jeudi 19 juin 2014 - par passtavie

Villages d’antan et villages d’aujourd’hui

Je viens vous parler du temps passé et du temps présent. Vous parler du temps passé où les villages respiraient encore, où le coeur battant, tel le sang dans les veines, la vie grouillait dans chaque rue. Je viens témoigner du silence, du néant imposé au fil du temps par l'exode rural qui anéantit, tour à tour, le petit commerce, les services de proximité... Témoigner du silence imposé par ceux, qui venu des villes, ont fait le projet de faire de vos villages des oasis de silence au bitume vierge de fumier. Même le paysan devenu exploitant, producteur, s'est décentralisé laissant place aux villages-dortoir.

De bouches à oreille, de témoignages en témoignages, de souvenirs surgis des méandres de ma mémoire, j'ai esquissé un portrait de ces temps perdus ; traits de sanguine sur papier chiffon.

Aussi j'ai voulu partager avec vous tout ces mots reçus de voisins, d'anonymes croisés au hasard des rues, ces souvenirs d'enfance. Ces maux en mots soufflés au creux de l'oreille, ces joies ressuscités , ces éternelles querelles de clocher.

Quand j'étais petit, chez ma grand mère, il y avait trois chiens, une chèvre, des poules, des oies, un coq mais plus de vaches. Au dessus de sa maison, un pré avec de nombreux fruitiers, des pêchers, pommiers, des cerisiers... En face l'ancienne écurie était branlante et il m'était interdit d'y mettre un pied. L'écurie à deux étages était battit sur une pente et on pouvait avoir accès à l'étage, de plein pied, à l'arrière. Devant il y avait un rez de chaussé ou les motos et les camionnettes étaient garées. Au premier il y avait encore du foin et des vieux objets qui jonchaient le plancher. Un chemin gravillonné d'une dizaine de mètres reliait la propriété à la rue. C'était une belle bâtisse de trois étages qui avait été construite par mon grand père et ses frères. Régulièrement je voyais mon oncle (il était maçon) et parfois mon cousin d'une dizaine d'années passer avec des engins de chantier . Un peu plus bas, tout au bout de la rue, se trouvait une épicerie appartenant à un cousin de ma mère, lui appartenait aussi un abattoir et une charcuterie. J'y allait de temps à autre chercher le pain, la charcuterie et quelques courses. L'endroit était frais, agréable.
A cette époque la grande majorité de mes oncles et tantes se situaient dans cette ville, et quelques un dans cette rue. Aussi, régulièrement, je traversais la ville haute d'un bout à l'autre et tout le long de ma route j'étais annoncé par les aboiements des chiens. Jamais je n'ai entendu quiconque s'en plaindre, c'était normal, on y prêtait même pas attention.

Mes parents, eux, avaient hérités de quelques hectares de terrains et il fallait les entretenir. Pour ça ils enlevaient les broussailles près du bois et les mettaient en tas pour les brûler. Quand l'herbe était sèche, ils y démarraient un feu qu'ils tâchaient de dompter pour ne pas qu'il ne s'étende de trop. Sur ces terrains il y avait pléthore d'arbres fruitiers, le jardin était immense et jamais on achetait de légumes ou de fruits, parfois quelques oranges et nectarines tout au plus. Même les citrons étaient maison : le citronnier migrant à l'intérieur en hiver. D'ailleurs que d'anecdotes avec ces arbres fruitiers et ce jardin. Par exemple, quand les fruits étaient mûrs il fallait se presser à les cueillir, non parce qu'ils se gâtaient vite mais parce que les oiseaux pillaient le haut tandis que des bipèdes ratiboisaient le bas. Ne parlons même pas des légumes qui disparaissaient la nuit. Sujets de conversations récurrents. Parce qu'on les connaissait les coupables, toujours les mêmes...

Dans mon village adoptif, il y a 50 ans, il y avait des coqs, des poules, des chiens, des chats qui vaquaient dans les rues. Des troupeaux de vaches parcouraient le village d'un bout à l'autre, laissant des bouses malodorantes sur leur passage. Elles s'arrêtaient à la fontaine ou l'eau gratuite coulait, s'abreuvaient puis repartaient. Les dames qui brodaient sur le pas de leur porte protestaient parfois quand elles étaient éclaboussées au passage.
A l'époque on animait des bals, des fêtes, des processions... Le boucher du village préparait la viande et les repas. Parfois il se mettait quelques morceaux en douce de côté. Et quel scandale quand on le découvrait ! L'ivrogne du village voulait danser avec les jeunes filles, et à chaque pas qu'il dirigeait vers elles, c'était une envolée de moineaux.
Ma maison était une boulangerie, celle attenante, était une épicerie. Plus loin, il y avait le café ou les hommes se rencontraient, bavardaient. Ainsi dans ce petit village on trouvait à se fournir, à s'amuser et tous se connaissaient. Les ragots allaient bon train (maintenant aussi), entre celle là qui n'était pas la fille de son père, le curé qui flirtait avec les belles du village et la mère untel qu'on avait vu se cacher derrière le monument aux mort avec le tablier bien plein, les langues fourchues ne chômaient pas. Bien sûr, il était mal vu d'être une pièce rapportée. Avant, l'étranger, venait de plus loin que le village voisin. Aujourd'hui l'étranger est d'une autre couleur, d'une autre culture. Encore que la méfiance est toujours de rigueur face au nouveau venu d'où qu'il vienne.

Aujourd'hui qu'il est bien triste mon village. Dans ma rue, il n'y a pas un bruit à part celui des oiseaux qui chantent et des mouches qui volent. Rarement un tracteur ou une voiture ne passe, pas un coq ne chante, les chats sont tout juste tolérés, pas une oie ne cacarde, pas un canard ne cancane, pas un âne ne brait, pas un chien n'aboie (certains sont équipés de colliers anti aboiements), la cloche ne sonne qu'à certaines heures, les vaches sont dans des fermes à l'extérieur, les rues sont impeccables avec leurs fontaines remplies de terre et de fleurs. Quand à ma mère, là ou elle habite, elle ne peux pas brûler son tas de branches sans avoir les gendarmes à sa porte.


