jeudi 29 mars 2018 - par guylain chevrier

Un procès en appel contre Georges Bensoussan dans le contexte d’un antisémitisme terrifiant

Ce 29 mars s’ouvre le procès en appel contre Georges Bensoussan, poursuivi parce qu’il a dénoncé dans des termes crus l’antisémitisme qui se diffuse aujourd’hui dans notre société, et spécialement par l’entremise d’un islamisme de plus en plus banalisé. Un terrible hasard veut qu’il ait lieu le lendemain d’une manifestation (marche blanche) contre l’antisémitisme en réaction à l’assassinat d’une femme âgée sans histoire, Mme Mireille Knoll, parce qu’elle était juive. Elle a été assassinée le jour de l’attentat de Trèbes où quatre personnes ont trouvé la mort et fait une dizaine de blessés, commis par un islamiste salafiste se réclamant de Daech. On serait tenté de dire : la boucle est bouclée !

Remémorons-nous les faits. Le 10 octobre 2015, l’historien Georges Bensoussan1, invité par Alain Finkielkraut dans son émission Répliques sur France-Culture tient les propos suivants : "Aujourd’hui, nous sommes en présence d’un autre peuple [les personnes de culture arabo-musulmane-Ndlr] au sein de la nation française, qui fait régresser un certain nombre de valeurs démocratiques qui nous ont portés. Il n’y aura pas d’intégration tant qu’on ne se sera pas débarrassé de cet antisémitisme atavique qui est tu, comme un secret". Il ajoutera : "Il se trouve qu’un sociologue algérien, Smaïn Laacher, d’un très grand courage, vient de dire dans le film qui passera sur France 3 : c’est une honte que de maintenir ce tabou, à savoir que dans les familles arabes, en France, et tout le monde le sait mais personne ne veut le dire, l’antisémitisme, on le tète avec le lait de la mère". Les associations communautaristes de tous poils, demanderont par voie de pétition au Conseil supérieur de l’audiovisuel, de condamner ces propos. 

Le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF), émanation des Frères musulmans, qui parade régulièrement avec les indigènes de la République pour propager la haine de notre République et de sa laïcité, a porté plainte contre Georges Bensoussan pour incitation à la "discrimination, la haine ou la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine (…) en l’espèce la communauté musulmane". Il a été rejoint alors par la Licra qui s’en est retirée depuis, et par l'association SOS Racisme ainsi que par la Ligue des droits de l'homme et le Mrap, qui se sont là pour le moins égarées.

Alain Finkielkraut a dans ce contexte apporté son soutien à Georges Bensoussan, évoquant "un faux procès". Egalement Elisabeth Badinter, le grand rabbin de France, en passant par la démographe Michèle Tribalat ou l'écrivain Pascal Bruckner. Des intellectuels musulmans, et non des moindres, se sont aussi engagés à ses côtés, tels que Boualem Sansal, Kamel Daoud, Fethi Benslama et Riad Sattouf.

 Le 7 mars 2017, la justice a tranché et lavé de toute accusation l’historien Georges Bensoussan. Mais le parquet a décidé, à contre sens de l’histoire, de faire appel. Me Michel Laval, l’avocat de Georges Bensoussan, dans un entretien accordé au site Akadem, s’étonne de la décision du parquet, « c’est assez étonnant de voir le parquet s’aligner dans ce dossier sur la position du CCIF », qu’il qualifie de « suivisme » problématique puisqu’il a été jugé que « le CCIF ne remplit pas les conditions pour pouvoir agir en justice, » c’est-à-dire de se constituer partie civile. Il accuse également le CCIF « d’instrumentaliser la justice au service d’une certaine idéologie ». C’est l’évidence, que seul le parquet ne semble pas vouloir voir. 

Un procès sur fond de multiplication de violences verbales et physiques antisémites

Récemment, c’est Aurélien Enthoven, le fils de Carla Bruni et du philosophe Raphaël Enthoven, qui a été l’objet sur les réseaux sociaux d’un déferlement de haine antisémite, pour avoir posté une vidéo a sa chaîne YouTube « M-Gigantorapteur », en collaboration avec « Penseur Sauvage », intitulée « Le Racisme - IRL », dont l’objet était de démontrer que « les races n’existent pas ». Ce nouvel épisode d’un antisémitisme sans fin, succédait au scandale d’une agression antisémite contre un enfant de 8 ans à Sarcelles.

