lundi 11 décembre 2006 - par Corinne Lepage

Osons ce que nous voulons

J’appartiens à une génération bienheureuse. Née après la guerre, j’ai grandi avec cette société de consommation qui en Occident nous a donné accès à un ensemble de biens et de services que mes grands-parents n’auraient pas même imaginés. Chaque année nous apportait une offre croissante que notre pouvoir d’achat en perpétuelle augmentation nous permettait d’acquérir. Ce qui relevait de la vie d’un millionnaire américain en 1930 (voyage en avion, vacances à l’autre bout du monde, biens de consommation en abondance, une à deux voitures particulières...) est devenu la norme des classes moyennes. J’ai profité, comme tout le monde, de cette mondialisation qui faisait rêver les puissants et trembler les ouvriers des usines délocalisées. Mais j’ai aussi mené la bataille de communes bretonnes qui ne voulait pas être les dégâts collatéraux raisonnables de cette frénésie du toujours plus. A chaque combat juridique (marées noires, pont de l’île de Ré, lignes THT, OGM...), j’ai senti l’arrogance des forts qui pensent incarner le progrès technologique sans contrôle, la croissance en Majesté. Je suis fière de ces combats menés avec tant de gens différents tous animés par la même détermination contre les injustices. Mais je suis aussi frustrée d’intervenir souvent après la décision pour empêcher son exécution, ou après le drame, pour obtenir compensation. Si aujourd’hui, je me couchais chaque soir paisible, avec la certitude rivée au corps d’avoir mené à bien ma petite barque, c’est que je serais devenue aveugle et lâche.

« Et ces hommes clignent des yeux en disant nous avons trouvé le bonheur », écrivit Nietzsche... Notre monde rempli de matière ne nous a pas apporté le bonheur. Sommes-nous plus heureux parce que nous avons accumulé tant de biens matériels ? Dans cette Europe de paix, dans ce monde occidental plus serein, nous avons semé de biens mauvaises graines. Nous avons largement entamé les ressources et détruit le patrimoine de notre planète sans vouloir entendre l’alarme des scientifiques. La négation du réel nous laisse croire que notre petit monde pourra durer un peu plus longtemps, jusqu’au prochain renouvellement de mandat. La presse ne veut pas blesser ses annonceurs qui assurent leur survie par l’achat quotidien d’espaces publicitaires, quand elle n’est pas directement détenue par l’industrie. Mais notre impérative urgence de ne rien faire et l’idée que nos mots ralentiraient les maux ont été lourdes de conséquence : dérèglement climatique, sixième extinction animale, déforestation, surexploitation des mers, empoisonnement de l’air, de l’eau , stérilisation des sols... liste non exhaustive de maux qui se cumulent avec un effet exponentiel. Je ne peux me contenter d’arriver après, en tant qu’avocate. Il faut que je sois là avant, pour anticiper les catastrophes, changer la donne, initier un nouveau projet de société qui soit enfin viable et où nous retrouverions le goût du bonheur. C’est cela faire de la politique.

Le pouvoir politique, médiatique et économique a été élevé en vase clos. Issus des mêmes écoles que leurs conseillers et l’ensemble des hauts fonctionnaires, ses responsables sont formatés pour une gestion de l’existant. Ils croient fermement que nous avons atteint le stade ultime du développement humain, cette « fin de l’histoire » que décrivit Francis Fukuyama. Leurs outils de mesure sont la croissance économique et le PIB. Ce qui ne rentre pas dans leur grille n’existe pas. Sept millions de Françaises et de Français vivent en dessous du seuil de pauvreté ? Une ligne statistique qui ne perturbe pas le chiffre du commerce extérieur. Le taux de suicide effarant chez les jeunes adultes, la consommation de neuroleptiques, d’antidépresseurs ? Du chiffre d’affaires pour les laboratoires qui les fabriquent, les pharmaciens qui les distribuent, encore du PIB. Une femme décède tous les quatre jours sous les coups de son partenaire ? Rien. Leurs outils sont systématiquement tournés vers la création de profils financiers. Et jusque-là tout allait bien, jusqu’à cette damnée croissance en berne. Cette croissance économique est un aveuglement idéologique. Regardons notre pays à travers d’autres indices, et nous ne pouvons que constater la chute de la France dans les évaluations. Avec l’indice de développement humain, nous voici déjà mauvais élèves. La mesure de la corruption ne nous place pas mieux. Quant à la place des femmes dans notre société, elle nous permet d’occuper les profondeurs du classement. Notre société exclut et détruit. Elle criminalise et envoie les « déviants » dans des prisons indignes d’une démocratie après des années d’attente d’un jugement pour des innocents qui en sortent anéantis.

