Une quenelle pour le Grenelle
Le terme de suspension “sine die“ du péage de transit poids lourds ne trompe personne. Le dispositif, jamais accepté des transporteurs, est bel et bien enterré.
Le décret d'application de l'écotaxe, initiée par Jean-Louis Borloo lors du Grenelle de l'environnement de 2007 et publié le 4 mai 2012.
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- 11 juin 2008 : adoption en Conseil des Ministres du projet de loi Grenelle 1
- 24 septembre 2008 : présentation du projet de loi en commission des affaires économiques de l'Assemblée Nationale
- 7 octobre 2008 : début des débats à l'Assemblée Nationale et adoption le 21 octobre, par 526 voix sur 530 (551 votants)
- Janvier 2009 : début de l'examen au Sénat
- 11 février 2009 : adoption au Sénat en première lecture
- juin 2009 : adoption en deuxième lecture à l'Assemblée Nationale
- 23 juillet 2009 : adoption définitive en 2e lecture au Sénat
- Publication au Journal Officiel le 5 août 2009
Suite :
Le Parlement a définitivement validé dans la nuit de mercredi 24 à jeudi 25 avril, par un vote de l'Assemblée nationale, le projet de loi mettant en place une écotaxe poids-lourds. Adopté par 59 voix pour, 14 contre et trois abstentions, le texte était soutenu par le PS, les écologistes et les radicaux de gauche. L'UMP et le Front de gauche se sont prononcés contre tandis que les centristes se sont abstenus.
Les députés ont ainsi approuvé, après les sénateurs le 18 avril, le compromis trouvé entre l'Assemblée et le Sénat en commission mixte paritaire (CMP) sur ce texte qui met en musique une taxe pour les poids-lourds décidée sous l'ancienne majorité, en 2009, lors du Grenelle de l'environnement.
Que l’on soit d’accord ou pas, les députés et les sénateurs, ont discuté et voté des textes. C’est la démocratie.
Mais ce qui me choque, dans ma conception de la démocratie, c’est que l’ensemble des débats (et des votes) soient balayés par la volonté d’une seul personne. Décision qui va entrainer une indemnité de résiliation fixée à 800 millions d'euros. À partir de novembre, ce ne sera plus le même tarif. Il en coûtera un milliard d'euros au gouvernement.
Les députés doivent débattre de choses plus importantes :
« Madame le président » : l'ultimatum de 140 députés de l'opposition à Claude Bartolone
A l'initiative de l'ancien Premier ministre François Fillon et de l'ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy et député des Yvelines Henri Guaino, plus de cent quarante députés de l'opposition exigent du Président de l'Assemblée qu'il annule la sanction infligée à leur collègue Julien Aubert.
Pourquoi garder des dépités, gardons que « le ou la » Présidente Royal. Nous ferons des économies pour rembourser Ecomouv !