mercredi 26 septembre 2018 - par Nicolas Kirkitadze

Viktor Orbán : fasciste ou opportuniste ?

Viktor Orbán

Salvini en Italie, Strache en Autriche, Le Pen en France, ainsi que les premier-ministres tchèque et polonais semblent (en apparence) se rallier au national-conservatisme de Viktor Orbán qui n'hésite d'ailleurs plus à s'affirmer comme un "ennemi" de Macron, au point que certains politologues voient les prochaines élections européennes comme un duel entre les deux hommes d'état. Le Parlement Européen vient, quant à lui, de le mettre en demeure pour "des atteintes répétées aux droits de l'homme" tandis que sa "loi anti-Soros" est vue par certains observateurs comme une réminiscence du régime sinistre de Horthy. Mais Viktor Orbán est-il vraiment un fasciste ou plutôt un opportuniste ? Un examen minutieux de son parcours s'impose pour trancher la question.

Né le 31 mai 1963 dans une famille de communistes convaincus, il a grandi dans le district semi-rural et peu peuplé du Fejér qui compte aujourd'hui un stade olympique et un musée à la gloire du leader. Il aurait lui-même milité dans les rangs des Jeunesses Communistes, chose qu'il tient à cacher. Après une brillante scolarité (surtout en anglais, langue qu'il affectionne) le jeune Viktor Orbán est admis en 1981 dans la prestigieuse Université Loránd Eötvös à Budapest qu'il quitte en 1987 avec une thèse sur le mouvement Solidarnosc. Il obtient en 1989 une bourse pour parfaire ses études post-doctorales à Oxford, ce qu'il affiche encore avec fierté, tout en omettant que ladite bourse lui a été accordée par… la Fondation Soros.

Le milliardaire américain d'origine hongroise avait en effet caressé le rêve d'introduire le libéralisme dans les pays de l'Est après la chute du régime communiste. Pour ce faire, il avait payé de sa poche afin de permettre à une jeune génération de libéraux de se parfaire en Occident et de constituer une avant-garde politique dans leurs pays d'origine. Le désormais "illibéral" Viktor Orbán était alors un adepte du marché et admirait Thatcher. Sentant le vent tourner dès les années 1980, il avait abandonné son militantisme communiste et relégué aux oubliettes au profit de penseurs libéraux. Dès 1988, il semble s'être inscrit au Fidesz, le parti aujourd'hui au pouvoir qui n'était alors qu'un think-tank de jeunes Hongrois libéraux. C'est aussi durant ces années qu'il semble également s'être converti au protestantisme, alors qu'il avait professé l'athéisme communiste dans son adolescence.

De retour en Hongrie en 1990, le jeune juriste se fait vite un nom par son charisme oratoire qui le propulse vite à la députation dès 1990 et à la présidence du Fidesz en 1993 à force d'intrigues. Mais voilà, le social-libéralisme laisse perplexes les Hongrois qui ne s'y reconnaissent pas : les élections législatives de 1994 confirment cet état de fait par une large victoire des anciens communistes. Aucun souci pour le caméléon Orbán qui délaisse le social-libéralisme pour un programme plus conservateur (sans renier encore l'appartenance libérale du parti). Ce nouveau programme semble plaire davantage à la population hongroise qui plébiscite le mouvement Fidesz aux législatives suivantes, en 1998. Orbán devient alors Premier-ministre à seulement 35 ans. Beaucoup l'ignorent en Occident mais le Fidesz a alors bénéficié d'un financement de Soros qui voulait épargner à son pays le retour des socialistes dont la cote de popularité était assez élevée suite à l'incurie des premières années consécutives à la chute du régime rouge. En 2000, Orbán n'hésitait d'ailleurs pas à s'afficher aux côtés du milliardaire états-unien qu'il appelait "[son] ami".

Élu sur un programmer conservateur, le Fidesz d'Orbán retourne cependant à son libéralisme d'origine. Le jeune premier-ministre applique alors une politique thatchérienne : désengagement de l'État dans certains secteurs, privatisations, favorisation de la compétitivité, baisse de la fiscalité pour les plus riches, suppression de cotisations sociales et de certaines allocations. Si la politique économique fournit de bons résultats (l'inflation passe de 10,5 à 4% en quatre ans) les inégalités et la paupérisation se font cruellement sentir parmi les classes populaires. Une politique qui provoque une scission au sein du Fidesz en 2000. Sur le plan diplomatique, Orbán est alors un ennemi acharné de la Russie (qualifiant Poutine d' "héritier du stalinisme") et un fervent européiste. La Hongrie adhère à l'OTAN en 1999 et se rapproche de l'UE à laquelle elle adhérera en 2004.