Il y a une nouvelle forme d'antisémitisme qui monte depuis un certain nombre d'années dans notre pays. Un antisémitisme qui s'est débridé lorsqu'en juillet 2014 on a vu une manifestation pro-palestinien résonner de mots d'ordre de "mort aux juifs" et de "Allah Akhbar", repris en cœur, avec des manifestants se réclamant d'associations antiracistes dans le cortège, ainsi que d'autres d'organisations gauchistes. Plusieurs synagogues devaient être, à cette occasion, attaquées en fin de manifestation. Dans ce contexte, plusieurs commerces juifs avaient été brûlés ainsi que des voitures à Sarcelles. Aucune pétition ou/et manifestation après de la part de ces associations défendant les droits de l'homme, habituellement promptes à monter au créneau sur les discriminations, pour dénoncer cette dérive qui était un tournant historique de voir sur la voie publique, l'antisémitisme s'exprimer ainsi. On a encore sous-estimé l'événement, vite oublié par les médias.

Pourtant, il y avait déjà eu, "le gang des barbares" avec Youssouf Fofana en janvier 2006, qui avait séquestré pendant trois semaines et torturé à mort, le jeune Ilan Halimi. Un gang qui même après son procès a revendiqué son antisémitisme, ce qui aurait dû faire réfléchir. Mais en réalité, à chaque nouvel acte antisémite, il semble que cela donne des ailes à d’autres, dans un contexte de sous-estimation d’une haine rampante qui fait chaque jour des dégâts, que de simples déclarations d’intention de nos responsables politiques, aussi bienveillantes soient-elle, n’endigueront pas.

Rappelons-nous en mars 2012, la tuerie d'un Mohammed Merah, dont des enfants juifs assassinés par arme à feu à bout touchant. Comme fait social, c'était la manifestation terrifiante d'une haine témoignant d’un mal profond de tous les dangers, se diffusant comme un poison dans certains groupes et dans certains quartiers, qui atteignait là un point de paroxysme. On a vu depuis le nombre de radicalisés s'envoler, au moins 20.000 s’il faut en croire le dernier chiffre publié dans le cadre du "Plan de prévention de la radicalisation" présenté par le gouvernement le mois dernier. Un antisémitisme qui est l'un des ingrédients d'une théorie du complot ayant pour centre la dénonciation d'un pseudo "complot juif mondial", qui serait à l'origine de toutes les oppressions, désignant "le juif" comme ennemi à abattre.

Il y a eu aussi un peu partout en France, en janvier 2005, le refus de jeunes dans des établissements scolaires de respecter une minute de silence pour les morts de Charlie Hebdo et ceux de l'hypercacher de Vincennes. Révélant un état de notre société sur ce sujet, qui ne laissait plus de place au doute, quant à l’existence d’un antisémitisme de masse dans certains milieux. Mais il y a aussi, des signes de banalisation donnés parfois par certaines autorités comme la justice, lorsque par exemple le procès du frère de Mohammed Merah qui a armé idéologiquement le terroriste pour qu'il tue, est lavé par elle de toute responsabilité, donnant un signe d'une extrême gravité à des jeunes de milieux populaires tentés par le piège de la radicalisation et de l'islamisme.

Une montée de l’antisémitisme qui a de quoi faire peur

Selon le ministère de l'Intérieur, les actes antimusulmans, racistes et antisémites ont reculés entre 2016 et 2017. Mais la place Beauvau précise que "Cette baisse globale ne doit cependant pas masquer l'augmentation des faits (...) d'actions violentes", qui obligent policiers et gendarmes à intervenir, qui concernent essentiellement les actes à caractère antisémite, passées de 77 en 2016 à 97 en 2017. Pour aucune autre catégorie, il ne s'agit d'assassinat, de viol, de séquestration avec torture, alors que c'est le cas pour les actes antisémites !

