jeudi 1er mars 2018 - par Luc-Laurent Salvador

Une cryptomonnaie citoyenne pourrait-elle renverser le système ?

Inspiré des réflexions d'Etienne Chouard sur le thème « On fait quoi ? »

 

Constats préalables

Personne ne se satisfait du système dans lequel nous vivons, à part les 1% qui le façonnent.

A divers degrés, nous souhaiterions tous pouvoir le modifier ici et là.

Malheureusement, la fameuse proposition de Spinoza : « toute chose tend à persévérer dans son être » se vérifie ici parfaitement car le système actuel est d’une formidable inertie et ne cesse même d’accroître sa capacité à imposer ses objectifs de sorte que le citoyen voit bien l’impuissance à laquelle il se trouve réduit, et cela, surtout au plan politique.

En effet, comme dans la comédie des élections présidentielles étasuniennes qui font mine d’opposer deux partis pareillement soumis aux puissances d’argent, chacun peut constater que chez nous les majorités se suivent et se ressemblent en cela que d’un mandat à l’autre, rien ne change : la violence de la mondialisation se fait sentir toujours plus douloureusement, la situation économique et sociale s’aggrave, la crise s’accentue lentement mais sûrement.

Le hochet européen a fait long feu, il n’apparaît plus comme une solution d’avenir mais plutôt comme un problème vital pour des nations membres paralysées.

Nous avons surtout la conscience confuse mais de plus en plus ferme que le pouvoir nous ment constamment et que la psychose des politiciens et des médias quant aux théories du complot et des fake-news correspond avant tout à une peur panique que la vérité soit non seulement dite mais entendue ainsi qu’elle l’a été, par exemple, lorsqu’en 2005 Etienne Chouard a contribué à élever la conscience citoyenne en partageant ses réflexions sur le traité constitutionnel européen.

Le remplacement de ce dernier par le traité de Lisbonne ratifié en contradiction avec le vote populaire a parfaitement illustré l’idée nouvellement apparue que nous ne sommes pas et nous n’avons jamais été en démocratie. Nous sommes dans une « aristocratie élective » qui confine à la ploutocratie étant donné que, nous le constatons régulièrement, nos « élus » sont les laquais des puissances d’argent comme des lobbies de tous poils.

Face à ce tableau apocalyptique d’un Nouvel Ordre Mondial en marche (!) et inexorable, les personnes lucides recherchent désespérément une issue ou un moyen de dérailler cette machine monstrueuse avant la catastrophe qui avance sur l’horizon.

Elles cherchent donc des éclaireurs susceptibles d’indiquer des voies de passage vers une vallée plus heureuse.

Les candidats ne manquent pas. Internet regorge d’explications sur l’origine de la situation présente et nous n’avons, comme on dit, que l’embarras du choix.

Mais si nous retenons comme critère le fait de proposer une solution crédible pour renverser le système alors là, il n’y a quasiment plus personne.

Loin qu’il faille en faire reproche aux éclaireurs en question, il faut plutôt y voir un signe de leur sérieux et de leur honnêteté (tant qu’il est clair qu’on peut toujours trouver des exaltés du yaca faucon révolutionnaire).

De fait, les plus sérieux sont bien ceux qui se posent la question du « comment faire ? » et non pas ceux qui pensent l’avoir résolue sans voir qu’ils sont comme le lièvre de Zénon d’Elée qui ne peut jamais rattraper la tortue.

Des électoralistes

Parmi ces derniers, on trouve malheureusement Asselineau et l’UPR ainsi que ceux que j’appelle pour ma part les « électoralistes », c’est-à-dire, pour la plupart j’imagine, d’anciens fidèles de Chouard cherchant à instaurer une véritable démocratie via le processus électoral actuel. Les uns et les autres me paraissent comme le lièvre du paradoxe car le système est conçu pour qu’ils ne puissent réussir. Nul ne gagne actuellement une élection sans l’appui du pouvoir, j’entends par là cette sorte d’« état profond » qui, par l’entremise de réseaux occultes, met les politiciens et les médias au service des puissances d’argent. On a pu constater avec l’élection « miraculeuse » de Macron l’efficace de ce pouvoir et avec celle de Trump, l’exception fortunée à fort pouvoir médiatique qui confirme la règle.

Nous serons tous morts et enterrés avant que l’UPR n’accède aux responsabilités, si jamais il y accède. Car la mise en œuvre d’un processus électoral suppose une éducation des consciences, voire une évolution de la conscience collective et, donc, un processus d’autant plus lent que a) il s’opère au niveau de représentations sur lesquelles l’emprise du pouvoir médiatique reste exorbitante et b) les passages à l’acte électoral sont bien trop espacés dans le temps pour engendrer une dynamique populaire spontanée.

Autrement dit, pour rejoindre la logique mise en avant par Naomi Klein et qui constitue le b-a ba de l’ingénierie sociale, sans choc, sans événement particulier qui puisse engendrer un sursaut et amener le peuple à des révisions déchirantes qui se traduiraient par des actions collectives de grande envergure comme lors de révolutions, il n’y a, en l’état actuel des choses, rien à espérer de la voie électorale.

On fait quoi ?

Dès lors la question « on fait quoi ? » se pose dans toute sa brutalité étant donné le désarroi dans lequel se trouvent les personnes de bonne volonté qui ne s’en laissent pas conter.

C’est précisément cette redoutable question qu’a accepté d’affronter Etienne Chouard devant la caméra de Greg Tabibian sur J’suis pas content TV.

Bien qu’étant depuis longtemps un fidèle des fidèles de Chouard du fait que je me retrouve complètement dans ses prises de position les plus sensibles, je n’ai jamais vraiment pris le temps de le suivre dans ses nombreuses pérégrinations intellectuelles de sorte que je l’ai redécouvert ici avec un enthousiasme neuf.

Contrairement à un ami que je qualifierais de post-chouardien et qui, quelque peu blasé, a surtout reconnu dans cette vidéo les limites de la pensée et de l’(in)action de Chouard, j’ai été frappé par la fraîcheur de sa pensée au sens où il s’agit d’un véritable exercice de pensée, donc d’une recherche, pas d’un discours qui tient sa cible et fait mine de s’avancer pas à pas afin de susciter un maximum d’adhésion.

Pour tout dire, j’ai été frappé par le fait que Chouard, en dépit de son insistance presque monomaniaque sur la question de la constitution et des fameux ateliers constituants, est parfaitement capable, lorsqu'on lui donne une baguette magique pour changer trois trucs dans la constitution, d’écarter la proposition en déclarant : « la constitution, ça n'est pas l'important. » Et de donner l’exemple de la constitution soviétique de 1936 qui était, selon lui, excellente — car très protectrice de la souveraineté populaire, de la démocratie — mais s’est révélée incapable de faire obstacle à la dictature stalinienne.

Là où d’aucuns verraient, à tort, une forme de contradiction, je dirais que l'honnêteté intellectuelle à ce niveau-là, ça tient tout simplement du génie !

