jusqu’à présent, les orientalistes s’en sont laissé un peu trop conter par des textes pourtant empreints de merveilleux. », critique Jacqueline Chabbi, qui regrette l’amateurisme doublé de fascination qui a longtemps régné dans cette discipline « fourre-tout » ou cohabitaient historiens, philosophes, grammairiens, lettrés ... et fonctionnaires coloniaux !Le livre révélé, le Coran, a longtemps rassuré par sa grande homogénéité, frappante par rapport à la Bible ou aux textes fondateurs du christianisme. On y a vu l’indice d’une véracité historique à la continuité sans faille. Mais aujourd’hui, des spécialistes parmi lesquels François Deroche, de l’Ecole pratique des hautes études, ou Alfred Louis de Prémare, de l’université d’Aix-en-Provence, pensent que sous sa forme actuelle il aurait été mis par écrit bien plus tardivement que ne l’annonce la tradition musulmane. Voire qu’il aurait été "lissé, harmonisé", non lors d’une simple réforme orthographique, mais dans une logique de constitution d’empire, comme le soutient Jacqueline Chabbi : "Ce n’est qu’avec l’empire des Omeyyades (661-750) que la religion de Mahomet a basculé dans un autre monde dans lequel l’écriture est devenue prédominante. Le Coran a alors été mis par écrit, certainement à partir de fragments d’oralité conservés dans les mémoires. Dans les siècles suivants, la tradition islamique a couvert d’un luxe de détails les origines de l’islam et reconstitué un passé ... fictif !"Pour retrouver le Mahomet réel, celui du monde tribal de l’Arabie intérieure, Jacqueline Chabbi a œuvré à la manière d’un restaurateur qui gratte peintures et vernis d’une toile pour en retrouver les couleurs d’origines. Une approche novatrice à mille lieues des biographies écrites jusqu’alors (2) par ailleurs tout à fait respectables. André Caquot du Collège de France la juge « saine » : " ni irrévérencieuse ni dogmatique. L’islam, la plus historique peut-être des grandes religions, ne saurait être une terre interdite à l’histoire des religions". Même si les théologiens musulmans restent majoritairement rétifs à la critique historique, contrairement aux théologiens juifs et chrétiens, soumis depuis des siècles (et bien malgré eux) à la question des rationalistes.Les preuves archéologiques faisant défaut, Jacqueline Chabbi a tenté une « lecture du paysage ». Mais à quoi ressemblait en l’an 610, à l’heure de la révélation de Dieu à Mahomet cette Arabie désertique, tribale, païenne, qui deviendra plus tard le centre de l’arc vert (couleur de l’islam) allant du Maghreb à l’Indonésie ? A un monde de bédouins pragmatiques, juge l’auteur qui s’est intéressée à la vie des derniers grands nomades qui, s’ils se déplacent désormais en 4x4 plutôt qu’à chameau, restent héritiers d’une tradition séculaire.Elle s’est également penchée sur les institutions, les pratiques religieuses, culturelles, sociales, politiques de la société arabique de l’époque de Mahomet, telles qu’elles se profilent dans les écrits contemporains ou postérieurs. Et non telles qu’elles ont été voilées par la suite. Elle est retournée aux sources, s’appuyant sur une base de textes arabes qu’elle a patiemment décortiqués au niveau de la langue. Le résultat révèle un chef d’hommes, un prophète inspiré doublé d’un politique qui n’aurait jamais réellement rompu avec ses origines tribales.Alors, qui était le vrai Mahomet ? Une figure singulière, qui a essayé de faire bouger les choses, selon la chercheuse. Son nom signifiant « le loué fils de l’esclave d’Allah », semble trop beau à de nombreux historiens. En revanche son existence est aujourd’hui majoritairement admise. "Il s’est passé quelque chose entre La Mecque et Médine au début du VII° siècle. Lorsque les tribus arabes font irruption hors des limites de leur habitat traditionnel, vers 632, l’islam est né." Selon la tradition, Mahomet est déjà mort. Nulle mention n’en est donc faite dans les chroniques des pays et empires qui passeront peu à peu sous la férule des musulmans. Selon cette même tradition, qui fixe toutes les dates, Mahomet est banni par sa tribu, les Qurachites, qui le pensent possédé par les « Djinns ». "Il est probable que cet homme, qui prêchait pour un dieu unique tel qu’il existait déjà chez les juifs et les chrétiens, souhaitait rétablir des valeurs de solidarité dans sa tribu, dont certains membres s’étaient trop enrichis" analyse Jacqueline Chabbi. Mahomet trouve refuge à Médine, vraisemblablement chez un clan apparenté. Là, brûlant d’être reconnu, il entre en politique. Il monte une confédération tribale sur un modèle traditionnel, proposant aux tribus sédentaires et nomades de passer une alliance avec son dieu.L’islam de Mahomet, ou proto-islam, ne peut être compris en dehors de la croyance au « seigneur des tribus ». Les nomades croient à un « Seigneur » (« rabb »), une puissance (masculine ou féminine) de protection et de recours, liée à un territoire tribal et y possédant un lieu de résidence (« bayt »). Le plus souvent des pierres sacrées ou bétyles telle la pierre noire scellée à la Mecque, un objet de culte datant sans doute de l’époque de Mahomet. Le prophète multiplie les razzias avec un tel succès que l’alliance fructueuse avec son dieu lui attire bien des « conversions ». C’est vraisemblablement au cours d’un conflit avec les juifs de Médine qu’il s’approprie la figure d’Abraham. Les juifs, vécus comme des rivaux monothéistes, sont alors traités comme des déviants, ayant perdu le sens de la parole originelle de Dieu, et ils seront persécutés. Plus tard, bien plus tard, les Musulmans feront même de Mahomet le descendant charnel d’Abraham... ce qui est d’ailleurs toujours enseigné dans certains ouvrages de vulgarisation, comme le Dictionnaire encyclopédique de l’islam(Bordas).

