mardi 16 mai 2017 - par chems eddine Chitour

Une démocratie mondiale de façade : La fin programmée des Etats

« Le monde se divise en trois catégories de gens : un très petit nombre qui fait se produire les événements, un groupe un peu plus important qui veille à leur exécution et les regarde s'accomplir, et enfin une vaste majorité qui ne sait jamais ce qui s'est produit en réalité. »

Nicholas Murray Butler, président de la Pilgrim Society

 

 Le monde va mal ! Cela devient lancinant de toujours le proclamer ! Il est même possible que ceux qui interdisent de porter ce jugement sont ceux-là même qui mènent le monde dans la direction qu'ils veulent, à savoir à l'échelle planétaire l'avènement inexorable d'une oligarchie mondiale qui se veut œcuménique tant qu'on obéisse au money-théisme. Le catéchisme est connu, il faut s'enrichir aux dépens des plus faibles en les exploitant dans un esclavage déguisé, hard, des multinationales qui font travailler des enfants comme au bon vieux temps décrit par Zola dans Germinal ou encore un esclavage d'un autre type qui consiste à dresser les faibles les uns contre les autres au nom de la compétitivité. Ce sera les délocalisations sauvages qui consistent à repérer les pays vulnérables, ce qui permet au capital d'extraire de la valeur.

P. Barnevick ancien P-DG de ABB avait en son temps décrit la mondialisation : « Je définirais dit-il la mondialisation comme la liberté pour mon groupe d'investir où il veut, le temps qu'il veut, pour produire ce qu'il veut, en s'approvisionnant et en vendant où il veut, et en ayant à supporter le moins de contraintes possibles en matière de droit du travail et de conventions sociales. » En clair, c'est la liberté du renard dans le poulailler. Cette mise au pas du monde ne peut pas se faire sans un bréviaire, les accords de Bretton Woods et un clergé, le FMI, la Banque mondiale, l'OMC avec naturellement un bras armé, l'Otan et la CPI pour les récalcitrants. « Des recherches de l'université de Carnegie Mellon estiment que les Etats-Unis ont été impliqués d'une manière ou d'une autre dans 81 élections différentes depuis la Seconde Guerre mondiale. La Russie l'a fait 36 fois. ». (1)

L'illusion vite dissipée de l'espoir suscité par l'élection de Donald Trump

On a cru un moment qu'à l'instar du Christ, Donald Trump allait renverser les tables des marchands du Temple de la mondialisation qu'Alain Minc, économiste tout terrain, toute tendance, nous avait fait la promesse heureuse. Il n'en sera rien ! Trump sera rapidement pris en charge et on constate une veillée d'armes pluri- dimensionnelle avec un monde plus chaotique que jamais avec des feux illuminant la Terre çà et là comme dans le texte atemporelle de Leo Ferré « un jour le diable vint sur Terre pour surveiller ses intérêts ». La publication suivante est édifiante elle nous explique que de fait, le président est sous contrôle : « Suivre l'argent est toujours l'élément clé et crucial pour déterminer 'la cause probable / le modus operandi'' des actions des globalistes. Bien qu'il y en a beaucoup qui croient que le président Trump est la panacée à tous nos problèmes, il y a beaucoup de choses que le président ignore. C'est intentionnel de la part des intérêts monétaires qui contrôlent le tissu même de notre société. Les intérêts sont des entreprises, des politiques et des religieux : un niveau de contrôle à trois niveaux sur toutes les facettes de la société humaine. (...) » (2)

« Le problème réside dans le fait que derrière ces intérêts, il y a des élites qui croient en l'imposition forcée de leurs philosophies aux masses. Ils croient également pouvoir « abattre sélectivement le troupeau » et maintenir une population servile à des niveaux minimaux pour mener à bien le travail domestique et la production industrielle (les Delta et les Epsilon du livre Le meilleur des mondes de Huxley) sous leur direction. Patiemment, ces élitistes attendaient le jour où leur société « 1984 » sera une réalité, travaillant à ce projet et l'élaborant depuis des décennies. Le poids de l'humanité pose un problème, car ils ne peuvent pas éradiquer efficacement tout ce qui est en trop sans une épidémie ou une guerre à grande échelle, mais après un tel événement, la planète elle-même pourrait être invivable ». (2)

La fin programmée de la démocratie

Une publication savoureuse résume en quelques pages la condition humaine actuelle et permet d'expliquer des incohérences constatées par le profane alors que tout est sous contrôle de personnes non élues, mais qui dirigent des hommes politiques élus pour diriger les pays selon leur directive. On se souvient des propos de Danièle Mitterrand qui reprochait à son mari le président français François Mitterrand de ne pas appliquer ses promesses de campagne. Réponse de l'intéressé, je ne contrôle rien et je ne peux rien contre les banques...Nous le voyons avec la condition des citoyens européens qui sont sous les fourches caudines des oligarques de Bruxelles non élus par les peuples européens, mais qui assassinent le quotidien des citoyens à coups de directives supranationales.

