samedi 26 septembre 2015 - par Vincent Verschoore

Trump et Sarko : du Poutine au même ?

Le parti Les Républicain (LR) français et le Republican Party américain sont tous deux actuellement en pleine bataille des primaires en vue des prochaines élections présidentielles, américaine en novembre 2016 et française en 2017. Un bon moment pour se rendre compte de ce qui “marche” politiquement dans la course au pouvoir suprême.

L’élément le plus frappant, d’emblée, est la course à l’extrémisme nationaliste qui met en avant les bateleurs les plus populistes au détriment de ceux ou celles qui espèrent encore tenir le centre. Le bipartisme américain fait que l’extrême-droite est de facto intégrée au GOP (pour “Grand Old Party”, le surnom donné au parti “Republican” depuis plus d’un siècle) sous la faction dite du Tea Party, dont une des figures les plus connues est Sarah Palin. Le FN est au LR ce que le Tea Party est au GOP, hors le fait que Marine le Pen ne participe pas à la primaire LR. Sarah Palin ne faisant pas non plus partie des candidats à la primaire du GOP, ces deux emblèmes féminins d’un nationalisme exacerbé laissent pas mal de place aux autres candidats pour aller braconner sur leurs terres. Et ils ne s’en privent pas.

Les deux figures de proues les plus bruyantes de par et d’autre de la statue de la Liberté, célébrant une droitisation à l’extrême, sont bien évidement Nicolas Sarkozy ici et Donald Trump là-bas. La stratégie électorale commune à ces deux campagnes est la récupération du vote d’une importante minorité de gens en recherche de réponses simples face à un monde perçu comme trop complexe et dangereux. Il y a une demande, de part et d’autre de l’Atlantique, pour des positions en apparence claires et viriles, ce qui explique notamment la  grande popularité du “style Poutine”. On sait à quel point le FN est fan de Poutine, mais malgré une longue histoire d’inimité entre l’ours russe et l’aigle américain, un  sondage de décembre 2014 relevait que Vladimir Poutine est n° 10 sur la liste des hommes et femmes les plus admirés aux Etats-Unis ! (1)

C’est dire si l’attrait pour “l’homme fort”, fut-il un autocrate décomplexé, et tout sauf négligeable. Et que les actuelles figures de proue des droites tout aussi décomplexées, en l’occurrence Sarkozy et Trump, ne ménagent pas leurs efforts pour lancer leurs filets sur ces bancs de sympathisants potentiels. L’art de l’exercice étant de faire du Poutine sans trop faire référence au modèle lui-même.

 Il est évident que les personnages de Trump et de Sarkozy n’ont pas grand chose en commun : le premier est un riche magnat de l’immobilier qui s’est lancé dans la politique sur ses fonds propres, sur une plateforme indépendante avant de se faire récupérer par le GOP pour les primaires – ledit GOP étant sur de perdre aux présidentielles s’il avait à se battre contre les Démocrates et contre Trump en même temps. Si Trump a une qualité, c’est une forme de candeur lui permettant de révéler au public, par exemple, la réalité du contrôle des politiciens par leurs financeurs, ayant lui-même financé de nombreux politiciens dont il s’est servi quant il en avait besoin. Il ose également dire tout le mal qu’il pense de l’invasion en Irak et de la responsabilité des USA dans le bourbier moyen-oriental, en parfait contraste avec, notamment, Jeb Bush qui dit que si c’était à refaire il ferait pareil que son frérot, même en sachant que tout le dossier était bidonné par la CIA. Cette candeur, mélangée à une xénophobie non dissimulée et un nationalisme à la Reagan dans un package où le politiquement correct en prend pour son grade, a propulsé Trump en tête des intentions de vote de la primaire (2), même si à ce stade cela ne veut en réalité pas dire grand chose. Nous sommes plus dans le registre du pur spectacle que du choix politique.

 Le second, vous le connaissez au moins aussi bien que moi donc je ne m’étendrai pas dessus, mais il est à l’opposé de Trump : politicien professionnel avec beaucoup de sang sur les mains et de casseroles au cul, Sarkozy est tout sauf candide. Il n’existe que du fait de sa maîtrise de la manœuvre politicienne, étant solidement installé à la tête de son parti plutôt qu’un outsider comme Trump. Sauf lapsus genre “la France a toujours été du côté des dictateurs”, Sarkozy ne fait pas rire.