Combien ont été agressés ou menacés de tribunal parce qu'ils élevaient un coq ou possédaient un chien. Ce sont protestations quand les tracteurs passent dans la rue. L'âne que l'on entendait, on ne l'entend plus. Les chats ? Vous comprenez ils font du désordre dans les plates bandes. Un enfant joue bruyamment ; il se fait rabrouer.

Dans ma rue règne un silence de mort. A se demander si on est pas dans un cimetière.

De parole d'ancien, les dernières vaches au sein du village ont suscités des plaintes et se sont vues expatriés dans d'autres fermes à l'extérieur. En fait, petit à petit, les commerces sont partis faute de clientèle. Les citadins sont venus avec cette phrase : "je suis venu dans un village pour être au calme". Donc le village se tait. Comprenez qu'une ville, c'est moins domptable : comment arrêter chaque mobylette au son infernal, chaque idiot qui a deux heures du matin passe avec un quad poussé à fond, comment faire taire l'ivrogne qui hurle dans la rue, les passants indiscrets, le crétin qui klaxonne à minuit, etc... On y passerait la nuit. Non, disent-ils, un village n'est pas "une ferme" ! N'importe qui de raisonnable comprendrait qu'il est normal en milieu rural de trouver des fermes dans les villages, avec tout ce qui va avec d'animaux, de tracteurs et de fumier. Mais aujourd'hui, la raison est la raison du plus fort. Celui dont les menaces sont plus percutantes.

Anecdote supplémentaire : ça me rappelle cette histoire que j'avais lu je ne sais plus bien à quel endroit. Une femme vivait depuis une bonne décénnie de son élevage de canards. Puis une personne s'est installé à proximité. Horreur, malheur ! Que de nuisances ! Il fallut que cette nouvelle venue mette au tribunal l'éleveuse pour lui faire fermer boutique.

J'aime la campagne, elle fait parti de moi : probablement les gènes de mes aïeux. Alors si un village qui a gardé sa fonction de village, avec ses vaches, ses poules, ses coqs, et ses bouses qui jonchent la rue veut bien m'accepter, je suis preneur.

Je me suis posé la question maintes fois : "pourquoi cette évolution ?". La guerre du bruit contre le silence, n'est-elle pas la guerre de tous contre tous, dans une société individualiste ou seul l'intérêt de chacun compte ? Forcément, j'ai le droit de me détendre en mettant la musique à fond à 22h, mais l'autre n'a pas le droit de tirer une chasse d'eau quand je décide que ça doit être le silence à 16h. Et celui qui se veut le chantre du respect impose un silence de mort à tous car lui s'évertue à ce qu'il n'y ai aucun bruit qui traverse sa clôture. N'est ce pas un manque de respect que d'empêcher la vie, n'y a-t-il pas un équilibre entre le trop et le rien ?



57 réactions


  • eric 19 juin 2014 08:49

    Toutes les réponses sont, entre les lignes, dans le livre de Le Goff. La fin du village.
    On y découvre que les citadins les moins doués, ont colonise les zones rurales, notamment du fait de la bulle immobilière. Souvent, ils font semblant d’avoir choisit. Mais en réalité, ils voudraient bien vivre a la campagne comme en ville.
    Ils sont en général un grand mépris pour les locaux, assorti d’une grande agressivité ( en général, ceux-ci sont « propriétaires ».)
    Du coup, ils s’attaquent a tous ce qui fait la vie et la culture locale. Les vaches, les cloches, l’Angélus (nuisance sonore), la chasse, l’agriculture ( intensive capitaliste ultralibérale...), les noms des rues et des lycées. Dans le livre de Le Goff, ils débaptisent l’établissement qui porte le nom d’une gloire locale, qu’ils ne connaissent pas pour appeler Melina Mercouri, qu’ils sont seuls a connaître.... !
    D’une manière générale, leur comportement consiste a « lever la patte » un peu partout pour « marquer leur territoire ».
    Un truc typique, les stations de compostage, a grand frais, prêt des habitations, dont ils ne savent pas se servir et qui empuantissent le voisinage.

    Et puis la, divine surprise, ils ont découvert qu’ils pouvaient ramasser des miettes de budgets publics dans la politique et l’associatif et on commence a se servir sur les budget locaux déjà étiques. Dans mon village, une asso. « civile civique citoyenne » ( toujours), a trois équivalents temps plein subventionnes pour "apprendre aux ruraux a échanger des graines dans leurs potager ! ( la présidente est la compagne du président de l’association pour le compostage....)

    Face a cette espèce invasive et nuisible, un temps un peu impressionnes, mais surtout débordés, les locaux s’organisent. Évidemment c’est dur quant tu bosse de résister a ces hordes d’intérimaires, précaires intermittents fonctionnaires qui n’ont que cela a faire de militer. Et puis, ils ne reculent devant aucun moyen. Chez nous, un limonadier voulait se présenter, on lui a dit qu’il perdrait le marche du Collège...

    Aux dernières municipales, la Mairie a été reprise par les locaux.


    • Fergus Fergus 19 juin 2014 09:20

      Bonjour, Eric.

      Beaucoup de vrai dans ce que vous décrivez.

      Toutefois, il convient de faire la différence entre les villages devenus des dortoirs de citadins actifs, parce que moins chers et relativement proches des villes et de l’emploi, et les villages d’accès plus difficiles, notamment dans les zones de montagne, qui ont été peu à cédés à des citadins d’un autre genre. Ces citadins-là ont évité la ruine des lieux, consécutive aux départs des ruraux qui les ont précédés, et, amoureux de la région, en ont peu ou prou adopté les coutumes et les modes de vie.


