mardi 21 mars 2006 - par Alain Lambert

La flexibilité n’est pas la précarité !

Au seul énoncé du mot flexibilité, les partenaires sociaux sortent leur revolver, à croire qu’il ne s’agit que d’un terme élégant dissimulant en réalité l’activité favorite des entreprises : le licenciement. Cette vision, si particulière à la France, reflète une conception de l’emploi calquée sur l’organisation de la fonction publique, masquant un coût social élevé. Pourtant, la flexibilité, en soumettant les entreprises à une constante adaptation face aux évolutions, les renforce, ce qui constitue le meilleur atout pour l’emploi.

Dans un monde sans cesse en mouvement du fait de la concurrence, des évolutions technologiques et des aspirations des individus à bénéficier d’un niveau de vie élevé, rester immobile condamne à la fragilisation et au risque de disparaître. Aussi, en permettant une juste adéquation des besoins aux ressources, la flexibilité, qui passe forcément par un assouplissement des règlementations, favorise-t-elle l’émergence d’entreprises plus solides, ce qui est favorable à l’emploi. Bien évidemment, elle recouvre des réalités différentes, en termes d’organisation du travail, comme les horaires annualisés par exemple, ou en termes d’évolution géographique ou fonctionnelle. La flexibilité, c’est aussi une politique de formation tant au sein de l’entreprise qu’à l’extérieur, et à cet égard, la loi Fillon de 2004 représente une avancée considérable.

A l’inverse, une trop grande rigidité (qui ne concerne pas seulement la réglementation du travail) conduit à une société à deux vitesses (une société « duale »). En effet, les entreprises hésitent à s’engager dans des voies dont elles ne pourraient se sortir. Il est prouvé qu’une réglementation trop sévère conduit à ralentir les flux sur le marché du travail. De même, l’impossibilité d’optimiser le facteur « travail » conduit-il les entreprises à accélérer la substitution capital/travail en privilégiant l’investissement « de productivité » pour maîtriser leurs charges, accélérant l’élimination des postes les moins qualifiés. Au total, moins d’entrées sur le marché de l’emploi, certes, mais moins de sorties aussi. L’excès de protection freine l’emploi. Le chômage de longue durée s’accroît, enclenchant une trappe à exclusion qui frappe en priorité les travailleurs à moindre productivité, les primo-entrants (jeunes par exemple) mais aussi les salariés de PME... Les entreprises sont alors tentées par des méthodes de contournement (CDD), lesquelles relèvent le plus souvent d’une simple stratégie de survie. L’Etat lui-même ne donne-t-il pas l’exemple de ce contournement ? L’organisation de la fonction publique est sans doute le parangon de la rigidité, avec pour exemples des mutations fonctionnelles et géographiques très limitées et surtout très règlementées. Ainsi Claude Allègre relevait-il en 2001 : « trop de fonctionnaires dans certains secteurs et pas assez dans d’autres », avant de conclure qu’il fallait « modifier la répartition ». Malheureusement, il est impossible d’appliquer le principe des vases communicants. Aussi, pour donner un peu de souplesse, l’Etat emploie-t-il des contractuels (plus du quart des emplois publics), lesquels vivent avec une épée de Damoclès sur la tête. Le « risque zéro » n’existe pas, l’extrême sécurité des uns fait la précarité des autres.

De ce point de vue, le CPE permet de réduire, au moins pour le secteur privé, le contournement ? Bien loin de conduire au chômage, la flexibilité permet aux entreprises d’être pleinement dynamiques, ce qui est une condition sine qua non pour réduire la précarité, s’inscrivant dans une relation « gagnant-gagnant ». Les organisations syndicales doivent y croire et devenir constructives pour le bien de leurs adhérents. Rôle plus difficile, en effet, que la simple revendication. Mais ça, au moins, c’est révolutionnaire !



36 réactions


  • Hikaru (---.---.194.249) 21 mars 2006 15:22

    Ben si, la flexibilité c’est la précarité. Permettre aux employeurs de virer du jour au lendemain sans avoir à se justifier signifie que les employés risquent le plongeon dans la pauvreté à tout moment.

    Pour que flexibilité ne rime pas avec précarité il faudrait, en contrepartie des mesures d’assouplissement du droit du travail, des mesures de renforcement de l’assurance chomage et de la formation des chômeurs. Pour que la perte d’un emploi ne soit pas un drame personnel. Mais pour cela il faudrait augmenter le financement de l’assurance chômage par les entreprises, et pour ça on peut toujours rêver.

    C’est un peu facile de se plaindre sur le thème des Français rigides qui ne voudraient pas des évolutions « gagnant-gagnant » de la société moderne mondialisée. On oublie d’une part que ce que l’on nous propose ressemblent plutôt à du « gagnant-perdant », et d’autre part que le coup du marché de l’emploi plus fluide qui relancerait l’économie on nous l’a déjà fait maintes fois ces 20 dernières années, à commencer par la suppression de l’autorisation administrative de licenciement qui devait créer 400000 emplois. A chaque fois on voit les gains en flexibilité, mais pas les emplois promis.