      Suite ci-après


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 8 janvier 2019 15:17

      @michalac

      Suite et fin :

      Loin d’être le révolutionnaire décrit par la tradition, Mahomet apparaît donc comme un homme très en prise avec son milieu originel.Pour comprendre la profondeur du décalage et la gravité de la rupture entre l’âge tribal de « l’islam de Mahomet » et les sociétés islamisées par la suite, rappelons que la notion de musulman n’est parvenue à se séparer de sa composante ethnique arabe qu’à partir du milieu du VIII° siècle, avec l’accession de la famille abbasside au califat. Ces oncles de Mahomet sont les premiers à proposer une société « égalitaire », mettant sur le même pied toutes les populations qui la composent. Ils effacent les privilèges des tribus et leur code complexe de relations parentales. Auparavant, la conversion était d’abord sociale, pas religieuse. Le converti (persan, sémite du Nord, chrétien, juif, compte ou berbère) devait solliciter son entrée dans une famille arabe. Encore recevait-il seulement le statut peu glorieux de mawla ou "esclave affranchi". Les Arabes respectant les religions locales comme le fonctionnariat et l’économie des pays conquis, ont d’ailleurs longtemps retardé toute conversion."Ce qui me fait dire qu’il n’y a pas eu à proprement parlé de ’guerre sainte’ menée par Mahomet. il est urgent de faire de l’histoire, surtout dans le contexte actuel". Car la vision de l’islam wahhabite qui tente de s’imposer aujourd’hui n’a rien à voir ni avec l’islam traditionnel tel qu’il s’est construit au cours des siècles ni a fortiori, avec le véritable islam des origines. C’est le manque de recul historique d’une certaine jeunesse musulmane qui a permis l’émergence de cette caricature de Mahomet telle que le dépeignent les islamistes. Le refus de faire de l’histoire est devenu un problème politique et idéologique. "Il y a de la part de certains musulmans, un investissement sur le passé comme compensation aux frustrations du présent. Toutes les civilisations brodent sur leur histoire. Mais dans le monde arabe moderne, cela s’est exacerbé ces dernières années. C’est ainsi que l’on voit des jeunes qui prêchent un retour à un islam qui n’a jamais existé, ou qui croient vivre comme a vécu le prophète, un homme dont la vie est finalement une succession de légendes !"

      Sur le plan historique, c’est une absurdité. Sur le plan politique, cela aboutit à un fanatisme dramatique.

      L’âge tribal de l’islam.

      Les rituels parmi les plus symboliques de l’islam conservent les traces de la culture tribale où il a vu le jour. Le pèlerinage à la Mecque réunit ainsi deux rituels appartenant à deux mondes spacialement et socialement différents, celui des semi citadins de la ville et celui des pasteurs nomades des environs. Le pèlerinage primitif était vraisemblablement un rituel de demande de pluie pratiqué par les Bédouins après le déclin des grandes chaleurs de l’été dans la haute plaine de l’Arafât, à l’est du territoire mecquois. La visite à la Kaaba, le bâtiment où est scellée la fameuse pierre noire, se déroulait indépendamment, au printemps et donnait également lieu à des sacrifices aujourd’hui disparus. C’est peu avant de mourir que Mahomet aurait regroupé les deux comme pour réunir -politiquement- sous une seule bannière les Bédouins, les gens des oasis et les caravaniers, toute catégorie de population qu’il dominait.

