jeudi 20 avril 2017 - par

Une France de droite et souverainiste, un président libéral-libertaire

Le pays est majoritairement de droite et souverainiste, c'est un fait connu depuis longtemps et méprisé par la plupart de nos politiques, y compris au sein de la droite dite républicaine. On se souvient également des déclarations de Claude Bartolone sur ce qu'il ne faudrait pas faire en particulier sur l'immigration si on se mettait à écouter les français, forcément xénophobes (voir ce qu'il dit du sujet à ce lien). Cette idée du souverainisme, cette « certaine idée de la France » transcende les clivages, car on la retrouve également à gauche. Le pays célèbre les valeurs de la transmission, du patrimoine, dont culturel, linguistique, régional, artistique, du travail de l'artisan, de l'agriculteur, de l'éleveur....

...Le « bio » par exemple ce n'est que le retour de solutions déjà connues par nos ancêtres et remises au goût du jour.

...Et pourtant, au soir du deuxième tour des présidentielles il est à peu près certain que sera élu un président libéral-libertaire ou social-libéral, ce qui revient au même ; adepte des supposés bienfaits de la mondialisation. Celle-ci nous est sans cesse présentée comme forcément bienfaitrice sans qu'aucun discours contradictoire ne soit pris au sérieux ou qu'il ne soit de toutes façons immédiatement raillé et celui qui le prononce injurié, vilipendé.

La droite ce n'est pas exactement la moralisation des mœurs de « Sens Commun » ou autres. C'est gràce à de nombreuses femmes libres, des femmes de Lettres, des femmes ayant le goût de la politique, que les arts de ce pays, en particulier son art de vivre, ont pu croître et embellir. Et la perception de la sexualité de l'Ancien Régime contrairement à ce que l'on peut lire ou entendre n'avait rien à voir avec celle d'un paroissien versaillais. De toutes façons les personnes de ce temps avaient constamment sous les yeux des animaux qui batifolaient allègrement sans demander la permission de monsieur le curé.

La droite n'a rien de commun non plus avec l'ultra-libéralisme, la libéralisation sans frein des échanges menant au darwinisme social, à la compétition de tous les individus réduits au rôle de rouage économique interchangeable se devant d'être performant comme une machine-outile, à la réification des corps et à l'atomisation de la morale sociale et collective que prétendent pourtant defendre les partisans entre autres de François Fillon.

Par contre aussi bien les droites que les souverainistes sont strictement incapables de s'unir face aux défis de la modernité dont le plus important est ni plus ni moins que la survie de la France comme nation et comme culture. Ils sont incapables de cette unité car aucun politique n'a de vision à long terme, de vision tout court. Aucun n'a la carrure qu'il faudrait.

Tout le monde de défendre son rôle politique quasiment messianique à en entendre certains, tout le monde parmi leurs disciples et militants de défendre son champion tel le converti d'une secte le ferait de son gourou avec ardeur et fanatisme.

Et ce n'est pas la multiplication des petits candidats qui en profitent pour placer leur marottes qui va y changer quoi que ce soit (qui sa haine des américains, qui son « antisionisme », qui son complotisme mais toujours en demeurant sur la ligne de crête etc...)

 

Sic Transit Gloria Mundi, Amen

Amaury – Grandgil

illustration empruntée ici




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