    Pour faire évoluer les relations employés-employeurs sans drame il faudrait être prêt à négocier. On insiste lourdement sur les salariés qui seraient crispés sur leurs acquis et nous feraient rater le train de la modernité ou je ne sais quoi. On oublie qu’en ne proposant en échange de l’abandon des acquis sociaux que de la sueur et des larmes (et des promesses d’amélioration de l’emploi dans le futur qui n’engagent personne), les employeurs compromettent tout autant, sinon plus, les possibilités de réforme.


    • Al-Capone (---.---.50.134) 24 mars 2006 12:49

      @ Hikaru

      Par simple curiosité, pourriez vous nous informer de votre profession, votre age, et peut etre votre parcours professionel. Cela permettrais peut etre de se faire une idée de votre connaissance du monde du travail.

      Merci d’avance


  • Christophe (---.---.221.46) 21 mars 2006 15:38

    Nous sommes assez proches en ce qui concerne l’approche que vous abordez ; même si nous sommes éloignés sur la conclusion.

    La flexibilité est vue, en France, comme un outil précarisant ; celà est évident. Il faut donc se poser la question du pourquoi ?

    En France, dans les périodes d’inactivité, vous sombrez dans un chômage qui est perçu comme du funambulisme au dessus d’un gouffre. Notre politique de l’emploi pourrait être vue comme un désert dès lors que vous portez la marque du « sans activité prfessionnelle ».

    D’aucun argumentent avec l’approche anglo-saxonne ; mais les pays qui réussissent le mieux sont les nordiques qui n’abondent pas dans ce sens. Ils ont travaillé, avant tout, sur un liant social et ont tranformé le gouffre du chômage en période active, soit de recherche d’emploi, soit de formation. Non seulement ils ont la capacité de pouvoir insérer une flexibilité constructive puisqu’ils ont créé une dynamique de l’emploi, mais en plus ils se sont dotés d’un outil performant pour s’adapter au plus vite aux domaines émergents.

    En France, non seulement nous souffrons d’un manque évident de dynamique d’emploi, mais la formation hors cursus scolaire n’est possible qu’au prix d’un effort personnel énorme et sans aucune aide ni soutien quant aux orientations et au suivi.

    Le problème à résoudre, en France, est le taux de chômage endémique. Pris entre la volonté de sécurité des salariés et la même volonté des entrepreneurs, l’équation se corse quelque peu.

    Nous sommes d’accord que cela passe donc par un assouplissement des règles, des lois. Mais cela ne peut se faire que si nous sommes capables de faire en sorte qu’enfin le chômage ne soit plus ce gouffre profond dans lequel plusieurs millions de nos concitoyens s’enfoncent jusqu’à atteindre des conditions de vie misérables. L’insistance du terme concitoyen n’est pas anodin ; en effet, si nous sommes dans une société libérale, le terme société n’a de sens que si chaque individu est sensible à la problématique posée à ceux qui forment, avec lui, une société.

    A entendre les commentaires, il semble que la notion de citoyenneté soit passée aux oubliettes pour laisser place au règne de l’individu. Dans ce contexte, que l’on cesse d’aborder la notion de société ; sans société plus de politique. Il est heureux qu’une bonne partie de la jeunesse n’ait pas perdu cette notion.

    Par contre, lorsque vous abordez la problématique du CPE, nous constatons deux points contre lequel il ne permet absolument pas de résoudre le problème de fond :
    - Le chômage : car le CPE ne fera que reporter le problème d’une classe d’âge vers une autre. Il serait préférable d’assouplir les règles pour tous.
    - La sécurité : pas celle des employés, mais des employeurs. L’un des effets pervers consistera pour un entrepreneur de le sécuriser en reportant les responsabilités de ses décisions sur ses employés sans contrainte aucune. Comme vous le dites, la sécurité des uns engendre la précarisation des autres.

    La flexibilité est nécessaire mais loin d’être suffisante pour redonner une dynamique à l’emploi. La dynamique de l’emploi se mesure aussi dans les périodes d’inactivité et non uniquement dans les périodes d’activité ; et sur ce point, nous sommes mauvais parce que nos politiques ont oublié un élément essentiel permettant des changements de fond : le courage. Attention, le courage n’a rien à voir avec l’entêtement absurde.

    Pour vous rassurer, il existe des organisations syndicales constructives qui se heurtent tant à d’autres qui ne le sont pas (que l’on prend comme exemple pour stigmatiser l’ensemble) qu’à des gouvernements (droite et gauche confondus) qui sont soit autistes (ils préfèrent écouter leurs fameux experts qui ont fait montre depuis plusieurs décennies de leur méconnaissance des problèmes, et surtout de l’interconnexion des problèmes), soit démagogiques (échéances électorales obligent), soit dogmatiques (le fatalisme dont ils font preuve devant les problèmes économiques est parlant). Il suffit de constater comment le CNE et le CPE sont venus prendre leur place dans notre société ; ne rejettez pas la faute sur d’autres que ceux qui ont décidé de ces lois mais aussi de la méthode.

    Oui, il y a problème dans notre pays. Mais il serait nécessaire de dialoguer entre gens responsables des véritables problèmes, trouver des solutions sans dogmatisme et enfin choisir une voie avec l’adhésion d’une grande part de la population. C’est l’un des devoirs des politiques, faut-il le rappeler ?