    • passtavie passtavie 19 juin 2014 09:37

      Bonjour Eric,
       
       Sans vouloir vous vexer votre commentaire est emprunt d’idéologie. Dire que ce sont les citadins les moins doués qui viennent dans les villages... Il y a de tout, et les empêcheurs de vivre en rond chez moi sont des retraités de métiers plutôt « bourgeois ». Les « moins doués » comme vous les appelez eux sont bien content de ce qu’ils ont et n’emmerdent personne (si j’ose dire). En tout cas dans mon village.

       Et les moins doués (j’entends les précaires) sont en général heureux d’avoir un potager et des poules... Et oui il faut échanger des graines, parce que bientôt on aura plus que du F1 et des OGM en main... Et quand on sera obligé de toujours racheter on verra comment évoluera les prix des semences...

       


  • Fergus Fergus 19 juin 2014 09:12

    Bonjour, Passtavie.

    J’ai bien aimé votre article parce que j’y retrouve beaucoup de ces aspects de la vie d’antan que j’ai connus, mais aussi les constats que l’on peut faire aujourd’hui sur ce que sont devenus les villages. SI j’ose dire, je pense que ces derniers se sont « déruralisés », autrement dit ont progressivement abandonné leurs habitudes ancestrales et leur caractère rural pour laisser la place à des comportements citadins qui priment désormais quasiment partout. Cela dit sans compter la désertification des campagnes en matière de services pour cause de concentration de ceux-ci dans les villes, non dans les centres-ville des sous-préfectures, eux-mêmes en grande difficulté, mais à la périphérie, dans de hideux centres commerciaux très largement déshumanisés.

    Ah ! les vieux bals d’autrefois sur les parquets-salon montés à l’occasion des fêtes votives dans les villages. De bons souvenirs, mais aussi de mémorables « râteaux » !

    A toutes fins utiles, je vous mets en lien quelques articles dans lesquels vous retrouverez un regard sur la vie d’autrefois :

    1957 : jour de batteuse dans un village du Cantal (septembre 2013)

    1965 : un dimanche au village, quelque part dans le Cantal (novembre 2009)

    Le village englouti, victime du progrès et d’EDF dans les années 50 (décembre 2009)


    • passtavie passtavie 19 juin 2014 09:46

      Merci pour ces liens.


    • eric 19 juin 2014 10:20

      La vogue, c’est un très bon exemple. J’en ai déjà parle. Dans notre village, nous avons un festival d’intermittent du spectacle, lourdement subventionne par tous le monde (Commune, département, région, on remonte jusqu’au ministère), toute chose égale par ailleurs ( c’est quand même un petit village). Il affiche sa vocation, a nous éduquer ( re-eduquer ?) a nous apporter la « lumière ». Bon, la fuite des locaux allant croissante, il condescendent a faire du un peu plus « grand public ». Au debut, pour le bal, on avait droit a de la musique d’une danse solaire antimondialisation des paysants de l’altiplano péruvien, qu’ils étaient les seuls a savoir danser. Aujourd’hui, ils nous l’a font « rigodon », parce qu’ils croient que c’est local....Et c’est vrai que ma grand mère, née ne 1900, me racontait que sa propre grand mère lui avait parle de bals rigodonnaires...( Chez Legoff, depuis qu’il n’y a plus une seule boite de vannerie, ex gloire industrielle du village, ils font un musée avec initiation). Mais cela ne marche pas trop. En revanche, la vogue du hameau voisin, (subventionnée a hauteur de 300 euros...) on retrouve tous le monde. Sauf les alterecolobiorurbains justement. Ce n’est pas seulement qu’ils n’ont pas envie de se mêler a ces réjouissances un peu triviales et pour tout dire, qui fleurent le kitsh lepeniste. C’est aussi, il me semble, qu’ils sentent qu’ils n’y seraient plus les bienvenus. Comme me le disait très justement un « pequenot » du coin. C’est une question de regard. A la Vogue, tous le monde danse avec tous le monde, ceux qui savent, ceux qui ne savent pas, toutes les tenues sont permises, toutes les generations et milieux sociaux. Au festival, on a le sentiment que les gens se regardent eux même et regardent les autres, et pas toujours avec bienveillance. La vogue commence par de l’accordéon pour les plus anciens avec les femmes qui dansent entre elles, vieille tradition villageoise que j’ai retrouve en Russie. Après il y a de la « musique pour tous ». Des tubes en particulier francais que tous le monde connaît, etc...
      La vogue est un hymne a la mixite sociale populaire. Le festival est une mise en scence subventionne de la « classe moyenne eduquee » de ce qu’elle estime être ses supériorités culturelles sur les locaux.
      Sans subventions, la première est en train de supplanter la seconde. Et a mon avis, c’est un phénomène tres politique. Un « fait social total » comme dirait les epoux Pincon Charlot dans leur jargon de sociologues marxistes....


  • Diogène diogène 19 juin 2014 09:26

    Vous écrivez :


    « si un village qui a gardé sa fonction de village, avec ses vaches, ses poules, ses coqs, et ses bouses qui jonchent la rue veut bien m’accepter, je suis preneur. »

    Je connais deux villages comme ça.
    Ce sont des écomusées.
    Il faut payer pour rentrer et des animateurs déguisés font des démonstrations de ce qu’était la vie à la période pré-industrielle. Oui, bon, mais ils rentrent chez eux le soir et sortent une tite bière du frigo pour regarder la coupe du monde sur leur écran plat.

    On peut comprendre cette nostalgie d’un monde de l’enfance idéalisé, bucolique et romantique,
    ce n’est pas plus idiot que le rêve américain, l’« american way of life » .