Et pourtant. Je retrouve Montaigne : « Pour moi donc j’aime la vie », et je lutte. Peu importe que sur le chemin de la présidentielle, il me soit opposé les sondages, le refus des médias ou le vote utile. Je ne me soumets qu’au seul jugement des électeurs auxquels je livre un projet cohérent et complet. J’ai pour cela proposé une nouvelle constitution et un livre-programme réconciliant écologie et économie, Ecoresp, pour un New Deal écologique. Le volet sociétal est sur l’établi... Aucun de celles et deceux qui voteront pour moi le 22 avril n’aura à avoir honte de son choix. Je n’incarne pas un vote de rejet, mais l’adhésion à un projet, un vote utile pour mes concitoyens. Je me bats pour que notre futur ait un avenir. Et je crois au pouvoir nouveau du dialogue démocratique par les nouvelles technologies de l’information et de la communication, grâce à la révolution du pronétariat, selon l’expression consacrée de Joël de Rosnay. Je donne à toutes et à tous un message, et j’appelle celles et ceux qui y adhèrent à le transmettre, à en débattre, à l’enrichir.

Alors nous aurons gagné le pari de l’intelligence collective contre l’arrogance médiatique télévisuelle qui nous sert le brouet indigeste d’une élection déjà faite et croit détenir un droit de propriété sur « du temps de cerveau disponible ».



151 réactions


  • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 11 décembre 2006 10:55

    A Corinne Lepage

    Merci de votre prise de position que j’apprécie, et que je crois sincère. Une question, cependant. Il existe actuellement une inflation de prises de positions écolo-friendly, et tous azimuths : Nicolas Hublot et son succès de librairie, invité à devenir Vice-Premier Ministre par Fabius-qui-ne-tient-pas-compte-des-sondages, Bayrou qui « intègre » l’environnement, les Verts qui se déchirent (pire qu’au PS !). Tout le monde est d’accord pour taxer le carbone (comme quoi, en France, on râle qu’il ya trop d’impôt, mais dès qu’on peut en ajouter un, on se jette dessus). Bref, l’environnement, c’est devenu tendance, ce que je trouve épouvantable.

    La question la voilà : comment comptez-vous exister médiatiquement pour faire contrepoids à cette débauche écolo, dans le peu d’espace qui reste hors des gros medias ? Et comment comptez-vous faire la différence ?

    En gros, comment ne pas passer pour un gadget ?


    • (---.---.26.214) 11 décembre 2006 11:39

      « J’ai pour cela proposé une nouvelle constitution et un livre-programme réconciliant écologie et économie... »

      C’est exactement ce que font en ce moment tous les partis politiques ! Où est la différence ?

      Après les élections, les programmes passent à la corbeille.


    • T.B. T.B. 11 décembre 2006 12:59

      Frédéric, je pense que Corinne Lepage répond à ta question, en publiant un article sur AV, non ... ???


    • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 11 décembre 2006 13:35

      Eh non, pas tout à fait ! Internet et le pronétariat ne vont pas tout faire...


    • T.B. T.B. 11 décembre 2006 14:04

      En dehors du net (et son wikipédia) point de salut !

      Un ordi pentium 4 tu en trouves maintenant pour 500 euros et le net ADSL (en se passant de FT 13 euros / moi) c’est 30 euros par mois avec téléphonie gratuite (ou vers Suisse 0,3 cm d’euros la minute), 100 chaînes y compris la propagande de France Télévisions sans payer la redevance ... Dur pour certains d’accord mais du domaine du possible quand même. En fait, il s’agit d’un investissement qu’on amortit rapidement en ensuite tu économises et apprends très vite tout ce qu’on nous cachait auparavant (ô paravent).

      Et plus on sera nombreux sur le web plus ça va chauffer pour notre pseudo démocratie « représentative ».

      Je suis sur Free (le moins entubeurs des opérateurs) après m’être fait légèrement entuber par Wanadoo et envoyé une lettre d’insulte à Thierry Breton, aujourdh’ui un escroc de plus à la tête du ministère de l’Economie et des Finances ...


    • (---.---.21.13) 11 décembre 2006 14:44

      je suis tout sauf un gadget et peut-être si j’acceptais de l’être plus ; les choses seraient plus faciles. je ne suis pas présentateur vedette et crois à une certaine éthique même en politique.Je pense que la possibilité d’accéder aux médias dans des conditions &équitables devrait me permettre de convaincre.J’ai sans doute tort d’avcoir eu raison trop tôt, mais auè moins cela permet de proposer quand d’autres en sont encore aux incantations


    • corinne lepage (---.---.21.13) 11 décembre 2006 14:56

      merci de tous les comemntaires, même déplaisants car ils partcipent de la démocratie 1 je me bats pour l’environneemnt depusi bientôt trente ans, ce qui ne me classe pas dans la catégorie des récupérateurs à visées electorale

      2 je me bats contre la corruption en tous genres et milite dans des associations à cette fin

      3 mon projet de constitution propose de nombreuses avancées vers la démocratie participative

      4 je me bats contre l’utilisation du temps de cerveau disponible en pariant sur l’intelligence des gens et leur bon sens.