    • Djiheldé (---.---.132.140) 21 mars 2006 20:54

      A Clem : Je suppose que le « pro-liberal » se veut injurieux ? A Eric : Surement que la société n’est pas que marchande, mais on ne peut vouloir un niveau de vie élevé et refuser ce (et ceux) qui crée la richesse ... C’est chouette, non, de becher son jardin, avec une belle maison, bien équipée ... Oui, mais il faut une forte productivité pour cela !


  • parkway (---.---.18.161) 21 mars 2006 16:26

    Ah ! bonjour m. le politique !

    les 2 précédents commentaires vous racontent élégamment, correctement politique, que vous racontez un peu n’importe quoi, histoire de vous montrer dans les médias. Le problème, c’est que vous n’êtes pas seul ! et depuis 40 ans on entend les mêmes choses : les français sont des fainéants et des assistés, c’est pour cela que l’économie ne marche pas !

    L’économie elle marche, mais seulement pour quelques uns : les actionnaires et les entreprises du Cac 40 n’ont jamais été aussi riches ! il n’y a jamais eu autant de milliardaires dans le monde et d’ailleurs autant de miséreux !!

    Ben oui, je sais, c’est pas original comme idées, comme les vôtres, d’ailleurs ; mais il y a une grande différence : je n’appauvris personne avec mes idées à la con, pas vous, messieurs les politiques, vos idées sont mortelles : demandez aux sdf !

    Votre vision de la société est nulle ; votre économie sociale de marché chère à votre copain giscard ne fait qu’entériner la politique de l’OMC, que les américains veulent nous faire gober.

    Que les américains gardent leur americain way of life, moi je n’en veux pas. Je n’ai rien à faire de votre croissance sans conscience qui mène notre terre à sa perte !

    on verra dans 20 ans que les usines devront s’arrêter pour cause d’empoisonnement massif, pour manque d’eau, etc..., que la terre aujourd’hui supporte tant bien que mal.

    je ne vous comprends pas : vous n’êtes pas plus bête que moi : alors, qu’est-ce qui vous motive dans la vie ? vos copains politiques et autres PDG ? Vous n’avez pas d’enfants ? dans quel monde ils vont vivre ? Vous croyez que la richesse sera une solution contre la pollution ?

    Vous vous mettez le doigt dans l’oeil ?

    Plus personne ne parle du vote du 29/5/2005 contre le traié giscard : on en reparlera aux élections de 2007 ! vous pouvez me faire confiance !

    Bon courage, m. le politique !


    • Al-Capone (---.---.50.134) 24 mars 2006 12:59

      @ parkway

      Pour ce qui est du CAC40, il faudrait preciser que 80% de leurs benefices se font à l’etranger, et que ces entreprises representent moins de 2% des entreprises françaises, quand a la proportion de travailleur emplyés dans ces GRANDEs entreprises, je ne le sais pas !

      Si quelqu’un a l’info !?

      Plus generalement, je suis curieux de connaitre la profession des intervenants, leurs ages... Je ne serais pas etonné qu’a travers ces commentaires soit mis en evidence le public et le privé.

      Pour ma part, je suis dessinateur industriel, bac+2, 30 ans, 10 entreprises depuis 96, avec un passage contractuel dans le fonction public.


    • parkway (---.---.18.161) 24 mars 2006 16:11

      55 ans contractuel smicar au rectorat depuis 6 ans, handicapé cotorep non titularisé par la haute administration, jugement en cours au tribunal administratif malgré mes demandes en recommandé aux politiques dont chirac, qui n’a pu ou rien voulu faire !!!

      Moi, j’attends 2007 pour les coups de pieds au cul !


  • Ludovic Charpentier (---.---.68.100) 21 mars 2006 16:32

    Si, la flexibilité proposée par le CPE est la précarité. Car faute d’indemnités de licenciement satisfaisante (l’équivalent d’un RMI, au mieux !), un jeune renvoyé pendant la période d’essai se retrouve sans rien et à nouveau dépendant de ses parents.

    Encore une fois, vous avez vanté à multiples reprises le modèle Danois, M. Lambert. MAIS LE MODELE DANOIS, BOUGRE D’ANE TETU (sauf le respect que je dois à un sénateur en situation assez peu précaire), C’EST LE TAUX D’IMPOSITION LE PLUS ELEVE DU MONDE (60% d’impôts directs), ET DES INDEMNITES DE PERTES D’EMPLOI S’ELEVANT A 90% DU SALAIRE DE L’EMPLOYE.

    Est-ce que c’est ce que vous proposez ? Non. Alors, revoyez votre copie, car pour l’instant, c’est le zéro pointé pour ce modèle Danois soldé au détriment du salarié...


    • Fred (---.---.155.75) 21 mars 2006 17:04

      S’il a travaille 6 mois, il a droit au chomage.

      Sur le modele Danois, il n’y a pas d’indemnite de licenciement et les charges patronales sont inexistantes donc l’essentiel est paye par l’impot sur le revenu donc tous les detracteurs qui veulent augmenter les cotisations patronales ne devraient pas pointer le modele Danois. Sur les 90%, vous vouliez surement parler du chomage (qui existe en France a 70% a peu pret), je rappelle qu’il est plafonne au Danemark je crois autour de 2000 euros par mois donc les employes avec des salaires superieurs a 2200 euros n’ont pas plus. Effectivement, il y a un grand accompagnement du chomeur qui se voit propose un travail ou une formation, apres 2 refus c’est la perte des indemnites.


