lundi 18 septembre 2017 - par Pierre

Vladimir Poutine, 18 ans de pouvoir ! Vraiment ?

Les élections présidentielles russes se profilent à l'horizon 2018 et la question de la candidature de Vladimir Poutine se pose à nouveau. La nouvelle durée du mandat présidentiel, deux mandats consécutifs de six ans, a été conçue sur mesures pour que Vladimir Poutine puisse être aux commandes du pays en 2020, année déterminante en ce qui concerne la fin de la première phase de la restructuration des forces armées russes.

                                    Vladimir Poutine prête serment en 2012.

Il est donc hautement probable que Vladimir Poutine se présente et qu'il soit à nouveau élu au grand dam des responsables occidentaux et des médias traditionnels qui ne manqueront pas pour l'occasion de déverser tout leur fiel sur la Russie vu leur frustration de n'avoir aucun moyen pour influer sur le résultat des élections.

Vladimir Poutine a fait son entrée sur la scène politique russe et internationale il y a un peu plus de 18 ans. C'était quelqu'un de pratiquement inconnu en Russie et encore plus dans le reste du monde.

Quand un Boris Eltsine à la santé déclinante l'avait nommé Premier ministre de la Fédération en 1999, personne n'imaginait à quel point Vladimir Poutine bouleverserait tous les pronostics sur l'effondrement de la Russie qui semblait inéluctable à l'époque ainsi que sur sa dislocation en plusieurs entités indépendantes.

Il semblait que le sauvetage du pays ne pouvait venir que d’Evgueni Primakov, un poids lourd de la politique et un homme relativement ferme dans ses relations avec les Occidentaux mais le chemin du pouvoir lui fut barré par le président Eltsine et son entourage.

 

                                                         Evgueni Primakov.

On ne saura jamais si Boris Eltsine avait décelé en Vladimir Poutine l'homme providentiel qui sauvera la Russie de l'effondrement ou s'il voyait en lui un nouveau chef d’État soumis aux volontés des oligarques.

Toujours est-il que ces derniers donnèrent leur approbation à l'arrivée de ce jeune loup en se disant que sans leur soutien financier, Vladimir Poutine soit échouera aux élections, soit sera rapidement renversé. Il serait donc leur obligé et ils purent croire que le pillage du pays se poursuivrait sans obstacles.

Comme président, Vladimir Poutine commença par respecter le « deal ». On ne revint pas en arrière pour condamner les acquisitions frauduleuses des fleurons du patrimoine industriel soviétique et la famille Eltsine ne fut pas inquiétée pour son enrichissement personnel et pour sa complaisance envers les méthodes criminelles des oligarques.

D'un autre côté, doucement mais sûrement, il s'attela à rétablir l'autorité de l’État jusque dans les régions les plus éloignées.

C'est ce qu'on peut aussi appeler : rétablir la verticalité du pouvoir.

 

 

Bilan des deux premiers mandats.

 

Vladimir Poutine a eu la chance de voir les États-Unis s'embourber dans de coûteuses guerres sans fin en Afghanistan et en Irak.

Sans doute croyaient-ils qu'il était impossible que la Russie se relève et ils ont négligé le pays qui pouvait le plus remettre leur hégémonie militaire sur le monde en question.

Vladimir Poutine a été le premier dirigeant à apporter son soutien aux États-Unis après le 9/11. Il n'aurait pas opposé son veto à l'invasion de l'Irak en 2003 sans l'insistance de la France. Il désirait avant tout rester en bons termes avec les États-Unis.

La réorganisation du pays grâce à la nomination des gouverneurs par le Kremlin qui a permis de reprendre le contrôle des régions éloignées et la montée des cours du pétrole sur les marchés mondiaux furent deux éléments importants qui lui permirent de consolider son pouvoir et de s'émanciper de l'argent des oligarques.

Avec une croissance annuelle d'environ 7 % par an, la Russie décollait enfin après les catastrophiques années 1990. Le niveau de vie des Russes retrouvait des niveaux décents.

Sans que Vladimir Poutine ne soit un partenaire docile, les Occidentaux ou plutôt les sept autres pays du G8 pouvaient croire avoir suffisamment de moyens pour contrôler ce nouveau membre du club.

La suite nous montrera qu'ils avaient tort.

 

 

Le controversé intérim de Dmitri Medvedev.

 

"Controversé" parce que les Occidentaux ont eu l'illusion qu'après le calamiteux (pour eux) épisode géorgien, la Russie rentrerait dans le rang et qu'elle se soumettrait aux volontés des dirigeants occidentaux représentés par le G8 et par l'OTAN.

La présidence de Dmitri Medvedev commença en 2008 par une guerre dans le Caucase suite à une provocation géorgienne. On put pour la première fois se rendre compte que l'armée russe n'était plus l'armée en guenilles des années 90 même s'il y avait encore des manquements que les médias occidentaux ne manquèrent pas de relever.

Ce fut une des seules actions de politique internationale où le nouveau président russe et Vladimir Poutine, son Premier ministre, parlèrent d'une même voix.

Sur énormément d'autres décisions présidentielles, Vladimir Poutine répondait souvent que lui, il n'aurait pas agi comme cela mais sans jamais contester le droit du président de prendre les décisions en question.

 

Sans en faire une liste exhaustive, voici quelques points qu'on peut épingler.

 

  •  Le vote de nouvelles sanctions contre l'Iran au Conseil de sécurité de l'ONU en 2010.
  • L'abstention lors du vote de la résolution 1973 qui a déclenché les bombardements de l'OTAN sur la Libye.
  • La non-livraison de missiles S300 à l'Iran.
  • L'achat de deux porte-hélicoptères de type Mistral et l'option d'achat pour deux autres.
  • L'accord avec la Norvège concernant la ZEE de l'archipel de Svalbard.

                                         Le Vladivostok à Saint-Nazaire.

Cela permet de dire et c'est la réponse à la question posée dans le titre de l'article que les quatre années de présidence de Dmitri Medvedev ne peuvent pas être assimilées à des années de pouvoir de Vladimir Poutine qui durant cette période n'a pas ou alors que très peu influencé directement la politique étrangère de son pays.

Dmitri Medvedev consultait son Premier ministre comme il est de coutume de le faire mais il prenait ses responsabilités en consultant aussi d'autres conseillers.

Les dirigeants occidentaux avaient trouvé en Dmitri Medvedev un président russe beaucoup plus coopératif et ils espéraient qu'il reste à la tête de la Russie.

 

 

2012, le grand retour.

 

La candidature de Vladimir Poutine aux élections présidentielles de 2012 ne faisait guère de doute. Les ingérences étasuniennes dans ces élections furent gigantesques [i]avec une ambassade des États-Unis qui servit de QG à l'opposition pro-occidentale. On peut comparer l'ingérence russe dans les élections américaine de 2016 à un pipi de moineau à côté du torrent d'actions de tous types qui eurent lieu à cette période : financement de l'opposition politique, activation des ONG russes par leurs homologues occidentaux, concertation entre des agents étasuniens et l'opposition libérale[ii], pression sur les oligarques, insinuations de fraudes massives par les médias occidentaux, accusations d'enrichissement personnel pharaonesque de Vladimir Poutine etc.

Il était évident que le « Deep State » à Washington et leurs équivalents européens allaient essayer de rendre le mandat de Vladimir Poutine aussi difficile que possible et qu'ils allaient tester sa détermination en espérant qu'il réagisse comme l'aurait fait un dirigeant soviétique.

Au grand étonnement général et au mien en particulier, Vladimir Poutine réagissait toujours avec modération en laissant une porte ouverte pour sortir de la crise. Aux moments critiques ou quand les intérêts majeurs du pays étaient menacés, il a su prendre des décisions rapides et déterminantes comme par exemple :

 

  • Le sauvetage de Viktor Yanoukovitch.
  • L'annexion légale de la Crimée pour que Sébastopol ne soit pas un jour livrée à l'OTAN.
  • Le voentorg et peut-être des interventions ponctuelles au Donbass.
  • L'intervention en collaboration avec l'Iran pour sauver le régime laïc syrien. 

 

Ces actions éloignent la Russie des positions occidentales et provoquent une profonde division avec l'Union européenne.

 

 

Qui peut s'opposer à Vladimir Poutine en 2018 ?

 

Est-ce que les élections présidentielles en Russie seront plus sereines qu'aux États-Unis et qu'en France ? C'est encore trop tôt pour répondre à cette question mais il y a fort à parier que l'opposition arrivera aux élections plus divisée que jamais et que l'essentiel de la campagne anti-Poutine se déroulera dans les médias occidentaux.

Le Parti communiste, toujours très populaire en Russie, devra choisir son candidat entre le président du parti, Maxim Souraykin (39 ans), et Guennadi Ziouganov (73 ans), le candidat historique[iii].

                            Maxim Souraykin. La surprise des présidentielles russe ?

Vladimir Jirinovski (71 ans) et son Parti libéral-démocrate (droite nationaliste) seront aussi présents.

Les libéraux pro-occidentaux, toujours aussi divisés, présenteront un ou plusieurs candidats dont probablement Mikhaïl Kassianov (60 ans) s'il arrive à réunir le nombre nécessaires de signatures.

Une demi-surprise est l'annonce d'une candidature du Parti de la croissance de Boris Titov. C'est le parti qui défend les droits des entrepreneurs et qui a toujours été fidèle à Vladimir Poutine. C'est peut-être avec la bénédiction de ce dernier parce qu'ils prendront des voix aux libéraux pro-occidentaux.

Il y aura sans doute aussi un candidat du Parti Russie juste de Sergueï Mironov qui avait fait 3,9 % aux dernières élections présidentielles plus quelques candidats indépendants et un candidat écologiste s'ils récoltent suffisamment de signatures.

Est-ce que Mikhaïl Prokhorov ou un autre oligarque lancera encore un coûteux défi à Vladimir Poutine comme en 2012 ? J'en doute fort vu l'impopularité des oligarques mais ce n'est pas totalement impossible.

Alexeï Navalny, l'agitateur anti-corruption mais lui-même condamné pour malversations[iv], brillera sans doute par son absence. Il est pour le moment inéligible et je ne vois pas Vladimir Poutine céder à des pressions occidentales pour l'amnistier. S'il était malgré tout autorisé à se présenter, ce serait parce que Vladimir Poutine estimera qu'il ne représente pas de danger pour lui.

Il a d'ailleurs été très mauvais lors de ses dernières prestations dans des débats télévisés dans lesquels il s’emmêlait les pinceaux avec son programme. Il n'arrive plus non plus à réunir des foules comme en 2011 et ses concurrents de l'opposition ne se rassembleront sûrement pas autour de lui.

Il y a encore un point essentiel concernant les élections présidentielles de 2018 qui n'a pas encore été bien évalué et que je voudrais relever.

La réduction de 755 membres du personnel des représentations diplomatiques étasuniennes en Russie va complètement désorganiser les possibilités d'ingérence de leurs officines dans l'élection présidentielle russe.

Avec les 455 membres restants, les États-Unis n'auront pas assez de personnel formé et protégé par l'immunité diplomatique pour accompagner une agitation politique à grande échelle comme en 2011 et en 2012.

La nouvelle ambassade des Etats-Unis à Moscou. Il y risque d'y avoir pas mal de locaux vides.

On peut aussi prédire sans beaucoup de risques de se tromper que les réponses aux dernières mesures antirusses toucheront en priorité les organismes étasuniens présents en Russie qui pourraient inciter à manifester contre le résultat des élections présidentielles.

De plus, les ONG à vocation politique financées par les Occidentaux sont discréditées avec la loi sur les « agents de l'étranger » qui, il faut le rappeler, est inspirée par la loi FARA en vigueur aux États-Unis depuis 1938[v].

Lilia Chibanova, l'ex dirigeante de l'ONG Golos dissoute en 2016. Elle était financée par des fonds étrangers.