Complètement à l’opposé du très malhonnête « en même temps » de Macron.

Des ateliers constituants

J’avoue que mon enthousiasme est accentué par le fait que le principe des ateliers constituants ne m’a jamais vraiment convaincu. Il me semblait en effet qu’il n’y avait pas besoin d’en faire à perte de vue. Une fois qu’on s’est donné une bonne constitution, plus besoin d’en parler, on peut passer à autre chose.

Sauf que le peuple ignorant de la constitution ne peut veiller à son respect. Il se laisse aisément berner par ses « représentants. » D’où l’importance de l’éducation populaire que réalisent les ateliers constituants. Sans une population « édifiée » ou « éveillée », les professionnels de la politique auront tôt fait de reprendre les rênes du pouvoir.

Le problème, et c’était tout l’objet de la réflexion de Chouard, c’est que même s’ils transforment ceux qui y participent, les ateliers constituants ne font pas école, ils ne deviennent pas viraux, comme le constate Chouard à regret. Car on voit bien qu'il cherche de ce côté, il voudrait de la contagion, il est envieux des chansons qui font quatre milliards de vues sur Youtube.

Mon hypothèse est que les ateliers constituants, aussi intéressants et utiles qu'ils soient du point de vue de l'éducation populaire ne sont pas la solution parce qu'ils n'offrent rien de bien identifié comme désirable pour un groupe, une communauté ou même un peuple. Comme ils ne servent pas à chercher une constitution idéale mais seulement à s’entraîner, ils donnent au mieux de la lucidité, une certaine connaissance et même une intelligence de la chose constitutionnelle aux individus qui s’y consacrent. Ils ne donnent pas de pouvoir ou de liberté dont on puisse faire l’expérience, rien de concret qui puisse être exaltant pour un groupe et qui soit susceptible d’engendrer une contagion du désir, c’est-à-dire, de nouvelles recrues. Bref, pour dire les choses crûment et, peut-être, cruellement, ils ne donnent pas le sentiment d'appartenir à un groupe qui va pouvoir changer les choses à brève échéance. Ça ne peut pas être, comme disent les anglophones, the « real thing » (la chose vraie, réelle) vers laquelle tout le monde va se ruer.

Or, encore une fois, comme Chouard le voit bien, il faut absolument faire nombre car sans une large part de la population vigilante et politiquement active, la meilleure constitution du monde resterait vaine. Sans une dynamique populaire, la constitution resterait un texte sans vie, comme l'ADN d’un spermatozoïde égaré. Ce qui compte, c'est la vie, la vraie, qui s'incarne dans l'organisation cellulaire de l'ovule, la machinerie active qui peut faire sens du code génétique ou de loi. C’est l’action collective qui donne son sens aux textes de loi supposés la régir. Il faudrait donc que toute la société soient organisée à partir de et pour (le respect de) ce texte constitutionnel. Tant que cette boucle n'est pas bouclée, le texte est vain.

Alors, comment faire nombre autour de la constitution ?

Tous les couillons qui ont suivi Macron l'ont fait parce qu'ils ont bien senti qu'il y avait une dynamique porteuse, claironnée qu’elle était par tous les médias aux ordres. Ils se sont laissés séduire par l’espérance fallacieuse d’un air frais soufflant sur le vieux marigot politique.

Nous n’avons pas de tels moyens. La voie électorale classique pourrait sembler la seule issue, sauf qu’elle ne peut être la conclusion logique que d'un long et lent travail d'éducation des masses ; sauf qu’elle ne peut marcher que s'il y a iségorie, c’est-à-dire, égalité de parole. Comme le système tient les médias et que ces derniers ne constituent plus un quelconque contre-pouvoir, on peut se dire que c’est peine perdue. Toute avancée serait conquise de haute lutte et resterait minuscule. Nous retrouvons le paradoxe de Zénon d’Elée. En clair, nous n'avons ni le temps ni l'organisation des francs-maçons pour ce genre d'ingénierie sociale de longue haleine.

Comme Chouard le voit bien, il nous faut une dynamique explosive.

Or je pense l'avoir trouvée en écoutant sa vidéo car au moment où il prend ses distances avec la constitution, il évoque le pouvoir de la monnaie. Il en vient à dire en somme qu'il faut commencer par là.

Mais il ne sait pas dans quelle direction aller et on le voit flirter avec les lubies de Gérard Foucher — qui essaie de voir comment on pourrait se passer de monnaie.

Supposons ou, plutôt, disons pour faire simple qu’on ne peut pas, qu’on ne pourra pas se passer de (prendre le pouvoir sur la) monnaie.

Dans cette hypothèse — que pour ma part, je tiens pour certaine — le premier problème est que la monnaie est entièrement aux mains des banquiers.

Se saisir de la monnaie

Par conséquent, il est clair que les citoyens qui veulent VRAIMENT faire la révolution devraient commencer par se donner une monnaie entre eux et ensuite élargir le cercle, c’est-à-dire, comme toujours, faire nombre.

Même si la chose n'est pas forcément facile, le progrès technologique la rend tout à fait possible car si Chouard, avec ce qu'il draine de sympathie et de confiance, lançait une cryptomonnaie citoyenne et démocratique, nous pourrions espérer atteindre rapidement le seuil critique qui la ferait adopter par les marchands lucides ou cupides. Il conviendrait pour cela qu’elle crée rapidement son propre marché par exemple en assurant une convertibilité avec toutes les monnaies locales de France et de Navarre.

Comme Proudhon y songeait déjà, nous rappelle Chouard, il faudrait disposer d’une vraie et honnête banque populaire dont seraient clients TOUS les utilisateurs de ladite monnaie vu que les autres banques s'empresseront de la boycotter (et donc d'interdire des achats ou vente de cette monnaie comme Pierre Jovanovic l'annonce déjà sur son blog pour les autres cryptomonnaies). Par contre, en tant qu’elle serait légalement instituée et donc reconnue, elle ne pourrait pas, me semble-t-il, être boycottée par les autres banques. Dès lors, il deviendrait possible à chacun de couper les ponts avec ces dernières pour accéder enfin à une véritable autonomie citoyenne et une souveraineté collective.

Si cette banque véritablement populaire voyait le jour, elle le deviendrait.

En effet, son potentiel de viralité serait énorme si :

  1. elle pouvait effectivement bénéficier de l’aval, du soutien ou peut-être même de l’implication active d’Etienne Chouard car le critère de succès n°1 pour une monnaie, c’est la confiance.
  2. son « marché » — c’est-à-dire, ce que l’on est susceptible d’acheter et de vendre dans cette monnaie — est assez large.
  3. Sa convertibilité était assurée avec la plupart sinon toutes les monnaies locales de France et de Navarre
  4.  Elle est laissée accessible aux investisseurs tout en ayant des dispositions la rendant inutilisable pour les spéculateurs — par exemple une énorme masse monétaire, se comptant peut-être en trilliards, de manière à éviter toute espèce de flambée induite par la rareté. L’existence et la généralisation des taux négatifs est en soi la preuve que des liquidités cherchent la sécurité et quoi de plus sûr qu’une population unie autour de SA propre monnaie ?