Malgré les succès diplomatiques et économiques, le peuple ne pardonne pas sa trahison à Orbán qu'il avait élu pour un programme social et conservateur en lieu et place de quoi il a mené une politique de dérégulation et de financiarisation. En 2002, le premier-ministre doit renoncer au pouvoir et même quitter la direction de son parti où il s'est rendu très impopulaire. Mais un an plus tard, suite à un coup d'état interne, Orbán retrouve la tête du Fidesz qu'il purge des cadres les plus opposés à sa politique, les remplaçant par de jeunes orbanistes dévoués qui formeront son second gouvernement. Mais, c'est encore trop tôt pour parler de retour, il faut d'abord redorer son image. En tant que député d'opposition, Orbán dénonce dans des harangues enflammées une pauvreté que sa propre politique a contribué à creuser et conchie le gouvernement de centre-gauche qui dirige le pays. Aux législatives de 2006, il ne parvient néanmoins pas à s'imposer face au premier-ministre sortant Ferenc Gyurcsány et obtient le plus mauvais score dans l'histoire du Fidesz.

Sa situation est alors critique et les politologues ne donnent pas cher de son avenir à la tête du Fidesz. Mais, Orbán a plus d'un tour dans son sac. A la fin 2006, les médias hongrois diffusent une conversation cachée dans laquelle le premier-ministre reconnaît en riant avoir menti aux électeurs sur certaines promesses de campagne. Orbán (auquel certains imputeront la divulgation de l'enregistremet) exploite merveilleusement bien ce scandale pour dénigrer le gouvernement, ce qui l'installe de fait comme chef de l'opposition. A cela s'ajoute le plan budgétaire drastique imposé par le gouvernement Gyurcsány, vigoureusement dénoncé par Orbán qui a bel et bien enterré son passé libéral pour un social-conservatisme de plus en plus dextrogyre.

Les efforts s'avèrent payants. Le Fidesz remporte les élections législatives de 2010. Pour la seconde fois, Orbán est à la tête de son pays. De son premier mandat, il a appris les erreurs à ne pas commettre. Il s'entoure de gens exclusivement dévoués à sa personne et en parfait accord avec ses propres idées. Des idées qui ont bien changé : si le Fidesz continue de faire partie du PPE (union des partis libéraux européens), Orbán n'hésite plus à dénoncer publiquement le libéralisme qu'il considère comme "un mal destructeur des peuples".

Il a également compris que les médias peuvent faire tomber un homme d'état. S'il a exploité cette liberté médiatique contre ses adversaires socialistes, il ne veut pas en faire les frais à son tour. Sa première loi en tant que nouveau premier-ministre est donc un encadrement strict de la liberté de presse et la nationalisation de plusieurs chaînes de télévision. Orbán entreprend également une politique de nationalisme financier sous la direction de Gyorgy Matolcsy, son ministre des Finances. Ainsi, les caisses de retraite privées créées en 1997 (et soutenus alors par Orbán) sont nationalisées. Certaines prestations sociales, qu'il avait lui-même supprimées durant son premier mandat, sont rétablies.

Grâce à la majorité absolue dont dispose le Fidesz (263 sièges sur 386) Orbán promulgue en 2011 une nouvelle Constitution que plusieurs juristes internationaux et observateurs politiques qualifient d'autoritaire. Le volet le plus controversé se situe dans le préambule où l'on peut lire que les communistes sont "responsables des crimes contre l'humanité commis entre 1956 et 1989". Le Parti Socialiste Hongrois, héritier direct du parti communiste, se voit ainsi criminalisé et ne peut plus faire état de ses racines marxistes sous peine d'encourir une dissolution, voire une condamnation judiciaire ; or, il s'agit du principal parti d'opposition. De plus, ce volet est juridiquement faible dans la mesure où les faits allégués ne reposent sur aucun jugement rendu.

Orbán met en œuvre une véritable politique nationaliste, notamment en matière familiale et éducative. Il encourage la natalité, fait réécrire les manuels scolaires pour y introduire un message familialiste et patriote. A noter que les heures d'anglais (une matière dans laquelle Orbán avait pourtant excellé) sont réduites pour être remplacées par des cours d'éduction patriotique et… de chant traditionnel. C'est aussi à cette époque que Viktor Orbán commence à développer ses thèses sur la "démocratie illibérale" qu'il oppose aux démocraties occidentales "contaminées" (sic) par le libéralisme. Il critiquera même à plusieurs reprises les "oligarques nomades" et l' "argent apatride" qui seraient en œuvre dans les pays occidentaux… La doctrine illibéraliste se base sur une approche populiste et conservatrice de la politique : organicité de la Nation, homogénéité ethnique et culturelle, démocratie directe, éloge de la ruralité et du passé.