Quant-aux nouvelles sanctions étasuniennes qui s'attaquent aux avoirs des oligarques et indirectement au pouvoir d'achat des Russes, elles produiront leurs effets trop tard pour arriver à provoquer un mécontentement général et il serait très étonnant que les oligarques prennent le risque de perdre tous leurs biens en Russie en tentant un coup d’État qui risque d’échouer[vi].

Il faut aussi rappeler la réorganisation des forces du ministère de l'Intérieur qui a vu fusionner les unités spéciales et d'élite avec les forces anti-émeutes sous un commandement unique en 2012. Le pouvoir dispose actuellement d'une Garde nationale de 400.000 hommes commandée par Viktor Zolotov, un fidèle à Vladimir Poutine. Elle est disponible pour s'opposer à un coup d’État ou à une éventuelle révolution de couleur[vii].

                                          La Garde nationale lors d'un défilé.

Encore une fois, Vladimir Poutine a mûrement réfléchit à la riposte et il a joué un coup de maître au bon moment.

 

 

Réflexion sur la durée de présence à la tête d'un État.

 

On dit que le pouvoir corrompt, qu'il y a l'usure du pouvoir, que l'alternance permet de dynamiser la politique, qu'une opposition a vocation à arriver au pouvoir mais est-ce qu'on peut dire que ce sont des réflexions partout et toujours pertinentes ?

Tout enfermés que nous sommes dans notre certitude que la démocratie représentative est le système démocratique suprême, nous n'avons pas vu la démocratie petit à petit nous échapper.

Quel sens a encore l'élection d'un représentant du peuple dans une assemblée qui ne peut légiférer que sur un nombre restreint de sujets et où les décisions sur les sujets les plus importants lui échappent.

Dans ce cadre-là, qu'apporte une alternance ?

Il est vrai que dans un système comme en UE qui tend vers plus de libéralisme et où les principales décisions sont à caractères économique et social, de très longs mandats peuvent mener à des connivences entre le pouvoir et certains milieux d'affaires mais cela se passe surtout aux niveaux européen et régional, là où on peut être élu un nombre illimité de fois.

Est-ce que la meilleure réponse pour résoudre ce genre de problèmes est de limiter le nombre de mandats nationaux successifs qui pénalise finalement les élus honnêtes et compétents et donc indirectement les intérêts des citoyens[viii] ?

Ne serait-il pas plus judicieux d'avoir un système qui permettrait de révoquer un élu en cours de mandat suivant une procédure excluant les abus[ix] ou de remettre des décisions gouvernementales en cause par référendum surtout dans des pays où le président a beaucoup de pouvoirs [x] ?

Il y a eu dans les pays qui pratiquent la démocratie représentative de nombreux dirigeants qui restèrent longtemps au pouvoir sans que cela ne provoque de contestations.

 

Nous pouvons citer :

  • Nehru : 17 ans à la tête de l'Inde. Mandat interrompu par son assassinat.
  • Margaret Thatcher : 16 ans plus 4 ans comme secrétaire d’État.
  • François Mitterrand : 14 ans et 11 fois ministre sous la quatrième République.
  • Angela Merkel : 12 ans plus 8 ans de ministère sous les gouvernements d'Helmut Kohl. Elle briguera un quatrième mandat consécutif en septembre.
  • Benjamin Netanyahou : 11 ans plus divers autres ministères (Finances et Affaires étrangères) entre 2002 et 2009. Mandat en cours et il n'y a pas de restriction quant au nombre de mandats à la tête de l'exécutif israélien.
  • Jacques Chirac : 12 ans à la présidence précédée par une longue carrière politique.

 

D'autres chefs d’État n'ont pas pu se présenter à nouveau alors qu'ils étaient très populaires et que leur successeur fut contesté comme par exemple Bill Clinton, Lula ou Michelle Bachelet.

 

Mais nous avons aussi vu des présidents qui restaient au pouvoir jusqu'à la fin de leur mandat alors qu'ils ne gardaient que peu de confiance dans les sondages. Rien qu'en France, on pourrait citer Nicolas Sarkozy et François Hollande.

 

Si Vladimir Poutine était élu pour un quatrième mandat en mars prochain (comme peut-être Angela Merkel en septembre), il finirait sa carrière politique en 2024 avec 20 ans à la présidence et 4 1/2 ans à la tête du gouvernement de la Fédération. Est-ce vraiment excessif ?

 

Dans un système plutôt libéral-conservateur d'État comme en Russie qui cherche à s'émanciper du libéralisme-libertaire globalisé, une alternance risque d'avoir un effet en dents de scie comme lors de la présidence de Dimitri Medvedev.

Je crois que dans le cas de la Russie, l'argument du nombre de mandats est davantage un prétexte avancé par ses ennemis pour chercher à exclure Vladimir Poutine du pouvoir. La grande majorité des Russes veulent garder leur président actuel[xi].

Il est à remarquer que Vladimir Poutine a toujours respecté la lettre de la loi et sa légitimité a toujours reposé sur des élections au premier tour avec plus de 50 % des voix. Sa légitimité ne peut de ce fait être contestée.

 

Je n'ai évidemment pas d'opinion définitive sur la question du nombre de mandats mais je pense que cela doit pouvoir varier suivant les circonstances et qu'il faut accepter que chaque État ait le droit de choisir le système qui lui convient le mieux.

 

 

Conclusion.

 

Le système américain avait sa candidate qui a été battue.

Le système français avait aussi son candidat qui lui a bien été élu.

Il en est de même en Russie : le système russe a son candidat en la personne de Vladimir Poutine et il mettra tout en œuvre pour qu'il soit élu au premier tour et de façon légale. Cela lui donnera une énorme légitimité.

Il n'aura évidemment pas 80 % des voix, son taux de soutien actuel auprès des Russes, mais égaler les 63 % de 2012 ou ne fut-ce qu'obtenir la majorité absolue au premier tour serait déjà un grand succès. La seule chose qui pourrait un peu ternir sa victoire serait un faible taux de participation.

Les six années supplémentaires avec Vladimir Poutine à la tête de la Fédération de Russie ne vont pas plaire aux dirigeants européens mais à part une disparition physique, rien n'empêchera cela s'arriver[xii].

Alors ils n'ont que deux manières de réagir.

 

  • Suivre aveuglement les États-Unis dans la voie de la rupture avec la Russie. Cela entraînera la vassalisation définitive de l'Europe.
  • L'alternative est de parler fermement aux Américains, de les convaincre que le monde de demain sera apolaire ou multipolaire et que leur rêve d'imposer un « Nouveau Siècle américain » risque de mener le monde vers l'apocalypse[xiii].

 

C'est malheureusement la première manière qui a le plus de chances de se réaliser. La continuation ou l'abandon des projets Nord Stream 2 et Turkish Stream pour alimenter l'Europe en gaz seront les tests déterminants pour l'avenir du continent.

 

Certains verront dans cet article un énième panégyrique à Vladimir Poutine parce que je ne parle pas des problèmes qui n'ont pas été résolus en Russie depuis son arrivée au pouvoir : la corruption, l'accès de l'opposition aux médias d’État, la faible espérance de vie des hommes[xiv], l'absence de transparence dans l'attribution de marchés publics (le pont de Kertch par exemple), le manque de croissance économique, une certaine opacité de la justice etc.

Il faut d'abord noter que la plupart de ces problèmes n'ont pas été résolus chez nous non plus. On constate cependant que les choses s'améliorent régulièrement depuis le départ de Boris Eltsine et Vladimir Poutine n'aurait pas le fort soutien populaire actuel s'il n'en était pas ainsi.

Il faut aussi noter que la Russie est sur la défensive et qu'il y a dans le pays des élites intellectuelle et économique qui sont très influencées par les pressions occidentales qui entravent le « business as usual ». Dans ces conditions et pour éviter toutes tentatives de subversion, le pouvoir maintient un contrôle sur la politique et sur l'économie. Nous pouvons trouver cela anormal de notre point de vue libéral mais je rappelle que la Russie est beaucoup plus conservatrice et elle garde un mauvais souvenir des dix années de libéralisme débridé de l'époque Eltsine.

 

Ne vaut-il pas mieux être réaliste le plus tôt possible et se rendre compte que la Russie de Vladimir Poutine ne cédera pas sur tout ce qui mettra sa sécurité et aussi son mode de vie traditionnel en danger.

Essayer de détruire la Russie en se détruisant soi-même pour cela est un comportement schizophrénique suicidaire et parfaitement inutile.

 

Malgré les moyens colossaux que les États-Unis déploient pour imposer le capitalisme-libéral globalisé au reste du monde, leur influence politique diminue et l'emploi de plus en plus fréquent de la coercition économique ou militaire témoigne de leur faiblesse.

Le réalisme nous oblige de reconnaître que 80 % de la planète rejette la globalisation ou la mondialisation ainsi que le système parlementaire représentatif tel que nous le pratiquons. Il est associé, sans doute injustement, aux guerres dites « humanitaires » et au colonialisme qui ont détruit un nombre considérable de pays et ruiné tant d'autres depuis que le capitalisme et les États-Unis, le principal pays-source de ce modèle économique, ont décidé de l'imposer au reste du monde.

Nous voyons de plus en plus souvent le commerce mondial se passer du dollar. Le yuan renminbi s'impose petit à petit comme devise pour les échanges en Asie. Récemment, l'Indonésie a acheté 11 avions de combat russes avec un système de troc[xv]. La Russie a aussi passé des accords pour ne plus utiliser le dollar avec certains pays : Turquie, Iran, Chine etc. Il y a des discussions pour l'utilisation des monnaies nationales dans les échanges bilatéraux au sein des BRICS. Il est clair que la Chine et la Russie mettent doucement en place un nouveau système pour les échanges avec les pays tiers en Yuans convertible en or qui exclut le dollar, le socle sur lequel repose toute la puissance économique des États-Unis.

Tout cela indique que dans un monde qui ne sera bientôt plus unipolaire, nous reviendrons de plus en plus souvent vers des pratiques commerciales d’État à État telles qu’elles ont toujours existées et que plusieurs modèles économiques existeront en parallèle. Le capitalisme libéral a perdu la bataille pour s’imposer globalement.

On peut le regretter ou refuser de l'admettre mais c'est inéluctable et il nous serait hautement profitable de s'y préparer au plus vite.

 

 

[iii] Le Comité central du Parti communiste de Russie a demandé à Maxim Souraykin de présenter sa candidature à la présidence.

https://russian.rt.com/russia/news/355212-kommunisty-kandidat-vybory

[viii] Je cite souvent le sport en exemple. Est-ce qu'on limite à deux le nombre de victoires successives d'un champion au Tour de France pour permettre à ses concurrents d'aussi le gagner ?

[ix] On pourrait par exemple organiser de nouvelles élections après deux ans si un nombre suffisant de signatures était réunis. Le Tour de France est aussi une bonne comparaison. Un coureur, fut-il maillot jaune, peut être exclu pendant le Tour s'il triche.

[x] La Suisse est un pays qui applique le référendum contraignant. La décision d'acheter de nouveaux avions de combat avait été annulée après un référendum.

 https://www.lematin.ch/suisse/C-est-non-Lavion-Gripen-ne-volera-pas-en-Suisse/story/28236477

[xii] Vladimir Poutine craint pour sa vie. Il y a eu de nombreux responsables américains qui ont appelé à son élimination physique et de hauts responsables politiques ukrainiens appellent tous les jours au meurtre. L'avion présidentiel russe a par exemple fait un détour de 500 km pour se rendre au G20 de Hambourg pour ne pas survoler certains pays de l'OTAN et éviter un éventuel « missile égaré ». http://www.intelligence-info.com/2017/07/10/le-crochet-de-500-km-du-president-poutine-fait-reflechir-qui-aurait-voulu-abattre-lavion-du-president-poutine/



161 réactions


  • nadezhda nadezhda 19 septembre 2017 07:15

     Grand merci, Pierre, pour votre article. Je suis fiere de mon president.