 Une fois ces introductions faites, dans quelle mesure peut-on réellement comparer, en termes politiques, un Trump ou un Sarkozy à Poutine ? Définissons d’abord la chose poutinesque. On trouve de nombreux articles et livres sur le personnage, celui du Point (3) cite l’ancien diplomatie et écrivain russe Vladimir Fédorowsky qui en dit ceci :

” L’homme est incontestablement courageux et audacieux. Il ne recule ni devant les difficultés ni devant l’adversité. Il ne déteste pas la brutalité et a toujours su enflammer l’âme russe longtemps enfouie sous le communisme et la dérive du système soviétique. Il a fait du nationalisme une arme politique et économique, mais surtout un ferment d’union nationale… Économiquement, il a fait subir un traitement de choc à son pays, sabrant dans les retraites, construisant de grands consortiums sur les débris des méga-usines du communisme. Poutine a imposé un capitalisme à marche forcée à son peuple. Il a également tenté – sans succès pour le moment – de sortir la Russie de sa dépendance aux exportations gazières et pétrolières.”

Ce à quoi il faut ajouter une politique étrangère très démarquée de celle conduite par les USA et la France : allié de Bachar el-Assad dans le conflit syrien, et en directe opposition sur la question de l’Ukraine.

Un récent article du Washington Post pose clairement la question : “Donald Trump est-il un Poutine américain ?” (4). L’article début ainsi :

“Il promet de restaurer la grandeur de son pays, sans proposer de plan spécifique. Il utilise des expressions grossières et vulgaires qui le font passer pour un type normal, alors qu’il est milliardaire. C’est un narcissique en grande besoin du projecteur médiatique. Et malgré tout, il est très populaire. De qui est-ce que je parle ? De Vladimir Poutine bien sûr. Mais le parallèle avec un certain politicien américain surnommé ‘Le Donald’ est évident.”

Mais au-delà de ce parallèle, autant Poutine s’est construit au sein d’une Russie détruite en l’incitant à retrouver sa grandeur passée au travers d’un nationalisme augmenté de nostalgie tsariste, autant Trump n’a pas grand chose entre les mains : les purs démagogues ne font pas long feu en politique américaine, le pays ne va pas si mal économiquement parlant, et il reste la première puissance militaire mondiale même si Trump insiste sur le fait qu’il perd toutes ses guerres et “qu’il faut faire quelque chose”. Cela dit, il serait aussi naïf de croire que Trump n’est qu’une perte de temps, un petit méandre comique du fleuve politique de la nation. Comme le disait récemment Frank Rich dans le New York Magasine (5) :

“Son monopole inattendu au centre de la scène pourrait être ce qui nous est arrivé de mieux depuis l’élection de Barack Obama. Depuis ce moment récent où Trump a posé sa candidature, il a rendu un service au public en exposant, même de manière grossière et parfois involontaire, les gesticulations des Républicains et des Démocrates ainsi que la bêtise et l’obsolescence d’une grande partie de leur culture politique commune. Il se moque du processus politique avec son attitude d’éléphant dans un magasin de porcelaine. Mais en ce qui nous concerne la moquerie n’a que trop tardé, elle est bien méritée, et pourrait être un aiguillon vers une possible réforme plutôt que le crime envers l’ordre civique dénoncé par ceux qu’il scandalise.”

Trump jouerait, en fait, le rôle traditionnel – mais involontaire -du bouffon. Il est en cela réminiscent du comique américain Pat Paulsen, qui fut candidat à la présidence américaine de manière intermittente entre 1968 et les années 90, dans le but d’attirer l’attention sur l’absurdité du jeu politicien. Franck Rich rajoute, toujours dans le même article, parlant de Trump :

“Son passeport vers le firmament politique est son étrange ressemblance à l’archétype du comique de fiction, élément de base de la cinématographie américaine depuis que le Vietnam et Watergate introduisirent, voici 40 ans, une profonde désillusion du public à l’égard de Washington.”

Si Trump nous ramène à un archétype comique, il est clair que Poutine nous ramènerait plutôt à celui de l’espion qui venait du froid. On est pas dans le même registre.