      De même l’actuel sacrifice du mouton qui clôt le pèlerinage musulman, censé commémorer le sacrifice d’Abraham, correspond en fait à une pratique proche-orientale qui ne s’est vraisemblablement imposée qu’après la conversion des populations concernées. Les Arabes d’Arabie sacrifiaient des chameaux ! Quant au lien abrahamique du sacrifice et du pèlerinage, il est ignoré par le Coran. Le fait que la tradition dite prophétique, le hadith, corrobore la croyance postérieure qui « abrahamise » le sacrifice n’a guère de sens pour les historiens. Ce corpus réputé « prophétique » ne peut être mis sur le même plan que le Coran qui présente des indices d’ancienneté bien supérieurs.

      Notes :

      (1) « Epanouissement universel de l’Islam », Abdelaziz Benabdallah, communication à l’Institut du monde arabe, novembre 1997.
      (2) Le Prophète Muhammad, sa vie d’après les sources les plus anciennes, par Martin Lings, le Seuil. Mahomet, Maxime Rodinson, le Seuil, collection « Points »


    • Christian Labrune Christian Labrune 8 janvier 2019 17:48

      Et moi qui tenait la vie de Mahomet comme l’acte fondateur de l’Islam...

      .................................................................
      @michalac

      Il est vrai qu’une cinquantaine d’années avant notre ère, le Chamelier de La Mecque avait encore plus de six siècles à attendre avant de devenir le factotum de Khadidja, mais Abraham, vingt-cinq siècles à peu près avant Muhammad, est déjà aussi musulman que peut l’être, selon l’UNESCO, le temple de Jérusalem où atterrira une nuit, venant de La Mecque par le septième siècle, et monté sur son bourrin Bouraq, le fondateur de l’islam. Ca, c’est un fait historique absolument incontestable, il y avait là des témoins ; en particulier l’ange Gabriel qui avait fait partie du voyage, et personne n’oserait mettre en doute sa parole.

      Tous les hommes naissent musulmans, c’est-à-dire soumis à Dieu. C’est l’une des premières certitudes de l’islam. Les Gaulois étaient donc musulmans bien avant que Jules, les ayant conquis, franchisse le Rubicon. Au reste, je viens de lire la très longue mise au point que vous adresse Renaud Bouchard et il explique la chose bien mieux que je ne saurais le faire :

      "C’est vraisemblablement au cours d’un conflit avec les juifs de Médine qu’il s’approprie la figure d’Abraham. Les juifs, vécus comme des rivaux monothéistes, sont alors traités comme des déviants, ayant perdu le sens de la parole originelle de Dieu, et ils seront persécutés. « 

      C’est donc en tant que musulman que je m’exprimais. Bien que je ne sois pas fou, ça m’arrive, et je suis probablement celui qui, sur AgoraVox, termine le plus souvent ses interventions par »Allah akbar !« .

      Au reste, cela commence un peu à m’inquiéter : si les services du Renseignement qui écument l’Internet ne sont pas plus capables que certains lecteurs de décoder la tonalité ironique, je risque fort d’être déjà »fiché S" !


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 8 janvier 2019 18:20

      @Christian Labrune

      Tous fichés, nous le sommes tous à des degrés divers, y compris le Mirliflore réfugié avec Maman dans sa « Panic Room » avant que certains ne viennent le chercher.

      Ne vous inquiétez pas.

      Bien à vous,

      Renaud Bouchard


  • patwa 8 janvier 2019 10:07

    C’est moins cher d’acheter, que de louer.


  • Samy Levrai samy Levrai 8 janvier 2019 12:48

    Et ils n’ont pas chiffré ce que va coûter le pacte de Marrakech ... tous ces types qui vont débarquer « régulierement » et qui auront tous les droits sociaux dès l’arrivée... Mayotte en est la démonstration .


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 8 janvier 2019 13:26

      @samy Levrai
      Ah ! Samy...
      Le Pacte diabolique de Marrakech.

      On se tue à vous dire qu’il n’est pas « contraignant ».

      Il devient urgent de faire le ménage, de punir les traîtres à la Nation et d’afficher le panneau « No Way », comme en Australie.

      Renaud Bouchard


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 8 janvier 2019 13:47

      @Le Panda

      "Le pacte de Marrakech n’est qu’un prêté pour une rendu. le pacte de Marrakech coûtera moins cher que ce que la France à tiré de ce protectorat.« 

      Un prêté pour un rendu ? Singulière façon de justifier une hérésie diplomatique que l’ONU tente d’inscrire en fraude dans une pratique bancale du droit international.
      Personne ne peut être dupe de ce tour de passe-passe qui finira tôt ou tard par se fracasser contre la réalité.
      Un tel système ne peut être à sens unique et l’Europe, car il s’agit bien d’elle, n’a aucune vocation à devenir, quoique l’on puisse penser, le point final de migrations harmonieuses à sens unique.

      Par ailleurs, économiquement parlant, la comparaison me semble hasardeuse tant sur le principe que sur le fondement lui-même entre ce que la France a »tiré« de ce protectorat et ce que l’immigration pourra à son tour tirer en retour (si je suis votre raisonnement) d’une immigration en Europe.