  • Pierre Pierre 19 septembre 2017 09:18
    Malgré certain commentaires négatifs ou d’autres franchement orduriers qui témoignent du manque d’imagination de leur auteur, je tiens à préciser ceci.
    Je ne suis pas plus fan de Poutine que de Trump, de Macron ou du pape. Le message que j’essaie de faire passer est qu’il est de l’intérêt de l’Europe d’être en bons termes avec la Russie ne fut-ce que pour la fourniture d’hydrocarbures (le Golfe peut exploser à tout moment et il risque d’y avoir une guerre de succession en Arabie saoudite) et comme débouché pour nos productions diverses.
    La Russie n’est pas notre alliée mais elle peut être un partenaire et un ami. Notre allié, c’est les Etats-Unis mais eux, ils nous traitent en vassal.
    J’essaie de faire comprendre que Vladimir Poutine a une vision géopolitique différente de la nôtre et qu’elle rencontre la satisfaction de 80 % des Russes. 
    On peut suivre les médias mainstream et dire que cela ne nous arrange pas mais c’est un fait et on ne peut pas le changer malgré toutes les ingérences occidentales dans la politique russe. 
    Ce qui horripile le capitalisme libéral, c’est que la Russie refuse de s’intégrer totalement dans le même moule et qu’elle garde le contrôle (et les bénéfices) sur ses ressources naturelles. 
    Si vous entendiez l’opinion publique russe vous sauriez qu’elle trouve que Vladimir Poutine n’est pas assez radical avec les Occidentaux mais cela, vous ne risquez pas de le lire dans nos médias.
    Je cite l’alternative dans l’article : soit accepter l’avènement d’un monde qui ne sera pas dirigé par le capitalisme libéral (unipolaire), soit entrer en confrontation avec la Russie mais aussi avec la Chine, les BRICS, l’Organisation de Coopération de Shanghai et j’en passe.
    Il ne suffit pas de jeter des invectives dans des commentaires, il s’agit de réfléchir librement sur la configuration du monde de demain et de trouver le meilleur moyen de s’y intégrer.



  • Petit Lait 19 septembre 2017 12:41

    Poutine agit en fonction de ses propres intérêts, qui sont souvent en opposition avec ceux des US ou de l’occident en général. Il n’a ni plus raison ni plus tort que les autres, tout dépend d’où l’on se place.


    Par contre il est certain que Poutine n’est pas un démocrate. Ses opposants sont broyés et la manière qu’il a eu de faire élire Medvedev avec lui comme premier ministre, dans l’attente de revenir et afin de respecter la constitution en est une preuve plus que flagrante. Mais peut-être est-ce qui convient au peuple russe ?

    De plus, son enrichissement et celui de ses proches depuis qu’il est au pouvoir est manifeste. La chute d’opposant à lui même ou ses proches également.... 

    Tout cela pour dire qu’il faut être gonflé pour faire un article à l’éloge du personnage, comme si il était le nouveau messie en lutte contre le méchant monde occidental qui lui en veut personnellement parce que lui, il tue les ours à mains nues (c’est un peu le niveau de cette idolâtrie sans nuance qui ressort des commentaires). 

    Poutine s’oppose pour la forme à l’occident. Mais il est suffisamment malin et connait suffisamment les affres de la diplomatie pour savoir jusqu’où ne pas aller trop loin.... Pas sûr que cela soit le cas d’un Trump ou d’un nord-coréen célèbre au nom impossible à écrie...  

    • Pierre Pierre 19 septembre 2017 13:52
      @Petit Lait
      Il ne faut prendre ni les commentateurs du site ni Trump ni Kim Jong-un pour des idiots. L’administration étasunienne et le président nord-coréen jouent à se montrer les muscles mais ils y réfléchiront à deux fois avant de commencer la bagarre.
      Vous pouvez prétendre que Vladimir Poutine n’a pas été élu suivant les strictes normes que les « démocraties » occidentales voudraient imposer à la Russie mais c’est du vent. Quand un dirigeant a le soutient de 80 % de sa population, il n’y a pas photo. Chercher des arguties pour délégitimer son élection est faire preuve d’une arrogance immonde. De quel droit des analystes se permettent-il de contrevenir aux résultats d’élections ?
      Je vous rappelle que l’opposition russe se compose de communistes, de nationalistes, des libéraux cleptomanes qui ont été au pouvoir durant l’ère Eltsine, d’oligarques et de populistes (Navalny).
      Lesquels voulez-vous voir arriver au pouvoir à la place de Vladimir Poutine ?
      Vous pouvez critiquer mon article mais vous ne pouvez pas surinterpréter ce que j’ai écrit. Je compare des problèmes russes, et ils sont nombreux, avec les mêmes problèmes qui sont irrésolus chez nous. Je trouve qu’il est malvenu de faire la leçon aux autres quand on est à ce point malade.
      Vous oubliez que l’Union européenne, ce n’est pas que ce qu’il reste de la classe moyenne dans le Nord. C’est aussi le reste de la population qui a du mal pour joindre les deux bouts ou les populations du Sud qui sont dans une misère noire (manger ou se soigner).
      Quant à l’enrichissement personnel de Vladimir Poutine, c’est le serpent de mer qu’on sort périodiquement quand on voudrait qu’il s’efface pour laisser la place à un dirigeant plus commode avec les Occidentaux mais concrètement, il n’y a rien. 
      Je pense encore à ces titres du Monde qui annonçaient que Vladimir Poutine était impliqué dans le scandale des Panama papers et finalement, il n’y avait rien, absolument rien, concernant directement le président russe. Juste un violoniste qui avait un compte et des oligarques qui n’étaient d’ailleurs pas tous des proches de Vladimir Poutine.
      Quant aux motivations qui m’ont incité à écrire cet article, je les explique en long et en large dans un des derniers commentaires ci-dessous.

    • Petit Lait 19 septembre 2017 17:21

       @Pierre
      Je n’ai jamais mis en cause son élection dans mon commentaire. Quant à prétendre qu’il dispose du soutient de 80% de la population, c’est au moins aussi crédible si je vous dis qu’il ne dispose du soutient que de 20% de la population... d’où sortez vous ces 80% ? Si je ne m’abuse, Kim Jong-un a été élu il y a quelques années avec 99% des voix... Est-ce à dire qu’il dispose du soutient de 99% de sa population ? 


      Peu importe de qui se compose l’opposition Russe. Que je sache, ici, Mélachon et LePen peuvent s’exprimer sans risquer la geôle. Pourtant, question cleptomanes, ils se posent là... 

      L’enrichissement de Poutine ? De ses proches en tous les cas. Et gare à ceux qui s’opposent en affaire à ces proches, le dernier en date, ministre de son état, s’est fait embastiller soit disant pour un pot de vin de 2 mio, alors que dans l’affaire en question, se sont des milliards qu’il aurait pu (dû si vraiment il avait été corrompu) toucher...

      J’avais cru être assez impartial dans mon commentaire, du moins éviter les travers tout pour/tout contre, aussi, je suis fort surpris du ton de votre réponse, qui pourrait dénoncer, si besoin était, un certain degré de fanatisme dans votre position pro-poutine, non ? 

      Franchement et comme je l’ai déjà dit, Poutine n’est bien entendu pas le diable que certain voudrait nous peindre sur la muraille, du moins pas plus que les autres, mais il n’est pas plus l’archange immaculé tombé du ciel pour sauver l’humanité !

    • Pierre Pierre 19 septembre 2017 19:09

      @Petit Lait
      Désolé pour le ton mais à force de répondre à des trolls, on finit par perdre son calme.

      Je répète pour la millième fois que je ne défends pas Vladimir Poutine mais seulement un principe.
      Je ne supporte pas tous ces mensonges destinés à nous faire avaler les couleuvres de la perte de la démocratie chez nous. 
      Car c’est bien de cela qu’il s’agit. C’est difficile chez nous mais c’est encore pire ailleurs, c’est ce qu’on essaie de nous faire croire.
      Je défendrai de la même manière tout élu qui serait attaqué de la même manière. Je pense à Trump, et à Erdogan par exemple. Ils ne sont pas ma tasse de thé mais ils ont été démocratiquement élus.
      Pour les scores de plus de 80 %, W Bush a eu une popularité de cet ordre quand il a attaqué l’Irak en 2003. 
      Et Chirac ? N’a-t-il pas fait 82,21 % contre Lepen ! La France n’est pourtant pas une république bananière.
      Que les Russes ne soient pas plus objectivement informés que nous, j’en conviens. Je dirais que chacun vit dans sa bulle. Cela confirme aussi que notre système de valeurs et le russe ne sont pas alignés. C’est pour cela qu’un monde unipolaire est impossible.
      Quelques liens concernant les 80% de popularité de Vladimir Poutine dans son pays. Lisez bien le premier, c’est le plus clair.
      (lien) (lien) (lien)

    • Oceane 19 septembre 2017 21:40

      @Petit Lait

      Commentaire d’un petit « maître du monde » qui entend conserver son hégémonie et qui ne supporte qu’elle lui soit contestée. Medvedev n’avait pas de couilles, il a laissé détruire la Libye, malgré les précédents afghan et irakien.


  • McGurk McGurk 19 septembre 2017 12:49

    @Pierre

    Que Poutine ait ressoudé toutes les parties de l’Etat russe autour du « pouvoir central » est une bonne chose, cela a évité l’anarchie et l’apparition de pays fantoches avec des objectifs inquiétants.

    Néanmoins, rétablir l’autorité de l’Etat ne signifie pas pour autant - et c’est hélas ce qui s’est produit - « avoir tout pouvoir ». Et sur ce point, il est tout à fait dommage que les hommes de pouvoir russes n’en comprennent (ou plutôt ne veulent pas comprendre) pas la subtilité. C’est tout ou rien...

    Idem dans le domaine des affaires où les grands patrons se font des fortunes se comportent comme des mafieux alors que le citoyen de base est un crève-la-faim. Il y a également une connivence bien plus importante qu’en Europe de l’ouest entre l’Etat et les multinationales, à tel point que certains d’entre eux, « disgraciés », tombent pour « corruption » ou tout autre chef d’accusation bidon.

    L’alternance avec Medvedev était bidon et une mascarade pathétique destinée à monter « le caractère démocratique » du pays aux Occidentaux. Il ne faut pas croire un instant que les USA (et les pays de l’ouest) sont les seuls à avoir besoin d’un ennemi, la Russie a exactement les mêmes idées car celle-ci voit le développement économique/politique/les idéaux de l’ouest comme une menace à sa puissance et souveraineté.

    Les Russes se fichent éperdument de la démocratie tant qu’ils ont un tant soit peu de liberté, ils préfèrent un « homme fort » qui dirigera le pays jusqu’à sa mort(/passation de pouvoir) - une sorte de Tzar finalement - plutôt qu’une alternance réelle de candidats. Les élections sont donc bidon elles aussi parce que bon nombre de candidats réels sont intimidés (jusqu’à parfois une violence réelle organisée par le pouvoir, des sanctions ou peines de prison injustifiées) ou ne correspondent pas à l’idéal de « toute puissance » de la population. C’est pourquoi quand je lis les intentions de vote relatives aux candidats qui sont très faibles, je me marre bien car c’est comme si on nous demandait de voter soit pour Macron soit pour Poutou...

    La Russie se sert des pays limitrophes comme d’une « ceinture de sécurité » face à l’avance graduelle des USA dans le monde. D’où ces soi-disant « républiques indépendantes » créées de toute pièce ou ses « mouvements séparatistes » surgissant de nulle part - information corroborée par l’ancien patron des services de renseignement du pays. Et peu importe qu’il faille détruire un pays, ruiner son économie, ou tuer des dizaines de milliers de personnes...sur ce point la Russie est aussi dangereuse que son « éternel ennemi ».