Selon une enquête d’Europe 1 (1), on constate un déplacement de familles juives des villes où elles se sentent en insécurité vers d’autres plus accueillantes. En l'absence de statistiques officielles, le Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNCVA), une association communautaire, estime qu'en dix ans, 60.000 Juifs d’Île-de-France ont déménagé. Jérôme Fourquet, de l’Ifop, auteur d’un livre-enquête sur l’antisémitisme en France, y voit un "mouvement de fond". Les départs se font principalement de la Seine-Saint-Denis. À la Courneuve par exemple, on est passé de 300 familles juives en 2000 à 80, selon l’enquête. À Tremblay ou à Aulnay, nous dit-on, les communautés sont en train de s’éteindre, les synagogues sont désertées. Ces familles se rendent principalement vers l'ouest parisien, comme le 17ème arrondissement. Il y a dix ans, le quartier ne comptait que deux restaurants cachers, à présent ils sont plus d’une trentaine. On renforce aussi par cette situation le risque d’enfermement communautaire.

On explique que les enfants juifs, notamment à partir du collège, vont dans des établissements privés en général confessionnels. On fait ainsi le constat d’un mouvement de la société, qui veut que les enfants juifs étudient dans les écoles juives, les catholiques et les membres des classes moyennes largement dans les écoles catholiques, et les autres atterrissent dans les écoles publiques. Ceci avec pour conséquence que les enfants des différentes origines, religions, ne se rencontrent plus, ne vivent plus ensemble. La mixité s’effrite de plus en plus, particulièrement dans des écoles voire les clubs de sport. Comme le souligne encore l’enquête « un gamin de Sarcelles ne sait plus ce que c'est qu'un Juif, il ne le sait que par fantasme. Il faut recréer des passerelles pour que, dès le plus jeune âge, on apprenne à vivre avec les autres. »

La responsabilité engagée de nos responsables politiques face à la dérive racialiste de certaines organisations

On laisse le Parti des indigènes de la République (PIR) continuer à déverser sa haine, dont la porte-parole Houria Bouteldja, qui ne dénie pas son antisémitisme. Cette dernière a récemment été défendue par Mme Obono, député de la France insoumise, sans que cela ne déclenche de tsunami du côté des politiques et des associations de défense des droits de l'Homme, pour rendre impossible que cela ne se reproduise. Tout est banalisé. C'est un climat général sur ce sujet qui est en cause, dont l'appel à la "cohabitation-séparation" en communautés distinctes, au communautarisme, d’une Rokhaya Diallo, partout dans les médias et soutien du PIR, défendant au passage des ateliers non mixtes dont les blancs sont exclus, encourage un état d’esprit délétère dans notre société sur fond de retour d’un discours racial qui donne le frisson. 

Si on ajoute à cela le conflit-israélo-palestinien, et la vision antisioniste dominante qui contribue à l’antisémitisme par amalgame, on a une idée assez fidèle de l’évolution de la situation. Une population qui représente moins d'1% de la population totale, focalise à elle seule la moitié des actes racistes en France et l’essentiel des plus violents. Et ça, ce n’est pas de la victimisation, c’est la réalité !

Un procès en appel hautement symbolique qui doit servir d’alarme

Voilà pourquoi le procès de Georges Bensoussan est si symbolique, parce qu’il représente une sorte d’alarme au regard d’un antisémitisme dont on ne parvient plus à mesurer les limites, ni à le contenir. Notre société est engluée dans bien des confusions à lever, qui laissent libre cours aux marchands de haine qui prolifèrent sur le développement du communautarisme, qui font de l’antisémitisme une sorte d’élément de synthèse de la radicalisation. A défaut de clarifier en étant sans la moindre concession vis-à-vis de ceux qui propagent ce climat, ce ne sont pas que les juifs qui seront en danger, même s'ils restent les premiers visés.

1-Antisémitisme en Île-de-France : de nombreuses familles juives quittent la Seine-Saint-Denis, le 10/01/2018

http://www.europe1.fr/societe/antisemitisme-en-ile-de-france-de-nombreuses-familles-juives-quittent-la-seine-saint-denis-3542078



119 réactions


    • Pere Plexe Pere Plexe 31 mars 2018 20:39

      @zygzornifle
      ...ils ont évolués.