Nous lisons dans cette contribution : « Les véritables maîtres du monde ne sont plus les gouvernements, mais les dirigeants de groupes multinationaux financiers ou industriels, et d'institutions internationales opaques (FMI, Banque mondiale, OCDE, OMC, banques centrales). Or ces dirigeants ne sont pas élus, malgré l'impact de leurs décisions sur la vie des populations. Le pouvoir de ces organisations s'exerce sur une dimension planétaire, alors que le pouvoir des Etats est limité à une dimension nationale. Par ailleurs, le poids des sociétés multinationales dans les flux financiers a depuis longtemps dépassé celui des Etats. A dimension transnationale, plus riches que les Etats, mais aussi principales sources de financement des partis politiques de toutes tendances et dans la plupart des pays, ces organisations sont de fait au-dessus des lois et du pouvoir politique, au-dessus de la démocratie. La démocratie a déjà cessé d'être une réalité. Les responsables des organisations qui exercent le pouvoir réel ne sont pas élus, et le public n'est pas informé de leurs décisions. La marge d'action des Etats est de plus en plus réduite par des accords économiques internationaux pour lesquels les citoyens n'ont été ni consultés, ni informés. Tous ces traités élaborés ces cinq dernières années (Gatt, OMC, AMI, NTM, Nafta) visent un but unique : le transfert du pouvoir des Etats vers des organisations non-élues, au moyen d'un processus appelé 'mondialisation'' » (3)

L'auteur nous apprend qu'il n'est pas question de créer des révolutions, il faut y aller en douceur : « Une suspension proclamée de la démocratie n'aurait pas manqué de provoquer une révolution. C'est pourquoi il a été décidé de maintenir 'une démocratie de façade'', et de déplacer le pouvoir réel vers de nouveaux centres. Les citoyens continuent à voter, mais leur vote a été vidé de tout contenu. Ils votent pour des responsables qui n'ont plus de pouvoir réel. Depuis le début des années 1990, l'information a progressivement disparu des médias destinés au grand-public. Les responsables du pouvoir économique sont quasiment tous issus du même monde, des mêmes milieux sociaux. Ils partagent donc tout naturellement la même vision de ce que devrait être le monde idéal futur. » (3)

L'objectif étant de réduire le rôle d'un Etat stratège et protecteur des plus faibles. C'était d'ailleurs la doctrine de Ronald Reagan pour qui 'l'Etat était le problème et pas la solution''. Il eut un excellent disciple en la personne de Margaret Thatcher qui elle, déclarait sans ambages : « Je ne connais pas de citoyens, je connais le consommateur. » « Il est dès lors naturel poursuit l'auteur de la contribution parlant des « dirigeants du monde » qu'ils s'accordent sur une stratégie et synchronisent leurs actions respectives vers des objectifs communs, en induisant des situations économiques favorables à la réalisation de leurs objectifs, à savoir : « Affaiblissement des Etats et du pouvoir politique. Déréglementation. Privatisation des services publics. Désengagement total des Etats de l'économie, y compris des secteurs de l'éducation, de la recherche, et à terme, de la police et de l'armée, destinés à devenir des secteurs exploitables par des entreprises privées. Endettement des Etats au moyen de la corruption. Plus un gouvernement est sous le contrôle des « Maîtres du monde », et plus il fait augmenter la dette de son pays. Précarisation des emplois et maintien d'un niveau de chômage élevé, entretenu grâce aux délocalisations et à la mondialisation du marché du travail. Réduction des aides sociales, pour accroître la motivation du chômeur à accepter n'importe quel travail. Empêcher la montée des revendications salariales dans le tiers-monde, en y maintenant des régimes totalitaires ou corrompus. » (3)