Force est de reconnaître que cela fait beaucoup de si. C’est pourquoi, me semble-t-il, le principe de cryptomonnaie citoyenne reste « une idée nouvelle en Europe ». Sur l’internet français, on ne trouve qu’un seul projet datant de 2014 et resté sans suite.

Conclusion 

Bien qu’étant — faute de solides compétences en la matière — dans l’ignorance des obstacles et des détails diaboliques qui pourront apparaître, mon sentiment est néanmoins qu’il y a là une voie susceptible d’engendrer l’adhésion populaire dont nous avons besoin.

Mais il ne faut pas se leurrer, si cette stratégie de restauration de la souveraineté populaire sur la monnaie (puis sur toutes les institutions qui en dépendent) devait se révéler efficace, dès lors qu'elle apparaîtra telle au système, celui-ci n’aura de cesse d’en détourner les masses et visera ni plus ni moins que son anéantissement pur et simple, quitte pour cela à engager lesdites masses dans de grands sacrifices guerriers sources inépuisables de mythes à partir desquels les puissances de ce monde ont toujours réussi à établir leur emprise sur les peuples.

Chouard évoque cela avec les guerres voulues par les grands bourgeois à l'époque révolutionnaire afin de "calmer" les masses dangereuses.

Il résume l’idée en termes limpides : « Ils ne se laisseront pas faire. S’ils voient que nous arrivons à nos fins, ils vont nous massacrer. »

Car il est clair que le système a toutes les armes et tous les moyens de contrôle.

Bref, même si nous gagnons, il se pourrait bien que ce soit une victoire de courte durée car, tout bien pesé, vu le rapport de force, il semble assez probable que nous perdions.

Mais si, entre-temps, nous avons pu susciter l’espérance en montrant qu’il existe une alternative au système de domination financière et mentale actuelle, cela n’aura pas été en vain. Le nécessaire travail d’éducation et de mobilisation des masses aura été accompli. Tant que l’idée d’une pleine souveraineté populaire reste dans les esprits, il y a de l’espoir.



230 réactions


    • Hervé Hum Hervé Hum 5 mars 2018 09:52

      @Attilax

      Mais qu’est ce donc une « multinationale » ? C’est un outil et non un être pensant. C’est totalement absurde de raisonner en confondant l’outil de son utilisateur ou ici, propriétaire. Idem avec l’Etat, c’est un outil dont l’usage dépend de son propriétaire et non de celui qui doit obéir.

      Vous l’écrivez à juste titre d’ailleurs au sujet de la nation

      "e n’ai pas la même vision de la nation que vous. Relisez Jaurès : la nation, c’est nous tous. Ce qui désigne une nation, c’est son peuple, sa culture, son histoire, en aucun cas ses dirigeants qui changent tous le temps et bien souvent la trahissent !
      Le problème, ce n’est pas la nation, c’est qui la contrôle.« 

      C’est la même chose avec les multinationales.

      Toutefois, vous oubliez un détail qui court-circuite votre argumentation et qui motive la mienne, le fait que l’histoire nous enseigne que des communautés exclusives l’une à l’autre sont en perpétuelles guerres ou menaces les unes contre les autres. C’est mécanique. Pour éviter ces menaces, soit il y a colonisation, soit il y a accord de paix, impliquant OBLIGATOIREMENT, l’édification de règles communes où les nations signant ces accords, acceptent de perdre leur souveraineté relativement aux règles communes. Sans cela, ces règles sont caduques. Et elles sont caduques avant même d’êtres signés, dès l’instant où les accords signés n’ont pas force de loi, c’est à dire, ne disposent pas des moyens de faire appliquer ses dispositions. Ce qui est le cas aujourd’hui.

      Cela, c’est pour dire qu’il est impossible d’établir des relations paisibles, basés sur l’éthique de réciprocité entre les peuples, en conservant la souveraineté des nations. L’histoire et surtout, les lois régissant la nature sont, sur ce point, inviolable. Ce principe se retrouve partout dans la nature, quel que soit le domaine étudié.

      Ceci étant dit, dans un monde où les nations sont en guerre perpétuelles, la démocratie ne peut pas vivre et se développer, tout simplement parce que la guerre ou menace de guerre, met automatiquement la nation en état d’urgence permanent. Or, par définition, l’état d’urgence nécessite des décisions urgentes et qui donc, ne permettent pas le temps de la concertation et donc, appelle automatiquement à l’élection de chefs de guerres.

      Je le résume en deux aphorismes

      La nécessité de chefs, naît avec la guerre et se meurt avec la paix.

      la paix est le pire ennemi du chef et la guerre, son meilleur allié.

      Ce principe est connu depuis Babylone et s’était le moyen quasi infaillible pour un général romain de prendre le pouvoir et mettre en place une dictature contre le sénat. Ce moyen est toujours utilisé pour soumettre les peuples à la volonté de leurs dirigeants politiques certes, mais aujourd’hui, essentiellement pour les propriétaires de l’économie.

      Tout cela pour dire qu’effectivement, il s’agit de prendre le contrôle de l’appareil d’Etat, qui implique de prendre le contrôle de l’outil économique, donc, le contrôle des multinationales, qui sont comme les appareils d’Etat, des outils et non des sujets pensants. C’est à dire, que c’est à ces derniers qu’il faut confisquer le contrôle économique et non pas combattre les multinationales en tant qu’outil.

      Irez vous donc frapper le coin du meuble contre lequel vous vous êtes cogné ? Non, c’est absurde. Alors, pourquoi taper contre les multinationales et non contre les actionnaires ? Peut être parce que cela implique de supprimer la propriété économique !

      Je ne suis pas contre les nations au sens de la culture, mais au sens politique et économique, parce que cela interdit toute coordination, coopération stable, mais au contraire, maintient les peuples en servitude vis à vis de la minorité dirigeante, rendu nécessaire par le fait de la guerre perpétuelle qui en économie se nomme »concurrence« . La nation à succédé au royaume pour entériner le changement de la classe dominante, mais tout comme le royaume pour la noblesse, la nation est celle de la bourgeoisie et non du peuple. Ce dernier s’identifie avant tout selon la localité où il vit et s’intègre. Mais la culture n’a pas besoin de frontière militaire ou économique pour être défendu, c’est totalement absurde, elle à uniquement besoin d’êtres humains pour la faire vivre et se meurt uniquement faute de personne pour l’incarner. Ce ne sont donc pas les »multinationales" qui sont en cause, mais les citoyens eux mêmes. Donc, défendre les culture, consiste à informer et conscientiser les gens et non à les forcer dans un sens ou dans l’autre.