Sarkozy, à l’instar de Trump et de Poutine, est également capable d’utiliser un phrasé “populaire” pour essayer de se faire passer pour un “brave type” mais la comparaison s’arrête là. L’équivalent français à Pat Paulsen est évidemment Coluche, candidat à la présidence en 1981. Supposément une blague avec le slogan “Jusqu’à présent la France est coupée en deux, avec moi elle sera pliée en quatre !” (6), ses 15% d’intention de vote firent réagir l’establishment français au travers d’une fouille dans son passé à la recherche de petits délits pouvant être montés en épingle, de menaces de mort et autres turpitudes. A l’instar d’un Pat Paulsen qui, étant arrivé 2ème derrière Bill Clinton lors de la primaire du New Hampshire, fut empêché de continuer sa campagne par un juge californien au motif que la course à la présidence n’était pas une farce. Nul doute qu’un “fâcheux accident” lui serait arrivé s’il avait persisté… Et que si j’étais un Donald Trump réalisant un bon score à la primaire du New Hampshire en mars prochain, j’investirais dans les gilets pare-balles et je changerais de voiture à chaque déplacement. Pour le juge ce ne sera pas un problème, aux USA tout s’achète.

Et notre Sarko la-dedans ? Le comparer à Poutine porte à sourire, un peu comme comparer un caniche avec un ours polaire, même si le caniche peut aussi faire mal (demandez au Libyens). Autant Trump est un révélateur de l’hypocrisie politicienne, autant Sarkozy est l’incarnation de l’hypocrisie politicienne. Ce qui rendrait Trump dangereux pour Sarkozy si trop de parallèles s’établissaient entre les deux campagnes.

 

Sur le même sujet : Un éléphant ça Trump énormément !

 

Notes

(1) http://www.theatlantic.com/politics/archive/2014/12/vladimir-putin-the-10th-most-admired-man-in-america/384085/

(2) http://2016.republican-candidates.org/?sort=alphabetically&sex=&other=

(3) http://www.lepoint.fr/monde/mais-qui-est-vraiment-vladimir-poutine-28-04-2014-1816745_24.php

(4) https://www.washingtonpost.com/opinions/is-donald-trump-an-american-putin/2015/08/18/46c3dd38-45db-11e5-8ab4-c73967a143d3_story.html

(5) http://nymag.com/daily/intelligencer/2015/09/frank-rich-in-praise-of-donald-trump.html

(6)



23 réactions


  • Le p’tit Charles 26 septembre 2015 08:20

    Trump...Poutine... ?

    Vous comparez la merde et la crème fraiche...c’est surement le bordel chez vous...


    • lsga lsga 26 septembre 2015 15:05

      @Le p’tit Charles
      deux autocrates nationalistes milliardaires.

      quelle différence voyez vous entre ces deux oligarques ?

    • mac 26 septembre 2015 19:28

      @lsga
      Le troll qui se dit de gauche mais qui par son antinationalisme primaire fait le jeux de la mondialisation c’est à dire du capitalisme sans foi ni lois.

      Peut-être préférait-il le libéralisme à la Elstine au nationalisme de Poutine ?
      Vous savez cette merveilleuse période qui a vu la Russie perdre 10 ans d’espérance de vie et laissé les mafias prendre possession de tout ce qu’elles pouvaient...




    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 27 septembre 2015 06:36

      @Le p’tit Charles

      Ne mêlez pas trop le fonds et la forme. Personne ne sait si Trump est vraiment une alternative de bonne foi ou une diversion montée dr toues pièces pour cacher. autre chose qu’on ne conpait pas encore.. On verra dans quelques mois.

      Ce qui est évident, c’est que le Systeme ne badine pas avec ce qui peut brouiller les cartes. Je suis personnellement convaincu que Coluche a été assassiné .Aux USA, on a menacé Perrot de tuer sa fille pour qu’il se retire « une presidientielle ou il menait dans les sondages... et je ne doute pas qu’on éliminera Trump s’il devient une menace crédible. C’est pour va que je suises électioms comme des spectacles amusants, mais que je ne crois pas une minute que le changement viendra autrement que par une »révolution des individus".