« Les organisations multinationales privées se dotent progressivement de tous les attributs de la puissance des Etats : réseaux de communication, satellites, services de renseignements, fichiers sur les individus, institutions judiciaires (établies par l'OMC et l'AMI, accord grâce auquel une multinationale pourra traîner un Etat devant une cour de justice internationale privée). L'étape suivante -et ultime- pour ces organisations sera d'obtenir la part de pouvoir militaire et policier qui correspond à leur nouvelle puissance, en créant leurs propres forces armées, car les armées et polices nationales ne sont pas adaptées à la défense de leurs intérêts dans le monde. Mais à l'étape ultime du plan, ces armées privées serviront les intérêts des grandes multinationales, et attaqueront les Etats qui ne se plieront pas aux règles du nouvel ordre économique. (...) La majeure partie du commerce mondial a lieu sans monnaie-papier, et seulement 10% des transactions financières quotidiennes correspondent à des échanges économiques dans le « monde réel ». Les marchés financiers eux-mêmes constituent un système de création d'argent virtuel, de profit non-basé sur une création de richesses réelles. Cette création d'argent sans création de richesses économiques correspondantes est la définition même de la création artificielle de monnaie. » (3)

La dimension environnementale pourrait gripper la machine

L'auteur nous apprend qu'il n'y a que l'environnement qui pourrait freiner cette machine du diable non par une quelconque empathie envers la nature mais par l'atteinte des limites que l'overshoot day (le jour du dépassement) nous alerte chaque année sur l'impossibilité d'assurer une production pour contenir la gabegie des puissants en terme d’énergie, d'eau et naturellement cela se paye par les convulsions climatiques qui font que les pays vulnérables sont en première ligne pour l'ardoise à payer en terme économique mais aussi humain.

Nous lisons : « Un système économique libéral, dont le but est la recherche du profit à court-terme pour des intérêts particuliers, ne peut prendre en compte les coûts à long terme tels que la dégradation de l'environnement. Si nos modèles économiques intégraient le coût réel de la destruction de la nature, de la pollution, des modifications climatiques, cela changerait radicalement notre estimation de ce qui est « rentable » et de ce qui ne l'est pas. La production de la nature a été évaluée à 55 000 milliards de dollars par an par un groupe de scientifiques de l'Institute for Ecological Economics de l'université du Maryland en 1997. La disparition de la nature est inévitable, car elle est voulue par le nouveau pouvoir économique. Pourquoi ? pour trois raisons : La disparition de la nature et l'augmentation de la pollution vont rendre les individus encore plus dépendants du système économique pour leur survie (...). La contemplation de la beauté et de la perfection de cet ordre est subversive : elle amène l'individu à rejeter la laideur des environnements urbanisés, et à douter de l'ordre social qui doit demeurer la seule référence. L'urbanisation de l'environnement permet de placer les populations dans un espace totalement contrôlé, surveillé, et où l'individu est totalement immergé dans une projection de l'ordre social. Enfin, la contemplation de la nature incite au rêve et intensifie la vie intérieure des individus, développant leur sensibilité propre, et donc leur libre-arbitre. Ils cessent dès lors d'être fascinés par les marchandises. Délivrés de leurs chaînes, ils commencent à imaginer une autre société possible, fondée sur d'autres valeurs que le profit et l'argent. Tout ce qui peut amener les individus à penser et à vivre par eux-mêmes est potentiellement subversif. Le plus grand danger pour l'ordre social est la spiritualité car elle amène l'individu à bouleverser son système de valeurs et donc son comportement, au détriment des valeurs et comportements précédemment implantés par le conditionnement social. Pour la stabilité du « nouvel ordre social », tout ce qui peut stimuler l'éveil spirituel doit être éliminé. » (3)

Tout est dit, nous allons vers la robotisation du monde avec les promesses prévues par Orwell dans son fameux roman 1984. Il laissa pour la postérité cette fameuse phrase qui n'a pas pris une ride :  "A une époque de supercherie universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire."