    Seulement, voilà, le temps ne coule que dans un sens, du passé vers l’avenir et le retour en arrière n’est décrit que dans les romans de science fiction. En outre, les évolutions comme celles de l’allongement de l’espérance de vie passent par d’autres évolutions : les techniques de production et les rapports sociaux.

    Mais ce qui est le plus terrible, c’est la volonté conjuguée des mouvements écolos soutenus par les libéraux et les socio démocrates, qui a donné naissance au « Grenelle de l’environnement », et en particulier modifié en profondeur les règlements d’urbanisme.

    Le mot d’ordre et la loi sont désormais de densifier les zones urbaines et de figer les zones rurales dans leur état actuel en réduisant d’une manière drastique les possibilités de nouvelles constructions (en instituant des quotas).

    Sous prétexte de protection de l’environnement, on assiste à une transformation de la campagne en parc naturel, en sanctuaire « protégé » mais ouvert aux randonneurs et aux poètes.
    Sous couvert d’une philosophie humaniste, on met en place les conditions pour une spéculation immobilière effrénée. On stoppe les velléités de bâtir bon marché à la campagne dans un marché immobilier pépère pour permettre aux nouveaux Haussman de s’enrichire en valorisant des biens qu’ila avaient acheté comme friches industrielles.
    Les Anglais, comme souvent, avaient donné l’exemple en transformant les anciens docks du porte de Londres en quartier d’affaires et de résidences bo-bos, chiques, snobes et chères.

    Non, les tas de fumier, les poules et le chant du coq ne sont plus de mise ! Mis pire, vous ne pourrez même plus choisr de vous installer à la campagne qui est en train de se transformer en « réserves ». Seules les autochtones pouvant mettre en évidence la présence de leurs aïeux dans le cimetière du village depuis sept générations pourront continuer à y vivr.
    Mais pas question de construire (enfin si : des fermes industrielles pour abriter mille vaches).


    • Fergus Fergus 19 juin 2014 10:15

      Bonjour, Diogène.

      Il n’y a pas que les écomusées. Allez en Auvergne, et vous trouverez encore des villages qui ressemblent à cela, même si l’activité paysanne y est en baisse relativement au passé.


    • Diogène diogène 19 juin 2014 10:24

      Bonjour Fergus


      CHUUTT, taisez-vous !
      Ne donnez surtout pas de noms !

      Sinon, le ministère de l’intérieur vas envoyer une brigade pour entoure ces villages de barbelés et installer des péages aux accès sous prétexte de protection de l’environnement. L’écotaxe n’a pas de limites.

  • passtavie passtavie 19 juin 2014 09:45

    "

    Non, les tas de fumier, les poules et le chant du coq ne sont plus de mise ! Mis pire, vous ne pourrez même plus choisr de vous installer à la campagne qui est en train de se transformer en « réserves ». Seules les autochtones pouvant mettre en évidence la présence de leurs aïeux dans le cimetière du village depuis sept générations pourront continuer à y vivr.
    Mais pas question de construire (enfin si : des fermes industrielles pour abriter mille vaches).
    "
    Vous plaisantez ? J’aimerais des sources, parce que là ça devient grave.


    • Diogène diogène 19 juin 2014 10:03

      Je ne plaisante pas.


      Mes affirmations sont le fruit de l’expérience comme conseiller municipal et conseiller communautaire.
      Dans ma commune des propriétaires qui, sous le régime de l’ancien MARNU, possédaient un terrain constructive, se retrouvent, avec la nouvelle carte communale, avec l’interdiction de construire, le recensement faisant apparaître un taux d’accroissement de la population de la commune trop faible les dix dernières années.

      Renseignez-vous par ailleurs sur ce qu’on appelle les « dents creuses », ces espaces prioritaires dans la stratégie de la densification urbaine.

      Mais surtout, lisez ceci :


      Le cadre législatif est en place, il n’y a plus qu’à le mettre en oeuvre.

    • Diogène diogène 19 juin 2014 10:12

      Euh, pour l’histoire des aïeux dans les cimetière, j’ai peut-être un peu exagéré...

      Mais moi, vous comprenez, je n’ai pas envie qu’on me mette des plumes sur la tête (ce qui serait un moindre mal par rapport à ce que vous avez craint de lire) pour aller vendre des mocassins en skaï aux cars de touristes japonais qui pourrant lire dans le dépliant de l’office de tourisme : « charmant petit village typique qui a su maintenir intactes ses traditions ancestrales !!!!!! »

  • Vipère Vipère 19 juin 2014 10:06


    Bonjour Fergus

    Nos villages sont devenus « des réserves d’indiens » ! pour voir un village comme celui de votre enfance, il faut aller à l’écomusée...


    • Fergus Fergus 19 juin 2014 10:18

      Bonjour, Vipère.

      Pas tout à fait : comme je l’ai indiqué à Diogène, il existe encore (notamment en Auvergne) des villages qui ont gardé assez largement leur aspect d’autrefois, à l’exception toutefois des immenses et hideux hangars agricoles ou étables en stabulation qui ont surgi à leur périphérie.


  • Vipère Vipère 19 juin 2014 10:30


    « Dans ma commune des propriétaires qui, sous le régime de l’ancien MARNU, possédaient un terrain constructive, se retrouvent, avec la nouvelle carte communale, avec l’interdiction de construire, le recensement faisant apparaître un taux d’accroissement de la population de la commune trop faible les dix dernières années. »

    Les terrains en jachère sont agréables à voir, car rares ! La propriété ne donne pas aux propriétaires tous les droits, notamment celui de faire n’importe quoi...

    Construire pour qui, pourquoi ? 



    • Diogène diogène 19 juin 2014 10:34

      « Construire pour qui, pourquoi ? »


      Pour vous accueillir en gîte rural.
      le paradoxe de l’amour de la nature, c’est que la présence d’un seul observateur la dénature déjà.

      Que dire des citadins naturophiles propriétaires de 4x4 ?


