jeudi 26 avril 2018 - par PETINOS

Turquie, prison à ciel ouvert pour les journalistes et pas seulement

Le hasard du calendrier a fait qu’hier, 25 avril 2018, l’ONG Reporters sans frontières (RSF) a publié son rapport annuel sur la liberté de la presse.

Le même jour, la justice turque condamnait à de lourdes peines des journalistes du quotidien d’opposition kémaliste Cumhuriyet.

On lit notamment sur le site de Reporters sans frontières à propos de ces condamnations : « Le directeur exécutif du quotidien, Akın Atalay, son rédacteur en chef Murat Sabuncu, le journaliste d’investigation Ahmet Şık, les chroniqueurs Kadri Gürsel et Hikmet Çetinkaya, le caricaturiste Musa Kart, l’ancien rédacteur en chef par intérim Aydın Engin ainsi que les administrateurs Bülent Utku, Güray Öz, Önder Çelik, Mustafa Kemal Güngör, Hakan Karasınır et Orhan Erinç, ont été condamnés à des peines allant de deux ans et demi à huit ans, un mois et quinze jours de prison pour “assistance à une organisation terroriste”. Le comptable du journal, Emre İper, a été condamné à trois ans, un mois et quinze jours de prison pour “propagande terroriste”. Au bout de près d’un an et demi de détention provisoire, Akın Atalay a enfin été remis en liberté conditionnelle. Les fiscalistes de Cumhuriyet Günseli Özaltay, Bülent Yener et le rédacteur en chef du supplément Livres, Turhan Günay, sont acquittés. Le tribunal traitera séparément les dossiers de l'ancien rédacteur en chef Can Dündar et du journaliste İlhan Tanir, en exil. »

Le seul méfait de ces journalistes a été le refus d’obéir au sultan d’Ankara, Erdogan, gêné par les révélations de la presse turque, notamment de Cumhuriyet, sur, entre autres, la corruption des personnes de son entourage et le rôle du régime turc dans la montée et le financement de l’Etat islamique.

Enfin, RSF classe la Turquie 157e au niveau mondial dans le domaine de la liberté de la presse, avec deux places de moins par rapport au classement de l’année dernière.

L’article des RSF intitulé : « Le journalisme à l’heure de la purge massive », dit : « La chasse aux médias critiques menée par le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan culmine depuis la tentative de putsch du 15 juillet 2016. L’état d’urgence a permis aux autorités de liquider d’un trait de plume des dizaines de médias, réduisant le pluralisme à une poignée de journaux harcelés et à faible tirage. La Turquie est de nouveau la plus grande prison du monde pour les professionnels des médias. Passer plus d’un an en détention avant d’être jugé est devenu la norme, et lorsque tombent les condamnations, elles peuvent aller jusqu’à la prison à vie incompressible. Les journalistes incarcérés et les médias fermés sont privés de tout recours effectif : l'Etat de droit n'est plus qu'un souvenir dans une République devenue hyper-présidentielle, où même les décisions de la Cour constitutionnelle ne sont plus systématiquement appliquées. La censure d’Internet et des réseaux sociaux atteint elle aussi des niveaux inédits. »

Sans commentaire.

https://rsf.org/fr/turquie



5 réactions


  • vesjem vesjem 26 avril 2018 21:49

    RSF et toute sa bande de collabos, comme msf


  • Jonas 27 avril 2018 18:06

    A l’auteur. 

    La Turquie est une prison pour les « Journalistes » comme pour les opposants de tout bord. 140 000 fonctionnaires ont été licenciés , des centaines de militaires ont été emprisonnés. Comme le disait , le Frère musulman Erdogan, « le coup d’Etat a été une une action divine ». 

    Les Arabo-musulmans ou les musulmans non arabes communiquent beaucoup avec Allah et son prophète , sauf pour nourrir, loger, soigner, éduquer , donner un sens à la vie ici bas. Allah et son prophète sont absents pour répondre aux dirigeants musulmans en place. D’ou ce flux incessant d’ immigrés vers les pays non musulmans. Plus de 2,5 millions de turcs en Allemagne , 670 00 en France. Sans parler des Algériens , Marocains , Tunisiens etc. 

    J’ai toujours dit ici, et écrit , que l’islam est une religion de violence , partout où celle-ci est dominante , c’est la suppression des libertés individuelles , les agression contre les minorités religieuses , comme les Alévis et les chrétiens. Le 6 mars 2018 , un turc d’une quarantaine d’année a tiré un coup de feu contre une fenêtre de l’Eglise catholique Sainte-Marie à Trébizonde ( Trabzon) ville situé au nord de l’Anatolie. C’est la cinquième fois que cette Eglise est attaquée, depuis l’assassinat en 2006 du Père Andréa Santoro. 

    L’Egypte un pays Arabo-musulman a élu un dictateur le maréchal Al-Sissi avec + de 97 % de voix. Bientôt , la momie , Boutéflika si les militaires le désignent , sera élu pour la cinquième fois. C’est cela l’islam ! C’est cela le vrai islam. Dictature et Violence. 

    Partout où cette religion est présente comme que majorité ou minorité, , elle engendre , la violence et les agressions. 

    Le même Frère musulman , Erdogan avait déclaré « Il n’y a pas d’islam modéré ! ». Notre religion n’a pas de côté modéré ou non modéré. L’islam avec toutes ses institutions est une religion ou tout est écrit dans son livre sacré , LE CORAN. 

    • vesjem vesjem 27 avril 2018 23:16

      @Jonas
      La Turquie est une prison pour les « 
      Journalistes"

      et la fronce est un bordel à ciel ouvert pour nos journalopes


  • Matlemat Matlemat 27 avril 2018 21:01

    Quand on voit le degré d’objectivité de nos journalistes sur nos télés ou nos radios françaises...


  • Franchounet 27 avril 2018 22:39

    Surprenant que la Turquie ne soit pas en noir sur la carte de la liberté de la presse !


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