Les contre-pouvoirs pour résister

En son temps le forum brésilien de Porto-Allègre avait apporté un vent d'espoir vite dissipé. Ce fut ensuite un peu partout les Indignés de Stephane Hessel qui nous incitait à « nous indigner » en vain ! Ce sera en France « Nuit Debout ». Tous ces mouvements comme Podemos qui se veulent une alternative au tout-marchand n'ont pas tenu la route. On voit comment Syriza est rentré dans le rang et les citoyens grecs n'en finissent pas de payer des dettes pour un argent qu'ils n'ont pas dépensé. Même en France le mouvement « la France insoumise » avec Jean-Luc Melenchon et qui a récolté près de 20% aux élections en France risque aussi de s'évanouir. L'auteur appelle à une coordination mondiale, une de plus dirions-nous : « Pour ne pas être définitivement exclus du jeu, les contre-pouvoirs au pouvoir économique (syndicats, associations de consommateurs, mouvements écologistes) doivent répondre en se plaçant sur le même niveau d'organisation, au niveau mondial et non plus national, en unifiant et en synchronisant leurs actions, à l'échelle de groupes d'Etats pesant un poids suffisant dans les flux économiques mondiaux. » (3)

De fait, en Occident les citoyens se croient libres de dire et de faire ce qu'ils veulent. Rien n'est plus faux. Ils sont des esclaves consentants à qui « le divin marché » selon la belle expression du philosophe Dany Robert Dufour on donne l'illusion qu'il est en démocratie. Le regretté Coluche avait l'habitude de dire : « Dans les pays où les libertés sont réduites c'est : "Ferme ta gueule !'', dans les pays dits démocrates, c'est "cause toujours''. Nous le voyons tous les jours avec cette mondialisation laminoir qui flatte leurs ego en leur donnant le sentiment factice d'une hyper-puissance alors qu'en fait, ils sont des marionnettes conditionnées à dépenser, mais pas à penser. En toute logique, les combats ne sont pas entre faibles dans chaque pays, mais entre les faibles du monde et l'oligarchie qui le gouverne.

Dans cet ordre, l'essai de Thierry Meyssan Le monde tel qu'il est dépeint loin de l'idéal de la naïveté de chacun, loin de l'éthique tous les coups sont permis, même les plus bas. Comme l'écrit le chercheur canadien Marshall McLuhan : « Seuls les plus petits secrets ont besoin d'être protégés. Les plus gros sont gardés par l'incrédulité publique. » « Il décortique, nous dit François Xavier, les Printemps arabes vus de Paris, vécus par les Frères musulmans, et organisés depuis Washington. Révélateur de la duperie dans laquelle nous vivons, ce livre apportera surtout à ceux qui veulent prendre leur destin en main, les données indispensables pour comprendre ce qui se passe. Car il n'est pas joli-joli le mandat Sarkozy, et l'ombre du reniement face au peuple lors du référendum sur l'Europe n'est rien comparé à ce qu'il orchestra en Libye. Le témoignage de Walter E. Fauntroy, ancien membre du Congrès des États-Unis et ancien assistant de Martin Luther King Jr est glaçant : il a vu des soldats réguliers français et danois, aux côtés d'Al-Qaïda, décapiter des Libyens... Puis, le 5 septembre 2011, le président Sarkozy recevra le patriarche maronite, S. B. Béchara Raï, et lui expliquera sans détour que l'Empire va placer les Frères musulmans au pouvoir à Damas et qu'il faut songer à rapatrier les chrétiens d'Orient en France. Après la Libye, la Syrie... Ainsi il en va du monde moderne où les forces spéciales françaises (sous l'autorité du général Puga) aident les djihadistes à attaquer Maâloula, puis encadrent les takfiristes à Baba où ils proclament un Émirat islamique (...) ».(4)

 Cela a commencé comme documenté avec les révolutions brutales des pays pétroliers comme l’Iran – le premier ministre Mossagegh qui voulait contrôler les richesses nationales de l’Iran fit face à un coup d’état en bonne et due forme. Le Chah le démit et mit à sa place le général Zahedi plus conciliant avec l’Angleterre et les Etats-Unis. Bien plus tard, Margareth Albright reconnaissait que c’était la CIA qui a été à la manœuvre. Ce sera ensuite, le Chili qui vit un coup d’état fomenté par les Américains, car Allende voulait récupérer les richesses de son pays. Il en mourut. C’était partout la démocratie aéroportée jusqu’en 2003, qui vit l’occupation de l’Irak, l’installation d’un vice roi (administrateur général) en la personne de Paul Bremer suivi de la pendaison de Saddam Hussein. Les Irakiens se déchirent encore et toujours, mais le pétrole coule à flot, direction les Etats-Unis d’Amérique. 