      Bref, s’il faut effectivement prendre d’abord le contrôle au niveau national, ce ne peut pas être pour renforcer la confrontation économique et donc sociale entre les peuples, mais pour passer à une réelle coopération sociale et économique et qui exige l’édification de lois communes, qui exige, l’abandon volontaire de sa propre souveraineté.

      Tout ceci pour dire que si vous raisonnez uniquement à l’intérieur du système actuel, vos arguments se tiennent, mais le hic, c’est que vous ne pouvez sortir de ce système et devrez finalement accepter de toujours le subir car votre solution consiste à le maintenir.


    • Hervé Hum Hervé Hum 5 mars 2018 10:11

      @Attilax

      pour étayer mon propos par un exemple et si vous ne connaissez pas, lisez donc la constitution de la confédération iroquoise, aussi appelé « loi de la grande paix », qui liait cinq nations entre elles.

      Cette constitution fait suite à une longue période de guerres entres ces nations et qui, épuisées, ont finit par se soumettre à la raison énoncée par le promoteur de la constitution.

      Cette constitution interdisait toute prise de pouvoir par un chef quelconque, où toute volonté de pouvoir pouvait donner lieu au bannissement voir à la peine de mort du chef incriminé.


    • Durand Durand 5 mars 2018 10:18

      @Attilax


      « L’anarchie est d’ailleurs antinationaliste »

      Oui, comme le merveilleux Monde globalisé d’Alalli (capitale Jérusalem...) !...




    • Hervé Hum Hervé Hum 5 mars 2018 10:22

      @Luc-Laurent Salvador

      Tout d’abord, veuillez m’excuser de vous avoir traité d’imbécile, je le suis plus que vous.

      Sinon, la réponse est élémentaire. Un système quelconque se définit par son principe premier, directeur, qui définit lui même les conditions d’existence du système.

      Qu’est ce qui définit le système économique capitaliste ?

      L’impôt prélevé sur la production des biens en vue de sa capitalisation en terme de temps de vie.

      le capitalisme est un système de prédation du temps de vie d’autrui à son profit, qui nécessite la privation, prédation de l’espace commun pour obliger ceux qui ne sont pas propriétaire (ou ici souverain) à travailler pour eux. Ce mécanisme était autant présent sous Clovis qu’aujourd’hui.

      Autrement dit, dès l’instant où il y a prélèvement d’un impôt privé sur l’activité de la communauté, alors, vous avez affaire à un système, par définition, capitaliste. Si le principe ne change pas, ses modalités d’applications peuvent varier.

      Ainsi, Clovis, en tant que souverain et avec lui la noblesse, percevait t’il l’impôt, ceci, grâce à la capitalisation de la propriété économique, via la souveraineté de la terre. E n ce temps là, la propriété bourgeoisie était une variable d’ajustement des besoins en capitaux de la noblesse. La loi étant toujours, par définition, au détenteur de la force et jamais sans cette dernière.


    • Durand Durand 5 mars 2018 10:26

      @Attilax


      Il a dit ça à un journaliste à propos de ces trois vers et il était parfaitement sérieux. Je ne me rappelle plus exactement mais il a dit que ça ne voulait littéralement rien dire mais que ça sonnait bien...
      Contrairement à vous, il connaissait le blé.


    • Durand Durand 5 mars 2018 11:10

      @Hervé Hum


      « Je suis certainement paumé, mais sûrement pas à court d’arguments. »

      Exact, vous le démontrez de mieux en mieux !

      Tenez, essayez-ça pour remettre les choses en perspective :





    • Durand Durand 5 mars 2018 11:24

      @Luc-Laurent Salvador


      Vous connaissez les travaux de François Roddier ?


      Pour des non-scientifiques, il faut un temps d’adaptation mais pour une bonne cure de réalisme, rien ne vaut la physique « transcendantale » et ses lois universelles comme la MEP. 



    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 5 mars 2018 15:09

      @Hervé Hum

      Il y a capitalisme lorqu’une économie de marché est dominée par les tenants du capital, entrepreneurs, investisseurs, etc., lorsque c’est eux qui fixent le tempo, toujours à leur avantage.
       
      Du temps des rois catholiques et jusqu’à la révolution, il n’y avait rien de tel. L’économie était encadrée par des principes destinés à protéger le bon peuple notamment par l’interdiction des intérêts usuriers avec des sanctions lourdes pour les contrevenants.
       
      Ne vous en déplaise, nous étions alors aux antipodes du capitalisme. Sauf à étendre cette notion jusqu’à la vider de son sens, l’existence d’un impôt ne peut être un critère. Il existait déjà dans l’antiquité puisque tous les conquérants faisant payer l’impôt aux peuples soumis.
       
      A ce compte là, dès qu’il y a eu domination d’hommes par d’autres hommes, nous étions dans le capitalisme. C’est tout à fait insensé.
       
      Enfin, sachez qu’excuser veut dire prendre la cause et la mettre ailleurs, sur une chose externe à la personne. S’excuser, c’est donc déplacer sa responsabilité sur le compte d’un facteur extérieur, par exemple, un train en retard, une panne, etc.
       
      En l’occurrence, pour ce que j’en sais et j’en comprends, je ne vois aucune excuse que vous pourriez invoquer.
       
      Donc, si vous me permettez ce conseil, si vous voulez sincèrement réaliser une réparation, reconnaissez d’abord complètement votre (mé)fait (comme on reconnaît un enfant comme le sien) et, ensuite, demandez pardon.
      C’est une des leçons majeures et peut-être la plus mal connue de la chrétienté : la capacité à assumer sincèrement ses fautes.
      La repentance n’est jamais facile mais c’est une condition sine qua non de la rédemption et de la paix.
      Je suis sûr que vous me comprenez.


    • Hervé Hum Hervé Hum 5 mars 2018 15:35

      @Durand

      lecture pour lecture, je vous renvoi à mes trois articles traitant de la monnaie. Vous verrez une autre approche explicative, pas très éloigné de votre lien, mais à mon sens, plus simple et surtout, plus précise et qui peut se résumer à un seul mot qui change d’ailleurs selon le cas considéré, soit donc, le profit. Ce dernier étant un impôt privé sur l’économie, collective par nature.

      C’est bête, mais toutes les crises économiques sont le fait de cet impôt privé qui déséquilibre les échanges économiques de manière absolue et aboutit systématiquement à une crise, dont la solution est alors de procéder à un reboot via la destruction de l’existant et donc, où la phase de croissance économique correspond alors au temps de reconstruction plus le temps nécessaire pour que la capitalisation de la richesse soient suffisamment concentré pour provoquer des révoltes sociales, entraînant alors une phase de destruction.

      C’est ce qui se passe actuellement !