      Et sont devenus majoritairement athées.

    • Christian Labrune Christian Labrune 2 avril 2018 12:55

      @Pierre Régnier

      Votre « théologie criminogène » n’explique pas grand chose. Les livres de la Bible sur lesquels vous vous appuyez pour étayer votre thèse, n’ont jamais été pris au pied de la lettre par la tradition talmudique ou la tradition chrétienne. J’ai déjà eu l’occasion de le dire sur ce site : le livre de Josué, par exemple, est un récit aussi peu « historique » que les récits des batailles qu’on peut lire sur les murs des temples de l’ancienne Egypte, dont se sont de toute évidence inspirés ses auteurs. On est dans une tradition épique fort lointaine, qui fait de l’hyperbole le procédé rhétorique le plus constant. A partir du moment où la prière de Josué permet d’arrêter le soleil, vous devez vous poser des questions sur l’historicité de l’ensemble du récit.

      Dans notre Chanson de Roland (XIe siècle), l’archevêque de Reims, Turpin, abat sa grande épée sur le casque d’un sarrazin, le fend avec tout ce qu’il contient, et fend non seulement le bonhomme de haut en bas, mais même le cheval qui le soutenait, et les deux partie de l’ensemble tombent de part et d’autre de l’épée comme les deux moitiés d’une pastèque sous un couperet. Qui prendra ça au sérieux ?

      On ne reprocherait évidemment pas aux musulmans de s’appuyer sur un texte du VIIe siècle où on décapite à tour de bras s’ils avaient l’intelligence, eux aussi, de ne pas prendre tout cela à la lettre, et de ne pas s’en être inspirés, à Raqqa, pour des mises en scène qui n’étaient pas truquées, et où des malheureux laissaient réellement leur tête. Les assassinats commis par les djihadistes en France procèdent de la même imbécillité de gens dépourvus d’intelligence et de culture, et prenant au sérieux des croyances imbéciles d’un autre temps qui mériteraient de disparaître au plus vite.


    • Pierre Régnier Pierre Régnier 2 avril 2018 15:55

      @Christian Labrune

      Introduction au Livre de Josué dans la Bible de Jérusalem de 2001, tout de suite après le Nouveau catéchisme de l’église catholique (1998, le Guide spirituel pour le XX1e siècle selon Jean-Paul 2) :

      « Le Livre de Josué raconte, certes, l’entrée des Hébreux en terre promise, mais renvoie surtout au Christ, le Sauveur, venu dans le monde pour combattre le mal au nom de son Père, afin que l’homme ne s’éloigne pas de son amour. Ce qui doit en effet conduire la lecture, c’est l’identité entre le nom de Josué et celui de Jésus : deux noms qui n’en sont qu’un seul et unique qui signifie »Dieu sauve« , »Dieu le Sauveur« . L’ensemble du livre de Josué est une figure de la vie et de l’oeuvre qui seront celles de Jésus Christ. Le Dieu Sauveur fait entrer son peuple, l’humanité, dans la Terre promise, figure du royaume à venir, le Royaume des Cieux.

      Lire Josué, c’est donc lire aussi l’histoire de Jésus qui n’est cependant livrée, dans son intégralité, que dans le Nouveau Testament et dont on ne peut négliger l’absolue nouveauté. C’est dans les évangiles que nous apprenons à connaître l’Homme-Dieu. »


    • Christian Labrune Christian Labrune 2 avril 2018 18:34

      C’est dans les évangiles que nous apprenons à connaître l’Homme-Dieu. »
      =============================
      @Pierre Régnier

      Que Jésus soit Dieu, cela ne commence à devenir une vérité obligatoire dans le christianisme qu’à partir du Concile de Nicée I réuni par la volonté de Constantin pour lutter contre l’arianisme, c’est-à-dire à partir de 325. très longtemps, donc, après la crucifixion. Le dogme trinitaire ne prend sa forme définitive qu’à partir du concile de Constantinople en 381, à partir d’un bricolage philosophique de la métaphysique de l’UN d’un Plotin qui avait été par ailleurs presque aussi hostile au christianisme que Porphyre, son élève et le propagateur de sa philosophie.