 Par la suite, le soft power a permit l’émergence des révolutions arabes qui emportèrent la Libye, son guide fut lynché, l’Egypte ; la Syrie que l’on veut à tout prix et comme le recommande Kissinger la reshaper pour le plus grand bien d’Israël. Ce sera la Tunisie et sa révolution dite de jasmin. Ce sera la seule révolution mise en œuvre pour créer un chaos de plus chez les Arabes, et qui risque contre toute attente des architectes du chaos, de réussir du fait de la résilience du peuple tunisien. 

 En fait la théorie du chaos organisateur Ordo ab chaos qui avait les préférences de Candy Rice en son temps, a été mise en œuvre auprès des pays faibles . Le néo-libéralisme à la manœuvre continue encore son travail destructeur des nations, notamment en créant la zizanie inter-pays et bloc, comme c’est le cas de l’Alliance au vu et au su de tout le monde, de l’Arabie Saoudite et d’Israël - Une ambassade saoudienne et en construction en Israël – Cette alliance est notamment en œuvre pour détruire le Yemen qui fait face en prime à une terrible épidémie de choléra.

 En fait ce qui a été fait pour les pays faibles est en train de gagner les faibles des pays développés. A partir des années 2005 apparurent les révolutions de couleur, en Géorgie, en Ukraine… Le chaos s’y est installé. Cela ne suffit pas au néo-libéralisme car après avoir laminé les peuples faibles il s’occupe des démocraties des pays dits développés, l’objectif et d’arriver à terme à supprimer les Etats en tant que tels pour n’avoir en face que des peuples consommateurs consentants avec des ersatz de liberté en fait c’est un asservissement au marché. C’en est fini des solidarités et du rôle d’un Etat stratège de tous ses citoyens pauvres ou riches, qui assure un smic de dignité aux citoyens.

 D’où viendrait le sursaut salvateur d’une prise de conscience de tous les hommes sous toutes sous toutes latitudes ? Suffit il de s’indigner ? Suffit -il de passer de veiller et de refaire le monde auprès d’un brasier, pour qu’il change ?, En leur temps des hommes illustres ont payé de leurs vies cette utopie d’un monde plus juste ; d’un monde où le travail est un motif de fierté qui donne de la dignité. Je veux citer tous les Lumumba, Che Guevara, les Sankara Nous savons que tous les mouvements altermondialistes de Porto Allegre et d’ailleurs ont tenté en vain d’influer sur le cours des choses . Nous l’avons vu avec la loi El Khomry qui détricote les solidarités et marginalise les mouvements syndicaux, livrant le citoyen au bon vouloir des patrons. Ainsi Nuit Debout à Paris, Indignés, Occupy Wall Street... les mouvements spontanés qui se multiplient depuis l’an 2000 mais n’ont pas encore trouvé de vrai débouché politique. A bien des égards ce qui va se passer en France est d’une certaine façon un laboratoire des confrontations de ce qui reste de la contestation avec un pouvoir acquis qui annonce la couleur.

Les certitudes des architectes du Nouvel Ordre Mondial ont toujours étaient clairs. Elles sont plus que jamais d’une brûlante réalité Déjà en 1920 Paul Warburg, grand banquier, premier président du CFR en 1920 écrivait : « Nous aurons un gouvernement mondial, que cela plaise ou non. La seule question sera de savoir si il sera créé par conquête ou par consentement » David Rockefeller le bien nommé parlait carrément de Nouvel Ordre inéluctable : « Nous sommes à la veille d'une transformation globale. Tout ce dont nous avons besoin est la bonne crise majeure, et les nations vont accepter le Nouvel Ordre Mondial » Sombres jours pour les sans dents du monde…

1. http://fr.whatsupic.com/nouvelles-politiques-monde/1494415152.html

2. http://lesakerfrancophone.fr/une-catastrophe-mondiale-est-orchestree-par-les-elites-il-y-a-beaucoup-de-choses-que-le-president-ne-sait-pas

3. http://www.syti.net/Topics2.html

4. http://reseauinternational.net/thierry-meyssan-le-monde-tel-quil-est/#rTgLj9HGBTZPmx5t.99

 

Article de référence http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur_ chitour/266810-la-fin-programmee-des-etats.html

 

Professeur Chems Eddine Chitour

Ecole Polytechnique Alger



12 réactions


    • karim 16 mai 2017 20:11

      @MagicBuster
      Un mort est préférable à un mort-vivant qui a perdu toute forme de conscience et d’humanité.

      .

