« Tu m’appelles : ’Monsieur le Président’ »
Je vais t’apprendre la politesse, fils d'illettré !
Est-ce que j’te tutoie, moi ?
Tu ferais mieux d’apprendre tes récitations et tes tables de multiplication si tu veux être milliardaire et empocher un pognon dingue !
Tu vas pas me faire peur avec ton tee-shirt. Si tu veux te payer un costard comme le mien, t’as quà travailler. Commence par monter ta start-up de VTC avec Uber si tu veux pas vendre de la drogue à Stains.
Ou alors, mets-toi banquier d’affaires, ou apprenti, c’est gratuit, t’as rien à payer et le patron non plus, c’est du gagnant-gagnant, il faut choisir dans la vie !
L’émancipation par le travail fait partie des valeurs de gauche : « Arbeit macht frei » ! »
Ce que tu proposes, c’est de la poudre de Perlimpimpin.
Si tu veux faire la révolution, prends modèles sur Monsieur Hulot : il va mettre la finance au chevet du climat. Il y a de l’argent et il besoin de cet argent. Lui, il est dans une révolution profonde. Il va mettre l’argent sur l’innovation, en faisant venir dix-huit chercheurs du monde entier. Il va aussi mettre la finance internationale sur les pays pauvres. C’est pour ça que je l’ai choisi. Moi, j’ai besoin de gens qui vivent dans le creux de leur ventre la nécessité de prendre des décisions, d’aller les expliquer, et de faire. Je ne veux pas des gens qui chantent l’inernationale, comme toi. Je veux des gens qui agissent.
C’est pas comme ceux ceux qui foutent le bordel au lieu de regarder s'ils ne peuvent pas avoir des postes, parce qu'il y en a qui ont les qualifications pour le faire et ce n'est pas loin de chez eux. C'est pas comme ceux qui ne sont rien ni comme les fainéants qui veulent pas travailler.
L’espérance, c’est le premier risque, c’est le risque des risques.
N’oublie jamais que l’aspiration légitime à l’accumulation de pognon doit interpeler le citoyen que tu es et a pour conséquence la nécessité du choix réellement impératif d’un avenir s’orientant vers plus de progrès et plus de justice, une restructuration dans laquelle chacun pourra retrouver sa dignité, d’une valorisation sans concession de nos caractères spécifiques.
Au fait, c’est comment ton nom ? Ah, Manu !