      La manie de voir dès les plus anciens textes une annonce de l’apparition du Christ est à peu près constante dans toute l’histoire du christianisme. Dans la littérature et la peinture du XVIe siècle, on va jusqu’à faire de la figure fort païenne d’Hercule une préfiguration du Christ. D’où L’Hercule chrestien de Ronsard, par exemple, ou le christ herculéen de la chapelle Sixtine, mais ces sortes d’exemples, dans la peinture, sont innombrables, et vous en trouverez beaucoup, jusque dans la peinture flamande.

      Que Josué soit lui aussi, dans le délire chrétien, une préfiguration du Christ, pourquoi pas ? Ce qui vous dérange, c’est qu’on massacre beaucoup - et avec la bénédiction de Dieu !- dans le livre de Josué, mais c’est un trait d’époque. J’évoquais plus haut, dans un autre message, la civilisation égyptienne, qui rechercha toujours, malgré les guerres et les batailles, une vie très paisible dont les règnes des premiers ramessides offrent l’exemple admirable. Pourtant, le pouvoir royal y est toujours représenté d’une manière extrêmement violente. Sur la palette de Narmer, un des plus anciens documents connus (32e siècle !), le roi est représenté en train de fracasser le crâne d’un ennemi. Ce type d’image traverse toute l’histoire de l’Egypte antique, et Claire Lalouette dans son bouquin sur Thèbes évoque un bas-relief représentant Toutankhamon occupé à la même charmante activité, bien que le malheureux soit mort très jeune et n’ait jamais eu le temps d’entreprendre aucun guerre.

      On ne peut évidemment pas lire les documents anciens sans tenir compte des moeurs de l’époque, et plus encore des codes narratifs tout à fait stéréotypés dont ils procèdent et qui n’ont plus rien à voir avec les nôtres. Si vous voulez pousser jusqu’au bout l’déalisation de la figure du Christ, il faudra expurger les Evangiles de l’épisode des marchands du Temple, et de pas mal de phrase où le brave homme ne se montre pas très tendre avec sa mère et ses proches. Ni avec ce pauvre Lazare qu’il oblige à crever une seconde fois, comme si une seule n’était pas déjà bien suffisante !


    • Pierre Régnier Pierre Régnier 3 avril 2018 10:28

      @Christian Labrune

      Les dernières lignes de mon commentaire ne sont pas de moi, elles sont la fin de l’extrait rapporté (je ne sais pourquoi elles ont refusé de passer en italique). Moi je ne veux pas "pousser jusqu’au bout l’idéalisation de la figure du Christ" mais je m’indigne de constater que l’Église actuelle - qui, elle, réalise cette idéalisation - ne se sert toujours pas, 2000 ans plus tard, de son apport et de son sacrifice pour débarrasser les croyances en de « bonnes violences » réellement "commandées par Dieu« mais qu’il faut »bien interpréter".

      Il est clair pour moi que l’actuelle bêtise papale, mais aussi de très nombreux chrétiens qui se disent en être indignés, est entretenue par la théologie indirectement criminogène des actuels théologiens fous du christianisme et que c’est là la principale cause du soutien que ces chrétiens apportent à la très concrète criminalité islamique.

      Celle-ci est elle-même, selon moi, le résultat logique, banal même, de l’enseignement reçu par les assassins de l’islam, enseignement selon lequel la seule vraie "bonne violence« réellement »voulue par Dieu" est celle qu’Allah a demandé à son prophète Mohamed de faire comprendre aux musulmans.


  • kirios 1er avril 2018 13:36

    guylain chevrier
    antisémitisme est par définition un mot raciste puisqu’ il s’agit d’une récupération exclusive au profit des juifs alors que les sémites ne sont pas uniquement des juifs .
    Dans le respect de la langue française anti juif est l’expression convenable .

    votre article me déplait car il ramène la France à deux seules communautés : l’hébraique et la musulmane .
    pourtant , au risque de m’attirer les foudres des « intellectuels » et « humanistes » de toutes sortes, je voudrais rappeler que la France est de culture Chrétienne , et , vouloir changer ce fait c’est commettre une agression envers la terre d’accueil .