      Ce ne sont pas les riches qui provoquent les effondrements économiques (ils n’y ont pas intérêt), mais les pauvres, lorsque la précarité est suffisamment forte pour pousser ces masses à la révolte. C’est alors le signal d’attiser les haines entre les peuples pour se faire entretuer cette masse menaçante et la ramener à la docilité. Malgré la récurrence de la technique, celle ci marche toujours et il n’y a qu’à voir les Durand et cie pour s’en désoler. Ainsi, l’élection d’un soi disant extrémiste est le signal que le temps de la destruction est arrivée. Le hic de notre époque étant le risque d’une destruction trop massive, sinon, nous serions déjà sous les bombes.

      Cela dit, si je ne fais pas appel à d’autres arguments, c’est que ceux ci sont déjà suffisant pour réduire au silence mes contradicteurs. Tout comme vous, ces derniers utilisent toujours le seul argument qui soit à leur porté, c’est à dire, l’argument d’autorité, dont l’argument ad hominem ou personam. Parce que je ne vous ai pas vu contre argumenter, seulement m’invectiver, pour ensuite vous plaindre d’avoir répondu à votre invective et ainsi, le tour est joué !

      Commencez donc par invalider mes arguments ici présent et ensuite, je ferai appel à d’autres !


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 5 mars 2018 16:04

      @Durand

      Je connais Bak et la criticalité auto-organisée depuis longtemps. C’est une bonne idée d’essayer de coller ça au crapulisme. ça pourrait le faire.
       
      Mais je ne crois pas trop au pouvoir prédictif d’un paramètre particulier comme 1/e. Il y a trop de facteurs en jeu. Je préfère regarder les causes, les causes des causes (donc tout ce ce qui fait sens pour l’homme de la rue) et laisser les statistiques aux spécialistes et aux marchands de soupe.
       


    • Hervé Hum Hervé Hum 5 mars 2018 16:26

      @Luc-Laurent Salvador

      Je vous le redit, tout système obéit à un ordre premier, directeur, sans cela on ne peut parler de système. Pour rappel, ce qui définit un système quelconque, c’est la récurrence, sans cela, on parle de chaos. Or, le capitalisme est un système portant sur l’économie et en tant que tel, est un système obéissant à un ordre premier directeur. Cet ordre premier directeur est de permettre la prédation du temps de vie d’autrui à son profit, qui ne peut se faire qu’en prélevant une plus-value sur la production de richesse et capitaliser celle ci. Nécessitant la propriété. Celle ci commençant avec la souveraineté de la terre. Pour étayer mon propos, je devrai faire entrer l’analyse complexe, mais là, un commentaire ne suffit pas et je ne crois pas que vous soyez en mesure de suivre. Non par manque d’intelligence, je ne suis pas plus intelligent, mais par déni.

      Ici, il ne s’agit pas de regarder la forme, mais d’identifier le fond, soit donc, tirer profit du travail d’autrui (prédation humaine) qui est le principe fondamental du capitalisme, donc, sans lequel le capitalisme n’existe pas ou plus. Voilà pourquoi (entre autre) il est impossible d’équilibrer l’économie, parce que la régulation de l’économie passe obligatoirement par la suppression du principe de la plus-value particulière prélevé sur la collectivité. Le génie des capitalistes, c’est de savoir vendre ce qui est gratuit pour se rendre gratuit ce qui coûte et de savoir s’attribuer le mérite d’autrui, tout en persuadant les citoyens qu’il s’agit du leur et donc, que c’est là chose normale, éthique alors qu’il s’agit de vol crapuleux. Alors qu’il s’agit là d’un système mafieux.

      Ainsi, vous écrivez une énormité, montrant votre propre conditionnement au « prêt à penser » en écrivant "Du temps des rois catholiques et jusqu’à la révolution, il n’y avait rien de tel. L’économie était encadrée par des principes destinés à protéger le bon peuple notamment par l’interdiction des intérêts usuriers avec des sanctions lourdes pour les contrevenants. « 

      Déjà, pour rendre crédible ce que vous écrivez, il faut réduire »le bon peuple« à la noblesse, au clergé et à la bourgeoisie et exclure les autres. Puisque en ce temps là, ces derniers étaient réduit au servage, lui même succédant à l’esclavage du »mauvais peuple« de l’époque romaine où n’était libre que les propriétaires. Ce qui est toujours le cas d’ailleurs. Autrement dit, ce que vous écrivez revient à diviser la population en deux groupes, »le bon peuple« composé par la noblesse, le clergé et la bourgeoisie, pouvant emprunter et pour qui les lois étaient faites d’abord et »le mauvais peuple« , composé du prolétariat, à qui les lois s’appliquaient occasionnellement.

      En ce temps là, la capitalisation portait sur la souveraineté terrienne (succédant sans doute à la souveraineté de la spiritualité du clergé), où la propriété de l’outil de production dépendait du bon vouloir du souverain. Peu importe les principes moraux lié à l’usure, celle ci était (en théorie) interdite parce que c’était contraire aux intérêts de la noblesse dominante. Mais tout cela fut changé lorsque cette même noblesse s’allia à la bourgeoisie. Après, même l’église catholique n’y voyait plus rien à redire ou sur le bout des lèvres !

      Bref, en système capitaliste, c’est la morale et l’éthique qui doivent s’adapter à la volonté de domination et d’exploitation de la classe ou des classes dominante et non l’inverse.

      Tant que vous refuserez de voir que ce qui unit le clergé, la noblesse et la bourgeoisie, c’est le principe de l’impôt prélevé sur le travail du prolétariat, vous servirez toujours la soupe de ceux que vous prétendez dénoncer et combattre.

      Mais peut être allez vous m’expliquer que les rois, les cléricaux et la noblesse ne capitalisaient pas la terre pour en tirer un profit usuraire ? Et qu’ils se faisaient la guerre pour faire plaisir au »’bon peuple".

      Voilà pourquoi je ne peux faire mieux que de m’excuser et non pas, demander pardon...


    • Hervé Hum Hervé Hum 5 mars 2018 16:41

      @Luc-Laurent Salvador

      Je préfère regarder les causes, les causes des causes (donc tout ce ce qui fait sens pour l’homme de la rue) et laisser les statistiques aux spécialistes et aux marchands de soupe.

      Alors pourquoi ne voulez vous pas voir le fait que pour identifier une cause, il faut identifier le principe premier, directeur d’un système ?

      La raison d’être du système capitaliste est de permettre la prédation du temps de vie d’autrui, ce qui implique la souveraineté, décliné en propriété sous la bourgeoisie pour prélever l’impôt.

      Ainsi, quand vous dites revenir au cadre national, vous oubliez le fait que ce même cadre s’est construit essentiellement par la volonté de prédation des souverains et que cette prédation n’était arrêté que par une autre lui faisant face. C’est ainsi que les empires se sont forgés. L’inertie des anciens régimes monarchique est exactement la même que celle des actionnaires des multinationales, atteindre le monopole, parce qu’il n’y a rien au dessus. Sauf que la condition d’existence du système capitaliste interdit d’atteindre le stade ultime de monopole.

