Un journaliste azerbaïdjanais mène une grève de la faim en prison en Géorgie depuis 150 jours
L’état de santé du journaliste azerbaïdjanais, Afgan Sadigov, emprisonné en Géorgie sur ordre d'Ilham Aliyev, s'est gravement détérioré. C’est ce qu’a annoncé le Centre pour la Justice Sociale, une organisation de défense des droits humains en Géorgie. Dans un communiqué, il est précisé que les avocats du Centre ont rencontré Afgan Sadigov à l'établissement pénitentiaire N18 (prison de Gldani) dans l'infirmerie. Les médecins de l'infirmerie ont confirmé que l’état de santé du journaliste s’est considérablement aggravé. Après 145 jours de grève de la faim, Afgan Sadigov a perdu 40 kilogrammes et pèse actuellement 56 kg. Sadigov a commencé une grève de la faim totale pour protester contre la prolongation de sa détention de trois mois supplémentaires. Le Centre pour la Justice Sociale exige la création d'une commission pour surveiller en permanence l'état de santé du journaliste et demande sa libération immédiate. Le Centre a également déclaré qu'il continuerait à défendre les droits de Sadigov.
En mai 2017, un autre journaliste azerbaïdjanais, Afgan Mukhtarly, avait été enlevé à Tbilissi et emmené en Azerbaïdjan, où il avait été emprisonné. Aujourd'hui, A. Mukhtarly vit en Allemagne et poursuit son activité de journaliste. Afgan Mukhtarly est une personne qui a rendu de grands services à la défense des droits des journalistes. Il suit de près ce qui arrive à Afghan Sadigov et, avec ses collègues géorgiens, veille constamment à la défense du journaliste emprisonné. À propos de cet incident, Afgan Mukhtarly déclare :
"Afgan Sadigov a été emprisonné sur ordre d'Ilham Aliyev. Les accusations portées contre lui sont fausses. De nouvelles preuves ont été découvertes concernant ces accusations mensongères et ont été remises à ses avocats. Ilham Aliyev suit, poursuit et tue ses détracteurs et rivaux à l'étranger, c’est un fait indiscutable. Les morts suspectes de Vidadi Iskenderli, Bayram Mammadov, Vugar Rza et Hussein Bakikhanov en sont la preuve. Hussein Bakikhanov a été ouvertement tué à Tbilissi sur ordre d'Aliyev. J'ai été enlevé en Géorgie, Afghan Sadigov a d'abord été arbitrairement arrêté à l’aéroport. Une semaine plus tard, il a été emprisonné sur de fausses accusations. Ilham Aliyev ne pense pas qu’avec l'argent qu’il a volé à son peuple, il pourra faire ce qu'il veut. Non, nous résisterons. Il ne doit pas croire que Sadigov est seul et sans aide. Nous organiserons sa défense jusqu’au bout. L'état de santé de Sadigov est extrêmement grave. Si sa vie se termine, Ilham Aliyev en portera la responsabilité."
Le journaliste Afgan Sadigov, qui mène actuellement une grève de la faim à la prison de Tbilissi, avait été emprisonné en Azerbaïdjan de 2016 à 2018. Après sa libération, il a repris son activité de journaliste. Subissant des pressions constantes, il a emmené sa famille en Géorgie. Après quelques mois, il a voulu se rendre dans un pays européen. Cependant, à l’aéroport en Géorgie, il a été arrêté et emprisonné sur ordre du régime azerbaïdjanais.
La famille d’Afgan Sadigov (sa femme et ses enfants mineurs) a pu se rendre à Paris avec l’aide de l’ambassade de France à Tbilissi.
Ganimat Zahid
18 réactions
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SilentArrow
13 février 11:56
@Ganimat Zahid
Après 145 jours de grève de la faim, Afgan Sadigov a perdu 40 kilogrammes et pèse actuellement 56 kg. Sadigov a commencé une grève de la faim totale pour protester contre la prolongation de sa détention de trois mois supplémentaires.
Si je comprends bien, ce journaliste fait la grève de la faim depuis 145 jours pour protester contre une prolongation de 3 mois (92 jours) de sa détention.