    • Yanleroc Yanleroc 17 mai 2017 11:19

      @MagicBuster


      La démographie est un problème, l’Islam en terres étrangères chrétiennes ou athées, sans doute,
      mais un être humain est un être humain, mais se réjouir de la mort d’innocents n’est pas humain !

      Prends ça dans les dents et fais le test !

    • Remosra 17 mai 2017 11:27

      @Yanleroc

      Je comprends votre vidéo, mais avec les millénaires de migration qu’a vécu l’homme, j’aimerais bien savoir comment ils arrivent à déterminer un ADN type par région/pays !?


    • Yanleroc Yanleroc 17 mai 2017 12:56

      @Remosra 

      Je sais que cette vidéo un peu culcul la praline et manipulatrice, a été beaucoup discutée notamment sur AVox, mais elle a au moins le mérite de faire chanceler quelques certitudes racialistes. Quant à savoir s’il existe un ADN type par région ce n’est important que pour un biologiste ou un racialiste, et Je suppose qu’on peut sans difficulté ni problème de conscience, définir un certain type majoritaire en un lieu et moment donné de l’ Histoire. La question de race aurait pu être remplacée par celle de culture et le message aurait été le même de tte façon : arrêter de croire que nos différences sont supérieures à celles des autres.

  • antiireac 16 mai 2017 14:28

    La fin programmée des démocraties ?

    En fait c’est le contraire qui se produit ces derniers temps , de plus en plus des pays ont recours aux pratiques démocratiques pour gouverner leur pays.

  • BA 16 mai 2017 15:17

    Edouard Philippe, Bilderberg 2016, a été choisi par Emmanuel Macron, Bilderberg 2014 !

    Du 9 au 12 juin 2016, Edouard Philippe participait à la réunion du Groupe Bilderberg.

    Le mécanisme du Groupe Bilderberg est le suivant :

    1- D’abord, la sélection.

    Depuis 1954, chaque année, au mois de juin, le Groupe Bilderberg se réunit. Il sélectionne deux ou trois hommes politiques français. Objectifs : placer leurs pions, continuer la construction européenne, et faire élire des membres du Groupe Bilderberg aux élections dans les pays européens.

    2- Ensuite, la propagande médiatique.

    Le système médiatique fait la promotion de ces hommes politiques sélectionnés par le Groupe Bilderberg. Le système médiatique dit du bien de ces hommes politiques dans les journaux, sur les radios, sur les chaînes de télévision pendant des mois et des mois. Normal : les grands journalistes politiques, les grands éditorialistes et les directeurs des médias sont eux-aussi des membres du Groupe Bilderberg.

    Exemple : Nicolas Baverez et Etienne Gernelle ont été sélectionnés par le Groupe Bilderberg pour participer à leur réunion de juin 2016. Ils sont respectivement éditorialiste et directeur de l’hebdomadaire LE POINT.

    Jeudi 4 mai 2017, l’hebdomadaire LE POINT faisait sa une sous le titre : « Droite : la bataille qui commence. »

    Sur cette une, on voyait la photo des huit principales personnalités politiques du parti de droite Les Républicains pour les mois qui viennent.

    Chose étonnante : sur ces huit personnalités de droite, il y avait sept personnalités très connues … et un homme politique complètement inconnu !

    Les sept très connus : François Baroin, Nathalie Kosciusko-Morizet, Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Bruno Le Maire, Laurent Wauquiez, Christian Estrosi.

    Un homme politique inconnu : un certain Edouard Philippe !

    Avec cette photo de une et avec le dossier à l’intérieur, l’hebdomadaire LE POINT commençait à préparer l’opinion publique à la nomination d’Edouard Philippe, qui était alors encore inconnu.

    http://www.lepoint.fr/images/liseuse/medium-small/2330.jpg

    3- Dernière étape, l’élection.

    Les électeurs, après avoir subi des mois de bourrage de crâne, votent pour l’homme politique promu par les médias.

    Conclusion :

    Emmanuel Macron, Bilderberg 2014, a été élu président de la République. Quelques jours plus tard, il a nommé premier Ministre Edouard Philippe, Bilderberg 2016 !

    C’est la nouvelle aristocratie.

    La nouvelle aristocratie contrôle parfaitement le système politique et le système médiatique.

    La nouvelle aristocratie a verrouillé le système.

    Même au moment des élections, il ne peut plus y avoir d’alternance.

    Seule une révolution pourra détruire la nouvelle aristocratie.