      PJCA

    • aimable 27 septembre 2015 10:23

      @lsga
      les pseudos, ça s’en va et ça revient comme dit la chanson


    • jeanpiètre jeanpiètre 28 septembre 2015 16:55

      @mac
      rectifions votre dernière phrase, « laissés les mafias se battre pour prendre possession de tout ce qu’elles pouvaient »

      aujourd’hui ,ça va mieux , une mafia a remporté la partie , le parti et le pays

  • mac 26 septembre 2015 10:22
    @l’auteur
    Je me suis arrêté quand vous nous affirmez que les EU « ne vont pas si mal économiquement... ».
    Il faut arrêter de regarder CNN et Fox News. Ce pays, comme le notre, est virtuellement en faillite et ne remboursera probablement jamais sa dette. Seules les« aventures » militaires semblent le maintenir à flot mais pour combien de temps et avec quels risques d’embrasement y compris en Europe ?



  • Valas Valas 26 septembre 2015 12:46

    Cet article n’a aucun sens....


  • soi même 26 septembre 2015 13:13

    prendre comme photomontage Sarkozy en Bonaparte, c’est faire trop d ’honneur , à une personne qui ne le mérite pas. car Bonaparte n’est pas Napoléon, une nuance qui faut bien prendre en compte.
    Quand à l’agité de Neuilly, j’espère que les Français se souviendront non plus des casseroles qui traîne aux fesses mais bien des wagons de chaudron.


  • Iren-Nao 26 septembre 2015 13:56

    a l’auteur
    Je ne sais pas ce que vous savez de Trump, vos sources paraissent venir des MSM.
    Comme je n’en sais moi même pas grand chose de plus je m’abstiendrai de commentaires sauf que a mon avis si les MSM en disent du mal, ça parle nettement en sa faveur.
    Pour moi, Sarko est une pure saloperie de traitre collabo vendu a l’empire du mal qui a trouve le moyen de se faire battre par un Mollande pire encore.
    Quant a Poutine il me semble qu’il ne joue pas dans la même catégorie du tout, ce type a une vision claire et saine pour son pays et contrairement a la plupart de ses confrères chefs d’état il n’use que modérément du cote émotionnel.
    Bref il fait son boulot, servir la Russie, et il a la chance d’avoir des minables comme le nègre de maison en face de lui.
    Un Poutine pour la France, j’en rêve la nuit.
    Iren-Nao


  • colere48 colere48 26 septembre 2015 14:05

    Il me semble évident que les détenteurs du pouvoirs sont pour la plupart des sociopathes et probablement pour les plus ambitieux d’entre eux des psychopathes !!
    Alors disserter sur certain d’entre eux uniquement n’a pas beaucoup de sens !
    Article partisan et nul !


  • Vincent Verschoore Vincent Verschoore 26 septembre 2015 14:18

    Il me semble justifié de comparer Trump, Sarko et Poutine dans le sens où les deux premiers utilisent une posture nationaliste afin de se rallier les voix de gens pour qui Poutine est un exemple à suivre. Je ne dis pas qu’ils y arrivent, ni qu’ils sont similaires à Poutine. 

    Je ne dis pas non plus que Poutine est bon ou mauvais vu que cela n’aurait aucun sens. Je reconnais qu’il mène au Moyen-Orient une politique étrangère cohérente et lisible, ce qui n’est pas le cas de la France ni des USA. Mais je ne voudrais pas vivre sous un quasi dictateur xénophobe et homophobe non plus, même si je ne suis ni black ni gay. Là n’est pas la question. La question est de savoir dans quelle mesure la gesticulation « poutinesque » de Sarko et de Trump peut fonctionner, et dans quelle mesure ces deux gesticulateurs des campagnes aux primaires « républicaines », aux USA et ici, auraient des points communs. Mon propre avis étant que la réponse est « non » dans les deux cas.


    • mac 26 septembre 2015 19:34

      @Vincent Verschoore
      Des régimes bien plus abjectes que la Russie et qui sont nos amis, on ne les compte plus sur les doigts de la main.

      Poutine n’est pas exempt de critique loin de là mais avant son arrivée, la Russie avait perdu 10 ans d’espérance de Vie en quelques années. Ce n’est pas rien et il est normal que bon nombre de russes considèrent qu’il leur a redonné une certaine fierté...



    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 27 septembre 2015 20:03

      @Vincent Verschoore
      Quelle macédoine, on se croirait sur TF1... !! Enfin, du moment qu’on mélange Poutine avec n’importe quoi, des fois que ça déteindrait, c’est toujours la Poutino-phobie qui continue...