      Ainsi, vous êtes contre la mondialisation, mais êtes vous contre l’utilisation des produits issus de cette mondialisation ? Non, vu que vous utilisez sans problème votre ordinateur. Aimez vous le sport et les grandes messes internationales telles que les jeux mondiaux ? Les jeux olympiques ? Le cinéma ? la musique mondialisée telle que le rock, le disco, Etc... Bref, vous dites ne pas vouloir d’une chose qui existe déjà et que vous avez appris à aimer.


    • Hervé Hum Hervé Hum 5 mars 2018 16:47

      @Luc-Laurent Salvador

      A ce compte là, dès qu’il y a eu domination d’hommes par d’autres hommes, nous étions dans le capitalisme.

      Tout à fait !

      dès qu’il y a domination d’hommes par d’autres hommes en vue d’exploiter leur force de travail pour en tirer un profit personnel, usuraire, il y a capitalisation, donc, capitalisme dans son principe premier, directeur. Peu importe l’époque et le lieu, un système dépend uniquement de son principe directeur et non de la forme qu’il peut prendre. Je connais le développement pour en faire la preuve, mais pour l’instant, comme le remarque Durand, je suis encore trop « paumé ».

      Ce qui est insensé, c’est de raisonner par la conséquence et non par la cause !


    • Durand Durand 5 mars 2018 18:05

      @Luc-Laurent Salvador


      Roddier est précisément l’archétype de l’anti-spécialiste ! Et depuis cinq ans, j’ai lu quasiment tous les commentaires parus au sujet de ses traveaux et aucun qui le traitait de marchand de soupe...
      Vous ne le connaissez donc pas..., passons !

      Il est vrai, pour reprendre l’allusion de Malitourne, que Roddier est plutôt un intellectuel qui marche.



    • Durand Durand 5 mars 2018 18:30

      @Herve Hum


       « lecture pour lecture, je vous renvoi à mes trois articles »

       Trop tard, j’ai déjà gerbé en lisant tes coms...



    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 6 mars 2018 06:26

      @Durand

      On se sera mal compris.
      Les marchands de soupe auquel je pensais ce sont ceux qui brassent les statistiques comme d’autres brassent du vent.
      L’approche de Roddier est intéressante car fondamentale.
      Mais elle touche à la physique du chaos or, celle-ci, a pour caractéristique la sensibilité aux conditions initiales et donc l’imprédicibilité.
      Avant que j’accepte de croire une prospective basée sur un paramètre particulier, il me faudra une sacrée démonstration de sa pertinence et de son efficace !
      Je ne sache pas que, depuis qu’ils pédalent avec de gros ordinateurs, les météorologues aient trouvé de telles clés qui permettent des ancitipations sûres.
      L’économie n’étant même pas une science mais une doctrine, je doute qu’elle soit capable de faire mieux.
      Donc oui, l’approche de Roddier est intéressante a priori, mais il conviendra d’en goûter les fruits avant d’acheter smiley


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 6 mars 2018 07:03

      @Hervé Hum

      Au point où nous en sommes, je me permets de vous dire que je vous verrais bien comme le vieux fou dans Tintin et l’Etoile Mystérieuse.

      Tout à votre paranoïa (au sens étymologique et non pathologique, quoi que...) vous nous martelez que nous sommes dans le capitalisme depuis la sortie de l’Eden et vous me reprochez d’être un consommateur comme de soutenir la propriété privée.

      Chemin (mal)faisant, vous insultez à tour de bras et faites ensuite mine de vous excuser.
      C’est bien beau de croire détenir une vérité (croyez-moi, je n’ai rien contre ça) mais franchement, bonne ou mauvaise, votre « vérité » sur le capitalisme mérite sûrement mieux que vos vitupérations et autres vaines imprécations.

      Ressaisissez-vous bon sang !

      Vous en êtes quasiment au point de dire que le capitalisme c’est Satan, le mal absolu, etc.

      Il n’est pas interdit de penser cela, mais ça a l’énorme défaut de tout aplatir de sorte que vous êtes incapable de voir la différence entre, par exemple, la royauté catholique et l’ère post-révolutionnaire.
      Pour vous c’est tout du pareil au même puisque la logique capitaliste telle que vous la définissez reste inchangée.

      Or, voyez-vous, les mortels qui n’ont pas votre lucidité s’accordent sur des catégories qui permettent de voir ici des différences qui ont du sens.

      Je vois pour ma part, une énorme différence entre des royaumes chrétiens et des ploutocraties parlementaires qui forment le terreau de ce que l’on appelle communément le capitalisme.
      Or vous voulez laminer ces différences.
      Grand bien vous fasse, mais sans moi.
       
      Et si vous pouvez nous épargner votre moralisation à deux balles, ça serait plus mal et, surtout, ça serait honnête car je suis absolument sûr que vous n’avez pas, vous-même, renoncé à la propriété privée.
      Car vous avez des clefs n’est-ce pas ?
      Qui donnent un accès exclusif à un espace qui vous est réservé n’est-ce pas ? (domicile, voiture, etc.)
      Dès lors, vous êtes un capitaliste comme les autres.
       
      Si vous voulez la pureté sous ce rapport, devenez le vieux fou de Tintin, vivez dans les rues en frappant sur un gong pour annoncer la fin du monde, ça pourra éveiller des gens peut-être ? smiley

      Enfin, sachez que faire dépendre un processus de réparation (demander pardon ou se contenter d’excuses) de l’impact qu’ont sur moi vos arguties, cela n’a tout simplement aucun sens et montre assez bien à quel point vous vous égarez.

      Voilà, je crois que tout est dit, bien le bonjour chez vous.


    • Durand Durand 6 mars 2018 11:34

      @Luc-Laurent Salvador


      Oui, je vous ai lu un peu vite mais mon com était déjà parti... Ceci dit, votre com n’était pas très clair... L’association « marchand de soupe »/Roddier en l’espace de trois ou quatre lignes est imprudente, même sans mauvaise intention... 

      Roddier n’a rien de Madame Soleil et n’a pas de prétention prévisionnelle. Il ne répond – très modestement – à notre angoisse de l’avenir qu’en expliquant les paramètres physiques intangibles qui déterminent l’évolution de l’Humanite en tant que « système organisé ».

      Il témoigne de son professionnalisme et de sa rigueur morale en posant une question qui émaille souvent ses exposés : 

      – était-ce inéluctable ou aurions-nous pu éviter, tout au long de notre histoire, la violence qui semble tant chagriner les Hum et tous les « pacifistes-guerriers » (l’histoire des années 30 nous montre à quel point cet oxymores est de mise...) ?

      Sa réponse est invariablement : « Rien n’est moins sûr !... »

      Sur ce sujet, il est intéressant de connaître la position beaucoup plus tranchée de Darwin...