    Rappels  :

    Edouard Philippe était là  :

    http://www.bilderbergmeetings.org/participants.html

    Emmanuel Macron était là  :

    http://www.bilderbergmeetings.org/participants2014.html

    Le Groupe Bilderberg est à l’origine de la construction européenne. Le traité de Rome, signé en 1957, a marqué le début de la construction européenne. Il a été négocié durant les réunions du Groupe Bilderberg en 1954, 1955 et 1956.

    « Je pense que vous pourriez dire, déclara un jour le diplomate américain George McGhee, que le traité de Rome, qui a créé le Marché commun, a été mûri pendant ces réunions de Bilderberg et aidé par le flot de nos discussions. »

    (Source : « L’Europe sociale n’aura pas lieu », de François Denord et Antoine Schwartz, édition Raisons d’agir, page 40.)


  • microf 16 mai 2017 21:53

    Très bon article avec beaucoup d´informations pour ceux qui ne sont pas bien informés, pour nous qui le sommes, il faudrait comme d´habitude, continuer á diffuser ces informations autour nous.
    Comme le dit @ Hecetuye howakhan, c´est le monde Occidental qui va mal et ira de plus en plus mal.
    Pendant que ce monde Occidental fait sonner les tambours de guerres, pendant que ce monde Occidental se prend pour Mathusalem en voulant règner sur le monde avec la force, il oublie que jamais dans l´histoire de l´humanité, aucun pays, aucune civilisation n´a réussit ce pari, alors, il ya déjá échoué.

    Ecoutons le Père Boulad un Jésuite.
    https://youtu.be/0cyGA4YRQtE

    « Il y a dans les lectures d’aujourd’hui, une colère... une colère contre le Mal qui ravage le monde. Et cette colère est la mienne.

     »L« Occident a du sang sur les mains. L’Occident a du sang sur les mains. L’Occident s’est trahi, vendu, sali, pour de l’Argent, du Pétrole, du Gaz, des Dollars, des Euros. Cette situation au Proche-Orient, depuis déjà bientôt trente ans, avec l’anéantissement de l’Irak, avec UN MILLION DE MORTS. Cette guerre en Syrie, actuellement, avec PLUS DE 100 000 morts. Et la Libye, 80 000 morts. Et le Soudan, 2 MILLIONS DE MORTS. Et ce que nous connaissons ici en Egypte, et ce que nous vivons... et les videos que nous recevons... on voit des gens qu’on égorge, des enfants brûlés, sacrifiés... CA ME MET EN COLERE.. CA ME FAIT PLEURER... Non ! Non ! Il faut avoir le courage de dire NON ! De protester. De taper sur la table. De descendre dans la rue, comme l’ont fait les Egyptiens.
     »Mais malheureusement, toutes ces atrocités sont l’oeuvre du PACTE ATLANTIQUE... Amérique... France... Angleterre, en particulier. Pourquoi ? Pour de l’Argent, du gaz naturel, du pétrole, des dollars, des euros... MAUDIT SOIT L’ARGENT ! MAUDIT SOIT LE PETROLE ! Un bébé, un enfant, frais comme une rose, frais comme une fleur, écrasé, massacré, défiguré. Et des familles entières sur les routes. Plusieurs centaines de milliers de Syriens en Egypte, un million de Syriens au Liban, des centaines de milliers vers l’Irak, vers la Turquie, et plusieurs millions qui demandent à entrer en Suède. Une Syrie écrasée.
    « L’Occident a perdu son Âme. Il l’a vendue au diable, sacrifiée à ces Mammons qui s’appellent l’Argent, le Pouvoir, la Puissance, la Cupidité... et j’ajoute... quand une Civilisation perd son Âme, elle n’a plus qu’à disparaître, qu’à s’éteindre, qu’à s’écrouler... et c’est ce qui se passe sous nos yeux. Un Français me disait, d’un air désabusé, LA FRANCE EST MORIBONDE. LA FRANCE EST MORTE. J’en dirai autant de l’Amérique, et d’un certain nombre de pays QUI SOUTIENNENT LE TERRORISME DANS LE MONDE et NOTAMMENT DANS NOS REGIONS. C’est DEGOÛTANT ! ECOEURANT... ce qui se passe.
     »Ca, c’est la violence... ça, c’est la guerre... c’est le sang. Mais l’Occident et toutes les sociétés de consommation sont menacées d’un autre mal... plus pernicieux, plus insidieux, plus profond. LE PLAISIR. LA JOUISSANCE...,
    La civilisation Romaine qui pendant mille ans a subsisté, qui a crée des monuments, qui a été un chef d´oeuvre de la civilisation elle est morte de corruption intérieure, car c´est par le dedans que cela s´éffrite, que cela tombe en ruine, que cela tombe en poussière...
    Une civilisation est faite de valeurs humaines, spirituelles et quand ces valeurs s´écroulent, c´est fini..., lorsque l´être humain n´est plus mit au centre d´une civilisation, cette civilisation si propère qu´elle parraisse, est condamnée á disparaitre...,car le ver est dans le fruit..., alors, il faut un réveil, une revolution, pas seulement pour un changement politique..., mais par un changement intérieur, car c´est par ce combat intérieur que l´avenir ce prépare..., il ya l´obligation de parler de dénoncer..., de parler, de ce révolter...« 