    • passtavie passtavie 19 juin 2014 15:40

      Construire pour qui, pourquoi ? Voilà une bonne question...
      Doit t-on tous vivre dans des hlm ? Moi, d’être enfermé dans une cages à lapins bétonnées entourés de bitume ça m’a rendu malade. Je suis un primate, ni chimpanzé, ni bonobo, mais humain. Un primate qui fait partie de cette nature : au nom de quoi on m’interdirait de vivre plus proche de la nature ? Interdit t-on à un renard ou à un chevreuil d’habiter dans la forêt ? Au nom de qui ? De vous ? Vous voulez protéger la nature en enfermant l’Homme ? Moi qui suis écolo je suis farouchement opposé à ce genre de propos. Quoi ? C’est Globalia que vous voulez ? Des villes ultra protégés, ultra surveillées, ultra sécurisés où nous serions cloîtrés et des zones interdites ? Au nom de quoi ? Qui êtes vous pour vouloir imposer ceci ?

      Et puis quoi la nature seulement une poignée de privilégiés en profiterais ?


    • lsga lsga 19 juin 2014 15:45

      quand les HLM sont bien construits, qu’ils sont beaux, fait avec des matériaux de qualités, les gens aiment y habiter :

       

    • passtavie passtavie 19 juin 2014 16:01

      Ce sont vos goûts Isga, pas les miens. Et je ne vois pas au nom de quoi on m’imposerait d’y habiter.


    • lsga lsga 19 juin 2014 16:03

      au nom de la démocratie, ça vous irait ?


    • passtavie passtavie 19 juin 2014 16:18

      Quelle démocratie ? Vous croyez vraiment que la majorité imposera à une minorité d’aller vivre dans les HLM ?
      Je me pose une question : jusqu’où doit-on faire appel à la démocratie ? Dois-je soumettre la position de mes ébats à référendum ? En quoi ça concerne Mme Muche le fait que je préfère vivre à la campagne qu’à la ville ?

      Moi je propose mieux, si pour ne pas souiller notre belle planète terre nous allions vivre sur mars ? Non ?
      C’est ridicule.


    • lsga lsga 19 juin 2014 16:19

      il faut remplacer la totalité du marché par la démocratie.

       
      Le logement, plus que tout autre domaine économique, ne devrait pas être laissé au hasard des décisions d’agents économiques irrationnels. 


    • passtavie passtavie 19 juin 2014 16:44

      Ce qui est irrationnel c’est de faire vivre les gens dans des cages à lapin...
      Remplacer le marché par la démocratie oui. Mais soumettre des choix de vie qui n’ont rien à voir avec le schmilblick ça serait faire le choix de la dictature de la majorité sur la minorité.

      Vous êtes contre la société de marché, vous devez donc être contre le fait qu’on « neuromarkette » nos cerveaux pour nous faire acheter toujours plus en excès. Et donc si les gens réapprennent à être raisonnable dans leur consommation, ça ne peut-être que bénéfique (y compris pour la planète).

      Vous voulez détruire toute liberté individuelle et vous appelez ça la démocratie... Trop d’individualisme on voit ce que ça donne. Mais trop de collectivisme on voit aussi ce que ça a fait. Il devrait y avoir un juste équilibre. Enfermer les gens dans des règles qui régentent tout les aspects des leurs vies ce n’est pas oeuvrer pour leur bien être.


    • lsga lsga 19 juin 2014 16:55

      je suis tout autant que vous contre les cages à lapins.

       
      On peut faire du logement collectif de qualité, qui ne soit pas fait de cages à lapin. 
       


    • passtavie passtavie 19 juin 2014 17:25

      Vous ne comprenez pas, il ne s’agit pas d’un logement « de qualité », mais d’un lieu ou je peux faire un jardin et avoir quelques poules. Ou mes chats peuvent sortir. Un lieu ou je peux, y mettre une chèvre, y planter des groseillers, des cassissiers, des pommiers... Savez-vous quelle récolte on a sur ces arbres ? Quand je vois les prix pratiqués dans les magasin et la quantité que je peux récolter en cerise sur un seul arbre... Je n’ai pas envie qu’on choisisse les variétés de cerise que je dois manger, de carottes, de tomates. Vous avez vu le choix qu’il y a dans les magasins ? Vous croyez que toutes les tomates sont rouges, les carottes oranges et les betteraves rouges ?
      C’est un plaisir pour moi de cultiver mon jardin et d’obtenir des fruits et légumes. Est ce que je dois cantonner mes activités à regarder la TV ?


    • lsga lsga 19 juin 2014 17:26

      vous êtes au courant qu’on est 7 Milliards ?

       


    • passtavie passtavie 19 juin 2014 21:08

      7 milliards ? Oui et ?
      Je sais il va falloir se serrer, accepter de bouffer des OGM et du boeuf aux hormones ? C’est ça ?

      Vu le nombre de fourmis qui habitent sur la planète, moi je commencerais à avoir peur.

      7 milliards, ça ne veut rien dire. C’est juste un chiffre, démontrez moi qu’on est en surpopulation.


    • lsga lsga 19 juin 2014 21:12

      il va falloir construire des habitats collectifs agréables à vivre et réduire considérablement la consommation de viande.

       
      On n’est pas en surpopulation, on peut encore largement augmenter le nombre. Simplement, la petite maison individuelle avec jardin doit être réservées à de rares personnes. Plutôt que ce soit le marché qui décide, ce serait mieux de se mettre d’accord démocratiquement sur une règle.
       
      Soit dit au passage : moi, j’habite au coeur d’une grande ville dans un appartement, et je ne voudrais pas vivre dans un village (le souvenir des bûchés de mes vies précédentes, certainement).