      Les désillusions risquent de piquer...

      Les éléments, termes économiques et financiers ne sont pas les mêmes et si l’on peut utilement apprécier et étudier en détail (cf. ci-après un article remarquable sur la question) les modalités de la colonisation financière exercée par la France au Maroc, on ne saurait passer pour autant par pertes et profits la modernisation effective de ce pays, ce qui y a été construit par la »puissance protectrice« et ce qui y est encore construit, comme le TGV »Al Boraq", entre Tanger et Casa (blanca) , الدار البيضاء

      , pour les puristes.

      Cordialement,
      Renaud Bouchard

      https://orientxxi.info/magazine/quand-la-france-colonisait-le-maroc-par-la-dette,1709


    • Samy Levrai samy Levrai 8 janvier 2019 15:24

      @Le Panda
      Tu devrais savoir de quoi tu parles avant de la faire... je t’assure c’est mieux.


    • Samy Levrai samy Levrai 8 janvier 2019 15:26

      @Renaud Bouchard
      Tiens voici des arguments puisqu’il est difficile de savoir si tu es sérieux sur ce coup... et le soit disant « non contraignant » pourquoi signer et ratifier un truc « non contraignant » ?
      https://www.upr.fr/actualite/france/les-dessous-du-pacte-de-marrakech-analyse-de-francois-asselineau/


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 8 janvier 2019 16:22

      @michalac

      Bonjour et merci pour votre contribution et vos propos à l’adresse de Samy Levrai.
      Quelques observations :

      Chaque fois que la population française augmente, dites-vous, et donc tous les ans, on se félicite de ce que les français font toujours plus d’enfants...

      /Certes, mais sui fait des enfants en France ? Quelle population ?

      Ce serait, dit-on, une preuve de la vivacité et du dynamisme de la société française. Et la promesse d’un avenir assuré.

      /A discuter très sérieusement dans la mesure où la société se fractionne en communautarisme qui vivent en véritable Apartheid (développement séparé).

      On ne pose jamais, en ces occasion, la question du coût de ces enfants. Coût pour leurs parents, coût pour les caisses d’assurance familiale, coût pour L’État et l’l’Éducation nationale...

      /On connaît parfaitement ce coût : 155 Milliards d’Euro...pour un résultat qui n’est peut-être pas franchement à la hauteur de cette part de richesse nationale renouvelée chaque année.

      http://www.education.gouv.fr/cid57111/l-education-nationale-en-chiffres.html

      http://www.education.gouv.fr/cid57102/l-etat-de-l-ecole-2017.-couts-activites-resultats.html

      http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2018/11/27112018Article63678 8998135776251.aspx

      La jeunesse éduquée, de bon niveau, formée à grands frais (sur capitaux publics et privés) part travailler et s« épanouir à l’étranger, laissant la place au »tout venant« , à tous ces mecs en sneakers, parkas, sacs-à-dos, smartphones à la main, écouteurs aux oreilles, largués par les ONG et associations pseudo-humanitaires-charity-business, nouveaux esclavagistes, abandonnant une population d’errants plus ou moins dépenaillés dans les rues des grandes villes, prêts à basculer dans la criminalité, l’économie grise, informelle (les marchands de marrons chauds sur des chariots »empruntés« aux grandes surfaces, installés à la sortie des métros, rackettés par des gangs, les vendeurs à la sauvette, trois ananas, quelques bananes etc. installés sur des cartons), une France en train de virer à l’ambiance souk nordique.

      Que coûteront de plus ’tous ces types qui vont débarquer » ?
      Leur enfance est derrière eux. Ils sont comme prêts à l’emploi. C’est comme, non sans cynisme, du prêt-à rapporter.

      / Ils coûtent déjà « un pognon de dingue » (citation-de-qui-vous-savez) au point de déstabiliser les finances locales des naïfs qui les accueillent ou des trop faibles pour les refuser ou des collabos qui préfèreront toujours l’étranger à leur pays pour le conduire à la ruine et à la déstabilisation sociale . https://www.cnle.gouv.fr/rapport-tuot-sur-la-refondation.html * Lire le rapport de Thierry Tuot « La grande nation pour une société inclusive » Rapport Tuot - intégration - février 2013 (PDF - 1.7 Mo)
      Ils ne savent rien faire, n’ayant pour la plupart reçu aucune éducation et étant incapables de s’intégrer dans des sociétés qui ne sont pas les leurs.

      Quant à être prêts à rapporter, qui peut sérieusement croire que ces gens qui ont découvert les avantages sociaux qui leurs sont généreusement accordés vont se crever la paillasse à travailler, contribuer aux régimes de répartition et mettre leurs efforts à assurer les vieux jours d’Emile et Nathalie dans le Cotentin ou les croisières aux Baléares de Wolfgang et Liselotte ?