    • machinchose (---.---.129.40) 21 mars 2006 17:05

      et ça change tout.


    • Ludovic Charpentier (---.---.68.100) 22 mars 2006 10:35

      Exactement. Merci de compléter un peu mieux mes propos écrits à la va-vite (en même temps, De Villepin non plus n’a jamais rien compris au modèle Danois, ça ne l’empêche pas d’être premier ministre...).

      La flexibilité, je suis pour dans la mesure où très peu d’hommes souhaitent exercer le même métier répétitif pendant 40 ans... Mais il faut des garanties de reconversion, et c’est ce qu’il manque pour des raisons d’économie (de pingrerie ???) au CPE, contrat batard qui n’est sûrement pas gagnant pour le travailleur. Ca va, M. Lambert, vous recevez bien les réactions à votre article ???


    • (---.---.38.140) 22 mars 2006 11:05

      La solution des parents...en CNE-CPE, il y a des personnes qui n’ont plus de parents !!!


    • Al-Capone (---.---.50.134) 24 mars 2006 13:15

      Qu’avez vous droit apres un CDD de moins de 6 mois, ou d’un contrat interim ?

      Savez vous qu’un CDD ou un interimaire peuvent faire des credits a la consommation sous certaines conditions ? A quel taux ?

      Justifier de 600 heures de travail dans l’intérim au cours des 12 derniers mois. (Extrait du site du Fastt)

      Idem pour locaPass, d’apres vous, et meme pour devenir proprietaire !

      pour les locataires : Etre en mission pour les plus de 30 ans, et/ou l’avoir été dans les 3 mois précédant la demande pour les moins de 30 ans. Avoir des ressources compatibles avec le loyer du logement souhaité.

      Il serait peut etre temps de comparer les avancées et/ou le recul des CNE, CPE avec les contrats existants !


    • (---.---.38.140) 28 mars 2006 09:36

      Mon cher Al Capone, « il faut arretez de parler le monde, et cultiver son jardin... »

      je n’ai jamais entendu des salaries etre heureux d’etre precaires...


  • Pierre-André (---.---.6.151) 21 mars 2006 17:45

    Pour Christpohe. Je viens de lire avec attention ton explication du CPE. Je suis d’accord sur toutes ces explications et ces grandes lignes développées. Le problème est que, la France n’a plus de travail pour tous. Nos entreprises travaillent à flux tendu et n’embauchent que lorsqu’elles ont des commandes. je ne parle pas des grandes boites à plus de 1000 employés qui en règle générale sont des multinationales, mais des petits PME à moins de 20 personnes. Qui sont sont ces petits patrons. Pour la majorité des petits employeurs travaillent en sous traitance de grosses boites, qui raflent des marchés et qui les passent à ces petits patrons. Dans le bâtiment, les TP et autres emplois industriels se sont les valets. Les petits patrons tirent le diable par la queue, surchargés de taxes, d’impôts, ils paient pratiquement au lance pierre leur personnel. Maintenant, tout le monde veut travailler pour plus de 15000 euros par mois. Comment voulez vous vivre avec 900 et 1000 euros et travailler parfois suivant les professions dure. L’époque ou l’on entrait dans une maison pour y faire carrière, c’est fini. Les boites qui ont des durées de vie comme à l’a connu ( de grand-père à père et fils ) où les employés faisaient pratiquement parti de la famille, cela est fini. Les boites ont des durées de vie trés courtes de nos jours. Une personne qui crée sa propre boite, se pose la question « Es ce que je vais durer » « Aurai-je encore du travail l’an prochain ».« Vais-je pouvoir garder mon personnel » Malgré la volonté affichée de continuer à développer son entreprise, bien souvent la concurrence, lui coupe l’herbe sous les pieds ou la délocalisation. Ne voyons-nous pas, peut-être sommes nous aveugle, tous les jours de nombreuses boites ferment. Les patrons ne s’en sortent plus. Pour un même produit, produit ailleurs, avec des salaires inférieurs, des charges moindres, les acheteurs vont là ou s’est plus intéressant. La France perd de nombreuses parts de marché, car ses produits ne sont plus concurrentiels. Le CPE, est l’arbre qui cache la fôret. Le CPE est un amplatre sur une jambe de bois. Le CPE est mort né.

    Pour que la France, se mobilise, étudiants, lycéens, Directeurs d’Universités syndicats, hommes politiques et même les syndicats européens rejetent ce contrat inique. Seul le 1 er Ministre y croit.

    Si on modifie ce CPE, que l’on apporte des amendements, il n’est plus conforme à la Loi initiale, et on lui enlève toute sa substance première.