  • Vipère Vipère 19 juin 2014 10:51
    ar diogène (---.---.70.115) 19 juin 10:34

    « Construire pour qui, pourquoi ? »


    Pour vous accueillir en gîte rural.
    le paradoxe de l’amour de la nature, c’est que la présence d’un seul observateur la dénature déjà.

    Que dire des citadins naturophiles propriétaires de 4x4 ?

    ////////////////////////////////////////////////////////////////////// ///////////////////////////////////////////////////////


    Ce qui revient à accueillir des « petits blancs » dans la « réserve indienne » pour respirer de l’authentique !

  • Vipère Vipère 19 juin 2014 11:13

    Diogène


    Vous êtes animé d’une très forte motivation pour l’intérêt général des citadins ! 

    Pourquoi ne pas construire des camps de vacances ouverts de juin à fin août dont les recettes seraient déductibles de l’impôt ? 

    Pour les relâcher ensuite à la pollution des villes ?

  • Vipère Vipère 19 juin 2014 11:49


    Diogène : J’ai l’impression que vous êtes imperméable au seconde degré !

    Jolie pirouette pour ne pas reconnaître que vous avez fait fausse route !

    Je revendique plus de terrains en jachère où pousseraient des coquelicots, des marguerites, des bleuets qui feraient le régal des abeilles, ces sanctuaires qui abriteraient les hannetons et les coccinelles disparus pour cause de génocide chimique.

    Des champs de coquelicots à perte de vue dont profiteraient gratuitement à la vue des français, sans qu’ils soient obligés de se gratter les poches, voilà l’intérêt général.

    En attendant, ils font comme moi, ils admirent ces merveilleuses cartes postales sur internet.



    • Txotxock Txotxock 19 juin 2014 13:16

      « Je revendique plus de terrains en jachère où pousseraient des coquelicots, des marguerites, des bleuets qui feraient le régal des abeilles, ces sanctuaires qui abriteraient les hannetons et les coccinelles disparus pour cause de génocide chimique. »

      Pour combien d’années avant que ronces et plantes folles prennent le dessus et rendent ces terrains impraticables. Non ce qu’ont a fait de mieux pour entretenir la nature accessible, c’est la main de l’homme. Mais tellement peu rentable !


    • Diogène diogène 19 juin 2014 17:06

      Ça c’est sûr, Txotxock, même qu’il reste peu d’endroits où la main de l’homme n’a pas mis les pieds !


    • alinea alinea 20 juin 2014 01:40

      La pâture des herbivores, à condition de s’arrêter avant le surpâturage !
      Donc : élevage en extensif !!


  • Loatse Loatse 19 juin 2014 12:41

    Bonjour Passtavie

    Je vous comprend.

    S’il y a une nostalgie bien légitime, c’est bien celle de nos villages d’antan, vivants ou tout le monde se connaissait et s’entraidait lors des grands travaux d’été...

    Mais comment raconter à nos enfants, petits enfants ce qui n’est plus : les longues fermes francomtoises non rénovées avec dans l’étable, l’âne, la vache, le poulailler qui s’égaillait dés potron minet à l’arrière du batiment, picorant le tas de fumier... la pierre d’évier, la cabane au fond du jardin :)

    Les champs à perte de vue ou tout un chacun pouvait aller cueillir les champignons, se rafraichir dans le petit ruisseau sans qu’il ne vienne à l’esprit de personne de vous accuser de violation de propriété privée...

    La charette qui descendait la grande rue (la seule goudronnée en partie jusqu’au bois qui séparait les deux villages) tirée par l’âne, le bol de lait du matin tiré du pis de la vache et encore tiède (pas stérilisé, upérisé, pasteurisé...) Le coq (enfin les coqs) qui chantent à l’aurore, le marteau du maréchal ferrant...les chiens qui aboient lorsqu’une voiture traverse le village (2 sur une matinée au grand maximum)..

    Et puis vingt ans après, le choc ! les champs disparus pour laisser place à des lotissements avec gazon, sans poules ni fumier... Une partie des fermes abattues pour laisser place au béton bien carré sans style aucun, sans âme qui vive la journée, des cités dortoirs cloturées... L’église vide le dimanche (tout le village se rendait à la messe), les lotos de monsieur le curé aux oubliettes (mais qui voudrait gagner un petit cochon maintenant, qu’en ferait il ?)

    Ici dans le sud ou je vis maintenant, ce sont les vergers et les vignes qui disparaissent pour laisser place à des cubes dans lesquels les gens vivent les uns sur les autres ou à des lotissements avec des jardins tout riquiquis...

    et qu’un mome expédie son ballon dans un de ces bunkers, dérangeant ainsi la quiétude vendue sur catalogue, on frôle le scandale.. !

    des jardins vides hormis un chien rendu aphone (parfois opéré !), un chat qui est censé ne pas franchir la cloture du voisin (on en viendrait aux mains pour un pissou et trois mini crottes..) et dont le réglement de copropriété détermine la hauteur des haies, standards...

    Chaque année dans le mien, je laisse la mauve pousser afin que les abeilles puissent butiner... me suis faite rappeler à l’ordre, ces grandes tiges faisaient désordre ! Ma vigne dont les fruits rassasiait les oiseaux s’est faite ratiboiser d’office de l’extérieur et ramené à portion congrue, mon paillis (afin que la terre ne soit pas nue) dénoncé comme pouvant être cause d’incendie...

    De guerre lasse les autres récalcitrants à la standardisation et à l’uniformité ont fini par arracher leurs haies, déverser du désherbant...

    Alors des poupoules et des lapinoux n’y pensons même pas...



  • passtavie passtavie 19 juin 2014 15:59

    Merci Loatse... C’est bien ce que je combats. Ce sont ces lotissements sans vie.
    Les gens à force d’intolérance sont en train de s’enfermer dans un système ou ils n’auront plus aucun droit.