      Quasi dictateur, Poutine ? Vous avez vu les dictatures que fréquente le Gouvernement ? Vous voulez entendre le prêche d’un imam aux enfants, à Brest ?
      Qui alimente ces conneries à coups de milliards de pétro dollars dans le monde entier ? Notre grande alliée, l’Arabie Saoudite. Et on voudrait nous faire croire que la France « combat le terrorisme » ? C’est une plaisanterie.

      Poutine, lui, combat le terrorisme, il sait ce que c’est. Les Américains lui ont balancé des Islamistes en Tchétchénie pour mettre la main sur le pétrole russe, au bénéfice d’oligarques et de firmes pétrolières occidentales. Si vous voulez les détails, c’est ICI.

      Quant à la démocratie, rigolons un peu, ça détend !
      L’UPR est censurée, oui, oui, en France depuis 8 ans, alors que les médias russes d’opposition sont financés...par Gazprom. C’est expliqué ICI, à la 18e minute.

    • Byblos 28 septembre 2015 02:28

      @Vincent Verschoore
      Je ne crois pas que Poutine soit 1) un dictateur 2) xénophobe et 3) homophobe.


      Poutine appartient tout simplement à une culture qui n’est pas la vôtre. Et qui n’en est pas moins respectable. Il parle tout simplement un langage VRAI, aux antipodes de la langue de plomb adoptée en Occident, et qui mélange liberté et licence, qui défend les « droits » des animaux tout en organisant des massacres de centaines de milliers d’humains de la Corne de l’Afrique jusqu’aux confins de la Chine, en Afghanistan. Qui va jusqu’à ne plus distinguer l’égalité en dignité de la similitude. Un de vos plus grands écrivains, Simone de Beauvoir, n’a-t-elle pas pondu cette gigantesque, gargantuesque sottise : « On ne naît pas femme. On le devient », niant ainsi la fondamentale différence, la merveilleuse complémentarité des deux sexes ? Différence et complémentarité qui ne mettent nullement en cause l’égalité dans la dignité. 

      Vous êtes très mal placés pour porter des jugements sur quiconque. L’être humain a mis des siècles de siècles à sortir de ses borborygmes initiaux pour aborder le langage et la pensée. Il a pu le faire grâce à un immense effort pour distinguer, nommer, ordonner, classifier, et donc établir des liens, des rapports, c’est-à-dire justement penser.

      Tout ce que l’Occident fait aujourd’hui, c’est retomber dans la confusion primitive et, bien pire encore, chercher à y entraîner toute l’espèce humaine sous le fallacieux prétexte d’une soi-disant supériorité de l’homme blanc, supériorité jamais explicitement énoncée, mais toujours présente jusque dans votre condescendance envers les autres. 

      En deux mots comme en mille : Y’en a marre !

  • Jelena 27 septembre 2015 11:16

    Si c’est un Bush/Clinton qui remporte la présidentielle, les USA resteront les USA... Par contre je pense que ce Trump est quelqu’un qui peut changer le visage des USA, tout comme Poutine a changé le visage de la Russie. C’est de mon point de vue, le point commun entre ces 2 hommes.
     
    Pour ce qui est de Sarkozy... Ce n’est qu’un fonctionnaire qui exécute les directives de Bruxelles, il s’imagine grand, mais l’histoire ne retiendra pas son nom.


    • izarn izarn 29 septembre 2015 11:15

      @Jelena
      Trump n’a surement pas le niveau d’un Poutine, pas meme celui de Marine Le Pen.
      Qui peut faire confiance à ce type de milliardaire ? (Déja etre milliardaire et faire de la politique, faut oser...)
      Trump est un guignol mis en avant par les merdias pour faire remonter les républicains en déroute. In fine on aura le meme principe qu’en France avec Le Pen : Tout sauf lui !
      Méthodologie pour faire avaler la posologie néolibérale et néoconservatrice dégueulasse.
      On a eu Hollande à la place de Sarko...On s’est fait entuber...
      Trump ? Ouaf ! Ouaf ! Ca trompe énormement.


  • freedom2000 freedom2000 27 septembre 2015 14:06

    en Août 2000, j’ai passé 3 semaines à Moscou, on y voyait alors une société vraiment cosmopolite :des étudiants africains, des tchetchènes, des arméniens, des ouzbeks et autres originaires de leurs républiques finissant par -an.