      Votre parallèle avec la météo est pertinent à plus d’un titre :

      – en tant qu’utilisateur professionnel des données météo depuis plusieurs décennies, je peux vous rassurer : les progrès sont immenses et les services rendus également. Il s’agit bel et bien de progrès statistiques qui bénéficient d’une augmentation de la vitesse de circulation de l’information (internet) et qui ont pour effet une augmentation de la production d’entropie pour de nombreuses activités humaines : agriculture, transports aériens et maritimes, stratégie militaire, etc...

      – rien n’est aussi « thermodynamique » que la météo, si ce n’est le vent de l’Histoire lorsqu’il est poussé par l’irrépressible besoin de maximiser l’entropie.


      Et comme, dans cette réflexion, il est impossible de ne pas croiser l’anarchisme, autant laisser parler les anarchistes les plus réalistes que je résume ainsi : 

      – « l’anarchie pure et pratique n’a jamais existé et n’existera jamais,... seul existe l’anarchisme ». 

      Et même si j’ai un peu de mal à comprendre qu’on s’investisse autant dans une recherche sans but pratique réaliste (sans doute mon côté « brute qui marche »...), toute recherche honnête est utile, serait-ce « par l’absurde ».



       


    • Durand Durand 6 mars 2018 13:21

      @Luc-Laurent Salvador


      « Vous en êtes quasiment au point de dire que le capitalisme c’est Satan, le mal absolu, etc.
      Il n’est pas interdit de penser cela, mais ça a l’énorme défaut de tout aplatir de sorte que vous êtes incapable de voir la différence entre, par exemple, la royauté catholique et l’ère post-révolutionnaire. »

      Oui, quand on n’a qu’un marteau, tout devient clou !...

      Le propre des angoissés hypersensibles c’est souvent de raisonner sur la base du refus de la souffrance humaine alors qu’il n’est qu’un des paramètres de l’évolution de l’Humanité. Le « non-agir » de Lao Tseu est tout-à-fait salutaire à cet égard...

      Mais comme j’ai aussi ma part de responsabilité dans la tournure qu’ont pris nos échanges, je l’assume :

      – je pense que Hervé Hum est un garçon hypersensible, de bonne volonté et dont la bienveillance et le discernement sont altèrés par la violence mal relativisée de l’histoire humaine et pour laquelle il lui faut à tout prix un coupable à hisser sur l’échafaud, alors qu’à divers degrés, nous pourrions tous y figurer.
       Dans ses propos, le besoin récurrent d’exagération/diabolisation* est emblématique de quelqu’un qui a besoin de se convaincre qu’il a raison de désigner des coupables, alors qu’au fond, sa nature bienveillante le lui défend... 

      * écrire « monnaie nationaliste » pour désigner une monnaie nationale, par exemple...

      @Hervé Hum

      Détendez-vous ! Personne n’a raison tout seul... 
      Et c’est l’Humanité toute entière qui a engendré Hitler et le docteur Petiot mais aussi Lao Tseu, Jésus et Darwin et le couscous que je vais manger maintenant !




    • Hervé Hum Hervé Hum 7 mars 2018 16:19

      @Luc-Laurent Salvador

      A part mal interpréter et détourner mes propos, vous n’avez aucun contre argument. Des arguties comme vous dites, vous en avez à revendre.

      Votre manière de faire, au demeurant commune à ceux qui n’ont rien à dire en dehors du prêt à penser qu’on leur a inculqué, consiste à tout mettre dans un sac à poubelle et de dire que cela ne vaut rien. Sauf que c’est tout, excepté un argument, mais l’aveu de sa propre vacuité intellectuelle.

      Pour preuve, vous écrivez, sûr de vous

      "Je vois pour ma part, une énorme différence entre des royaumes chrétiens et des ploutocraties parlementaires qui forment le terreau de ce que l’on appelle communément le capitalisme.
      Or vous voulez laminer ces différences.« 

      Pourquoi pas ! Le hic, c’est que vous ne donnez pas d’exemple pour illustrer votre affirmation quand à vos qualités de voyance. Il me semble que si la différence est »énorme« , ce ne sont pas les exemples qui manques.

      Pour finir, je vous laisse le dernier mot et une chance de faire la démonstration de ma folie, de ma paranoia et de prouver votre richesse intellectuelle et vider la mienne, en réfutant par la raison, ce qui constitue le fond de mon propos.

      Soit, invalider l’affirmation selon laquelle le point commun à tous les différents modes de gouvernement selon qu’il s’agisse des cléricaux, des nobles et des bourgeois, est le principe de l’impôt prélevé sur la création de richesse et nécessitant la propriété particulière sur l’espace-temps commun, sans laquelle, l’impôt (pris sur la collectivité à usage privé) ne peut se justifier et s’imposer.

      Autrement dit, que le principe du système capitaliste, est le principe de prédation animale appliqué à l’humain où en lieu et place de manger sa proie, celle ci est mise en servitude, dont l’esclavage, en vue d’exploiter son temps de vie au profit quasi exclusif des propriétaires. Que cette propriété porte sur la terre (souveraineté), l’art (propriété intellectuelle) ou les âmes (appartenance religieuse), celle ci n’a pour seule raison d’être que de permettre l’impôt particulier sur la communauté. faisant que la majorité doit dédier son temps de vie à la minorité propriétaire et de le faire accepter via la menace et l’état de guerre permanent. Que ce mécanisme est commun à tous les modes de gouvernance basés sur la prédation du temps de vie d’autrui.

      Que toutes les énormes différences que vous voyez ne porte pas sur le fond ou principe de base, mais uniquement sur les différentes formes que prend le principe pour être appliqué, selon le profil du type de gouvernance (cléricaux, nobles et bourgeois), parce que ne pouvant se justifier de la même manière auprès des peuples, car même le plus imbécile a besoin d’être persuadé du bien fondé de devoir dédier son temps de vie au profit d’un autre. Que vos pseudos »catégorisation", ne sont que des leurres, dont le but est de ne pas permettre l’identification de la cause première conditionnant toutes les autres et seule capable de faire évoluer la société vers un modèle plus juste et équitable. C’est à dire, fondé sur la responsabilité des uns envers les autres et non sur la propriété des uns contre les autres.

      Et enfin, non, j’ai renoncé à être propriétaire (les opportunités n’ont pas manquées) et ne possède pas de clefs, que ce soit d’une maison ou d’une voiture.


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 8 mars 2018 17:45

      @Hervé Hum

      Vous ne comprenez pas mon argument, c’est pas grave, je sais que la plupart le comprennent et n’ont pas besoin que je cite une royauté particulière ou un république particulière pour saisir de quoi je parle. Donc passons. Je suis un peu las. Allons à l’essentiel.
       
      Vous avez une idée et vous jugez de tout à partir de cette idée, d’où l’aplanissement que je constate et le fait que vous ne fassiez plus de différence entre des régimes séparés par des révolutions. Vous mettez tout dans le même sac. Grand bien vous fasse mais ça ne facilite pas la discussion.
       