  • alinea alinea 19 juin 2014 16:31

    À Loatse ! Ça me fait rire votre histoire de mauves !! Je me suis engueulée sérieux avec le cantonnier ( qui se partage entre plusieurs villages dorénavant) et qui passait avec son vaporisateur de désherbants pour ’ nettoyer’ la rue !! Aujourd’hui, on est passé au nettoyage à main ( entendez la débroussailleuse) sous la pression d’un copain écolo qui est à la mairie !! Le cantonnier est passé pas plus tard qu’hier !! c’était drôle, il a évité ma maison comme si elle brûlait ! il faut dire que j’y abrite dans des grands pots tout ce qui veut bien y pousser naturellement, figuier, mûrier, lierre vigne mère, et plein de « mauvaises herbes » magnifiques qui trouvent à sortir entre le mur et le caniveau !!
    À Pissefroid :
    Dans mon village il ne reste plus que deux paysans ; trois retraités encore en vie mais mal en point ; les autres, on les a portés au cimetière !! Comme j’habite le sud il y a de tout comme européens du nord, et des rurbains qui font plus de cent bornes par jour pour aller bosser à Montpellier ou Nîmes ! De gentils citadins qui aiment les raies blanches sur la route, les barrières de protection entre le banc et le chemin ; bref !! Je pense que quand on ne connait pas, rien qui choque, mais quel changement !! Une furieuse envie de foutre le camp... mais pas facile avec toutes les belles bêtes dont j’ai la responsabilité !

    Tant à dire !! Vous ne voulez pas être nostalgiques, vous, quand on voit ce qu’est devenue la campagne ? Les riches se payent leur paysage, les pauvres s’endettent trente ans parce que le terrain constructible ici coûte moins cher !! Pas un qui travaille ici ni qui a quelque chose à foutre de ce coin, sauf comme décor !!


    • Loatse Loatse 19 juin 2014 17:16

      Je savais déjà, Alinéa que nous avions des points communs :)
      Merci à vous pour toutes ces petites bêtes qui ont échappé au désherbage chimique, ces plantes dites sauvages qui gênent les adeptes du village à la japonaise et surtout nos pauvres matous et chiens qui, se purgeant, se retrouvent empoisonnés...(souvent on accuse un voisin malintentionné, mais on oublie le desherbage)..

      J’aime ce que j’appele « ma jungle » (entretenue juste ce qu’il faut pour que les espèces végétales ne s’étouffent pas les unes les autres et que les espèces animales (abeilles, escargots, oiseaux, guêpe (j’ai eu un nid d’une espèce pacifique, nous mangions à côté en toute quiétude) et toutes sortes d’insectes, fourmis et leur habitat compris soient « comme des coqs en pâtes »...

      L’hiver, c’est graine et boules de graisse.. l’été mauve et diverses petites fleurs pour mes mayas l’abeille... et quand il va pleuvoir je regarde bien ou je met les pieds, un escargocide est vite arrivé (ce qui a valu à un intrépide refugié dans l’ouverture de ma fenêtre, un toit scotché...et imperméable à vie donc)

      Je crois avoir réussi la cohabitation parfaite smiley

      Après tout, c’est leur domaine sur lequel nous empiétons ou pire que nous goudronnons...


    • alinea alinea 19 juin 2014 18:56

      Ce que je trouve triste, c’est qu’on me prend vraiment pour une « originale », on m’accepte à peu près, quoique ( clôtures de mes chevaux ouvertes et dans leur parc, quand ils n’y sont pas mais quand je reviens, je retrouve des carcasses sanguinolentes pour attirer les sangliers ! Je ne vous dis pas la gueule des chevaux quand ils voient ça !)
      Les rurbains eux ne font que passer en bagnoles aussi vite qu’ils peuvent, c’est qu’ils travaillent, vous comprenez... on parle même d’assurer la sécurité au village !!!( contre les cambrioleurs je veux dire)
      Mais je ne peux souffler aucune idée, sauf à quelques exceptions, ce sont eux qui sont normaux, ce sont eux qui sont dans le vrai !


  • passtavie passtavie 19 juin 2014 16:55

    Alinéa « Pas un qui travaille ici ni qui a quelque chose à foutre de ce coin, sauf comme décor !! » : c’est bien triste. Quand je les entends j’ai l’impression qu’ils veulent refaire Versaille. Tout doit être carré, avec des petits massifs de fleurs, pas une taupe n’a le droit de pointer son nez, sauf dans le piège prévu à cet effet.
    J’ai ragé parce que mon coq a dû être enlevé à cause d’une voisine qui ne l’entend même pas. C’est juste au cas où par malheur elle venait à l’entendre quand elle ouvre les fenêtres les nuits trop chaudes.

    En fait pour moi le village c’était le lieu idéal pour avoir quelques animaux, faire un jardin (je n’y mets aucun produits et je garde des espaces en « friche » pour que la vie s’y développe comme elle l’entend). Mais non, impossible, les animaux sont interdits de citer. Drôles de ruraux en somme, qui n’aiment pas la nature sauf en pots, en cage et silencieuse.


  • passtavie passtavie 19 juin 2014 17:04

    « Chaque année dans le mien, je laisse la mauve pousser afin que les abeilles puissent butiner... »
    Moi aussi j’ai une mauve, je la trouve belle. smiley
    C’est ça, c’est bien la guerre de tous contre tous pour imposer à chacun sa loi. J’aime pas les tiges, même si c’est chez toi, tu l’enlèveras. Ainsi va la vie. Mais Isga t’expliquera que pour le bien de la démocratie on t’imposera de n’avoir que des jardinières de géranium devant chez toi. Quelques tulipes et une pelouse bien tondue.
    Et encore, pas de pelouse : ça fait pas prolétaire. Tout le monde en HLM : par choix « économique ». Comme ça si tu crèves de faim tu ne pourra même pas faire pousser trois patates devant chez toi ! D’ailleurs t’aura rien à dire sur ce qu’on te mettra dans ton assiette, ça sera choisi démocratiquement.