La crise migratoire de 2014-2015 donne également une formidable occasion à l'homme d'état pour exploiter les peurs de la population. C'est uniquement sur la question migratoire qu'était focalisé le Fidesz durant les législatives de 2014 remportées haut la main. Surnommées les "législatives miracles" par l'opposition pour moquer certaines irrégularités quasi-comiques : en effet, dans plusieurs communes, des personnes décédées depuis plusieurs années étaient toujours inscrites comme électeurs. Il y a deux solutions : soit le Fidesz est tellement populaire que des gens ont ressuscité juste pour voter Orbán, soit il a fait truquer les élections en organisant un système de votes par procuration qui permettait à ses militants de voter au nom de personnes défuntes.

Refusant d'accueillir le moindre migrant, Orbán va jusqu'à faire passer en 2018 la loi "Stop Soros" qui rend passible de prison toute aide matérielle ou morale à des migrants. Georges Soros est par ailleurs déclaré persona non grata sur le territoire hongrois. Les nouvelles lois sur les médias enserrent encore plus le contrôle étatique sur les journalistes qui sont tenus de répéter la doxa du pouvoir. Il est d'ailleurs drôle de noter que l'ensemble des journaux télévisés ne parlent que d'immigration et d'islam alors qu'il existe seulement une dizaine de mosquées discrètes dans toute la Hongrie et que seuls quelques centaines d'immigrés y ont obtenu l'asile depuis l'adhésion du pays à l'UE.

Pourtant, à côté de ses déclarations chauvines enflammées, il ne manque pas de s'attirer l'ire de nombreux ultranationalistes hongrois et européens qui le taxent de sionisme. En 2012, il fait ainsi arrêter le quasi-centenaire Laszlo Csatary, soupçonné d'avoir participé à des crimes antisémites durant la Seconde Guerre mondiale. Même la gauche n'avait osé incarcérer cet ancien officier de la cavalerie hongroise, alors que son identité était connue depuis les années 1990. Le premier-ministre hongrois n'hésite pas non plus à remettre l'avocat négationniste Horst Mahler aux autorités allemandes après qu'il ait trouvé refuge en Hongrie : diabétique et unijambiste, l'octogénaire est brutalement arrêté par la police hongroise en mai 2017 et passera un mois entier dans une cellule insalubre. Bien sûr, il ne s'agit pas de défendre ces personnes et leurs idées mais d'évoquer de simples faits avérés. Paradoxalement, les manuels scolaires ont été expurgés de toute mention quant à la complicité des Hongrois dans les crimes nazis. L'amiral Horthy est même dépeint comme un "résistant à Hitler" dans les manuels.

La relation d'Orbán avec la communauté juive est sujette à questions. S'il reprend volontiers les théories du complot antisémites et qualifie Soros de "milliardaire apatride", il n'hésite pas à soutenir Israël qui a même envoyé des officiers pour servir d'instructeurs aux soldats hongrois. Il entretient d'ailleurs d'excellentes relations avec Netanyahu et exprime son admiration envers Israël qu'il veut imiter notamment en matière de défense et de sécurité. On peut rapprocher sa position avec celle adoptée par Xavier Vallat, le haut-commissaire aux questions juives sous Vichy : antisémite d'état et auteur du tristement célèbre Statut des Juifs, il avait soutenu Israël en 1967 par islamophobie. Orbán a peu ou prou la même approche : s'il se méfie des Juifs hongrois et d'une prétendue "influence" que ceux-ci pourraient avoir, il considère Israël comme un modèle de patriotisme et comme un rempart contre l'islamisme.

Son évolution politique s'observe également sur le plan diplomatique. Lui qui qualifiait Poutine de "petit officier du KGB" et d' "héritier du stalinisme", le voici, en 2016, main dans la main avec le président russe qui – dit-on – partage en grande partie la conception illibérale d'Orbán, lequel clame en retour son "admiration" pour l'homme fort du Kremlin.

On glose volontiers sur le "front conservateur" que représenteraient les pays de l'Est. Leurs politiques sont pourtant divergentes et même opposées. Là où Orbán se veut l'allié de Poutine, les Tchèques et les Polonais sont atlantistes et considèrent – à juste titre – que la Russie est désireuse de réformer son empire perdu. L'unité de façade affichée par les pays du "Groupe de Višegrad" est de fait condamnée à l'échec tant les politiques de ces pays divergent. Ainsi, Orbán avait soutenu en 2017 la réélection de Donald Tusk à la tête du Parlement Européen alors que le gouvernement polonais est très critique envers celui-ci. Un autre Donald provoque également des remous : si Orbán noue des alliances politiques et culturelles avec la Russie poutinienne, la Pologne, la Slovaquie et la République Tchèque ont ouvertement soutenu l'arrivée au pouvoir de Donald Trump et les frappes en Syrie auxquelles Orbán s'est quant à lui opposé. De fait, l' "unité" de ces pays semble plutôt relever d'une alliance stratégique sur la question migratoire.