      5 je ne pense pas que taxer soit la seule solution. Voyez Ecoresp 2 www//atelierdepresse.com


    • T.B. T.B. 11 décembre 2006 14:59

      Tout ou presque sur Corinne Lepage :

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Corinne_Lepage

      ( Erratum transcriptionum : Vers la Suisse et Canada : 0,03 euro / minute, etc )

      C’était qui le post avant : c’était CL en personne ?


    • Jimmy (---.---.178.30) 11 décembre 2006 15:00

      je n’ai jamais entendu personne se plaindre qu’on paye trop d’impôts en France. Que la vie est de plus en plus chère, que le travail est de plus en plus dur, le service public de plus en plus mal assuré, que ça ne peut plus durer ça oui je l’ai entendu. Mais les impôts on trouve cela necessaire pour pouvoir vivre dans une société humaine. Alors ne ment pas.


    • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 11 décembre 2006 15:33

      A corinne lepage (IP:xxx.x06.21.13)

      Je ne suis pas sûr que c’est bien vous, mais je vais lire Ecoresp 2. On en reparlera après, ça me prendra un certain temps, je le crains (271 pages).


    • haina (---.---.22.42) 11 décembre 2006 16:38

      Enfin quelqu’un qui va pouvoir me dire ce qu’est un president de la rebublique francaise...(ne le sachant pas je ne peux guere participer a son election)

      @l’equipe : pourquoi il n’y a pas de cadre « reponse de l’auteur » ? smiley


    • (---.---.162.15) 12 décembre 2006 09:20

      Madame Lepage, je veux d’abord dire que vous êtes une femme politique que j’apprécie, et il y en a peu, même... en y ajoutant les hommes. Votre engagement et la foi en votre combat sont respectables.

      Toutefois, j’ai toujours eu quelques réserves, surtout sur votre Oui à la constitution européenne, et aussi sur votre engagement plus à droite qu’à gauche. Votre article m’interroge aussi sur certains points.

      Vous dites appartenir à une génération bienheureuse. Mais c’est de façon assez limitée, puisque vous êtes née en 1951, vous aviez 17 ans en 1968, 22 ans lors du premier choc pétrolier de 1973 et 23 quand René Dumont se présentait aux élections présidentielles. Les problèmes de l’écologie étaient alors posés. Serait-ce que vous avez réagi avec retard à ce grand basculement ?

      Je suis aussi circonspect sur les thèmes brandis du suicide des jeunes et des femmes battues, que j’estime exagérés par quelques sondages récents. Alors que bien d’autes sujets sont oubliés ou seulement effleurés.

      Et puis tout cela manque de révolte et de volonté d’imposer des lignes politiques fortes. Notamment pour s’opposer aux OGM, pour imposer le ferroutage, pour généraliser éoliennes et panneaux solaires...

      Certes, vous dites avec justesse « Osons ce que nous voulons », mais trop souvent il ne suffira pas d’oser pour réussir. Il faudra se battre et savoir imposer la volonté démocratique. Si le ferroutage avait été imposé - plutôt qu’osé - il y a 20 ans, les dégâts des poids lourds commenceraient à sensiblement baisser...

      Le monde politique français est mal fait, les Verts ont une volonté politique bien plus forte mais ils ont des hommes et femmes politiques de piètre valeur (ou un système démocratique qui les brise...). Et c’est vous (bien plus que le sourire d’Hulot) qui avez la stature de nous amener à vraiment changer de direction...

      J’espère que certains Verts sont conscients de cet état de faits et sont prêts à se rapprocher de vous, je souhaite qu’ils puissent vous convaincre de les rejoindre...

      Am.


    • T.B. T.B. 12 décembre 2006 10:41

      1984 : Softwar (La guerre douce), Thierry Breton - Denis Beneich, Ed. Robert Laffont, Paris thriller technologique. Thierry Breton, après de nombreuses années, a concédé, devant un journaliste du mensuel économique l’Expansion, que l’essentiel du livre a en réalité été écrit par Denis Beneich, lequel lui attribue « l’idée » qui est à la base du roman.