      Je vais donc la terminer par une pirouette qui vous donne raison : c’est la célèbre blague soviétique qui courait sur la fin et qui consistait à demander la différence entre le capitalisme et le communisme. La réponse étant que le capitalisme c’est l’exploitation de l’homme par l’homme et que le communisme, c’est l’inverse.

       smiley

      PS : je continue de ne pas croire que vous n’ayez aucune clé. Vous avez certainement des choses que vous conservez de manière privative. Même les SDF en ont et vous n’êtes pas SDF n’est-ce pas ?
       


    • soi même 8 mars 2018 20:17

      @olivier cabanel, salut bouffie au joues plates , tu es un sacré con suffisant.
      .


    • Hervé Hum Hervé Hum 9 mars 2018 09:21

      @Luc-Laurent Salvador

      J’ai écris que je vous laissai le dernier mot, mais votre commentaire me donne l’occasion de vous montrer que votre manière de cogiter est biaisé

      Le pseudo aphorisme disant que « le capitalisme c’est l’exploitation de l’homme par l’homme et que le communisme, c’est l’inverse, » consiste à dire qu’il n’y a pas de différence de fond entre le capitalisme et le communisme. Donc, à tout mettre dans le même sac d’où il ressort qu’il n’y a finalement que le capitalisme et rien d’autre. Vous ne fondez pas la validité de cet aphorisme en rapport à la raison, mais parce qu’il est repris par la doxa officielle.

      Sauf que c’est totalement faux !

      Ici, on change réellement le fond, la cause première de l’économie. Autrement dit, vous voyez des différences de fond là où il n’y en a pas, et vous ne la voyez pas, là où elle est !

      En effet, le capitalisme, c ’est le particulier qui domine le commun, dans le communisme, par définition, c’est l’inverse, mais cet inverse ne peut en aucun cas revenir au capitalisme en tant qu’ordre premier, mais seulement en tant qu’ordre secondaire. C’est le principe de non contradiction, sans lequel, la réalité physique ne peut exister.

      C’est à dire, que,si l’ordre premier est le commun, alors, le particulier ne peut pas tirer un profit personnel sur la communauté au delà de son propre apport personnel et seulement définit en tant qu’utilité vis à vis de la communauté. Il ne peut pas y avoir de propriété économique, puisque l’impôt particulier pris sur la collectivité est interdit, mais uniquement des responsables économiques et selon l’équilibre entre droits et devoirs, en fonction de leur apport et d’où chacun tire son profit personnel. En système communiste, libéral, anarchique ou socialiste (c’est fondamentalement la même chose) le mérite personnel (qui ne peut pas être supprimé, sauf en tyrannie) ne peut pas, par définition, aller au delà de sa propre personne, c’est à dire, capitaliser le mérite d’autrui comme en système capitaliste.

      Pour votre ps, le seul bien dont je revendique la propriété, c’est mon saxo, mais parce que c’est quelque chose qui est attaché à mon corps et non l’inverse. En aucune manière je peux revendiquer la propriété de la terre et du temps de vie d’autrui comme dans le système actuel. Seulement la responsabilité et selon des règles bien définies. Le communisme n’élimine pas non plus la souveraineté, c’est impossible, mais la remet à sa place, c’est à dire, à l’intérieur de chacun et seulement là. Chacun est souverain de lui même et propriétaire de son temps de vie, ni plus ni moins.

       


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 9 mars 2018 11:49

      @Hervé Hum

      A l’évidence, vous n’avez aucun humour. Cela vous aurait aidé à faire une lecture pertinente de la blague soviétique. Votre interprétation me paraît à côté de la plaque mais elle sera notre dernier mot car tout ce qui était à dire a été dit je crois.
       
      PS : vous me pardonnerez de ne pas vous croire. Il me paraît évident que vous avez d’autres propriétés privées qu’un saxo (je ne sais pas, par exemple, des habits, une brosse à dent, un coin pour dormir, ce genre de chose que vous ne partagez pas et que l’on ne pourrait vous prendre sans vous faire une violence, même minuscule.
      Au demeurant, n’auriez-vous que ce seul saxo comme propriété privé, ce serait une dangereuse exception à votre règle smiley


    • Hervé Hum Hervé Hum 11 mars 2018 08:50

      @Luc-Laurent Salvador

      Ah bon, c’était une blague ! Et la lecture que j’en fait est à coté de la plaque ? Mais comme tout a été dit, vous n’aurez pas à m’expliquer où ma lecture est biaisée.

      Sinon, je vois que chez vous, les habits, une brosse à dent, sont du même niveau de propriété qu’une maison ou un chateau ! fichtre, effectivement, j’ai sous estimé votre cas.

      Les crèves la faim seront heureux d’apprendre qu’ils sont des propriétaires. Et s’ils ont plusieurs habits et brosses à dents, ce sont sans doutes, selon vos critères, des riches capitalistes !

      Soit il s’agit là de votre humour décapant, soit plutôt la marque de votre...


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 4 mars 2018 12:18

    Avec l’arrivée d’Uranus dans le signe du TAUreau qui est justement en rapport avec l’agriculture et l’argent (stade anal freudien), nous pouvons nous attendre à de grandes révolutions dans les secteur finanaciers et agricoles (pour le pire ou le meilleur). Uranus étant la planète des révolutions. Dans le signe du verseau, cela a correspondu aux grandes révolutions technologiques.


    • Durand Durand 5 mars 2018 23:17

      @Mélusine ou la Robe de Saphir.


       « nous pouvons nous attendre à de grandes révolutions dans les secteur finanaciers et agricoles »

      J’espère qu’on va arrêter de finanacer et qu’on va davantage s’agricoliser...

      ^^




  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 4 mars 2018 12:29

    Un individu est souvent bien plus fort et dangereux qu’une communauté de moutons. IL faut par conséquent renforcer les individus (régionalisme), non pas dans le sens du repli sur soi et du libéralisme consummériste mimétique mais au contraire en épanouissant et magnifiant les différences,



  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 4 mars 2018 12:37

    Uranus dans le signe du verseau signait parfaitement l’ère du libéralisme qui croyait dans la grande fraternité universelle ET individualiste. Tout le contraire du taureau qui ne croit pas du tout à la fraternité (plutôt du genre : chacun chez soi et les vaches (ou moutons) seront bien gardés), mais conscient qu’il ne peut vivre sans les autres (commerce). J’avoue avoir malgré tout une préférence pour le signe du taureau. La fraternité, merci, j’ai assez donné,.... 


    • Durand Durand 5 mars 2018 23:55

      @Mélusine ou la Robe de Saphir.


      « Tout le contraire du taureau qui ne croit pas du tout à la fraternité (plutôt du genre : chacun chez soi et les vaches (ou moutons) seront bien gardés), mais conscient qu’il ne peut vivre sans les autres (commerce). »

      Un retour à l’évidence de la Nation comme « chez-soi » optimal pour le progrès de toute l’Humanité ?!!

      La Finance ne va pas être contente !




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