      Qui peut imaginer que ces gens ont leur place alors que les classes moyennes représentées par les Gilets jaunes sont en train de crever économiquement ?

      Pourquoi brandir l’argument économique s’agissant de ceux qui ont le grand avantage économique d’être élevés aux frais de nations étrangères ? Et, après seulement, venir offrir leurs force de travail et éventuelles compétences à ces pays qui n’ont pas encore investi le moindre kopek dans leur avenir ?

      / Parce qu’ils n’ont en réalité pas été élevés aux frais de leurs pays d’origine qu’ils ont quittés pour cause de guerres et de sous-développement endémiques ou d’incapacité à s’intégrer sur place dans les processus de transition qui leurs sont fermés.
      Parce qu’ensuite, et malgré les milliards de dollars, de francs, d’euros déversés depuis cinquante ans au titre de toutes les aides au développement etc., ce n’est pas de notre faute si ces pays n’ont pas investi, comme vous le dites, le moindre fifrelin dans leur avenir.

      Quant aux élites - réelles -, qui ont fait d’excellentes études et qui font preuve de réelles compétences, elles ont parfaitement compris, pour celles qui ne pourront pas, n’auront pas pu ou pas voulu s’épanouir et se rendre utiles sur place (cf. par exemple le remarquable Prix Nobel, Dr Mukegwe) , qu’elles avaient mieux à faire à se vendre dans les pays développés, qu’il s’agisse de médecins, de financiers ou de...footballeurs, sachant que le choix est vite fait entre s’acheter une Ferrari en courant après une balle au sein d’une écurie européenne que de boire un soda chaud et éventé après avoir shooté pieds-nus par 30° C sur un terrain en latérite dans une vieille chambre-à- air.

      Que n’envoie-t-on nos chères têtes blondes grandir et coûter à l’étranger, jusqu’à les en rapatrier dès qu’il sont en âge de produire et de ne plus coûter ?

      /C’est effectivement ce qu’il se passe, à ceci près qu’ils ne reviennent pas, ayant compris qu’il valait mieux s’épanouir sur un campus magnifique https://www.housebeautiful.com/lifestyle/g4637/most-beautiful-college-campuses-worldwide/?slide=22
      plutôt que dans des endroits naufragés, même si beaucoup de choses devraient s’améliorer.
      http://www.jetenculetherese.net/societe/pourquoijaiarretelafac/

      Exagéré ? Oui et non...
      Bien à vous,
      Renaud Bouchard


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 8 janvier 2019 16:35

      @samy Levrai
      Bonjour.

      Je prends cette question très au sérieux.

      Il s’agit non plus d’une menace mais désormais d’un danger avéré.

      Je suis foncièrement opposé à ce pseudo-pacte imposé par une ONU dévoyée qui travaille à la ruine d’un Occident qu’elle déteste.

      Je vais même aller plus loin en disant ici que je fais mien le syntagme du « Grand Remplacement » développé par Renaud Camus.

      Autant que les choses soient ici clairement dites, affirmées, écrites, redites et relayées :

      « Qu’est-ce que le Pacte de Marrakech ? L’officialisation du droit du monde entier à l’Europe et à l’Amérique du Nord. Le suicide assisté (très assisté) de la race blanche. L’homologation de la Matière Humaine Indifférenciée, de l’homme en bidon pour le bidonville global. »

      1:19 AM - 21 Nov 2018


      En d’autres termes, le pacte de Marrakech est une invasion de l’Occident par l’Afrique, le moyen Orient et les pays pauvres d’Asie ou d’Amérique du sud, demandée poliment. Si l’Occident refuse, la méthode l’invasion sera identique, mais moins polie.


      Bien à vous,
      Renaud Bouchard

    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 8 janvier 2019 16:59

      @samy Levrai

      "Le pacte de Marrakech présente trois faces. La première est celle de l’idéologie dominante qui marie, comme d’habitude, à des faits présentés comme évidents et incontournables des valeurs morales humanistes. L’explosion démographique de l’Afrique et d’une grande partie du monde musulman, les guerres, les dictatures et les violences qui s’y développent ne peuvent laisser insensibles une Europe qui vieillit et se dépeuple, ni l’ensemble des pays riches, majoritairement chrétiens, qui doivent pouvoir accueillir les migrants, dans leur intérêt sur le plan économique et démographique, et dans la cohérence avec leurs traditions évangélique et humaniste. On remarquera, en passant, que l’Europe, à qui l’on a refusé de se référer à ses valeurs chrétiennes, est ici appelée à le faire, par le pape notamment, alors que l’un des risques de la submersion migratoire réside, précisément, dans le recul d’un christianisme d’habitude face à un islam militant, en Europe même.