    Le reste pourra être visionné dans le lien au dessus.

    Alors, courage, l´homme propose, DIEU DISPOSE. Dieu a déjá disposé pour l´Occident, ce n´est plus que question de temps, car pendant que cet Occident ourdi ses plans de dominations, ce weekend par exemple comme l´a souligné@roman_garev, la Chine, la Russie et d´autres pays, se réunissaient pour ourdir leurs plans toutefois pacifiques, pas de plans de dominations, et c´est cela l´avenir.
    Alors, apprentis sorciers Occidentaux qui vous prenez pour les nouveaux Dieux, il ya un proverbe de chez moi qui dit ceci » lorsque les yeux regardent un poussin, celui-ci ne grandit plus"
    Alors, faites attention, le reste du monde vous regarde, il n´est jamais trop tard pour vous convertir.



  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 17 mai 2017 06:13

    Merci à l’auteur pour cet article, il manque toutefois « le monde multipolaire » que décrit Poutine dans son discours de Munich de 2007, qui a fait faire des cacas nerveux à toute la bienpensance de Washington ...


    Je cite de mémoire : «  Le système mondialisé voulu par Washington n’a pas d’avenir. Seule compte la souveraineté des Etats, la non confrontation, et la non ingérence dans les affaires des autres pays ».

    Manque aussi dans le paysage politique français, l’ UPR, la seule organisation qui veut retrouver la souveraineté en sortant de l’ UE, de l’euro et de l’ OTAN.

    • Yanleroc Yanleroc 17 mai 2017 10:32
      « Seule compte la souveraineté des Etats, la non confrontation, et la non ingérence dans les affaires des autres pays ».
      Et bien poutine dit des conneries ou ne dit pas tout car :

      pour assurer cette non-confrontation et cette non-ingérence, il faut une Super-Structure qui garantisse ces états souverains, sinon c’est la loi du plus fort, la foire d’ empoigne mondialisée comme ça l’ a toujours été !
      C ’est si difficile à comprendre ?

      La bonne nouvelle, c’est que ce n’est ni à Poutine qui a déjà fort à faire avec la défense de ses frontières et son rêve secret de Grande Russie, 
      ni surtout à l’Impérialisme Américano-sioniste expansionniste et mortifère, de s’ en occuper, 
      car ils nous gratifieront de leur NWO à leur sauce avec beaucoup de »sécurité" et pas beaucoup de libertés genre 84 en mode Attali !

      Ce que vous voulez faire au niveau national doit déjà être envisagé au niveau mondial maintenant, pour leur couper l’herbe sous les pieds !
      c ’est si difficile à comprendre 
      ou serait-il toujours malvenu d’avoir raison trop tôt ?..
      et pour agir sur le plan mondial, il faut faire la chasse au ...capital !!

      Avant ça s’appelait l’Internationale Socialiste, aujourd’hui cet objectif doit d’être totalement refondé en garantissant l’absolue nécessité des particularismes culturels locaux et nationaux, qui ne peut être pérenne sans protection légale et mondialement conçue par les peuples constituants !

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 17 mai 2017 19:18

      @Yanleroc
      Pour assurer la paix il y avait les Nations Unies, où chaque petit pays avait 1 voix comme les plus grands.

      Sauf que les USA, avec la dette publique, ont obligé les pays endettés à voter comme on leur disait.
      C’est expliqué dans le livre de John Perkins : « Les confessions d’un assassin financier »


  • Karol Karol 17 mai 2017 08:07

    Merci pour cette excellent article, lucide sur ce monde finissant.


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