Un PS qui ne pèse rien, pèse à l’Assemblée Nationale. Une aberration du moment
Le PS surfe sans bouée sur une "vague migratoire" qui pourrait le submerger. Ses représentants sont dans un déni qui contredit 2 sur 3 de ses sympathisants en demandant à Bayrou de retirer cette expression qu’ils connotent RN alors qu’elle traduit l’opinion de 80% des français.
Cette posture révèle le fossé qui sépare notre parti socialiste des autres partis européens de gauche qui ont fait le choix du réalisme migratoire, comme la députée allemande Sarah Wagenknecht (père iranien) à l’aile gauche du parti Die Linke (union du parti socialiste et Alternative travail justice sociale) avec pour modèle Podemos et LFI. Sauf qu’elle refuse d’ignorer le problème migratoire qui ne doit pas profiter qu’à l’extrême droite dit-elle ; « Comment faire croire que la migration est la solution à la pauvreté du monde alors que notre système scolaire laisse deux millions d’élèves sans diplômes ? » et prend modèle sur la gauche danoise et sa politique migratoire ultra contrôlée.
En France, le PS est sous contrainte NFP cornaqué par lfi et ses bataillons d’artilleurs d'origines diverses décidés à saper les fondations des nations occidentales.
Après sa Bérézina électorale à la dernière présidentielle avec au premier tour 1,74%, le PS était voué aux gémonies. Sa débâcle suivait des signes avant-coureurs depuis quelques temps déjà, avec l’effritement du parti conséquence de son inconséquence politique avec ses députés traditionnellement volages obsédés par leurs propres opinions plutôt que par celles de ses adhérents et encore moins de son électorat.
Ses frondeurs ont eu raison d’un PS à la recherche mythique du consensus interne que ses courants contraires ont coulé. On peut s’en faire une idée avec certains d’entre eux encore à la dérive comme le député des Français de l’étranger (Maghreb/Afrique de l’Ouest) Pouria Amirshahi qui fut un des initiateurs principaux de la fronde en entendant l’appel de Mélenchon qui proposait aux frondeurs du PS de le rejoindre. Socialiste, puis indépendant de gauche, partisan de l’écosocialisme, élu Union de la gauche (nfp) à Paris 10e après avoir quitté les écologistes à l’Assemblée suite à des accusations de violences psychologiques de la part de son ancienne compagne. On savait que le RN avait eu du mal à trouver des représentants locaux tant leur succès soudain les propulsait au-delà de leurs prévisions semble-t-il, avec Pouria Amirshahi et bien d’autres le NFP sans questionnement avait été peu regardant non plus.
Pour revenir au PS. Le parti s’est sauvé de la disparition annoncée en faisant illusion grâce à son accord de la dernière chance avec lfi, un comble pour un PS défait et humilié par Mélenchon, contraint de se soumettre à ce contributeur influent de sa déchéance.
Faure s’en est sorti en avalant les couleuvres de lfi qui lui ont permis de passer de 1,74% de sympathisants restants, à une représentation illusoire de 11% des députés à l’Assemblée Nationale, résultat d’un mariage contre-nature avec le nfp et des magouilles du « front républicain ».
Aujourd’hui propulsé « décideur », la réalité rattrape un Faure affaibli.
S’il contribue à faire sauter Bayrou au motif de sa posture effarouchée devant la « vague migratoire » que ses sympathisants reconnaissent pourtant, il passera pour responsable des conséquences calamiteuses qui pourraient suivre pour la France, et ses électeurs pourraient lui faire payer cette comédie.
S’il avale la couleuvre Bayrou, lors du prochain congrès du PS avant l’été il pourrait perdre le soutien de son courant tendance gauche extrémiste et pourrait ne pas être élu, d’autres élections législatives le condamneraient à une participation hors nfp et là, la parenthèse des 11% de députés pourraient être cruelles.
La gauche française responsable est condamnée à cesser d’ignorer le problème migratoire et à s’inspirer du RN qui a su gauchiser son programme en conservant son cœur de propagande. Elle devra s’ouvrir à la réalité migratoire en conservant son adn social et abandonner à Mélenchon ses extrémistes irresponsables.
Les intellectuels de la « deuxième gauche » de Michel Rocard avaient une conscience nationaliste qu’ils doivent retrouver pour ne pas couler définitivement. Jacques Delors parlait d'Etats - Nation pour l'Europe qu'il voulait et maintenant Régis Debray (*) se découvre partisans des frontières.
Nier qu’à Mayotte des musulmans croulent sous une « vague migratoire » et que l’Etat doive intervenir pour sauver la population en conflit, est un outrage du PS à ses électeurs, même si le RN dit la même chose.
Il ne s’agit plus d’une priorité partisane, mais d’une urgence de salut publique.
Avec vos députés, soyez responsables Monsieur Faure.
Illustration. Protection d’une école à Mayotte avec des barbelés sur les murs. Les barbelés c'est pour les frontières extérieures, à l'intérieur c'est signe de mauvais temps.