    Je suis pour la démocratie... smiley Je vous rassure. Mais la démocratie qui va choisir la couleur de mon slip, il ne faut pas abuser.


  • Claudius Claudius 19 juin 2014 17:10

    Article et commentaires bien prenants .. ce serait dommage de laisser s’envenimer les échanges pour divergence de vue sur des broutilles


    On s’accordera pour noter qu’il y a eu une transformation notable des modes de vies en espace « rural » .. mais la suite, en un futur très-proche, va nous permettre de voir une métamorphose encore bien plus radicale, en un temps trés-court

    Peu de gens s’y intéressent, peu le pressentent .. ça va pourtant être étonnant

    Comme je disais en un post précédent, le carré de choux vaudra cher

    La France notez-bien, a beaucoup de chance .. le plus grand pays d’Europe ( hormis la Sainte-Russie)

    bien cdlt

    • lsga lsga 19 juin 2014 17:16

      et oui les années 50 reviennent : les années 2050.

       
      Le carré de choux hors sol n’a jamais été aussi bon marché. 

  • passtavie passtavie 19 juin 2014 17:31

    Claudius expliquez vous.

    Hors sol : quelle horreur ! Je préfère les choux quasi gratuits que je fais pousser... Ils ne sont pas hors sol eux.


  • foufouille foufouille 19 juin 2014 18:25

    chez moi, il manque juste les crottes de vaches. sauf dans certaines « routes ».
    plus de bistro ou épicier quand même


    • Diogène diogène 19 juin 2014 19:45

      Les vaches ne font pas des crottes, comme les souris ou les biques, mais des bouses.

      Question merde, tun’as pas l’air très au point non plus.
      Mais tu peux me faire confiance !
      Moi, je m’y connais.

    • foufouille foufouille 19 juin 2014 19:58

      quand elles sont écrasées par les voitures, ça fait juste de la merde. de nos jours elle se déplacent en tracteur

      j’ai traversé un bled ou les vaches étaient au pré à pied = trace de pneu


    • foufouille foufouille 19 juin 2014 20:27

      de nos jours elle se déplacent en tracteur les vaches


  • cevennevive cevennevive 19 juin 2014 19:09

    Alinea, loatse, passtavie,


    Bonjour les amis et gloire aux « culs terreux » que nous sommes...

    Vous n’avez pas parlé des chemins où nous avions tout le loisir de passer et repasser, pour aller aux châtaignes, aux champignons, aux pissenlits, aux mâches, ou tout simplement faire trempette dans la rivière...

    Certains « nouveaux » ruraux en ont fermé la plupart en clôturant leur propriété, si bien qu’il faut faire deux kilomètres pour aller à son petit lopin de terre. On ne peut plus traverser un pré ou un bosquet maintenant : « propriété privée ».

    Pourtant, lorsque les joueurs de tennis du terrain qui jouxte mon jardin envoient une balle dans mes semis, ils viennent la chercher sans état d’âme en piétinant les poireaux...

    Heureusement que les joueurs de tennis ne sont là que l’été. Les villageois ne jouent pas au tennis ! (car il en reste encore chez moi, mais jusqu’à quand ?)

    L’un de mes vieux voisins vient de me quitter à l’instant. Il m’a dit qu’il a trouvé hier les abeilles de sa ruche toutes mortes. Il soupçonne l’un de ces nouveaux « jardiniers » d’utiliser force traitements mystérieux, car il l’a vu un appareil à la main, asperger ses patates, sous le prétexte qu’il y avait des doryphores...

    Bien bonne soirée tout de même. Ici, l’odeur du tilleul entre par toutes les fenêtres.

    J’oubliais : Isga, comment peut-on vivre en écoutant la télé, les disputes, les soupirs et les bruits incongrus de ses voisins dans un habitat collectif ? Je préfèrerais vivre dans ma grotte (car j’en ai une, toute petite dans ma montagne : une capitelle, au milieu des châtaigniers).






    • Diogène diogène 19 juin 2014 19:47

      Viens dans mon tonneau.


    • lsga lsga 19 juin 2014 19:48

      «  : Isga, comment peut-on vivre en écoutant la télé, les disputes, les soupirs et les bruits incongrus de ses voisins dans un habitat collectif ?  »

       
      Je vais me répéter : on peut faire de l’habitat collectif de qualité où on n’entend pas ses voisins. 

    • foufouille foufouille 19 juin 2014 20:01

      "Pourtant, lorsque les joueurs de tennis du terrain qui jouxte mon jardin envoient une balle dans mes semis, ils viennent la chercher sans état d’âme en piétinant les poireaux..."

      ça mériterait un plomb dans le cul ou de le prendre en photo et, hop, au tribunal


    • passtavie passtavie 19 juin 2014 20:30

      Ah les chemins... Oui, la forêt ou nous allons chercher nos girolles et nos cèpes.

      Ils me font rire ces gens qui veulent votre bien. En locurrence là en voulant vous imposer un habitat comme ils pensent que ça serait bon pour vous. Isga je ne suis pas d’accord, et pourquoi pas un col Mao imposé à tous tant qu’on y est.


    • lsga lsga 19 juin 2014 20:35

      et pourquoi pas 7 milliards d’être humains dans des maisons individuelles avec jardin et voiture ?

       
      attendez... euh : ah oui ! parce que ce n’est pas possible !
       


    • passtavie passtavie 19 juin 2014 21:18

      Arrêtez Isga d’essayer d’impressionner avec des gros chiffres... Ce n’est qu’un chiffre. Il ne dit rien du tout sur l’excès ou non de population. Parce que dans ce cas on a un sacré problème : les fourmis. Elle sont trop nombreuses : une estimation j’ai cru voir quelque part de 10 millions de milliards d’individus !!!


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