    Il y a un entêtement politique grave, car nous sommes à 1 an des élections présidentielles. A vouloir passer en force et donner chaque jour, de nouvelles explications, le Gouvernement s’enfonce de plus en plus dans les sables mouvants. Plus on se débat et plus en s’enfonce. La fléxibilité n’est pas la précarité. OUI, c’est vrai. Dans la mesure où il y a du travail pour tous et que les offres d’emplois dépassent les demandeurs d’emplois. En plus, quels sont les emplois offerts. Regardez l’ANPE. Des emplois de misère et peut valorisant. C’est un rêve de croire, que lorsque vous aurez signé un CPE, que les banques vous prêterons de l’argent pour vous loger, pour acheter une voiture ou pour vous installer dans la vie. Déjà lorsque vous avez un CDI, bien assuré, il faut donner de telles justifications et porter de telles assurances de solvabilité, que bien souvent vous avez une chance sur deux d’avoir un prêt. Et encore limité dans la somme. Avec un CPE, dont le patron peut vous licencier à tout moment sans justificatif, on vous fera attendre pendant des mois. Ce sont des propositions gouvernementales, mais la réalité du marché bancaire est différent. Même un fonctionnaire titulaire a déjà des problèmes pour emprunter. Alors avec CPE, c’est un mirage. On a tellement fait de promesses. On a tellement promis que tout irai bien. Que la croissance serait là. Plus personne n’y croit. D’autant plus les jeunes qui ne sont pas des naïfs et qu’ils avent ce que l’avenir leur réserve.

    Je l’avais déjà dit dans mes précédents articles " Si par malheur un accident arrivé avec mort d’homme, quelque soit les raisons et circonstances, ce serait un drame pour la France et pour ses institutions." Il ne faut pas regarder français - français, mais nos voisins. Car eux ne nous pardonneront, et notre politique extérieure serait mise à mal.

    On est en train de faire des allusions à d’autres pays, à leur politique d’emploi. Il faut faire attention que cela ne se retourne pas contre nous. La France joue avec le feu. On sous estime la volonté et la détermination de la jeunesse. Ils ne céderont pas. Les Directeurs d’Université l’on bien compris. Il faut savoir arrêter un conflit qui prend une tournure dont on ne sait pas où il va. Le CPE est une erreur politique. Une faute graver d’un seul homme, qui a cru que tout lui serait permis. Même ses explications de ce soir, ne porteront pas ses fruits. Bien au contraire on va encore créer une radicalisation.

    En conclusion : La France est à la traine de l’Europe. Elle n’a su voir que le monde avait changé. Elle n’a plus d’emplois valorisant, et dans un avenir proche elle ne pourra plus payer ses retraites.


  • Clém (---.---.91.228) 21 mars 2006 19:05

    Et Hop un article Pro-libérale sur Agoravox de plus, et Hop !


    • caramico (---.---.227.68) 22 mars 2006 12:47

      C’est ce que j’argumentais précédemment sur un article lui aussi pro-CPE, et je suis surpris de constater que malgré tous les commentaires défavorables, et je les partage, la plupart de ces articles sont votés favorablement.

      Pourquoi ?


  • éric (---.---.117.89) 21 mars 2006 20:43

    Toujours la sacro-sainte référence à la concurrence et à l’immobilisme comme si refuser la concurrence pour tout est forcement synonyme d’immobilisme. Il me semble que le monde, l’Humanité est immobile au contraire sur des principes de dominations qui entretiennent les positions acquises le plus souvent par simple héritage. Un monde qui bouge est un monde qui permet la mobilité et la mobilité sociale en particulier. Maintenir les uns dans leurs avantages hérités et les autres dans une précarité organisée que pour mieux préserver les intérêts des premiers ne me semble pas très mobile.

    La substitution capital/travail en privilégiant l’investissement « de productivité » pour maîtriser leurs charges est à mon avis une EXCELLENTE chose. Moins de temps au travail pour plus de biens et service c’est plus de temps libre et d’autres occupations. Malheureusement pour les détenteurs du capital ces activités ne sont pas forcement marchandes. On peut se balader avec ses enfants, aider son voisin au jardin, donner un coup de main à l’autre pour ses devoirs… La société n’est pas que marchande, tout ne se résume pas à de simples relations financières : faire des enfants, pratiquer un sport, être bénévole dans une association…

    « L’organisation de la fonction publique est sans doute le parangon de la rigidité ». Au contraire l’accès à la fonction publique est le résultat d’un concours anonyme qui ne bute pas sur la couleur de peau ou l’origine du candidat. Le monde de l’entreprise est plutôt celui de l’héritage et de la cooptation. Combien de recrutements sur connaissances ? Le système de la fonction publique est beaucoup plus rationnel et juste.

    Le C.P.E est un contrat faussé dès le départ. Tout contrat, du contrat de mariage au contrat de travail en passant par le contrat de vente doit reposer sur la confiance. Or ici, quelle confiance peut avoir le salarié ? Quelle sera sa motivation à bien faire ? La peur. C’est une bien mauvaise conseillère. La relation de travail met face à face deux individus qui sont dans une situation économique fort différente. C’est pourquoi le droit du travail est né. Le détruire c’est détruire le contrat social qui uni les citoyens français.

    A moins que nous proposion un contre pouvoir dans la relation contractuelle avec l’employeur : le droit pour le salarié de « virer » son patron. Remarquez qu’un fort développement de l’actionnariat salarié pourrait bien créer de telles situations. Les P.D.G ne sont-ils pas révocables AD NUTUM ?


    • benoit (---.---.110.77) 21 mars 2006 21:18

      le seul contre pouvoir qui peut exister est un taux de chaumage autour de 5%. Seulement pour arriver a un taux de chaumage comme cela il va falloir que l’on arrete de sacrifier les femmes, les immigres et les jeunes contre la protection des « insiders ».

      Le cpe n’est surement pas la panacé, le cpe ne va surement pas changer grand chose au chaumage des jeunes. Et la méthode choisie pour l’imposer est assez catastrophique.