Et puis, il faudrait expliquer un peu le contexte. Pourquoi et comment Ilham Aliyev, président de l’Azerbaïdjan peut-il ordonner à la Géorgie d’emprisonner un ressortissant de l’Azerbaïdjan.
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Seth
13 février 13:41
Aucune réaction de Pustula 1ére et sa cour mais ça peut se comprendre : l’Azerbaïdjan n’est pas en odeur de sainteté en europe où l’on courtise pourtant la Géorgie et l’Arménie.
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SilentArrow
14 février 02:30
@Seth
Pustula ne va pas critiquer l’Azerbaïdjan qui fournit du gaz (probablement d’origine russe) à une Europe qui a eu la brillante idée de se tirer une balle dans le pied en imposant des sanctions contre la Russie.Aucune réaction de Pustula 1ére et sa cour mais ça peut se comprendre
L’Azerbaïdjan peut même continuer tranquillement le génocide des Arméniens entamé par le cousin ottoman, Pustula n’osera rien dire.
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SilentArrow
14 février 13:16
@agent ananas
Non, il faut au minimum boire de l’eau sucrée, et de préférence, un supplément de vitamines.150 jours sans manger, c’est possible ?
sourceLa plus longue grève de la faim a longtemps été celle de membres de l’armée républicaine irlandaise à la prison de Cork (Irlande) en 1920 qui a duré 94 jours (voir Grève de la faim irlandaise de 1981)8.
De nos jours, cette durée a été supplantée par le jeûne mené par Irom Sharmila Chanu, de novembre 2000 à juillet 2016, connu comme la plus longue grève de la faim dans l’histoire9.
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Legestr glaz
14 février 14:00
@SilentArrow
Il est possible de faire un « jeûne hydrique » bien plus longtemps que 150 jours. Si l’organisme dispose de réserve graisseuse en conséquence bien entendu.
Le jeûne volontaire le plus long enregistré a duré plus d’une année soit 382 jours !
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SilentArrow
15 février 02:17
@Legestr glaz
Bonjour
Plus qu’une réserve de graisse, il faut un véritable gisement pour tenir aussi longtemps.
Au fait, j’ai parfois lu que l’organisme stocke toutes sortes de toxines dans les graisses pour les neutraliser quand il ne peut les éliminer. Que deviennent ces toxines quand les graisses sont métabolisées ?
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Legestr glaz
15 février 05:47
@SilentArrow
Bonne question. Et bien, lorsque les graisses de réserve sont métabolisées, utilisées, elles libèrent effectivement les toxines qu’elles renferment.
L’un des reproches que l’on fait aux grands poissons gras, comme le thon par exemple, c’est de contenir beaucoup de fragments de métaux lourds dans leur graisse (Les principaux polluants des métaux lourds -arsenic, mercure, cadmium et plomb- et les polluants organiques -polychlorobiphényles ou PCB- ou encore les -polybromodiphényléthers ou PBDE-.). L’être humain est un animal évolué mais il fait comme les autres animaux : s’il ne peut pas détruire et éliminer les métaux lourds et autres toxines qu’il consomme, il les stocke.
Ceci écrit, la libération se fait progressivement. Et nous avons des systèmes « détox » pour éliminer et rejeter par les voies naturelles ces toxines et pour les stocker, provisoirement, aux fins d’élimination.
Par exemple, les « métallothionéines ». Les problèmes surviennent lorsque les capacités d’élimination sont dépassées par des entrées massives de ces toxines par l’alimentation, voire l’air que nous respirons. En cas de « non élimination », nous les stockerons dans les graisses. (... les métallothionéines sont très soufrées et elles ont la capacité de fixer jusqu’à sept ions métalliques grâce à leur forte teneur en cystéine. Les métallothionéines protègent les cellules contre les agressions des ions métalliques -rôle de détoxication par captage des métaux en excès d’origine exogène-...). Le lien ci-après donne des renseignements, mais c’est quand même technique. Sinon il y a « Wikipédia ».
https://www.analyticaltoxicology.com/metallothioneines/Dans les conditions actuelles de vie de l’être humain, où les phénomènes de pollution de l’alimentation et de l’air sont omniprésents, la consommation de « soufre » devient un besoin impérieux. Et les aliments soufrés deviennent rares.