A 55 ans, Viktor Orbán règne en maître sur 10 millions d'habitants répartis sur 95 000 km2 , soit, l'équivalent de l'Occitanie et de la région PACA. Réélu massivement au printemps 2018, il est donc théoriquement en place jusqu'en 2022 et ne semble pas prêt à quitter le pouvoir même après cette échéance. Fasciste pour les uns, défenseur d'une "Europe des Nations" pour les autres, cet "ennemi de Macron", comme il aime à se qualifier, est avant tout un opportuniste passé du communisme au libéralisme, puis au conservatisme et enfin au nationalisme. Son parcours témoigne d'une grande ambition et d'une remarquable qualité de communicant : lui qui a réussi à effrayer son peuple d'une immigration inexistante. "Les Hongrois avant les autres" est sa devise, inspirée de la philosophie thomiste. Pourtant, la Hongrie souffre d'inégalités criantes : plus faibles salaires de l'UE, secteur hospitalier bancal, entreprises surtaxées, fuites des cerveaux, ce alors que le premier-ministre et ses proches perçoivent des salaires faramineux deux fois plus élevés que ceux des élus français. Les digressions sécuritaires et identitaires du de ce premier-ministre caméléon seraient-elles des prétextes pour éviter les problèmes de son peuple ?



30 réactions


  • troletbuse troletbuse 26 septembre 2018 14:03
    La propagande, c’est comme pour les questions de sondage : fasciste ou opportuniste . Pas d’autre choix. On obtient ainsi la réponse que l’on veut.
    Pour l’auteur, c’est plus facile. Une seule option : propagandiste.

    • V_Parlier V_Parlier 26 septembre 2018 17:28

      @troletbuse
      Et il y a une chose que l’auteur oublie en plus de remarquer : Orban a peut-être changé plusieurs fois de camp dans sa vie mais actuellement il fait ce qu’il a promis de faire. Et ça, c’est une différence notoire par rapport à nos démocrates éclairés européistes. Par ailleurs, bon nombre d’ex-communistes de l’Est ont pris des orientations multiples et très différentes et ça n’est pas choquant en soi. A l’époque du communisme, qui faisait de la politique devait être communiste, point barre. Une fois cette contrainte levée, ça remet pas mal de choses en cause.


  • Pierre Régnier Pierre Régnier 26 septembre 2018 14:04

    Apparemment, Nicolas, vous en avez fait une méthode systématique et malhonnête : nous n’avons le choix qu’entre deux appréciations (situations, jugements, décisions ...) également détestables, et nous devons simplement choisir la moins pire.

    Vous êtes allé voir avec sympathie comment c’est, très concrètement, au sein du RN ex FN. Vous avez découvert qu’il y a là-bas du racisme, de la xénophobie, de la haine... Si vous viviez jusque là sur une autre planète on peut vous comprendre et vous excuser.

    Mais c’est apparemment, surtout, votre volonté de devenir journaliste dans un média assurant salaire qui commande votre travail. Vous avez les qualités requises dans l’art d’écrire. Alors vous avez adopté l’attitude qui domine actuellement dans ce milieu : l’aveuglement volontaire, la tricherie, l’intérêt personnel avant celui de la collectivité, le carriérisme.

    Vous vous y prenez très bien pour qu’on suppose que vous n’avez pas encore accepté le pire : le totalitarisme, la censure de qui ne pense pas comme vous, la lâcheté. Mais, je vous le répète : vous êtes sur une mauvaise voie. Reprenez-vous, il en est peut-être encore temps, et menez le combat actuellement indispensable contre les liquidateurs du pays.


    • troletbuse troletbuse 26 septembre 2018 14:31

      @Pierre Régnier
      Tout à fait. Il a sa place chez l’Immonde smiley


    • Nicolas Kirkitadze Nicolas Kirkitadze 26 septembre 2018 15:22

      @Pierre Régnier

      Bonjour

      Je comprends parfaitement que l’on soit en désaccord avec mes propos mais ici j’évoque simplement des faits avérés. La propagande est plutôt chez ceux qui veulent cacher ces faits et faire d’Orban le symbole de la vertu. Je n’ai rien inventé dans cet article qui repose uniquement sur des vérités factuelles. Est-ce de la propagande de raconter en détails le parcours d’un homme politique ? De dire la vérité sur ses rapports avec Soros et sur la manière dont il est arrivé au pouvoir ? Le but de l’article est justement de démontrer qu’il n’est pas fasciste mais plutôt un opportuniste pour lequel on peut jongler avec les idéologies afin de se maintenir au pouvoir.