      La seconde face est tactique. Elle consiste à faire passer en douceur, par la voie du droit international jurisprudentiel, ce que les peuples pourraient refuser par un vote démocratique. La souveraineté des États est certes reconnue, mais elle est limitée puisque « aucun État ne peut gérer seul la question des migrations ». Certes, les États peuvent établir des distinctions entre les réfugiés, les migrants légaux et les clandestins, mais l’objectif du texte est clairement de « protéger les droits de l’homme de tous les migrants quel que soit leur statut migratoire », autrement dit que les migrations sont un tout à l’intérieur duquel il faut gommer les discriminations. Le pacte est donc un encouragement au phénomène migratoire qui ne craint ni les mensonges, ni les contradictions, ni ne cache sa volonté de manipuler l’opinion. C’est ainsi que le texte n’hésite pas à dire, d’une part que les migrations ont toujours fait partie de l’expérience humaine et, d’autre part, qu’elles font partie de la mondialisation, comme si, quantitativement et qualitativement, les déplacements de tribus nomades, les invasions brutales, l’émigration européenne vers les colonies et les migrations actuelles étaient de même ampleur et de même nature. Mais le pacte dévoile son véritable esprit, l’intention de ses auteurs, lorsqu’une fois de plus, il évoque la nécessité d’imposer une « vérité », en « démontant les discours trompeurs qui donnent une image négative des migrants ».

      Il est pourtant assez facile de montrer que les migrations ne sont positives ni pour les pays d’accueil, si ceux-ci n’exercent pas une sélection parmi les candidats, ni pour les pays d’origine. Chez les premiers, elles ne favorisent ni l’innovation ni la prospérité, puisqu’elles freinent la modernisation de la production et la progression des salaires par l’abondance d’une main-d’œuvre peu qualifiée et modeste dans ses exigences salariales. Chez les seconds, elles amputent le potentiel humain, parfois le plus performant, et créent une source de revenus artificielle qui n’encourage pas le développement du pays. Par ailleurs, le coût budgétaire, chiffré, en 2012, à 17,5 milliards d’euros pour la France par Jean-Paul Gourévitch, la création de problèmes liés à la présence de groupes culturellement non assimilés, parfois dominants géographiquement, et, pour certains pays, la concurrence avec la main-d’œuvre locale en partie au chômage, constituent autant de conséquences clairement négatives de l’immigration.

      La population autochtone en prend de plus en plus conscience et l’on voit alors apparaître la troisième face du plan de Marrakech : un instrument de l’oligarchie mondialiste pour forcer les États à accepter un phénomène utile aux intérêts de quelques-uns et nullement bénéfique pour les peuples. Le sirop humaniste ne sert qu’à faire avaler la pilule économique."

      Source : http://www.bvoltaire.fr/pacte-de-marrakech-linstrument-de-loligarchie-mondialiste/

      Les commentaires sont les bienvenus.

      Cordialement,

      Renaud Bouchard


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 8 janvier 2019 17:13

      @michalac

      Bonsoir et merci pour votre commentaire.

      Il me semble que parfois les préjugés comme les fantasmes s’évaporent face à certaines réalités, aussi dérangeantes et parfois déplaisantes soient-elles.

      Certains calculs peuvent être affinés, certaines démonstrations simplifiées, rendues plus élégantes dans leur déroulé ou leur exposé.

      Nous en avons parfois fait l’expérience. Quelqu’un monte sur l’estrade et le tableau s’éclaircit, à la stupeur ou à la satisfaction du professeur, bon joueur, qui reconnaît que là encore quelque chose vient de se produire.

      Il n’en demeure pas moins que si les prémisses constatées sont justes, les conclusions le sont aussi, dans tous les domaines.

      Bien sûr il arrive trop souvent que l’on construise ou élabore des systèmes parfaitement logiques sur des idées et des bases erronées.

      Mais lorsque les données recueillies sont solides, il convient de les accepter...jusqu’à ce qu’elles soient contestées et solidement remises en cause à leur tour.

      Personne n’est infaillible même si certaines constantes demeurent.

      Fort heureusement.

      Cordialement,
      Renaud Bouchard


  • ZenZoe ZenZoe 8 janvier 2019 15:18

    Vous occultez certains faits pour les retraites ! En théorie, seuls les résidents légaux depuis au moins 10 ans peuvent bénéficier de l’ASPA. L’ASPA doit être partout pareil sur le territoire français, question d’égalité républicaine. Et c’est parfaitement juste.

    Le problème est ailleurs, soit l’invasion des territoires français, les séjours irréguliers et les fraudes aux prestations sociales. C’est ça qui doit être combattu, et ne l’est pas.


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 8 janvier 2019 15:24

      @ZenZoe
      Bonjour et merci pour votre observation.