      Quand à l’augmentation des prélevements pour arrivé a un systeme « danois », je pense qu’il y a une grosse erreur. Vue le niveau de prélevement actuelle une réalocation des resources suffirait deja enormement a amelioré les choses.

      N’oublions pas que les charges patronales pèsent directement sur le salaires ... elle n’ont de patronal que le nom et pénalise plus les bas salaires, mères célibataire que les cadres, professions libérales et encore moins les fonctionnaires.


  • Pierre-André (---.---.31.122) 21 mars 2006 21:37

    La fexibilité n’est pas la précarité dans la mesure où il y a du travail. Du travail valorisant avec possiblité de promotion éventuelle. Quel est le choix en France. Il n’y a que des emplois subalternes, sans valeurs, non qualifiés et trés mal payés. Dans un pays où il n’y a aucune possiblité d’évolution, il n’ y aucune flexiblité. Tu prends un boulot, même si ce n’est pas ton choix ou tu crêves. A prendre où laisser. Pouvez-vous me dire le contraire.

    Tu peux réussir et faire une carrière, dans des pays où le taux de chômage est bas, et que toutes les opportunités te sont ouvertes.

    Si par malheur tu perds un travail en France, pour telle ou telle raison ( compression de personnel, licenciement économique, fermeure pour délocalisation, incompatibilité professionnelle, inapte au travail etc.... ), tu ne retrouves plus de travail pour longtemps. Pour peu que tu ai dépassé les 45 ans, c’est foutu.

    Ailleurs en Suède, Norvège, Finlande où certains pays nordiques, tu peux retrouver ton job. En France tu es mort. Il n’y a pas de flexibilité, quand il n’y a plus de travail pour tout le monde.


    • Jojo (---.---.158.64) 22 mars 2006 12:48

      Faut choisir : la bombinette, les rodomontades en Cote D’Ivoire, le Clem, le CDC en parade dans l’Océan Indien, trois fois trop de députés et de sénateurs, un président dispendieux, ou la formation et la recherche...


    • Ludovic Charpentier (---.---.68.100) 22 mars 2006 13:35

      Sans vouloir jouer ’bistrot du coin - Combien ça coûte’, quand on sait que d’un côté les disparus des ministères (Francis Mer, Luc Ferry, Claude Aillagon...) bénéficient de reconversions avantageuses dans le public, ou d’indemnités de licenciement conséquente, quand on sait que l’affaire Gaymard n’est que la partie la plus flagrante d’un système de logements de fonction parfois excessifs (43 ministres et secrétaires d’Etat dans le gouvernement Raffarin I, imaginez le nombre de logements de fonctions, salaires, indemnités que cela représente !!!!), quand on sait que De Villepin et Jacques Chirac ne se sont jamais gêné pour pistonner leurs progénitures et leurs proches (cf. la présence de la fille De Villepin au casting des ’Rois Maudits’, et l’entretien surréaliste entre Chirac et le réalisateur Ron Howard pour qu’une amie de Claude Chirac puisse avoir le rôle-titre du ’Da Vinci Code’...), il y a des sacrifices que l’on ne veut pas faire. Je n’en veux pas à M. Lambert qui est peut-être un élu honnête (si, ça existe !) mais, sincèrement, à s’entendre dire quand on est jeune qu’il faut faire des sacrifices de la part de puissant qui ne sont pas prêt à en faire un seul parmi leurs (trop ?) nombreux privilèges, il ne faut pas s’étonner qu’on refuse d’écouter...

      M. Lambert, si vous avez un fils, une fille ou n’importe quel parent qui vous est cher qui a connu les affres du chômage, du RMI, de la galère de trouver un travail malgré l’obtention de diplômes, je serais davantage disposé à vous écouter. Mais actuellement, c’est un dialogue de sourd parce que quand la cours et la noblesse s’adresse à la classe populaire, le dialogue est faussé vu qu’il ne part pas du même référentiel...


  • www.jean-brice.fr (---.---.2.76) 22 mars 2006 09:24

    Je pense qu’on pourrait donner plus de flexibilité au SENAT : par exemple, en transformant le suffrage indirect en PROPORTIONNELLE !


    • Jojo (---.---.158.64) 22 mars 2006 12:50

      La retraite à 67 ans pour députés et sénateurs. Et hop !


    • (---.---.237.168) 29 mars 2006 00:21

      Vous n’y pensez pas ? ils vont encore augmenter leurs emoluements et autres golden parachutes à nos frais.

      Mais j’aime l’idée.


  • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 22 mars 2006 09:35

    Je n’ai pas très bien compris en quoi, selon vous, dans le contexte actuel, (et celui que nous prépare le CPE ultérieurement généralisable au CDI), la flexibilité ne serait pas la précarité. Car licencier sans motif ne peut donner aux salariés qu’une image purement négative de la fléxibilité.

    Outre donc l’irrespect de l’employé que manifeste une telle rupture du contrat de travail et de confiance, cette innovation en terme de non-droit social ne peut que décrédibiliser toute mesure nécessaire de flexibilisation, laquelle exige au contraire la confiance entre les acteurs de l’entreprise en vue de créer les conditions d’une négociation positive. De plus, en donnant des chefs d’entreprise un image d’irresponsabilité (ne pas avoir à répondre d’une décision), cette autorisation de licencier sans motif déligime davantage encore leur autorité.. Ce que du reste le MEDEF lui-même semble avoir compris.