    • V_Parlier V_Parlier 26 septembre 2018 17:32

      @Nicolas Kirkitadze
      On se doute qu’avec le tournant qu’a pris Orban (qui ne vous plait apparemment pas), Soros n’est assurément plus son protecteur et veut lui faire la peau (au sens figuré, quoique...). Sachant à qui il a affaire en tant qu’ancien « poulain », Orban plus que tout autre prend les devants. Et ça non plus, ça ne me surprend pas. Je dirai même que ça confirme ce que je pense à propos du pouvoir de nuisance de Soros.


  • Ben Schott 26 septembre 2018 14:08
     
    « Viktor Orbán règne en maître [...]. Réélu massivement au printemps 2018 ».
     
    C’est marrant le nombre de dictateurs, de bouchers sanguinaires et autres ignobles fascistes qui sont élus et réélus par leur peuple !
     
    « il est donc théoriquement en place jusqu’en 2022 »
     
    Oui, comme Macron.
     
    « et ne semble pas prêt à quitter le pouvoir même après cette échéance »
     
    On est dans la spéculation malhonnête ou on a le début d’un soupçon de preuve de ce qu’on avance ?
     
     
    En tous cas, notre nouveau porte-parole du Ministère de la Vérité fait du bon boulot, y a pas à dire...
     


    • Nicolas Kirkitadze Nicolas Kirkitadze 26 septembre 2018 15:12

      @Ben Schott
      Il l’a déclaré lors d’une interview en affirmant qu’il serait là « tant que le peuple hongrois aura besoin de [lui] ».


    • V_Parlier V_Parlier 26 septembre 2018 17:35

      @Nicolas Kirkitadze
      Ben, s’il est réélu, pourquoi pas.


    • Ben Schott 26 septembre 2018 18:02

      @Nicolas Kirkitadze

       
      « Il l’a déclaré lors d’une interview en affirmant qu’il serait là « tant que le peuple hongrois aura besoin de [lui] » ».
       
      C’est sûr que quand on entend ça, ça fout les jetons !  smiley
       

       
      Vous allez encore ramer un peu avant qu’on vous prenne au sérieux, si un jour ça arrive...
       


  • leypanou 26 septembre 2018 15:50
    les Tchèques et les Polonais sont atlantistes et considèrent – à juste titreque la Russie est désireuse de réformer son empire perdu : les Tchèques et les Polonais peuvent délirer autant qu’ils veulent, cela n’en fait pas pour autant une réalité.

    Les Polonais ont même franchi un pas supplémentaire en stupidités en achetant du gaz de schiste états-unien nettement plus cher que le gaz russe qui vient juste d’à côté ainsi que payer pour 2 milliards de $ pour abriter une base militaire états-unien. Tout çà parce que des dirigeants européens cr.tins sont convaincus qu’ils ont besoin de l’empire pour les défendre contre le méchant russe.

    Au lieu de vous fantasmer sur une Russie qui veut réformer son empire perdu, focalisez vous plutôt sur la vassalisation de l’Europe qui est bien actuelle vis-à-vis de l’empire, et ce dans tous les domaines.

    • V_Parlier V_Parlier 26 septembre 2018 17:42

      @leypanou
      D’ailleurs, à propos d’empire perdu, la Russie n’a jamais considéré la Pologne comme partie de son empire à l’époque du dit empire (qui n’est pas l’URSS ni le pacte de Varsovie). Les anciennes guerres successives russo-polonaises sont loin d’avoir été provoquées uniquement par les russes, et rappelons que pas mal de polonais étaient bien chauds pour la révolution bolchevique afin de détruire l’empire russe. Pas de bol pour eux, ça leur est retombé dessus. smiley ( https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/ces-russes-a-qui-on-demande-des-197150 ).


    • moussars 8 décembre 2018 17:05

      @leypanou
      Tout à fait d’accord. Affirmer celà, c’est ne rien connaître à la politique, lasituation et la volonté militaire de la Russie aujourd’hui. Tout son système militaire est basé sur la défense du territoire. Sa logistique sont orientée vers l’intérieur. Comme son économie se détourne de l’Occident.
      Que voudrait-il vouloir et pouvoir faire des pays baltes en décompostion, d’une bulgarie maffieuse par exemple... ? Les tâches internes sont suffisemment importantes...


  • Dom66 Dom66 26 septembre 2018 17:27

    Article qui peut être signé par Rakoto.