    L’Etat russe considère les anciens pays soviétiques comme son pré carré, son « ancien territoire perdu peuplé par le peuple slave ». Il n’y a simplement qu’à vérifier l’étymologie de « Ukraine » signifiant « les marches » : https://fr.wikipedia.org/wiki/Marche_(juridiction)
    Il ne faut pas donc s’étonner de son intervention directe (annexion de la Crimée) ou indirecte (soutien logistique important aux dits « séparatistes ».

    Pour répondre à votre dernier commentaire, la Russie peut être un allié (militaire, économique) mais certainement pas un ami de par ses rêves de puissance à tout point de vue.

    Avoir la population derrière soi n’est pas un passe-droit pour envahir l’Europe ou soutenir toutes les dictatures possibles (ce que la Russie fait bien volontiers) ou fausser les élections des autres pays. Pour ma part, je n’ai jamais cru que la prospérité d’une nation se mesure à l’intimidation par tous les moyens des autres et de ses partenaires. Vous pouvez fustiger les USA mais la Russie est du même gabarit...


    • antiireac 19 septembre 2017 13:09

      @McGurk
      Il faut dire que les russes ont pratiquement pas connu de démocratie dans leur histoire et par contre ils ont connu les pires gouvernements.

       Les tsars de Russie n’étaient pas les enfants de coeur stalin puis après kroutchov et brejniev étaient des vrais salauds
      Bref les russes glorifient les salauds car ils ont rien d’autres à se mettre sous les dents.

    • McGurk McGurk 19 septembre 2017 13:16

      @antiireac

      Oui j’en suis tout à fait conscient, mais ce n’est pas comme en Chine où toute tentative d’émancipation est écrasée. Ici, la majeure partie de la population valide - pour des raison idéologiques - ce système pseudo-démocratique et d’ « homme fort et providentiel »...ce qui est bien plus grave et plutôt désespérant.


    • Pierre Pierre 19 septembre 2017 18:33

      @McGurk

      Un long commentaire qui mérite quelques réponses.
      - Le parti Russie unie est majoritaire et il a tous les pouvoirs. Vladimir Poutine et c’est lui l’objet de mon article, n’a pas tous les pouvoirs et il doit composer avec la Douma. On croit chez nous que Vladimir Poutine décide seul alors qu’il ne fait que suivre la volonté de la majorité des Russes dans la plupart des cas .
      - Vous faites une erreur en confondant le pouvoir politique et le pouvoir économique en Russie. Un puissant pouvoir économique est apparu après la la fin de l’Union soviétique. Le pouvoir politique qui est né après l’arrivée de Vladimir Poutine est à présent assez puissant et il contrôle le pouvoir économique. C’est l’inverse qui s’est produit chez nous.
      - La corruption, les mafieux, les fortunes sur le dos des contribuables... mais c’est exactement comme chez nous. Microsoft en Irlande, rétrocommissions, financements illégaux des partis couverts par la Justice, déclenchement d’actions judiciaire contre de candidat politiques gênants à la veille d’élections etc.
      - L’alternance bidon Poutine / Medvedev. C’est comme chez nous, l’alternance Sarkozy / Hollande / Macron.
      - J’ai développé mon point de vue sur l’alternance dans l’article.
      - La Russie, première puissance nucléaire du globe à égalité avec les Etats-Unis veut avoir des Etats tampons. Vous ne croyez quand-même pas que le pouvoir russe va tolérer l’installation de missiles hostiles à 500 km de Moscou ! 
      - L’Ukraine est historiquement une partie de la Russie excepté l’extrême ouest qui a soit été acquise en dédommagement de guerre sur les pays agresseurs, soit avaient souvent changé d’appartenance comme la Galicie. Le nom d’origine de l’Ukraine est Malo Russia ou Petite Russie. J’ai chez moi des livres en français de la fin du XIXe siècle ou on ne mentionne jamais le mot « Ukraine » mais toujours Petite Russie. Le terme « Ukraine » n’était jamais mentionné pour designer une région ou un pays différent à cette époque. Il n’es apparu qu’au XIXe siècle. 
      - La Russie a des rêves de puissance ou plutôt de retour à la puissance parce que quand elle avait désarmé unilatéralement, on l’a traitée comme une carpette. Pour être respecté, il faut être fort... ou être défendu par un fort. (Je pense à l’Europe.)
      - Fausser les élections !!! Dans quel pays ? Vous pouvez développer parce que je ne vois pas où. J’espère que vous ne croyez les élucubrations étasuniennes ! On attend le moindre commencement de début de preuve. Un an de recherche et rien de concret ! 
      - A propos, êtes-vous au courant que l’AMA va blanchir les sportifs russes accusés de dopage. Il s’avère que ce sont des dossiers montés. Le principal accusateur, un ex-dirigeant du comité olympique russe est un escroc protégé par les Etats-Unis. Sur 96 dossiers étudiés, l’AMA blanchit 95 athlètes. (lien) (lien) (lien) En fait, Monsieur Richard McLaren demande à des innocent de fournir la preuve de leur culpabilité. Il y a quelques temps, quand je disais que c’était encore une histoire montée de toute pièce, on me traitait de complotiste. Pour le moment, je me fais un plaisir de mettre ces articles sous le nez de ces idiots qui ne comprennent rien à ce qui se passe dans le monde.

    • McGurk McGurk 19 septembre 2017 21:04

      @Pierre

      * "L’Ukraine est historiquement une partie de la Russie excepté l’extrême ouest qui a soit été acquise en dédommagement de guerre sur les pays agresseurs, soit avaient souvent changé d’appartenance comme la Galicie.« 

      En fait c’en est le cœur historique tout simplement^^

      * »Vous ne croyez quand-même pas que le pouvoir russe va tolérer l’installation de missiles hostiles à 500 km de Moscou !"

      J’en conviens, mais est-il pour autant justifié d’annexer des pans entiers de territoires souverains ? D’amener autant de misère, pauvreté, mort et destruction ?

      Ce n’est pas parce que ce territoire leur a appartenu à nu âge reculé qu’il l’est toujours. Un peu comme si l’Allemagne annexait la Bourgogne en prétextant que sous Charlemagne cette région était la leur. Leur excuse est plus que légère.

      Et puis cette propagande de « sauver le peuple slave » est franchement écœurante, surtout après avoir tout de même nié la présence de l’armée en Crimée et de débarquer en force au dernier moment...

      * « Fausser les élections !!! Dans quel pays ? Vous pouvez développer parce que je ne vois pas où. »

      Je pense en premier à la Russie elle-même. La réélection de Poutine était une farce, il y a eu des bourrages d’urnes vraiment grossiers avec des personnes qui votaient bien cinq fois de suite ou même l’histoire des webcams mis dans de nombreux bureaux de vote qui étaient « mystérieusement détournées » à l’heure du vote ou bien également ce magnifique enregistrement d’un parti d’opposition qui, dans plusieurs bureaux de vote, a disposé des caméras montrant le personnel du bureau qui se dépêchait de bourrer les urnes lorsque les électeurs n’étaient pas dans la salle. Quelle dé-cep-tion !

      En France, le financement du FN par des sources plus ou moins « opaques » en provenance de Russie, ainsi que la visite de Le Pen à Poutine posent très sérieusement de l’influence de ce pays sur les élections françaises. Idem pour les « amitiés russes » de Fillon le corrompu jusqu’à l’os. En politique, il n’y a qu’un pas à franchir que beaucoup on déjà hélas franchi...

      Je ne suis pas sûr que l’affaire à ce sujet aux USA soit véridique, impossible de le vérifier étant donné la dose de mensonge et de manipulation des différents gouvernements et on ne saura sans doute jamais la vérité smiley .


    • Pierre Pierre 20 septembre 2017 10:07
      @McGurk
      Une erreur dans les liens. L’article qui explique très bien pourquoi Vladimir Poutine est populaire dans son pays est celui-ci. (lien)
      Il fait un peu dans l’ironie (c’est le péché mignon de nos média quand il s’agit de la Russie) mais il y a une explication importante. Vladimir Poutine écoute les sentiments de la population et essaie de satisfaire leur attente. C’est aussi simple que cela.
      Je ne pense pas que c’est Vladimir Poutine qui sème la destruction et la mort. C’est le pouvoir corrompu d’Ukraine soutenu par les Etats-Unis qui en est responsable. 
      Lisez les déclaration des leaders ukrainiens, même les plus modérés. Ils parlent de purification ethnique, de vitrification de la Russie, d’enfants terrés dans les caves et de bien pire encore.
      Vous ne vous intéressez sans doute pas aux discours des dirigeants russes concernant l’Ukraine. Moi, je les lis dans le texte et ils parlent de peuple frère et de réconciliation.
      La Russie admet l’indépendance de l’Ukraine sans problème et elle ne veut surtout pas l’annexer. Cela couterait trop cher et elle n’en a ni les moyens ni le besoin. 
      D’ailleurs, si elle l’avait voulu en 2014, envahir l’Ukraine était une affaire de 8 jours.
      La Russie n’a pas débarqué de force en Crimée. Elle y était légalement positionnée suivant des accords avec l’Ukraine.
      Les Criméens ont refusé le coup d’Etat et leur parlement a proclamé l’indépendance à la quasi unanimité et ensuite le rattachement à la Russie après une consultation populaire.
      Vous trouvez que c’est mieux de se battre pendant des années pour obtenir le droit de s’auto déterminer comme inscrit dans la Charte des Nations -Unies ? 
      Je vous rappelle que la sécession de la Crimée a fait zéro mort.
      Du bourrage d’urne, il y en a toujours eu en Russie sans qu’on en parle quand c’était pour écarter les communistes du temps de Eltsine. On admet aujourd’hui que c’est eux qui avait gagné toutes les élections dans les années 90 et peut-être même les législatives de 2011.
      Des régions ont voulu faire du zèle pour entrer dans les bonnes grâce du futur président mais Vladimir Poutine n’en avait vraiment pas besoin. Les résultats étaient conformes à tous les sondages.
      On peut tout monter en épingles avec des ONG et des témoins des partis qui eux veulent faire du zèle anti-Poutine.
      Le coup du FN fort et me fait douter de votre bonne foi. Ce n’est pas un financement mais un prêt qu’il faudra rembourser et le Marine Le Pen a toujours dit qu’elle renonce à ce prêt si elle trouve une banque française.
      Vladimir Poutine a reçu Marine Le Pen ! Et alors ? Angela Merkel a aussi reçu certains candidats français à la présidence et pas d’autres. Quelle intolérable intervention dans les élections françaises n’est-ce pas ?
      Et Barack Obama qui a dit aux Français comment voter ! 
      Il faut être équilibré quand on fait ce genre de remarques.
      Pour les USA, je suis d’accord avec vous.



    • McGurk McGurk 20 septembre 2017 12:20

      @Pierre

      Je comprends votre point de vue, par contre je ne suis pas du tout d’accord quant à vos justifications que je trouve « trop simples ». Mais c’est l’avantage de ce site de pouvoir échanger^^

      * "Le coup du FN fort et me fait douter de votre bonne foi. Ce n’est pas un financement mais un prêt qu’il faudra rembourser et le Marine Le Pen a toujours dit qu’elle renonce à ce prêt si elle trouve une banque française.« 

      Je dis simplement que les coïncidences sont tout de même vraiment troublantes, mais ce ne sont pas les seuls faits qui lient ce parti à ce pays. Il y a tout de même bien trop de »zones d’ombre« (et de non-dits qui seront sans doute révélés dans plusieurs décennies) pour n’y voir qu’un »simple prêt« ou une »simple visite".


    • Pierre Pierre 20 septembre 2017 14:03

      @McGurk
      J’ai répondu à vos arguments par des contre-arguments, c’est la seule façon de mieux faire ressortir toutes la complexité de la Russie d’aujourd’hui. 

