lundi 6 mars 2017 - par Clark Kent

Trump a-t-il terrassé Daesh ?

Le candidat Trump avait promis qu'il aurait un plan pour vaincre les djihadistes radicaux dans les 30 jours qui suivraient son entrée en fonction (qui a eu lieu le 20 Janvier 2017).

Naturellement, il ne pouvait pas dévoiler ses plans de peur d’éveiller les soupçons de l’ennemi. "N’importe qui peut me piquer l’idée, la mettre à exécution, et tout le monde va oublier d'où elle est venue," avait-il expliqué en homme d’affaires avisé qui défend ses brevets et ses droits d’auteur plus qu’en homme d’état soucieux de l’efficacité du secret-défense. Il avait ajouté : « Ce qui compte, c’est l’effet de surprise. MacArthur et Patton doivent se retourner dans leurs tombes devant la stupidité de notre pays ».

Le nouveau président américain se présentant lui-même comme un homme d'action, on peut supposer qu'à un certain moment, vers le 20 février de cette année, Trump a anéanti Daesh. Toute mention ultérieure par les médias de l'activité néfaste de ce groupe terroriste serait dans ce cas une « fausse nouvelle » comme il en existe tant depuis l’avènement de la « post-vérité » et malgré les dernières prouesses de Décodex.

Forcément, nous ne savons pas exactement comment tout cela s’est passé parce que si Trump avait divulgué l'information, quelqu'un la lui aurait aussitôt volée et aurait utilisé la même technique pour supprimer d'autres organisations terroristes en oubliant de lui verser les royalties, ce qui est inadmissible.

On peut quand même émettre des hypothèses sur le lieu et les modalités de cette bataille épique qui a vaincu l'ennemi public numéro un, et, sans être devin, tout porte à croire que ça s’est passé en Suède, ce qui explique l'allusion mystérieuse au grand nombre de terroristes évoluant dans cette zone géographique. Il n’est pas impossible que la majeure partie des combattants djihadistes (qui évoluent habituellement entre Mossoul et Raqqa) se soient repliés à la périphérie de Stockholm ?

Cette hypothèse est d'autant plus vraissemblable que personne en Suède ne fait attention aux événements mondiaux. Ils sont trop occupés à épier leurs voisins ou à regarder passer les trains dans les immenses étendues neigeuses. C’est aussi un bon plan pour arracher des informations aux prisonniers de guerre, car il est de notoriété publique que la Suède est favorable à la torture.

D’ailleurs, ce n’est sans doute pas par hasard si Trump a invoqué la mémoire de Patton et de McArthur à propos de sa stratégie volontairement voilée : ces deux généraux sont connus pour avoir vaincu leurs ennemis en les poursuivant sur de vastes portions de continents.

Et puis, il y a cette question lancinante : que faisait Trump le 20 février ? Où était-il exactement ? Je vais vous le dire : il animait une « fausse » réunion dans sa luxueuse villa Mar-a-Lago en Floride avec les membres du gouvernement. La ruse parfaite ! Pendant que les journalistes présents écoutaient attentivement les discussions sur ce qu'ils pensaient être une politique de sécurité nationale de haut niveau, la vraie politique était menée dans la banlieue de Stockholm : Daesh était pilonné massivement.

Il est clair que ces exploits vont propulser Trump au Panthéon yankee. Patton a arrêté l'armée allemande. MacArthur a arrêté les Coréens. Daesh est constitué de 160 000 recrues, deux fois plus que le nombre de spectateurs au stade de France pour un concert de Johnny Hallyday.

Reste une objection incontournable : Trump aurait certainement tweeté ce glorieux événement tous azimuts si c’était le cas ! Eh bien, si c'est tout ce que vous avez trouvé comme idée pour me contrarier, vous avez tout faux ! C’est parce que la stratégie de Trump est à double détente. Il a non seulement promis de "bombarder la merde" de Daesh, mais il a également promis de "piquer tout son pétrole". Il attend probablement que la dernière livraison soit effectuée avant de tourner en ridicule ses détracteurs. Ses électeurs pourront s’approvisionner aux stations-service Daesh-Oil et le remercier de leur permettre de continuer à bénéficier des bienfaits de l'american way of life..

 



6 réactions


  • Olivier Perriet Olivier Perriet 6 mars 2017 10:48

    Oui et donc ?

    On ne peut pas d’une main, s’inquiéter des risques de la dictature d’un fou, et de l’autre railler son impuissance.


  • jjwaDal jjwaDal 6 mars 2017 19:12

    Dommage que je n’ai pas vu ça en modération, je vous aurai laissé ce commentaire : « Trump avait juste demandé au Pentagone de lui fournir sous 30 jours un plan de lutte contre Daech ». Même si vous êtes léger en anglais ce titre récent confirme mes dires.


    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 6 mars 2017 21:04

      @jjwaDal

      L’article porte sur les propos de Trump pendant sa campagne et l’écart que l’on peut constater avec ce qu’il fait maintenant :« During the presidential campaign, Donald Trump made defeating ISIS a centerpiece of his foreign policy, criticizing President Barack Obama for being »out of touch« with what it takes to wipe out the so-called Islamic State (perhaps because he was the terrorist group’s  »founder« ). But despite Trump’s year-and-a-half-old claim of having a »foolproof« and »absolute« plan to »crush« ISIS, he has offered few details other than tactics like »bomb the shit out of ’em,«  »take the oil,« and »take out their families,« the majority of which are considered war crimes under international law. »



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