    Viktor Orban,  fasciste ou opportuniste ??? lui au moins l’Europe avec ses ordres et ses directives lui gonfle les couilles.

    Perso je suis le contraire d’un fasciste et pour son pays je lui donne raison.


  • Albert123 26 septembre 2018 17:54

    L’auteur devient un véritable front républicain à lui tout seul.


    Orban me fait par ailleurs bien moins flipper qu’un Macron dont le profil psychiatrique est lui on ne peut plus effrayant, la puissance des 2 pays est par ailleurs sans commune mesure.





  • osiris 26 septembre 2018 20:27

    Orban donne une leçon politique au monde entier ,il faut absolument et d’urgence établir la loi Anti-Soros en France et partout dans le monde.


  • Jonas Jonas 27 septembre 2018 00:19
    "Refusant d’accueillir le moindre migrant, Orbán va jusqu’à faire passer en 2018 la loi « Stop Soros » qui rend passible de prison toute aide matérielle ou morale à des migrants. Georges Soros est par ailleurs déclaré persona non grata sur le territoire hongrois."

    Soros utilise ses milliards pour fonder une société multiculturelle et multiethnique en Europe, Il a par exemple créé plusieurs associations en France pour interdire le contrôle au faciès.

    L’UE veut détruire la Hongrie à coups de millions de migrants pour imposer une Europe sans frontières, multiculturelle et multiethnique.
    Orban a compris le piège, et défie l’UE.
    Les peuples des autres nations suivront naturellement, quand ils verront que l’immigration islamique massive et incontrôlée aboutit inexorablement à leur extermination.
    Pour la France, c’est peut-être déjà trop tard, elle finira probablement en guerre civile.

  • Mefrange 27 septembre 2018 02:54
    Critiquer est plus facile qu’écrire mais je reste un peu sur ma faim. Je reconnais le caractère labile du hongrois dans un monde flop-flop, son intelligence pratique. Les hongrois se définissent eux-mêmes comme un peuple de type italien, avec sa versatilité, les grandes tirades oratoires. Vous nous dites en gros que Orban est un bon politicien. Le mot clef quand on a affaire aux hongrois est ugyès (habile). C’est un bon représentant de son peuple qui sait retourner sa veste habilement au bon moment et voir ou souffle le vent. On imaginerait bien un radical de la 3ème république (voulant dit tout sauf radical bien entendu), un Herriot ar exemple.. Vous n’arriverez pas à nous persuader que la peste brune est de retour.
    Entre Béla Kun et Horthy vous préférez peut-être Béla Kun qui exécutait au révolver les opposants en présence de leurs enfants. L’expérience Kun a été un traumatisme en Hongrie. Si vous êtes étudiant en histoire, vous devez savoir qu’il ne faut pas plaquer sur une époque passée les valeurs de l’époque de l’historien. Horthy n’est pas exceptionnel dans le contexte des années 20 et 30 en Europe. Êtes-vous allé en Hongrie ? Parlez-vous le hongrois ?
    La Hongrie est un pays très particulier en Europe. On ne sent pas cette irréductible spécificité dans votre article.
    Pour des raisons probablement politiciennes Orban a compris ou fini par comprendre ce qu’il fallait faire pour redonner envie d’exister au peuple hongrois. C’est beaucoup car ça commande le reste.







  • nono le simplet 27 septembre 2018 09:00
    avec Orban hongrois que c’est un démocrate mais honstrump ...
    (oué, je sais c’est pas terrible mais j’ai que ça en rayon)

  • Jonas 27 septembre 2018 09:39

    Je pense qu’avant de vouloir donner des leçons de démocratie aux pays de l’Est , il faut d’abord et avant tout se rappeler d’où ces pays viennent, pour cela , j’invite , ceux qui veulent comprendre ces pays de lire le livre de Istvan Bibo « Misère des petits Etats d’Europe de l’Est » Albin Michel. 


     On oublie souvent que ce sont des tout petits pays , qui ont connus deux totalitarisme , le nazisme et communisme et là il y a une incompréhension totale.Les pays de l’Europe de l’Ouest ont abondamment condamné le nazisme mais la dictature communiste , elle, n’a pas été réprouvée et incriminée , suffisamment eux , qui ont vécu celle-ci plus et non regarder de loin. 
    Ils viennent seulement de recouvrer leur indépendance , leur identité et leurs valeurs , et n’ont pas la longue expérience de la démocratie des pays de lOuest.