    Donc le CPE rend encore plus difficile l’évolution des mentalités que vous dites nécessaire et je vous en donne la preuve : La CFDT pourtant très favorable a une évolution du contrat de travail par sa propostion de dissocier le contrat de travail de la sécurité de l’emploi au profit d’une sécurisation négociée des parcours professionnels voit dans le CPE un obstacle à l’idée même de « flextabilisation ».

    À la formule de Clinton : « L’économie idiot ! », il faut toujours associer « La politique idiot ! » (du reste cette déclaration était éminemment politique). Le CPE oublie la politique et donc ruine l’adaptation nécessaire -laquelle doit être consentie pour être efficace- de l’économie .

    Le CPE, un contrat d’indignité


  • caramico (---.---.227.68) 22 mars 2006 12:50

    Il n’y a au moment où j’écris aucun commentaire intelligent et argumenté pro-CPE.


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 22 mars 2006 14:43

      « Il n’y a au moment où j’écris aucun commentaire intelligent et argumenté pro-CPE. »

      C’est tout simplement logiquement impossible : Dire qu’un employeur doit se soucier de ses employés au point d’être autorisé à les licencier sans motif est un non sens rédhibitoire. Et c’est sur cette stupidité crasse et insultante pour l’intelligence des français que de Villepin campe en fier à bras absurde. Et dire qu’il se donnait une image de poète humaniste et à l’écoute du pays !


  • (---.---.162.15) 22 mars 2006 14:00

    Je pense moi aussi que la flexibilité à la sauce CPE est de la précarité. Par contre, je crois que l’on pourrait introduire une flexibilité qui ne soit pas de la précarité. Pour cela, il faudrait inverser le processus, c’est à dire ne pas tirer la flexibilité par la volonté des patrons mais par celle des salariés, en les autorisant à davantage aménager leurs horaires et surtout en permettant de moins travailler à ceux qui en ont envie et sont prêts à voir leur salaire diminuer en conséquence.

    Am.


  • alaroz (---.---.93.4) 22 mars 2006 16:24

    La flexibilité n’est pas la précarité, mais la flexibilité n’est pas le CPE, et le CPE est la précarité !

    Le CPE ne va pas créer magiquement des emplois, et il ne va pas remplacer les CDD et les stages (qui ne seront pas interdits, que je sache) mais les CDI. Car pour embaucher un jeune, l’entreprise préférera un stage ou un CDD à un CPE, et préférera un CPE à un CDI.

    Donc le CPE est la précarité !


  • (---.---.7.104) 22 mars 2006 23:10

    il faudrait une forme de FLEXI SECURITE dès la sortie du cursus strictement scolaire. Or cette flexi sécurité je n’en n’entends pas parler : alors j’en parle .

    Pour redonner prise à la jeunesse sur son avenir, il me semble possible de cumuler les énormes budgets nationaux, régionaux et départementaux de la formation professionnelle continue afin de doter chaque enfant âgé de 16 ans d’un « capital formation tout au long de la vie » .

    A cet enfant, aidé des conseils de ses parents, des conseils des centres d’information et d’orientation, d’utiliser à bon escient ce capital formation .

    A lui de définir ses modalités de professionnalisation .

    Il pourra utiliser son capital à partir de 16 ans, soit pour un primo contact avec l’entreprise via des contrats de travail en alternance, soit pour aller vers des études plus longues qu’il financera de même.

    Cette relation « client-fournisseur » permettra, me semble-t-il, une meilleure adaptation de nos cursus supérieurs aux réalités du monde du travail.

    A toutes les phases de sa vie professionnelle, il sera possible à chacun d’utiliser une partie de son capital-formation pour une formation pointue ou pour une reprise d’études.

    Une seule obligation : lorsque vous vous trouvez au chômage, vous avez trois mois pour vous remettre sur le marché du travail ; à défaut, vous devez accepter une période de formation en alternance, en la finançant, dans un domaine porteur d’emplois dans votre secteur géographique et pour un poste correspondant à votre niveau de compétence.

    En contrepartie, pendant toute cette période de réorientation consécutive à un licenciement, l’Etat vous garantit 90% de vos émoluments antérieurs.

    Votre sécurité matérielle étant assurée pendant les périodes « d’inter-contrats de travail », la libéralisation totale du marché du travail est possible.

    Par contre, il est hors de question de ne pas justifier la rupture d’un contrat de travail, afin de permettre au salarié concerné de s’améliorer si son niveau de compétences est effectivement en dessous des exigences requises pour le poste, et de permettre à la société de lutter contre l’arbitraire ou les discriminations qui représentent environ 25% des causes de rupture de contrats.


    • a.mévellec (---.---.129.26) 24 mai 2006 20:10

      A cet éloge du Danemark, qui est devenu de mode dans tous les bords politiques et qui s’appuie sur des observations justes, il faut apporter les bémols suivants : Tout le financement de la protection sociale y est fiscalisé et passe par le budget de l’état, qui prend en charge de grosses dépenses sociales pour soutenir les chômeurs. Ce choix ne nous semble pas le meilleur au plan économique, même s’il est « socialement vertueux ». Nous pouvons faire mieux au plan économique(et donc des marges de manoeuvres sociales à suivre, ce sont des choix politiques) et politique-psychologique en utilisant les avantages économiques de la tva ( on sort les dépenses du prix de revient) mais en conservant la nature « sociale » des prélèvements, par le versement direct aux caisses gestionnaires des risques sociaux. Cette option permet de conserver la gestion paritaire par les OR et d’éviter les foudres de Bruxelles et de l’OMC... que des avantages !