Quant à la libération de toxines par les graisses lors de leur métabolisation, lorsque nous maigrissons, dans un état physiologique normal, le système « détoxication » fera son travail. Et il vaut largement mieux avoir « moins de graisse corporelle », principalement de graisse viscérale, que trop. En effet, la graisse corporelle se comporte comme un véritable « organe » en produisant des hormones (leptine, adiponectine) et de nombreuses molécules « inflammatoires ». L’excès de graisse corporelle, cela n’est pas souvent dit, est à l’origine d’une inflammation de bas grade dans l’organisme, ce qui provoque la mobilisation du système immunitaire, lequel devient moins compétent pour d’autres tâches.
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Julian Dalrimple-sikes
15 février 07:05
@Legestr glaz
Bonjours, merci de tout ça.
y a t’il réellement un système immunitaire ? j’ai un gros doute non réfléchi or souvent dans ce cas......qui vient de l’hypnose globale comme quoi vivre est un combat...à tous les niveaux..pour l’infiniment petit c’est fait..
mais y a t’il preuve formelle démontrée, redémontrée etc ou est ce une théorie de plus.. ? -
PaulAndréG (PàG)
15 février 07:14
@Julian Dalrimple-sikes
!
« comme quoi vivre est un combat.. » Et naître = mourir + 3 jours ! -
PaulAndréG (PàG)
15 février 07:21
@Legestr glaz
!
Démarre tôt le toubib breton !
!
Comme dit le proverbe « Consultation du homard le matin... réaction inflammatoire le soir » -
Legestr glaz
15 février 07:49
@PaulAndréG (PàG)
On parle de la « personne » ? Caractéristique d’un esprit faible ? Mais il faut de tout pour faire un monde, n’est-ce pas ?
Merci de votre intervention éclairée et constructive. Revenez quand vous voulez pour parler « des uns et des autres ». Laissez les « idées » au vestiaire, ne vous fatiguez pas avec ces concepts sans doute épuisants pour vous. Ne vous intéressez pas à la réalité biologique, elle n’a aucune importance. Parlez de moi, si cela vous rassure.
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Legestr glaz
15 février 07:56
@Julian Dalrimple-sikes
Bonjour Julian
Il y a un « fonctionnement » humain. Et celui-ci doit tenir compte des « grands équilibres physiologiques ». Le système immunitaire existe pour soutenir ces équilibres physiologiques. Si l’un de ces équilibre se rompt, l’organisme s’attèle à le rétablir, avec les moyens à sa disposition.
La « glycémie », par exemple, doit être maintenue à un taux très régulé afin de ne pas faire dysfonctionner l’organisme. Dans notre monde actuel, c’est un immense défi pour lui, parce que notre alimentation est très chargée en glucides. Et puis il y a cette autre constante physiologique qui est l’équilibre « redox ». Mais, comme c’est « compliqué » on ne l’évoque pas trop.
Ainsi le système immunitaire intervient en « interne » et ne s’intéresse pas « que » aux agents pathogènes venant de l’extérieur. Il y a également beaucoup à faire en « interne » à la suite de très mauvais choix alimentaires. -
Julian Dalrimple-sikes
15 février 08:54
@Julian Dalrimple-sikes
ah au cas où comme souvent
https://www.youtube.com/watch?v=PumYKcGolTw -
Legestr glaz
15 février 19:09
@Julian Dalrimple-sikes
Je ne crois pas aux guérisons miraculeuses au delà de l’effet placebo. Celui-ci reste encore inexpliqué. Cet effet est relativement important. Il semblerait que l’organisme enclenche des voies métaboliques qui favorisent la guérison. Mais, au delà de cet effet placebo, il est aussi possible d’activer, par l’alimentation, certaines voies métaboliques, ordinairement au repos, afin de s’engager vers la guérison. Par exemple l’activation de la voie de l’AMPK et l’inhibition de la voie mTOR.
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