    Leur mémoire est encore toute fraiche , il faut que la France et les autres pays de l’UE ,entendent cela.  L’auteur , de l’article , qui affirme d’une manière ostentatoire « qu’il n’ y a pas de valeurs chrétiennes » les hongrois, eux , savent , que celles-ci existent bel et bien, car ils ont été colonisé par l’Empire Ottoman pendant plus de 150 ans sur 1/3 de leur pays.
    La Hongrie connait bien l’islam, comme elle connait les méfaits du nazisme et du communisme. 

     Madame Merkel a pris sa décision seule et en toute indépendance , de recueillir plus d’un million d’immigrés arabo-musulmans , puis au bout de quelque temps, elle , s’aperçoit des difficultés , et décide encore une fois, seule d’établir des quotas pour les pays de l’U. européenne. 

    Or les pays de l’Est , qui ont été favorables pour intégré , l’Union européenne , considèrent et c’est leur droit , que le modèle de société tel qu’il s’est développé en Occident est inquiétant , à cause de la mauvaise intégration et du multiculturalisme. Ils ne veulent pas que leurs rues ressemblent à nos rues et leurs banlieues aux nôtres . Et se vantent de ne pas avoir subi d’attentats , d’assassinats et dégorgements. Ont-ils tort ? 

     

    • William William 27 septembre 2018 10:15

      @Jonas

      Vous avez raison sur un point : la décision irresponsable de Merkel d’accueil massif de migrants, et de vouloir ensuite en faire porter la charge au reste de l’UE. Ceci dit, elle a été appuyée par les dirigeants socio-libéraux, voulant se donner une image humanitaire.
      Mais de leur côté les pays de l’Est sont des profiteurs à sens unique de l’UE, ils ont bénéficié d’aides, de délocalisations industrielles, de pouvoir détacher leurs travailleurs ce qui tire vers le bas les standards sociaux de l’Ouest, mais ils refusent tout effort partagé.

    • Jonas 27 septembre 2018 15:03

      @William
        Je suis d’accord avec vous , mais ce n’est pas de leur faute, mais celle de ces hommes politiques qui se sont lancés dans l’élargissement tous azimuts , sans tenir compte des différences économiques sociales, industrielles etc entre ces pays , qui se sont libérés de plusieurs décennies des régimes communistes dont ils portent encore les stigmates et les pays de l’Ouest. 


      Par ailleurs si ces pays ont profité des largesses de l’UE, ils l’ont fait au même titre , que les Espagnols , les Portugais, les Grecs , les Irlandais etc. bien avant eux. Pour la délocalisation et les travailleurs détachés , ces pays ont utilisés le vide juridique de l’UE, comme l’Irlande, Malte , Luxembourg, pays-bas font de même comme paradis fiscaux. . 

      En revanche le groupe de Visegrad (Pologne-Hongrie-République tchèque et Slovaquie ) pour avoir refuser des immigrés musulmans (ils acceptent les autres) ils sont dans le viseur de la bien-pensance. (Orban est là depuis 10 ans et sa politique comme celle de la Pologne n’est pas nouvelle) 

      Je le répète , encore une fois , ces pays ont adhéré avec enthousiasme à l’Union , pour eux , l’Europe était une identité qu’ils souhaitaient et souhaitent toujours , mais regardant ce qui se passe dans beaucoup de pays de l’UE , dans leurs rues, banlieues , situation des femmes dans certains quartiers , revendications communautaires , impositions de certaines traditions ,coutumes etc, l’Europe d’aujourd’hui devient une menace et un facteur d’insécurité. Sans parler de ces frontières ouvertes et sans contrôle à tous ces flux migratoires. Ils ne veulent pas , que les immigrés aient un droit de créance , sur les pays européens et le droit d’exiger de les accepter contre l’opinion publique. . Je rappelle , que sur 57 pays musulmans dans le monde , seuls trois pays frontaliers acceptent de recevoir des immigrés , moyennant des compensations pécuniaires , la Turquie perçoit 6 milliards d’euros et le Liban et la Jordanie se partage 1 milliard d’euros.  


    • Jonas 27 septembre 2018 15:35

      @William (2) 

      Voici quelque chose qui choque le groupe de Visegrade ( Pologne-Hongrie-République tchèque et Slovaquie ) , on exige d’eux , de recevoir des immigrés arabo-musulmans, sur leur budget , pendant que les 57 pays musulmans ( j’ai cité 3 pays dans mon précédent courriel , généreux avec l’argent du contribuable européen ) , les autres se contentent de critiquer telle ou telle position de pays européen., sans rien faire. 

       Et le summum de la générosité des pays musulmans est atteint par par Dubaï ,( Emirats Arabes -Unis ) ville où se rassemblent les milliardaires, ce confetti , a exposé , une paire de chaussure , faite de cuir de grande qualité, de soie , d’or , et de diamants , dont la vente est proposée pour la somme de 17 millions de dollars ( Dix-sept millions de dollars) .