      "En théorie, seuls les résidents légaux depuis au moins 10 ans peuvent bénéficier de l’ASPA.
      L’ASPA doit être partout pareil sur le territoire français, question d’égalité républicaine. Et c’est parfaitement juste."

      Le problème est aussi ailleurs, soit l’invasion des territoires français, les séjours irréguliers et les fraudes aux prestations sociales, sans compter la triche sur cette période de dix ans et les accommodements sur la base de documents faux.

      C’est ça qui doit être combattu, et ne l’est pas, ou insuffisamment.

      Bien à vous,
      Renaud bouchard


  • Odin Odin 8 janvier 2019 17:13

    Bonjour,

    Mayotte n’est rien d’autre qu’un laboratoire de libanisation de la société qui sera le devenir de la métropole, fidèle au plan Kalergi.


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 8 janvier 2019 17:51

      @Odin
      20/20.
      Cela fait plaisir de voir quelqu’un qui dit les choses clairement.

      Le laboratoire de libanisation de la société a quitté la phase théorique pour la phase travaux pratiques.

      Il suffit de sortir, circuler, voyager pour réaliser ce qu’il en est et constater - à moins d’être aveugle ou de s’enfermer dans un déni de la réalité -, que chaque ville, chaque cité, chaque banlieue, chaque centre-ville font désormais l’étalage des chancres sociaux d’un communautarisme ethnique, religieux, politique, qui ne demande qu’à s’embraser lorsque le point-éclair sera atteint.

      https://www.liberation.fr/planete/2018/12/16/sabra-et-chatila-si-hugo-etait-vivant-il-aurait-reecrit-les-miserables_1698234

      On peut encore éviter les Sabra et Chatila pour le bien commun de tout le monde.

      La solution est pourtant à portée de main : arrêt immédiat de l’immigration et mise en place contrainte d’un plan de rémigration.

      La sauvegarde du pays et du continent sont à ce prix.

      Le gouvernement actuel, en phase autistique complète, refuse de voir que le véritable ennemi intérieur n’est pas celui représenté par le peuple de Gilets jaunes contre lequel il se bat désormais.

      Cordialement,
      Renaud Bouchard


    • Odin Odin 8 janvier 2019 18:21

      @Renaud Bouchard

      « La solution est pourtant à portée de main : arrêt immédiat de l’immigration et mise en place contrainte d’un plan de rémigration. »

      Exactement, en incluant dans cette ré migration les binationaux récidivistes ayant commis des crimes graves, cela résoudrait par la même occasion le problème de la surpopulation carcérale.

      J’ajouterais, l’abrogation de la loi du « droit du sol » pour la remplacer immédiatement par celle du « droit du sang », avec la possibilité pour les étrangers légaux résidents en France, d’acquérir la nationalité française après une période de probation et sous certaines conditions dont la principale, avoir un casier judiciaire vierge. 


  • Eric F Eric F 8 janvier 2019 17:32

    Sur le fond, indépendamment des questions de religion, ethnie et autres qui ne devraient pas faire partie du débat, le problème de fond est l’incohérence totale qu’il y ait des « départements » français auxquelles s’appliquent des directives et standards européens, situés sur d’autres continents et à des milliers de kilomètres de la métropole, sans aucune continuité territoriale. Ces territoires constituent un hiatus dans leur environnement (archipel, continent) et leur situation économique est structurellement artificielle (sous perfusion), et fausse complètement les relations avec les territoires voisins.

    Les prétendus intérêts géopolitiques ou militaires sont fallacieux, nous avons parfois des accords militaires autorisant des bases françaises dans des pays indépendants. On parle aussi de l’« espace maritime », mais on n’a jamais rien pu en tirer, c’est pure gloriole d’avoir des territoires "en bleu’ sur une planisphère, vestige de l’empire colonial. Il faudrait mener la décolonisation à son terme, quitte à avoir des accords préférentiels comme la Grande Bretagne avec certaines de ses anciennes colonies. Sujet pour un RIC ?


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 8 janvier 2019 18:13

      @Eric F
      Bonsoir.Merci pour votre visite comme pour vos commentaires que je lis avec attention et auxquels je me propose de vous répondre.
      (Note : il est possible que certains commentaires d’autres lecteurs m’échappent, mais cela est bien involontaire. Qu’ils veuillent bien m’en excuser).

      Les prétendus intérêts géopolitiques ou militaires sont fallacieux, dites-vous, nous avons parfois des accords militaires autorisant des bases françaises dans des pays indépendants.