    • Christian Labrune Christian Labrune 2 avril 2018 13:10

      la France est de culture Chrétienne
      ============================
      @kirios
      Absurde : la culture de la France est composite, et l’influence de Jérusalem y aura toujours été aussi forte que celle d’Athènes ou de Rome. Jésus Christ, qu’on voit partout en France dans les églises et les cimetières, était juif autant qu’on peut l’être.

      Si vous considérez le programme iconographique de plusieurs grandes cathédrales françaises, vous pourrez constater cela très aisément. A Chartres, dans l’une des branches du transept, les quatre évangélistes sont représentés portés sur les épaules des prophètes de la Bible hébraïque. Le moyen-âge a bien pu être salement antisémite, il n’empêche qu’il y a des vérités historique dont la négation, n’en déplaise à l’UNESCO, ne sera jamais possible.


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 2 avril 2018 13:32

      @Christian Labrune Aujourd’hui pour effectuer une descente de croix il faut une habilitation pour avoir le droit d’utiliser un escabeau...


    • Christian Labrune Christian Labrune 2 avril 2018 18:53

      Bien avant le monothéiste il y avais le polythéisme
      ==================================
      @Cyrus
      Oui, et avant la pierre polie, la pierre taillée. Le problème, c’est que j’ai quand même l’impression qu’avant le néolithique et l’invention de l’écriture, par la force des choses, on ne trouve aucun texte écrit ou gravé. C’est bien dommage.


    • Shaw-Shaw #Shawford42 2 avril 2018 18:56

      @Christian Labrune

      Y’a déjà 2 totems de dégommés, je passe à ma blonde de sœur, LA brune ?

      LABO

      BALO

      NO SE ?


  • papat 1er avril 2018 18:09

    qui n’est jamais très loin derrière chaque saloperie de ce siècle et du précédent ?


  • Christian Labrune Christian Labrune 1er avril 2018 21:49

    @Guylain Chevrier

    Je vois tardivement votre article sur cette sinistre affaire, et c’est bien dommage, parce que j’aurais eu beaucoup à dire, mais les insanités qui sont tombées sur ce site après le meurtre de Mireille Knoll avaient bloqué mon attention sur d’autres pages.

    Je pensais que l’affaire était jugée et j’avais oublié que le parquet avait fait appel, ce qui est sidérant quand on sait ce qui se passe en France actuellement, et que le premier objectif des responsables politiques serait d’en découdre au plus vite avec les Frères, les salafistes, et les officines qu’ils contrôlent.

    Je viens de lire un article de Marianne, qui fait le point sur la première journée du procès d’une manière fort précise, mais ça ne laisse pas, quand même, d’être assez inquiétant. C’est à cette page :
    https://www.marianne.net/societe/au-proces-en-appel-de-georges-bensoussan-une-atmosphere-kafkaienne
    C’est inquiétant parce que s’il faut en juger par un certain nombre de décisions de justice ces dernières années, on hésite entre deux diagnostics : radicalisation islamique des juges ou pathologie mentale. La manière dont avait traité en justice un Karsenty, qui avait pourtant très bien réussi à faire toute la lumière sur l’affaire Al Dura, était indigne. Cela s’était terminé d’une manière révoltante par un véritable déni de justice.

    Par ailleurs, Il suffit de lire pas mal de commentaires à la suite de cet article pour mesurer la gravité de la situation en France même si, fort heureusement, AgoraVox ne reflète qu’une partie minoritaire de l’opinion. Ce site précise dans sa charte que les contenus antisémites n’y ont pas leur place, mais ils s’étalent impunément à longueur de page et il serait plus qu’urgent de mettre les responsables de ce site -s’il y en a- en face de leurs responsabilités. Je l’ai fait bien souvent en écrivant à la Rédaction, mais ces sortes de protestations ne suffisent pas.


    • Garibaldi2 2 avril 2018 08:25

      @Christian Labrune

      Karsenty a menti sur l’affaire Al Durah et la justice l’a condamné à juste raison.