      Toutes les ONG ne sont pas des agents étrangers, tous les observateurs ne sont pas des espions allemands ou américains, c’est vrai qu’il se passe des choses dans les bureaux de vote qui seraient inimaginables chez nous, tout cela je le sais fort bien. J’en parle dans l’article sans développer le sujet.
      Tous les commentateurs qui interviennent régulièrement sur ce site pour défendre une vision plus réaliste de la Russie vous diront la même chose.
      J’espère que vous avez compris que le but de cet article est de faire comprendre que la Russie s’est relevée et qu’il est illusoire de croire qu’on pourrait y provoquer un changement de régime ou avoir une chance de ruiner le pays. 
      Nous avons des médias en Occident qui refusent d’admettre cette réalité et cela mène à situations hystériques comme aux Etats-Unis actuellement. Avez-vous vu la dernière vidéo de Morgan Freeman ? C’est lamentable.
      Il y a dans le monde une multitude de cultures, de traditions parfois séculaires, de souvenirs historiques et d’autres éléments qui font que chaque peuple aspire à vivre suivant des modes différents.
      Jamais on ne parviendra à imposer la culture McDonald au reste du monde. Je ne sais pas si vous le savez mais les Etats-Unis pensaient ouvrir des McDonald en Afghanistan après avoir pris le contrôle du pays. A mourir de rire si ce n’était si tragique
      Pour être clair, pour moi, le monde va évoluer vers un monde à deux ou davantage de pôles et ce sont ceux qui s’y seront le mieux préparés qui seront les gagnants de cette nouvelle organisation planétaire.
      Pour le FN, c’est évident qu’il y a des points communs entre leur programme et le système pratiqué en Russie. Je ne sais pas tous les énumérer comme cela mais il y a par exemple la souveraineté du pays, la volonté de combattre sérieusement le terrorisme islamique, un certain conservatisme politique et sociétal et sûrement d’autre points qui ne me viennent pas comme cela à l’esprit.
      De là à dire que la Russie est intervenue dans les élections française, il y a un pas de géant que je ne franchirais pas. Après tout, si le candidat Emmanuel Macron avait voulu rencontré Vladimir Poutine, cela se serait fait. 
      Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, c’est la même chose. Marine Le Pen est une patriote française et elle ne trahirait pas la France pour la Russie. Qu’on soit ou qu’on ne soit pas d’accord avec son programme, c’est une autre affaire.

  • Ruut Ruut 19 septembre 2017 14:00

    Indirectement un leader qui gouverne dans la durée est toujours plus efficace et utile pour la nation qu’un gigolo qui dégage tous les 4 a 5 ans.
    Un règne dans la durée impose une politique et une vision dans le temps alors que des mandats courts imposent des actions du type après moi le déluge.


  • xana 19 septembre 2017 15:29

    Bravo Pierre, votre article et vos analyses personnelles m’ont passionné.

    A tort ou à raison, je vois la Russie de V.Poutine comme le défenseur du monde libre contre les forces du mal (l’hégémon anglo-capitaliste libéral déchaîné).
    Je pense que ce pays se défend contre une agression permanente et insidieuse, et qu’il nous défend nous aussi, au grand dam de nos « élites ».

    Jean Xana


    • Petit Lait 19 septembre 2017 17:33

      @xana
      Poutine défenseur du monde libre contre les forces du mal.... n’importe quoi... il n’y a ni défenseur d’un pseudo monde libre, ni force du mal... réveillez-vous, le Père Noel n’existe pas !!!! Pour Dieu, c’est selon, mais il ne ressemble surement pas à comment il est décrit dans les livres ! Bref, réveillez-vous, c’est dans Candy qu’il y a des méchants et des gentils ! Le vrai monde, il n’est pas noir ou blanc... il est juste tout gris !!


    • xana 19 septembre 2017 18:13

      @Petit Lait
      On n’est pas de la même génération, sans doute. C’est quoi Candy ? (à part du sucre évidemment)


    • xana 19 septembre 2017 18:46

      @xana
      Ah, j’ai trouvé tout seul : N’est-ce pas une série télé pour les enfants ?
      Décidément nous ne sommes pas de la même génération. Nous n’avons pas les mêmes références culturelles.


    • Oceane 19 septembre 2017 22:06

      @Petit Lait

      ARTE passe un doc sur la guerre du Vietnam. Tu devrais le regarder. Mardi - aujourd’hui -, mercredi et jeudi.


  • JMBerniolles 19 septembre 2017 20:48
    Bonjour. C’est un plaisir de vous voir revenir.

    Quand un pays a la chance d’avoir un dirigeant de ce niveau, soutenu par des diplomates intelligents, subtils et réactifs, il faut évidemment qu’il le garde.

    Vladimir Poutine, pragmatique, souple, avec une grande connaissance des hommes, qui vient de ses activités premières sûrement, et assez intelligent pour évoluer et s’améliorer est naturellement devenu un dirigeant incontournable pour la Russie.

    Notre monde, l"humanité, ont la chance qu’il ne soit ni expansionniste (on m’objectera l’exemple de la Crimée, mais cela résulte directement de la prise de pouvoir des ukronazis à Kiev. Et, sous sa direction la Russie s’abstient d’intervenir militairement dans le Donbass tout en aidant les Républiques d’une manière modérée. Certains la trouvent d’ailleurs trop modérée), ni belliqueux.

    Alors qu’à travers les menaces américaines sur la Corée du Nord, la Russie sait très bien qu’elle est visée ainsi que la Chine, il est évident qu’elle s’abstient de jeter de l’huile sur le feu (thermonucléaire). Si elle avait aidé en sous main la Corée du Nord dans son programme balistique et nucléaire, il y a longtemps que celle-ci aurait les moyens de frapper les USA dans son ensemble. 
    A ce propos je voudrais souligner que c’est un exploit de la propagande américaine et des médias mainstream asservis de présenter la Corée du Nord comme un agresseur. Qui veut bien faire l’effort de s’informer personnellement découvre rapidement que ce pays dévasté lors de la guerre des années 50 ne cherche qu’un traité de paix et un statut international normal.

    Par contraste après une série de quinquennats gauche/droite nuls et dévastateurs pour notre pays et son peuple, les français (en fait une minorité qui prévaut en l’absence de dirigeants capables de définir et de faire triompher, cela dépend uniquement de la crédibilité du projet et des hommes et femmes qui le portent, un projet de relance de notre pays) viennent d’élire président le représentant des intérêts financiers transnationaux, inféodé à l’Allemagne. Et dont le passé de responsable politique montre qu’il applique les directives de Bruxelles avec zèle. Ainsi qu’une Assemblée nationale de bras cassés dont il ne peut sortir que des choses négatives.

    D’où une haine de Poutine que nos médias propagandistes arrivent à faire partager à bon nombre de gens, dont des commentateurs ici, dans notre pays. Nous vivons dans une illusion. Les dictateurs, la corruption cela se trouve dans d’autres pays que notre système désigne.

    L’attitude de l’empire anglo saxon et de nos dirigeants qui s’y soumettent pousse, à travers des sanctions et des blocages diplomatiques, la Russie hors d’un système néo libéral qu’elle voulait intégrer, y compris avec Poutine au départ. Cela lui fait le plus grand bien. 

    Il n’y a pas de solution de relance de notre pays sans la reprise de relations commerciales, financières et diplomatiques avec la Russie. Ainsi que la coopération scientifique. 











    • Pierre Pierre 20 septembre 2017 08:48
      @JMBerniolles
      Bonjour et merci pour votre commentaire.
      Ce que vous écrivez est exact mais nous ne somme pas encore à la fin de l’histoire.
      Le capitalisme libéral tel qu’il s’est développé aujourd’hui est extrêmement puissant et il n’est pas prêt à d’effondrer sans réagir par tous les coups fourrés possibles et imaginables.
      Il faut encore environ deux ans à la Russie pour s’émanciper de sa dépendance des liens financiers et économiques avec les puissances occidentales ensuite on verra...

    • JMBerniolles 20 septembre 2017 10:04
      @Pierre

      Oui, le néo libéralisme sous la direction de l’empire anglo-saxon est mortel pour l’humanité.

      L’emprise mondiale de cet empire est en train de s’effondrer mais ses dirigeants sont incapables d’en tirer les conclusions, c’est à dire de se tourner vers la diplomatie plutôt que la guerre. Voir le discours ridicule et guerrier de Trump à l’ONU. Organisme dont les USA n’ont plus la même maitrise et le fait d’y envoyer une représentante nulle n’arrange pas les choses. Voir le sort de la résolution type Libye, en pire, que les USA voulaient faire passer.

      Le Venezuela est malheureusement la proie la plus facile. Il s’agit aussi de maintenir le continent latino américain sous la domination américaine. Je crains beaucoup une intervention armée des USA contre ce pays qu’ils n’arrivent pas à tuer économiquement et politiquement avec leurs marionnettes de l’ « opposition »


    • Pierre Pierre 20 septembre 2017 10:39
      @JMBerniolles
      Le capitalisme libéral tel que nous le connaissons aujourd’hui a plus de deux siècles d’existence. Il a certes évolué mais il a surtout su résister à toutes les crises et il a étouffé le modèle communiste.
      Sa résilience est phénoménale et il nous réserve sans doute encore des (mauvaises) surprises.
      Donald Trump n’a plus le contrôle de son pays. Ce sont ses conseillers militaires qui influencent la politique étrangère des Etats-Unis vu qu’il ne peut pas compter sur le Congrès pour le soutenir.
      On nage en pleine incertitude avec les Etats-Unis et c’est plutôt inquiétant.

    • JMBerniolles 20 septembre 2017 17:59
      @Pierre

      Excusez moi, le capitalisme actuel date des années 70 où il a fait son apparition au Chili.
      D’ailleurs c’est avant tout un capitalisme financier qui a eu besoin d’un réseau mondial informatique pour ses opérations financières (très majoritairement spéculatives) et ses actions sur les échanges commerciaux internationaux.

      Il lui fallait la technologie internet pour pleinement se développer dans le monde.

      Lénine dirait que c’est un capitalisme qui a atteint le stade de l’impérialisme, son stade ultime.
      Le capitalisme industriel stade antérieur auquel Trump voulait retourner aux USA, assurait une certaine croissance. Le capitalisme néo libéral a mis l’économie mondiale à l’arrêt. >Tous les pays qui y sont soumis sont ou vont être en récession. La croissance en Chine est freiné par cette récession, quant au Japon c’est carrèment le naufrage qui l’attend. La Russie se porte très bien d’avoir évité de s’engager dans le néo libéralisme grâce à la bêtise des politiciens occidentaux. 

      Ce système en fin de vie est naturellement très agressif. et nous abordons une période d’une très haute dangerosité.