      /Rien n’est fallacieux en matière de géopolitique et de géostratégie. Voyez la recomposition militaire du monde, la mise en place et le bouleversement général à l’échelle intercontinentale des fameuses « Routes de la Soie » et de la « Belt & Road Initiative » que la Chine imprime au monde, en Asie, en Eurasie et en Afrique, précisément, continent devenu la proie d’intérêts qui n’ont aucun scrupule à rééditer un colonialisme d’exploitation impitoyable pà côté duquel l’ex-colonialisme européen n’est , avec le recul historique, qu’un exercice de style.Voyagez, rendez-vous sur place, voyez et considérez. Vous serez édifié.
      Vous parlez de bases françaises. celles que nous avons en Afrique sont particulièrement importantes. Pourquoi quitterions-nopus ce continent aloirs qu’à Djibouti se cotoient désormais les USA et la Chine sur un micro-territoire sont le seul intérêt est précisément sa position géographique ? Quant aux zones bleues de l’espace maritime, voilà précisément l’occasion, dans l’océan Pacifique, au large de l’Australie, avec la Nouvelle-Calédonie de ne pas brader un endroit géostratégique et géocéconomique de première importance en sacrifiant un territoire par le biais d’une décolonisation dont le concept même est aujourd’hui complètement obsolète au vu des réalités mondiales, comme si la Chine qui pourrait bien sauter d’un moment à l’autre sur l’irréductible Taïwan prendrait des gants avec une Kanaky indépendante et « souveraine ». Restons sérieux.

      Sur le fond, dites-vous encore, indépendamment des questions de religion, ethnie et autres qui ne devraient pas faire partie du débat, le problème de fond est l’incohérence totale qu’il y ait des « départements » français auxquelles s’appliquent des directives et standards européens, situés sur d’autres continents et à des milliers de kilomètres de la métropole, sans aucune continuité territoriale. Ces territoires constituent un hiatus dans leur environnement (archipel, continent) et leur situation économique est structurellement artificielle (sous perfusion), et fausse complètement les relations avec les territoires voisins.

      / Effectivement. Mais il se trouve que malheureusement les questions de religion, ethnie et autres

      empoisonnent le débat car elles en font partie par essence même si avec beaucoup de talent la tradition politique dont la France peut se féliciter en jouant habilement de l’équilibre tiré de la laïcité permet d’éviter les embrasements et conserve les équilibres avec une certaine harmonie à défaut d’une harmonie certaine, comme on peut le voir à l’île de La Réunion où cohabitent des cultures riches de leurs différences.
      La question demeure de savoir de quelle manière et jusqu’à quand dureront cet équilibre et ce hiatus économique.

      Bien à vous,
      Renaud Bouchard


    • Eric F Eric F 8 janvier 2019 19:03

      @Eric F
      Désolé, je vois que je m’étais mal exprimé concernant les intérêts géopolitiques et militaires : je voulais dire qu’il est fallacieux de la part de nos gouvernants de prétendre que la conservation de souveraineté de la France sur des territoires lointains est justifiée par ces intérêts, puisqu’il est possible d’avoir des bases dans des pays indépendants avec lesquels nous avons des accords (je ne remets donc pas ce principe en cause, après ça on peut discuter sur l’utilisation qui en est faite).

      Concernant les questions ethniques ou religieuses, etc. il me semble que ce n’est pas là que réside le problème de principe, qui est basiquement l’illégitimité intrinsèque d’une souveraineté sur des territoires aussi lointains, et l’incohérence par rapport aux réalités de l’environnement local. Mais il est vrai que la question de culture/civilisation est l’un des aspects de cette incohérence. 


  • titi titi 8 janvier 2019 21:59

    @L’auteur

    Apprenez aussi qu’il existe des « passerelles » entre les systèmes sociaux des pays « amis » vers le notre.

    Ainsi, si vous cotisez à la CNSS, la sécurité sociale marocaine, auprès de laquelle vous pouvez racheter des trimestres (pour mémoire le smic est à moins de 300 euros), et bien ces trimestres peuvent être intégrés dans votre reconstitution de carrière en France.

    C’est-y pas bô ?


  • Shaw-Shaw Shaw-Shaw 9 janvier 2019 06:35

    Suçon, tu diras à cabanel que s’il était intrigué hier, aujourd’hui il va être scotché, voire lessivé !

    Tschuss/Bisou/Pschitt


  • al.terre.natif 9 janvier 2019 08:39

    Deux choses : D’une part la « perfusion » n’en est pas vraiment une car nous tirons ou nous avons tiré des bénéfices colossaux de nos colonies et territoires lointains. Nous recuperons des minerais, des ressources en « échange » de ces « perfusions ».... D’autre part, pour lier avec les gilets jaunes, puisque vous faites ce lien, concentrez vous sur le vrai gaspillage, composé de l’argent non perçu (fraude fiscale de 100 milliards par an) et des dépenses absurdes (dette, grands chantiers, lois en faveur des entreprises comme le CICE ...) au lieu de taper sur les fraudes sociales et autres aides que vous trouvez injustes ....


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