    • Christian Labrune Christian Labrune 2 avril 2018 10:35

      @Garibaldi2

      Les menteurs sont ceux qui nient les informations rapportées par l’article de Guilain Chevrier concernant les manifestations fascisantes de l’extrême gauche française durant l’été 2014 à Sarcelles et ailleurs.

      Quand on a eu le culot de nier ces événements atroces qui ont suscité des dizaines d’articles dans la presse, très faciles à retrouver, s’il y a une chose qu’on ne peut plus faire, c’est traiter les autres de menteurs.

      Ceux qui veulent s’informer sur cette question de l’affaire al Dura traitée par Karsenty pourront lire l’excellente enquête d’Esther Shapira et Georg M. Hafner inttitulée L’enfant, la mort et la vérité - Les manipulations de France 2 autour de l’affaire al Dura. Editeur : La Maison d’Edition. On doit par ailleurs pouvoir trouver sur le Net plusieurs enregistrements video des conférences de Karsenty.


    • Christian Labrune Christian Labrune 6 avril 2018 00:21

      ADDENDUM
      Un article dans Causeur à propos du procès fait à Bensoussan

      https://www.causeur.fr/georges-bensoussan-proces-appel-ccif-150322

      Dernière phrase de l’article :
      « Si un jour un historien se penche sur les raisons de cette étrange défaite des années 2000, il devra regarder les archives de ce procès. »
      On ne saurait mieux dire.


  • guylain chevrier guylain chevrier 3 avril 2018 02:52
    Alexandre est toujours à attaquer les auteurs et autres internautes sur leurs connaissances sans en manifester aucune. C’est un faiseur ignorant qui ne connait que la contradiction creuse et l’insulte.

    Je ne commenterai pas les délires de ceux qui parlent de « complot juif mondial » ou de « mafia sioniste » etc., ce qui revient systématiquement sur ce genre d’article et cache mal en général une bonne couche d’antisémitisme. 

    Je pense que Georges Bensoussan par exaspération a cité ce sociologue algérien pour tenter de se faire entendre par l’outrage, car l’antisémitisme est largement banalisé aujourd’hui, faisant la Une lorsqu’il y a un fait grave qui est vite oublié à la façon des chiens écrasés. Il y a eu plusieurs dizaines de juifs assassinés ces dernières années par antisémitisme, parfois torturés et des femmes violées. S’il y avait eu la moitié de cela envers des musulmans, on aurait un monceau d’associations pour crier au loup, accuser la France de raciste et « d’islamophobe » et appeler à des manifestations massives. Rien de tout cela dans le cas présent. Lorsqu’il y a eu des manifestations cela l’a été contre le terrorisme mais pas contre l’antisémitisme. 

    Attilax : Pour ceux qui ne l’ont pas vu, je parle du conflit israélo-palestinien dans mon article comme une des causes de l’antisémitisme, celle qui fait faire un amalgame entre juifs de France et Israël, ce qui n’est absolument pas évident. Beaucoup de juifs se désolidarisent d’Israël sur la question palestinienne, mêmes s’ils y sont très attachés. Il faut rappeler qu’il existe une gauche israélienne, favorable à la résolution politique de ce conflit et à la reconnaissance d’un Etat Palestinien. 

  • guylain chevrier guylain chevrier 3 avril 2018 23:00

    #Shawford42

    Je crois que vous vous êtes trompés d’article pour votre dernière réaction, il faut dire que j’ai tenu la Une d’Agoravox sur deux thèmes en même temps, mais à votre décharge convergents. Ah oui... Savoir écrire et enseigner à l’Université ne fait pas nécessairement des individus craintifs et sans répondant. Juste pour info.

    Agoravox est fait pour faire avancer autant que possible le bouchon commun, à l’aune de quelques contradictions ou/et contradicteurs... C’est ce que je fais, résolument.

    Et que le débat sur le contenu, rien que le contenu, mais tout le contenu, continue.



  • yvesduc 27 avril 2018 16:49

    Peut-être que si Israël cessait ses crimes, la judéophobie reculerait…


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