    • Pierre Pierre 20 septembre 2017 21:47
      @JMBerniolles
      Le capitalisme est né d’une évolution progressive de l’économie primaire du Moyen-âge vers une économie plus complexe qui avait besoin de capitaux importants pour investir dans des machines qui ne rapporteraient des bénéfices que beaucoup plus tard. Pensez par exemple aux expéditions des Néerlandais vers les Indes au XVIIe siècle. Ils montaient des sociétés à capitaux pour fabriquer des bateaux et ils rémunéraient les actionnaires avec les bénéfices des expéditions. Idem pour les Vénitiens.
      La première forme de capitalisme libéral est née en Angleterre dans la seconde moitié du XVIIIe siècle lors de la première révolution industrielle. Ici, l’objet de l’investissement était la machine à vapeur. Les Anglais étaient à l’avant-garde de la démocratie et la bourgeoisie demanda et obtint une liberté économique basée sur l’utilisation massive d’une main-d’œuvre dépourvue de droits.
      Il est généralement admis que le capitalisme libéral est né à cette époque. 
      Ce capitalisme libéral a évolué au XIXe siècle et a dû accorder de plus en plus de droits aux travailleurs sous la pression d’abord des saint-simoniens et ensuite des mouvements anarchistes et socialistes et finalement face au marxisme. Avec la prise de pouvoir des communistes en Russie, le capitalisme libéral a du faire encore plus de concessions aux travailleurs (journée de 8 heures, congés payés etc.) pour éviter le même type de révolution ailleurs. 
      La crise de 1929 a vu apparaître une nouvelle évolution du capitalisme libéral. C’est le capitalisme libéral keynésien qui préconisait de laisser l’Etat investir massivement dans des infrastructures qui serviraient ensuite d’aide aux entreprise (routes, ponts, ports, communications, production d’énergie etc.). Ce fut le modèle économique qui dura jusqu’au début des années 70.
      Cependant, depuis la fin du XIXe siècle (en 1871), une autre conception du capitalisme libéral avait été mise au point à l’Ecole autrichienne d’Economie par Carl Menger (lien) mais la grande dépression de 1873 qui dura plus de 20 ans ne permit pas de mettre cette théorie en pratique.
      L’idée était d’interdire toute intervention de l’Etat dans l’économie et de laisser les marchés librement évoluer. Les plus faibles ou les mal gérées seront automatiquement éliminées suivant la loi naturelle.
      C’est son élève, Friedrich Hayek, qui fera connaître cette théorie en Grande Bretagne.
      Dans les années 60 Milton Friedman et l’Ecole de Chicago développèrent une théorie économique libérale inspirée de l’Ecole autrichienne mais reposant aussi sur un contrôle monétariste.
      C’est cette théorie qui a été imposée en Occident après la crise de 1973. 
      C’est effectivement le Chili qui fit le premier l’expérience du néolibéralisme. Si je me souviens bien, Friedrich Hayek s’était rendu deux fois au Chili cette époque.
      La fin du communisme soviétique à permis à ce courant de pensée économique de s’imposer mais il semble aujourd’hui à bout de souffle. 
      Les alternatives sont multiples : par exemple le double système communiste / libéral comme en Chine ou le conservatisme libéral comme en Russie qui fait plutôt penser au gaullisme des années 60.
      Ce que je voulais souligner, c’est que le capitalisme libéral a su évoluer, faire le gros dos quant il était menacé par le marxisme ou être moins dogmatique quand il y avait des crises comme en 1929.
      Comment va-il réagir à présent ? S’imposer de force ou accepter une certaine régulation ou moins probablement s’effondrer ? C’est la question à laquelle je ne connais pas la réponse.
       





    • JMBerniolles 20 septembre 2017 22:54
      @Pierre

      Merci pour cette longue réponse.

      Vous avez raison le capitalisme a évolué et s’est adapté, en faisant face à ses contradictions, comme disait Lénine, et suivant les règles énoncées par Marx : la baisse tendancielle du taux de profit (qui a conduit au quasi abandon de l’Industrie) et l’accumulation du capital. D’une manière ultime cela a conduit au capitalisme financier suivant l’évolution du schéma M>A>M puis A>M>A et enfin A>A>A. La fin est un schéma purement spéculatif où l’économie réelle n’a plus sa place.

      Aujourd’hui l’accumulation du capital c’est de la dette. Celle-ci est pharamineuse et non remboursable. Si l’on compare l’augmentation de la dette à l’évolution du PIB, on voit qu’il faut beaucoup de dettes pour une croissance exsangue, que des bulles financière se créent avec des produits financiers artificiels, que les Banques sont de plus en plus plombées par des actifs toxiques et des bonds qui ne valent plus rien..... Il arrivera un moment où une petite secousse (une faillite de Banque importante par exemple) fera s’écouler tout ce château de cartes que certains assimilent à une pyramide de Ponzi.

      Enfin dans le capitalisme d’aujourd’hui l’exploitation par la monnaie est le facteur primordial d’exploitation. Le Dollar a été imposé par la supériorité militaire, révélée à la face du monde par les bombes criminelles d’Hiroshima et de Nagasaki. Le fait que le dollar soit remis en cause créé donc une menace militaire sur le monde. Si cela était sans conséquences majeures pour les USA, la Corée du Nord aurait déjà été écrasée sous les bombes. 



















    • Pierre Pierre 21 septembre 2017 08:27
      @JMBerniolles
      Vous décrivez la situation actuelle de manière tout-à-fait juste comme Marx l’avait bien prédit.
      Les guerres ont souvent sauvé le système capitaliste mais c’est difficilement imaginable aujourd’hui avec la DMA nucléaire à moins que le système envisage un suicide collectif. 
      C’est vrai qu’il y a aussi des docteurs Strangelove qui pensent qu’ils peuvent gagner en frappant les premiers et cela avant que la Russie n’ait atteint la puissance critique qui la mettrait à l’abri de cette première frappe paralysante pas nécessairement nucléaire d’ailleurs. Ils ont une fenêtre de 2 ou 3 ans maximum mais chaque jour qui passe diminue leurs chances de succès.
      Le plus inquiétant, c’est la passivités des citoyens européens. Ils semblent penser que c’est inimaginable.
      Enfin, ce scénario apocalyptique restera sans doute dans les cartons mais il faut savoir qu’il y a des malades mentaux à Washington pour qui c’est la seule façon de sauver l’hégémonisme américain.
      Personnellement, je ne crois pas à un écoulement comme une pyramide de Ponzi. Le système tient bien tous les moyens utiles pour empêcher un changement de système. Voyez comment les élections sont verrouillées en Europe et quand quelqu’un comme Donald Trump émerge quand-même, il est très vite étouffé. Je n’aime pas son style mais ses idées de rompre avec le TTIP or de tout faire pour relocaliser la production industrielle aux Etats-Unis sont justes.
      Il y a évidement d’autres scénarios comme l’effacement de la dette, la confiscation de l’or et de l’épargne privée, un moratoire sur la démocratie, un repli sur les piliers occidentaux du capitalisme etc.
      C’est difficile d’imaginer ce qui nous attend parce que il y a ce que je souhaite et ce qui risque d’arriver.

    • JMBerniolles 21 septembre 2017 12:56
      @Pierre

      Pour avoir une idée concrète de ce qui nous attend rien de mieux que de regarder la situation que le système réserve aux jeunes :

      * le taux réel de non emploi chez les 18/25 ans doit être de 50%
      * ceux qui travaillent sont soumis à la précarité et aux bas salaires 
      * le logement leur est un tel problème que la colocation devient la règle
      * l’accès à la santé n’existe pas si leurs parents ne les couvrent pas dans le cas où ils sont sans travail... 

      Bref, ils sont dans une société totalement différente de celle que leurs parents ont connu.

      Personnellement cela me préoccupe beaucoup et c’est d’ailleurs ce qui me motive dans l’analyse du système. Ce qui m’étonne c’est que beaucoup de parents ne réagissent pas.

  • JMBerniolles 19 septembre 2017 21:02
    Je voudrais aussi souligner que si la Russie se redresse sous Poutine, après l’épisode Eltsine, marionnette des américains qui a du faire face à un sursaut national et patriotique parce que la Russie a encore une âme (nous nous avons une marionnette actionnée par Bruxelles et Merkel, mais pas de sursaut pour l’instant) c’est aussi sur la base de l’héritage de l’URSS

    De graves erreurs ont été commises sous le régime des soviets, mais il y a eu aussi des développements impressionnants : la Recherche, l’éducation, les sciences, de grands domaines : le nucléaire, l’espace... Tout cela est naturellement nié chez nous et généralement en occident puisqu’il s’agit de faire croire qu’un régime socialiste n’est pas viable.



    • McGurk McGurk 19 septembre 2017 21:39

      @JMBerniolles

      Le mot « socialiste » pour l’URSS est à crever de rire. Ils faisaient autant dans le social que Tatcher...
      Et je suppose que vous allez dire que Staline était un « grand humaniste ».

      Vous oubliez bien sûr toutes les purges, les prisonniers politiques et d’opinion, la population très pauvre pendant que les élites de la « révolution » étaient dans leur palace à manger des mets de luxe, l’annexion d’une partie importante de l’Europe, le soutien aux dictatures à travers le monde et les massacres qui en ont résulté, le bourrage de crâne via la propagande chantée à tue-tête matin midi et soir, etc.

      Ouais, score très impressionnant en effet smiley .


    • JMBerniolles 20 septembre 2017 10:26
      @McGurk

      Le socialisme n’est pas un mot c’est un système économique et politique. La partie politique est d’ailleurs très délicate.

      l’URSS s’apparentait à un système socialiste. Particulièrement sur le plan économique. La partie politique victime d’ambitions personnelles avec ses dérives et déviances, ainsi que son incapacité à mobiliser le peuple, bien au contraire puisque l’on en est arrivé à une complète démobilisation, a complètement failli.

      Dans les analyses on oublie aussi que c’est l’URSS qui a fourni le plus gros effort de guerre contre le nazisme qu’elle a fini par vaincre au prix de pertes humaines énormes qui ne pouvaient être sans répercussions économiques.

      Le côté social n’était pas parfait mais les russes ont pu rapidement voir la différence avec ce que leur offrait notre capitalisme sauvage avec leurs oligarques qui se sont appropriés les richesses de l’URSS. Les acquis au niveau de l’éducation, des sciences de la Recherche des grands domaines tels que le nucléaire (où la Russie domine maintenant largement puisque le néo libéralisme et ses agents se sont occupés de ce domaine en France) l’espace,... sont très importants et permettent à la Russie actuelle d’avoir une position de puissance mondiale au son seul PIB ne lui permettrait pas d’avoir. Les capacités en éducation et recherche ont permis à la Russie de refaire son retard en électronique, informatique..... 

      Bref, l’émergence rapide de la Russie comme super puissance mondiale, est largement du à l’héritage d’un système socialiste. C’est ce qu’il faut impérativement cacher aux gens, y compris les insoumis qui n’osent pas se tourner résolument vers le socialisme


    • JC_Lavau JC_Lavau 21 septembre 2017 12:38

      @JMBerniolles. Parmi les pertes irrémédiables, les édition Mir, rachetées pour une bouchée de pain par Springer. Springer ne ressort qu’une toute petite pincée de titres prestigieux, seulement en broché, pour un prix Springer, c’est à dire monstrueux. La prédation et la destruction à l’état pur.

      Le Volume 5 de Sivoukhine était le seul manuel de quantique à mentionner et analyser l’effet Ramsauer-Townsend, découvert en 1921, une transparence aux électrons des atomes de xénon, quand la longueur d’onde des électrons est le quadruple du diamètre des atomes. L’équivalent ondulatoire des couches anti-reflets indispensables à toutes les optiques de qualité. Unique et irremplaçable, le Sivoukhine dort précieusement dans la réserve des grandes B.U.

      Dans la dernière version gratuite de mon manuel « La microphysique que l’on vous conte est-elle bien la bonne ? La physique quantique transactionnelle expliquée pour tous », avec le filigrane du 19 septembre, la transparence Ramsauer-Townsend et les couches anti-reflets sont aux pages 115 (paginée 111/342) à 133/346.

    • JMBerniolles 21 septembre 2017 13:01
      @JC_Lavau

      Merci pour cette information... En France nous vivons une période noire de destruction de l’esprit scientifique, parfois orchestrée par les scientifiques eux-mêmes.


    • JC_Lavau JC_Lavau 24 septembre 2017 12:02

      @JC_Lavau. Aussi longtemps qu’un étudiant trouvait des livres MIR en occasion sur les rayons scientifiques, cela bridait l’augmentation des autres prix : l’étudiant était capable de comparer les ratios info/prix.

      DOVER aussi était fort précieux. Les deux tomes du Treatise of electricity and magnetism, édition posthume se James Clerk Maxwell : Dover.
      Lavoisier, en traduction anglaise d’époque : Dover.
      Je dois en avoir plus d’une centaine. Aubaine : la librairie Le François, place de l’Ecole de Médecine, les soldait à - 20%.

      Depuis, les prix des livres scientifiques ont fait un grand bond en avant. Ce qui contribue encore plus à réserver les études supérieures aux enfants de riches.