    Août 2015, j’y ai séjourné 2 semaines, le Wi-fi est disponible partout dans le métro, des voitures de luxe et des 4x4 majoritaires (normal, tous les millionnaires de Russie ont choisi leur résidence à Moscou et avec un flat-tax à 13%...)),

    dans les restaus sur le menu sont affichés les poids des principaux ingrédients, gants obligatoires pour le personnel qui confectionne les sandwiches et hamburgers..) La France devrait suivre l’exemple !

    mais un rouble qui a perdu quasi 60% de sa valeur depuis 1 an dans un pays qui ne fait qu’importer ses produits de consommation courante  ! Imaginez la galère des russes.

    Par contre, hormis les touristes chinois en masse , je n’y ai pas rencontré beaucoup d’européens (compréhensible au vu de la procédure d’obtention du visa, caractères cyrilliques dans les métros, musées et autour des places historiques, froideur des gens, et surtout un niveau de vie extrêmement élevé : les prix sont ceux de Paris malgré le cours de change extrêmement favorable !!)

    des policiers et militaires quadrillant le métro toujours prêts à contrôler l’identité et

    OU SONT DONC PASSES tous les musulmans qui peuplaient Moscou  ?? il semblerait que Poutine les ait tous renvoyés dans leurs républiques ces dernières années !

    En 2000, ils paraissaient être alors les maitres de Moscou, déambulant les rues avec des filles superbes autour des bras..


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 27 septembre 2015 20:06

      @freedom2000
      Ils doivent être à la nouvelle mosquée de Moscou...
      Surtout ne vous posez pas de questions sur les sanctions de l’ UE contre la Russie....


    • izarn izarn 29 septembre 2015 11:07

      @freedom2000
      Moscou n’est pas la Russie...
      Vous etes nostalgique des émirs aux bras des putes ? C’est ça un musulman ?
      Je vous signale que les policiers sont toujours nombreux chez les riches et prés des lieux de pouvoir.
      Voyagez à Vladivostok ça vous changera...
      Remarquez, vous toujours aller autour de l’Elysée. Dans ce coin il doit y avoir pas mal de flics...Ca vous rappelera Moscou ?
      Du temps de l’URSS...


  • alinea alinea 27 septembre 2015 21:50

    Je ne savais pas que Poutine était vulgaire, et qu’il était « populiste ».
    Je ne savais pas que c’était un médiocre qui se croyait grand, je l’avais vu et entendu à la hauteur de la tâche de diriger un des pays les plus grands du monde.
    Il ne m’était jamais venu à l’idée de comparer Sarko, cet incompétent, incapable de la moindre gestion saine, imbu de lui-même, étalant sa vie privée, à un Poutine qui a requinqué son pays en moins de deux et dont on ne sait rien de la vie privée. Et je ne parle pas, évidemment, de politique extérieure !
    On parle beaucoup de sa richesse, mais elle doit être bien cachée, un bas de laine pour l’avenir ? Sarko, lui, n’a que le mot « pognon » à la bouche.
    ...je sors de ce texte comme deux ronds de flan !
    Quant à Trump, oui, Pepe Grillo, ça me paraît à la même hauteur, ce qui n’ôte pas le plaisir de certaines vérités révélées !!


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 28 septembre 2015 06:49

      @alinea
      Tout à fait d’accord avec vous. La seule chose intéressante chez Trump, c’est qu’il a reconnu que sa fortune servait à arroser tous les candidats, en particulier Hillary Clinton... Il faut dire qu’aux USA, il n’y a pas de financement public des campagnes électorales, ce sont les entreprises et les riches particuliers qui financent, selon le bon principe des « renvois d’ascenseurs ». Les élus étant ensuite priés de faire des lois qui arrangent les généreux donateurs.


      Il y a un candidat qui mériterait d’être mieux connu, Laurence Lessig, qui n’en peut plus de cette corruption généralisée de la classe politique. Il veut être élu pour faire une loi qui finance les campagnes électorales sur fonds publics, puis démissionner.
      Mais bizarrement, Trump fait plus la une des médias que lui.

  • izarn izarn 29 septembre 2015 10:56

    Sauf que décrire Vladimir Poutine avec Vladimir Fédorowsky ou le W.Post est assez comique...
    J’aime aussi « le patriotisme russe enfoui par le soviétisme » : Je croyais que c’était Staline qui avait inventé la « Grande Guerre Patriotique. » Vous savez, celle qui a détruit le IIIieme Reich à la place des USA pendant 4 ans...


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