      Une paire de chaussure pour 17 millions de dollars pour un bédouin enrichi grâce aux hydrocarbures, quant aux immigrés comme les pauvres Rohingya , asiatiques pourtant musulmans, ils seront a la charge des mécréants Occidentaux, que leur TV, passe et repasse pour attirer la pitié, alors que les TV des pays musulmans refusent de montrer les images des immigrés et des Rohingya , cela peut déplaire au Prophète. 


  • William William 27 septembre 2018 10:07
    @l’auteur
    Merci pour cette présentation exhaustive d’un personnage opportuniste et manipulateur, qui malgré tout a obtenu des résultats positifs pour son pays sur certains points. Les souverainistes veulent en faire un modèle (ils sont nombreux ici, d’où la faible note obtenue par l’article), mais il ne faut pas oublier la corruption, il fait attribuer une grande part des marchés publics à des proches.

  • UnLorrain 27 septembre 2018 10:26

    Très bons @ Jonas @ Mefrange .

    Mefrange vous citez Béla Kun,1909 je crois était la date située dans une nouvelle que je découvrais dans mes recherches sur les anarchistes,le nom de Kun apparu,hongrois,il va instrumentaliser un anarchiste français du nom de Meric,icelle écrira pour clore son article de l’époque « le communisme ? Une belle kunnerie ! »

    Nouvelles et plus,a découvrir,téléchargements gratuits sauf a donner son adresse email,sur Gallica.fr ...BNF une gigantesque Bibliothèque Nationale de France ou des siècles de lectures attendent le curieux smiley il existe aussi In Libro Veritas mais qui doit être a l’échelle d’un livre que serait BNF,un court paragraphe...mais intéressant tout de même.


    • Jonas 27 septembre 2018 16:16

      @UnLorrain

      Vous avez bien fait de signaler la bibliothèque Gallica.fr, de la BNF. On doit cette immense bibliothèque , à l’initiative et à la persévérance de Jean-Marcel Jeanneney , qu’il soit remercié de nous avoir laissé cet outil du savoir. 

      Au R.d.c , vous pouvez feuilleter à loisir les « Unes » de la Pravda française , je veux nommer l’Humanité et notamment quelques dernières sorties de Georges Marchais dont notamment celle sur l’immigration vue par les communistes de l’époque. Comme sa défense du Maire de Vitry , Paul Miercieca, qui avait à la veille de la fin d’année , détruit un local de la Sonacotra où logeait les immigrés maliens. à coups de bulldozer .

      Ou la défense de l’invasion soviétique en Afghanistan afin de lutter contre le « droit de cuissage ». 
       
      Pour connaître la tragédie du Communisme et de celles et ceux qui ont subi cette calamité dans leur chair et en perdant des êtres chers. Il faut lire « Histoire mondiale du communisme » de Thierry Wolton en deux tommes. Faute d’électeurs, les restes du Parti communiste , volent vers les immigrés et les islamisstes , lui qui a voté les pouvoirs spéciaux à Guy Mollet , lors du conflit Algérien. 

    • UnLorrain 27 septembre 2018 20:35

      @Jonas

      Merci de vos intéressantes précisions. J’ai vu par youtube ce monsieur Georges Marchais ( ma maman éclatait de rire a ses allocutions qui « foutaient le bordel » pour faire bref ) il semblait plutôt « rempli de vinasse » comme Seguy pour paraphraser Bonvoisin de Trust.


  • Zolko Zolko 27 septembre 2018 23:43
    Article de pure propagande.
     
    Vous avez « oublié » un détail croustillant : Orbán a été élu en 2010 car le gouvernement précédent, celui de Gyurcsány, a à la fois menti « matin, midi et soir » comme il le dit en ricanant lui-même après les élections, mais a aussi ruiné beaucoup de Hongrois avec les crédits en devises que son gouvernement a facilité. Une des premières décisions de Orbán a été de virer le FMI, crime de lèse-majesté s’il en est.

    Mais surtout, les dirigeants Européens — Merkel en tête — ont voulu le renverser en 2012, en même temps de Berlusconi, mais des manifestations de millions de Hongrois en faveur du gouvernement ont dissuadé Merkel de ce coup d’état. Oui oui, vous avez bien lu. Et pourquoi ce coup d’état ? pour la même raison que Berlusconi : l’€uro. Berlusconi avait menacé de faire quitter l’€uro à l’Italie, et Orbán a fait inscrire dans la nouvelle constitution Hongroise que le forint est la monnaie nationale, et donc pas d’€uro. La même chose est arrivé à Varoufakis en Grèce.

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