  • microf 19 septembre 2017 22:06

    Très très bon article.

    Le Président Poutine n´est pas arrivé au pouvoir par hazard, son arrivée est prophétique, il est arrivé au pouvoir pour accomplir une Mission, qu´il est entrain de bien remplir.
    En Aout 1999, dans un Discours á la Nation Russe, le feu Président Yelsine prononce ces mots prophétiques« J´ai décidé de vous donner un homme qui va redresser et consolider notre Nation, c´est homme, c´est Poutine ».
    Le monde entier aujourd´hui est témoin du travail que cet homme a abattu.
    Que serait le monde aujourd´hui sans cet homme ?, je pense très mal, plus mal qu´il ne l´est aujourd hui.
    J´ai donné le nom du « Mozart de la politique » au Président Poutine, car il est á la politique, ce qu´était Mozart á la musique, á savoir, un virtuose.
    En Europe Poutine, en Afrique Poutine, en Asie Poutine, en Amérique Poutine, en Océanie, Poutine, au Proche et Moyen-Orient Poutine, il est sur toutes les lèvres, y compris ceux qui le haissent.

    Il ya un film que je cite toujours pour mieux comprendre ce phénomène Poutine, ce film, c´est Attila le Hun qu´on peut visionner á youtube.
    Ce film commence par ce générique« Malgré la corruption et la décadence, affaiblie par les rivalités politiques et les guerres, l´ Empire Romain était toujours la plus grande puissance sur la terre. Puis un nouveau peuple, les Huns, fiers et indépendants, arrivèrent par les terres de l´Est.
    Une ancienne prophétie raconte qu´un jour, un homme ce lèvera de ce peuple et unira les tributs qui lutterons efficacement pour empêcher Rome de règner seul sur le monde ».

    D´après ce film, cette prophétie ce réalisa. Un peuple, surgit des terres de l´Est les HUNS, de ce peuple un homme ATTILA, unifia les tributs et empêcha ROME de règner seul sur le monde.
    Le film raconte qu´ á la mort d´ATTILA, assassiné avec la complicité de Rome, l´Empire ROMAIN lui même s´éffondra, ce fut la période la plus sombre que connut l´Occident, ceci est dit á la fin du film.

    Le paralèlle peut être fait aujourd´hui avec les évènements qui se passent actuellement dans le monde. Un peuple, la Russie venant de l´Est, de ce peuple un homme POUTINE qui est entrain d´unifier les pays, BRICS, OCS, et autres pays émergeants pour mettre fin á l´unipoliralité de l´Occident décadent et corrompu, affaiblie par les rivalités politiques et les guerres.
    Le souhait ne peut être que cette prophétie s´accomplisse, et que le Président Poutine réussisse cette mission pour la PAIX dans ce monde qui en a très grand besoin.


    • Pierre Pierre 20 septembre 2017 08:08
      @microf
      Merci pour votre commentaire.
      « J´ai décidé de vous donner un homme qui va redresser et consolider notre Nation, cet homme, c´est Poutine  ». Je ne me souvenais pas de ce discours mais j’ai vérifié, Boris Eltsine a bien dit cela. Cela démontre qu’il avait des moments de lucidité entre deux cuites et que, fortune faite pour lui et sa famille, il est revenu à des sentiments patriotiques
      Le reste de votre commentaire n’engage que vous. Personnellement, je pense que les ambitions de Vladimir Poutine pour la Russie sont bien plus modestes. 
      Je pense qu’il veut faire de la Russie un pays respecté, avec une sécurité assurée et où règne la prospérité dans le respect des traditions.
      L’intérêt des Russes est d’avoir des voisins également prospères qui vivent selon leurs propres traditions et leur propre modèle économique. C’est cela le monde multipolaire de demain.

    • Petit Lait 20 septembre 2017 09:30

      @Pierre
      Je pense que vu son discours et son français approximatif, microf est au moins un (mauvais, sinon il écrirait le français correctement) agent du FSB venu faire de la propagande pro Poutine ici. Parce que franchement, c’est pas possible de faire un commentaire aussi tarte-à-crème sans être payé pour ! Maintenant, libre à vous de penser que c’est là « l’expression populaire » de sourient à Poutine... Franchement, à lire ce commentaire, presque Poutine aurait une auréole en permanence au dessus de la tête, tellement que c’est pas la pape qui le canonisera mais lui qui décidera de canoniser le pape, ou non. Sérieux, vous y croyez ?


    • Pierre Pierre 20 septembre 2017 10:26
      @Petit Lait
      Vous auriez pu mettre un smiley à côté de FSB parce que je pense que les agent du FSB sont plus subtils et qu’ils ont d’autres choses à faire que de lire des commentaires qui ne seront vu que par quelques dizaines de personnes dans le cas le plus optimiste.
      Ceci dit, il y a souvent des personnes de culture étrangère qui interviennent et c’est très bien.
      Pour la popularité de Vladimir Poutine, je vous invite à ouvrir ce lien. (lien)
      C’est du Washington Post, en français, assez court et très clair. Vladimir fait ce que son peuple attend. N’est-ce pas la première règle de démocratie ?

    • microf 20 septembre 2017 14:36

      @Petit Lait

      Merci pour votre commentaire @Petit Lait.
      Je l´ai toujours écris et vous pourrez le vérifier dans mes commentaires et ils sont en lignes, que je ne suis pas Francais et n´habite pas la France ni l´espace Francophone comme on dit, Dieu merci, alors que mon Francais soit approximatif ou pas, cela devrait m´excuser, l´essentiel de mon commentaire, c´est que vous ayez compris ce que @Microf voulais dire, sinon, vous ne l´auriez pas commentez dans ces mots. 
      Traiter mon commentaire de tarte á crême n´est pas convenable, les insultes sont interdites sur ce Forum, si vous ne l´aimez pas, c´est votre problème.
      Si vous étiez subtil comme l´a écris l´auteur, vous auriez au moins évité de me traiter d´agent du FBS, cette subtlité, vous la manquez et ceci en dit déjá long sur qui vous êtes..., j´ai lu vos commentaires que je n´avais même pas remarqué avant, et je vous comprends maintenant..., je m´arrêterais aux réponses faites par ceux qui ont répondu á vos commentaires.

      J´ai écris et je l´écrirai toujours, je suis lié au Président Poutine á vie, comme d´autres sont liés á d´autres pays á vie, alors, lorsque je me lève le matin, je fais une prière pour lui, et avant de m´endormir le soir, je fais une prière pour lui, est ce que cela vous va ?, á quel agent allez vous me classer maintenant ?, á quelle tarte allez vous traiter ce commentaire maintenant ?.


    • microf 20 septembre 2017 14:49

      @Pierre

      Merci aussi @Pierre pour votre réponse á mon commentaire, comme vous l´avez écris, les commentateurs de ce Forum ne sont pas des idiots, vous l´avez constatez en vérifiant l´information écrite par moi sur le Discours fait par l´ex-Président Yelsine.

      Comme vous l´écrivez mon commentaire n´engage que moi, c´est vrai et c´est justement pourquoi je l´ai écris, alors qu´on l´apprécie ou pas, cela n´engage aussi que la personne qui le fait, c´est cela qu´on appele, la Démocratie, n´est ce pas ?.


    • Petit Lait 21 septembre 2017 08:44

      @microf

      Désolé de vous avoir froissé, vous auriez dû constater que mon commentaire était emprunt de passablement d’ironie. Ironie dont le but était de marquer le manque d’objectivité et de nuance de votre commentaire, d’où le terme « tarte à la crème » : qui voulait dire ici : mielleux, et sans nuance aucune, à l’endroit de Poutine. C’est ce manque de nuance de vos propos qui me choque le plus. Quelles que soit vos raisons pour ce manque de nuance que vous n’expliquez pas d’ailleurs, permettez moi néanmoins de le relaver, ceci sans chercher à vous froisser. Cela vous va-t-il mieux ainsi ? 

    • microf 21 septembre 2017 10:21

      @Petit Lait

      Merci, mais ce Forum est un Forum sérieux, nous ne sommes pas ici pour faire de l´ironie, il ya des Forums pour cela, allez y faire vos ironies.


  • wesson wesson 19 septembre 2017 23:42

    « l’absence de transparence dans l’attribution de marchés publics (le pont de Kertch par exemple) »


    C’est un bien mauvais exemple : pour un projet aussi politiquement chargé, il me semblait très difficile de faire un appel d’offre, avec plusieurs risques à la clé.

    Les entreprises forcément de taille internationale se seraient retrouvés sanctionnés rien que d’avoir participé à l’appel d’offre, ou encore plus vicieux, auraient planté le chantier en cours de route, sous le coup de nouvelles « sanctions ». 

    Il fallait donc un véritable homme de confiance sur lequel Poutine exerce un contrôle suffisamment efficace pour s’assurer que le chantier sera mené à son terme et dans les temps. Surtout un oligarque qui se sait complètement grillé en occident, et qui donc se fichera complètement des sanctions qui ont d’ailleurs été prises à son égard. 

    Dans ces conditions là, je voit mal ce qu’aurait pu apporter un appel d’offre à marché public, sinon une perte de temps et une hypothèque sur la réalisation finale. 



    • wesson wesson 19 septembre 2017 23:43

      @wesson
      sur le reste de l’article c’est comme d’habitude : brillant. Et je l’écris sans ironie aucune.


    • Pierre Pierre 20 septembre 2017 07:44
      @wesson
      Bonjour et merci pour le commentaire.
      Je suis évidement d’accord avec vous. Je voulais simplement souligner qu’en Russie, on peut conclure ce genre de contrats sans passer par une procédure transparente. Ce serait totalement inconcevable (et illégal) chez nous mais c’est tellement plus efficace.
      Il y a un contrexemple en Russie. La construction de la première centrale nucléaire flottante russe avait été confiée à un chantier naval suivant une autre procédure durant la présidence de Dmitri Medvedev.
      Le chantier naval a fait faillite et le projet a pris plusieurs années de retard.

    • wesson wesson 20 septembre 2017 11:09

      @Pierre
      « Je voulais simplement souligner qu’en Russie, on peut conclure ce genre de contrats sans passer par une procédure transparente. Ce serait totalement inconcevable (et illégal) chez nous mais c’est tellement plus efficace. »


      Certes, mais en réalité sur ce genre de projet, les appels d’offres ne sont rien d’autre que d’une énorme hypocrisie. Les entreprises de taille pour y répondre savent parfaitement s’entendre sur l’offre à fournir et se donnent d’ailleurs du travail les uns les autres dans le chantier. Puis vient inévitablement les « difficultés techniques » qui ont toujours l’intéressante propriété de faire faire un bond à la facture.

      Dans le BTP, c’est toujours entre Vinci, Bouygues et Eiffage. Ne pas croire à une collusion entre ces 3 là, lorsque notamment ils présentent des devis qui se tiennent à 0.1% de différence de prix - mais avec une ventilation intérieure des coûts bien différentes pour donner le change - c’est faire preuve d’une touchante naïveté. 

      Refiler direct le marché à un copain, c’est au minimum bien moins hypocrite. Et si en plus le copain en question livre à temps, sans trop de surcoût et avec une bonne qualité, là c’est vraiment le mieux !

      Ceci dit, avec ou sans appel d’offre, il vont quand même sentir passer la facture avec ce pont de Kerch. Ils ont intérêt à produire du bon pinard à Massandra pour rentabiliser tout ça !

    • Pierre Pierre 20 septembre 2017 11:38
      @wesson
      « Certes, mais en réalité sur ce genre de projet, les appels d’offres ne sont rien d’autre que d’une énorme hypocrisie. Les entreprises de taille pour y répondre savent parfaitement s’entendre sur l’offre à fournir »
      C’est tout-à-fait exact. Je pourrais vous citer des cas concrets mais je suis tenu par une certaine réserve vis-à-vis de certains clients.
      Et c’est même pas pris en compte dans les 990 milliards de manque à gagner pour les pays de l’UE à cause de la corruption (suivant une étude de l’UE elle-même) parce que ce n’est pas avéré.
      Le coût du pont de Kertch est le prix à payer pour ne pas avoir forcé un corridor terrestre en 2014. Il est vrai que cela a permis d’obtenir une relative modération des réactions hostiles des pays européens.