      A ceux qui veulent en savoir plus et avoir des exemples et des schémas explicatifs je conseille d’aller consulter les sites web suivants :

      www.tva-sociale.org
      www.pauvrete-politique.com
      www.cjd.net/ (centre des jeunes dirigeants)

      et aussi :

      www.capitalismedurable.com (nouveau site remarquable, d’angle large, à recommander sur les aspects écologiques et économiques de la fiscalité et de la monnaie...)
      www.chomage-et-monnaie.org ( questions monétaires vues sous un angle inhabituel)

      Bonnes découvertes !


  • decurion (---.---.226.146) 27 mars 2006 22:54

    La précarité, c’est la pauvreté. La flexibilité est elle un remède contre la pauvreté ? Et d’ailleurs, pourquoi la flexibilité ? Serait-ce pour créer des emplois ? Il me semble qu’un emploi, ça ne se crée pas.De plus il me semble aussi que des emplois inutiles, il y en a plus qu’il n’en faut. Si les élus faisaient l’effort de mériter le traitement qu’on leur verse, il y a longtemps que la plupart des besoins de la population serait satisfaits, et qu’il ne lui resterait à assouvir que les besoins quotidien.Mais évidemment, ça ne serait pas bon pour l’économie.Il faut faire tourner la machine au risque de nous noyer sous des tonnes de produits ephemeres et non recyclables par la volonté d’une politique imbécile. Et comble de l’absurdité la pauvreté est devenu un luxe. Comment comprendre que l’on puisse devenir propriétaire en vingt ans avec l’aide de l’apl, et qu’un autre toujours avec l’apl paye pendant quarante ans et sois viré parce qu’il n’a plus le droit à l’apl.Quand on est pauvre, on ne peut se payer que de la m....,ça dure ce que ça dure, et on recommence. Au final ça coute plus cher, mais comment faire autrement. Les pauvres dépensent moins que les riches, mais ils consomment plus, et tout le monde sait bien que notre économie est construite sur la consommation. Je comprend que vous ayez une bonne place, et souhaitiez la garder. De toute façon, il n’est pas en mon pouvoir de vous virer. Heureusement, pour vous, car autrement,vous apprendriez vite ce qu’est l’exclusion avec un E. Pour le reste, de grace, n’en rajoutez pas, comme on dit dans les cités : « prenez votre taf » même des congés avec solde. Peu importe. Vous voulez faire quelque pour moi , alors surtout ne faites rien.


  • J ;(e (---.---.57.143) 27 mars 2006 23:35

    Si la flexibilité permettait de lutter contre le chômage, ça se saurait. Depuis 1973 (date d’arrivée de l’interim), c’est toujours la même recette : « plus de flexibilité » (CDD puis tous les autres contrats aidés et précaires) et le résultat est toujours le même : le chômage est en hausse. Le discours qui dit « flexibilité » = « moins de chômage » me semble être un sacré gros mensonge.


  • (---.---.107.77) 27 mars 2006 23:43

    Dommage que cet article ne soit pas restée à 0 commentaire.

    Je crois que seul le silence peut montrer à ses voleurs qui vivent avec NOS impots tout le mepris que de plus en plus de gens ressentent à leurs égards.

    Dormez tranquille Monsieur, les théories bien efficaces etasuniennes dans vos têtes et besaces bien pensanntes ! Monsieur France d’en haut.


  • albert mévellec (---.---.129.16) 22 mai 2006 23:09

    Pour ma part je pense que le meilleur moyen de se donner des marges de manoeuvre au plan de la comptétivité mondiale est d’instaurer une tva sociale qui, comme je l’ai expliqué dans mon article ici même, en sortant les charges sociales du prix de revient, joue comme une arme offensive à l’export et défensive à l’import. C’est un régulateur des échanges qui adoucit et humanise la confrontation économique mondiale, autre forme de guerre généralisée à toute la planète. Cette guerre qui renforce le sentiment de virilité des « ultra libéraux sauvages » est désastreuse pour les hommes et pour la terre : elle perpétue inutielemnt une situation de pénurie qui a cessé virtuellement avec l’industrialisation et l’automatisation des processus de production. Etre flexible ? oui bien sûr ! mais surtout faire en sorte que la flexibilité s’applique plus aux machines qu’aux hommes qui, comme richesse première et précieuse, peuvent et doivent être protégés pour permettre l’expression de la créativité humaine sous toutes ses formes (on ne crée pas sous la pression du stress, de l’insécurité et de la peur) :

    La tva sociale (bien appliquée) est un outil fiscal à puissant effet économique qui protège les hommes de la concurrence des machines et les pays développés de la concurrence des pays pauvres : elle pourrait contribuer grandement à la cohabitation entre ces mondes , obligée pour un long temps de transition vers un développement planétaire souhaité, souhaitable et à notre portée...oublions l’idéologie et utilisons là pour pacifier les échanges économiques !


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