  • biquet biquet 20 septembre 2017 11:14

    Quelle est la différence entre la démocratie française et la démocratie russe ?
    La représentation parlementaire. Le parti de Poutine a la majorité absolue des représentants à la Douma, aux élections son parti représente plus de 50 % du corps électoral. En France, Macron a la majorité absolue des députés, son parti représente 14 % du corps électoral.


    • Petit Lait 21 septembre 2017 08:48

      @biquet

      Certes, mais vous noterez toutefois que ce n’est pas la faute de Macron qui si les citoyens français ne votent pas et ne s’intéressent pas à participer à la vie de leur pays. On ne va pas les faire voter en les accompagnant aux urnes avec une kalachnikov dans le dos ou mettre des bulletins pour eux dans les urnes, si ? Ah, notez qu’il semble que cette deuxième option a déjà été utilisée tantôt dans certains pays... je ne me rappelle pas si la Russie en faisait partie ? Si ? 

  • agent ananas agent ananas 20 septembre 2017 22:04

    J’aimerai bien qu’on le remplace par un type imbibé à la vodka du matin au soir, genre Elstine, pour qu’il fasse tout sauter ...


  • Eric F Eric F 26 septembre 2017 12:03

    @ Pierre.
    Bonjour, l’article est intéressant et donne un point de vue différent de celui de nos média sans céder pour autant à l’encensement, mais esquive me semble-t-il trop la question de la corruption. On comprend à la lecture que Poutine a tenu un engagement tacite de ne pas trop remettre en cause la fortune des oligarques (du moins ceux qui ne s’opposent pas frontalement à lui), mais la corruption ne s’est pas arrêtée du jour au lendemain lors du départ de Eltsine, qu’en est-il de la fortune effective de Poutine qu’on imagine tout de même mal dans le dénuement, et de son entourage.
    La question des effets des actuelles sanctions occidentales et des effets de la riposte russe se pose aussi, notamment sur les approvisionnements alimentaires, la Russie en a-t-elle profité pour se diversifier et relancer son agriculture ?
    Dans les commentaires, vous écrivez « on ne peut pas être un dictateur quand on a le soutien de 80% de la population et qu’on a été élu démocratiquement », l’argument n’est pas imparable, car il y a des dictateurs démagogues fort populaires, disons que dans son cas c’est quand même assez autocratique, mais le pays avait besoin de remise en ordre et de stabilité, et aussi de retrouver une fierté nationale, ce dont il lui est donné acte. L’Europe a évidemment tort de jouer davantage le conflit que la coopération, elle y est entrainée non seulement par les USA mais par les pays frontaliers de la Russie, qui craignent de se faire grignoter, non sans raisons parfois, encore ne faut-il pas lui donner des « bons prétextes » pour le faire.


    • Pierre Pierre 26 septembre 2017 14:42

      @Eric F
      Bonjour, 

      Merci pour votre commentaire et pour vos judicieuses remarques auxquelles je vais répondre. avec plaisir
      - En 2000, Vladimir Poutine a repris en mains un pays qui sortait d’un séisme et dont l’autorité présidentielle était contestée par des potentats locaux qui avaient pratiquement les pleins pouvoirs dans leurs régions respectives. Il n’avait aucune assise politique et il a dû commencer par s’appuyer sur tout ces corrompus. L’alternative était de s’appuyer sur le parti communistes mais cela aurait engendré une guerre civile (c’est trop long à développer mais c’est une quasi-certitude). La meilleure comparaison est la France de 1944 qui, pour garder de l’ordre dans le pays, a dû s’appuyer sur une administration qui avait été largement collaborationniste.
      - La fortune de Vladimir Poutine est un serpent de mer qui apparaît chaque fois qu’on a besoin de le dénigrer mais sans jamais rien prouver. Si fortune il y a, elle n’est certainement pas placée dans des banques occidentales. Il n’est sûrement pas pauvre mais ce n’est pas parce qu’on reçoit ses hôtes au Kremlin que celui-ci vous appartient.
      - Tous les experts sont d’accords pour dire que les sanctions occidentales ont peu d’effet sur la Russie. Ce qui fait beaucoup plus mal, c’est la baisse sans doute durable des cours du pétrole. Je vous dirais que d’après ce que j’ai pu voir, la baisse du niveau de vie des Russes est compensée par un sentiment de fierté nationale retrouvé.
      - La production alimentaire russe est en augmentation. Vous n’ignorer sans doute pas que la Russie est parmi les premiers producteurs mondiaux de céréales et elle est le premier exportateur de blé (grâce aux terres qui deviennent cultivables avec le dégel du permafrost). Le pays ne produit pas tout mais il est devenu autosuffisant en production de volailles (que les Etats-Unis ont perdu) et presque en viande porcine (que la France a perdu).
      - Je ne pense pas qu’il y a moyen de diriger un pays aussi étendu, multiethnique, multiconfessionnel et multiculturel que la Russie sans une poigne de fer et sans faire quelques fois fi de la démocratie. Je n’ai aucun problème pour dire que Vladimir Poutine est autoritaire avec les puissants mais il est à l’écoute des attentes de la population. Je mets à nouveau un lien intéressant à cet égard. (lien) C’est très révélateur et cela indique qu’il n’y a pas que ses proches conseillers qui aident le président à prendre ses décisions.
      - La crainte d’invasion des voisins de la Russie tient du fantasme bien entretenu d’ailleurs par certaines autorités américaines et européennes. Reconstituer un empire n’intéresse pas la Russie. En 2014, envahir l’Ukraine aurait été une affaire de huit jours mais le Russie n’avait pas envie d’hériter de tous les problèmes d’un pays qui s’effondre. A ce sujet, voici un point de vue (en anglais) de Rotislav Ishchenko, sans doute le meilleur analyste de l’Ukraine. (lien) Vous pensez vraiment que la Russie voudrait prendre ce pays en charge ?
      Pour terminer, je voudrais une fois de plus souligner que l’objet de cet article est de dénoncer combien la rupture avec la Russie est absurde. Elle nous sanctionne nous-même et il est vain d’espérer que Vladimir Poutine quitte le pouvoir avant 2024. 
      La Crimée qui avait été accidentellement héritée par l’Ukraine est revenue à la Russie suivant la volonté de sa population. On peut discuter sur la manière dont cela s’est fait mais ce que je sais, c’est que ce fut sans tirer un coup de feu et sans un mort. Il y avait urgence parce que les militaires américains convoitaient une implantation à Sébastopol.
      Tout cela ne mérite pas un tel déclenchement de haine contre la Russie et contre son président. C’est d’ailleurs contre-productif sauf pour les marchands d’armes. 



    • Eric F Eric F 26 septembre 2017 15:21

      @Pierre
      Merci de vos précisions, il nous manque souvent une vison plus objective entre notre presse, qui sur les questions internationales est étonnamment suiviste de l’euro-atlantisme (elle l’était un peu moins à l’époque Chirac), et les relais de communication pro-russes.
      Que la Russie défende ses intérêts ne devrait surprendre personne, la provoquer ou la braquer ne peut qu’envenimer la situation, mieux vaut ne pas trop taquiner l’ours. Ainsi, le statu quo d’une Ukraine neutraliste aurait été préférable aux tentatives de l’attirer dans le « camp » occidental UE/OTAN, qui ont conduit effectivement à l’annexion de la Crimée (en violation notons le quand même d’un traité signé quelques années plus tôt par la Russie, en échange de l’abandon de la force nucléaire par l’Ukraine), et à la guerre intérieure.
      Je pense comme vous que le principe des réalités rend préférable pour la Russie un régime fort, mais je ne suis pas aussi sûr que vous du manque d’ambition expansionniste du régime russe, non pas reconstituer le périmètre de l’Union Soviétique, mais agglomérer des régions russophones limitrophes, le nationalisme est un des leviers de sa popularité.


    • Pierre Pierre 26 septembre 2017 17:14

      @Eric F
      Je suis d’accord avec vous, une Ukraine neutre et servant de pont entre l’Europe, la Russie et l’Asie aurait été de loin préférable.

      Maintenant que le mal est fait, je n’entrevois pas de solution pour sortir de la crise. Je crois qu’on se dirige tout droit vers un pourrissement de la situation. Cela me fait très mal parce que j’ai beaucoup d’amis en Ukraine et ils sont presque tous devenus nationalistes malgré les difficultés qu’eux et leurs familles subissent pour le moment. Ils ont l’illusion que l’Europe va les aider à sortir de la crise. Personnellement, j’en doute. Qui va investir en Ukraine avec l’incertitude actuelle. 
      La modernisation des gazoducs qui datent de l’époque soviétique est un bon exemple. Il faudra des milliards d’euros que l’Ukraine n’a pas et il n’y a pas de contrat après 2019. Ces gazoducs resteront sans doute obsolètes.
      Vous évoquez le mémorandum de Budapest que la Russie n’aurait pas respecté. 
      J’ai deux remarques préliminaires à faire à ce sujet et je vais être cynique (ce qui n’est pas mon habitude).
      - Boris Eltsine a consenti à signer ce mémorandum dans le cadre de l’amitié russo-ukrainienne. S’il n’y a plus d’amitié, il n’y a donc plus d’accord.
      - Ce mémorandum n’a été ratifié par aucun des pays signataires. Sa portée juridique est donc contestable.
      Plus sérieusement, c’est très compliqué et l’Ukraine a aussi pris des décisions unilatérales. Si cela vous intéresse, voici un lien qui fait une analyse un peu plus développée de ce mémorandum. (lien)
      A mon avis, si la Russie était dix fois plus puissante, elle aurait des ambition de reconstitution d’un empire. Ce n’est pas le cas. Je pense plutôt que les Russes veulent vivre paisiblement dans leur patrie suivant leurs coutumes et sans qu’on ne vienne se mêler de leurs affaires internes.




    • Eric F Eric F 28 septembre 2017 10:17

      @Pierre
      Le memorandum de Budapest a pourtant bel et bien été signé par Leonid KUCHMA et Boris YELTSIN, avec des garantie d’autres puissances. Après ça, chacun a pu arguer de violation de neutralité de la partie opposée, mais cela ne figurait pas explicitement dans le texte de l’accord -les étasuniens sont coutumiers de la maîtrise des mots smiley


    • Pierre Pierre 28 septembre 2017 11:29

      @Eric F
      Je crois que nous sommes d’accord pour les Étasuniens.. 

      Il faut juste signaler que l’objectif principal de ce mémorandum était de voir l’Ukraine se débarrasser de ses armes nucléaires. 
      Il y a quand-même plusieurs points de cette histoire qui me tracassent.
      - Quelle force juridique un traité a s’il n’est pas ratifié par les parlements ?
      - Le texte en anglais utilise le mot « commitment » qui veut dire « engagement » et pas « garantie ».
      - D’après le lien que j’ai laissé, la Crimée ne faisait pas partie de l’Ukraine au moment de la signature du mémorandum. C’est évidement à vérifier parce que c’est important. Ma recherche s’est arrêtée à Wikipédia. (lien) L’article confirme que ce n’est qu’en mars 1995 (la signature du mémorandum date de 1994) que l’Ukraine a unilatéralement annulé l’existence de la République de Crimée en y envoyant des unités spéciales.
      On peut quand-même se poser la question suivante : Boris Eltsine aurait-il signé le mémorandum dans ces circonstances en sachant l’importance stratégique du port militaire de Sébastopol pour son pays.
      Merci pour cet échange de commentaires. Il m’a obligé à faire quelques recherches supplémentaires sur des détails et des dates que je ne connaissais pas avec précision.

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