      2005 : perquisitions ordonnées par le juge Henri Pons dans le bureau ministériel de Thierry Breton à Bercy. La justice cherche à établir l’implication du ministre dans des malversations financières concernant l’entreprise Rhodia dont le ministre était membre du conseil d’administration et président du comité d’audit jusqu’en juin 2002 (affaire Rhodia). Les perquisitions visent aussi à établir des preuves sur une autre affaire concernant la cession à bas prix de Canal+ Technologies à Thomson Multimédia, société dont Thierry Breton était PDG jusqu’en septembre 2002.

      Octobre 2002 : TB (me suis trahi !) PDG de France Télécom et donc de Wanadoo, date de mes déboires avec Wanadoo. D’où ma lettre, pas d’insultes en réalité, mais plus que mordante.

      Quant à Free, même le moins entubeur, ça reste un entubeur. Voir Autorité de Régulation des Télécommunication, ART qui ne fait pas non plus son boulot.

      Pour Corinne Lepage : je ne fait pas la manche. Votre démocratie participative je n’en veux pas. De toutes façons elle existe déjà grâce au net car Bayrou, le sénateur maire Alain Lambert (qui a voté pour les OGM, l’UDF s’étant abstenu) et vous-même plus quelques « petits » candidats sont amenés à venir discuter avec nous de plus en plus souvent. Pour moi, c’est démocratie directe ou rien. Les mesurettes faussement démocratiques style Ségo, non merci.


    • Dolorès BAUDELOT (---.---.158.120) 12 décembre 2006 10:42

      à Frédéric MAHE.

      Merci de votre soutien. Une nuance toutefois, ne faîtes pas que « croire sincère » Corinne LEPAGE, elle l’est profondément.

      Comment faire médiatiquement afin que Corinne LEPAGE ne soit pas considérée comme « un gadget » (vos mots) ?

      Si vous avez, vous, le pouvoir d’intervenir auprés des médias, MAIS PAS SEULEMENT, alors, agissez, ne laissez pas passer les perspectives d’avenir qu’Elle proposent dans le respect des Etres et de la Nature.

      Dolorès BAUDELOT


    • Pascal (---.---.142.135) 13 décembre 2006 12:59

      « Internet et le pronétariat ne vont pas tout faire... »

      Les pronétaires disposent d’un outil remarquable pour créer et entretenir une nouvelle dynamique.

      L’étape suivante du travail consiste à investir l’agora des origines, c’est à dire la place publique où on touchera toute la population à un moment ou à un autre.

      Alors cette population se rendra compte qu’il se passe autre chose que ce qui se dit à la télé (qui représente la seule source d’information politique pour 80% de la population).


    • Hervé (---.---.201.200) 18 décembre 2006 18:11

      Je ne doute pas de la sincérité de Corinne Lepage mais j’aimerais avoir son point de vue sur ces 5 années d’une régression sociale jamais vue en France depuis longtemps (faut-il le répéter, due à une politique de droite dure d’enrichissement des plus riches et d’appauvrissement des plus pauvres)et, d’un point de vue environnemental, des projets d’EPR du gouvernement actuel. + d’infos sur Réseau « Sortir du nucléaire » - Fédération de 765 associations http://www.sortirdunucleaire.fr merci !


  • Jérémie (---.---.158.81) 11 décembre 2006 11:10

    « Dialogue démocratique » ? Les politiques en parlent juste avant chaque élection. Une fois élu, c’est le passage en force. Au fond, les différences de programme sont minimes et de façade et de toute façon après les élections ils font ce qu’ils vaulent.

    La réalité ? L’appauvrissement progressif des Français, et certains rapellent le mot « prolétarisation ». Ce matin, il y avait cet article sur le blog de De ço qui calt ?

    http://fr.360.yahoo.com

    Prolétarisation des Français, fausses classes moyennes et mirage d’intégration à l’ordre économique

    A l’approche des présidentielles de 2007, les futurs candidats promettent aux Français l’écoute et la proximité pour, semble-t-il, affronter les défis de notre époque, les changements qui seraient devenus nécessaires. A quelques formes près, le discours est partout le même : monde en pleine mutation, nécessité de s’y adapter... En clair, on nous offre de l’accompagnement pour les coups durs qui s’annoncent dans le cadre d’un système économique mondialisé auquel « nos élites » n’ont aucunement l’intention de s’opposer. Au même moment, on voit apparaître des analyses qualifiant de « classe moyenne supérieure » les Français qui gagnent plus de deux fois un plafond équivalent à 1.16 fois le SMIC. Et ceux dont les revenus dépassent 1.143 euros nets mensuels seraient des « classes moyennes » à qui il appartiendrait de « se montrer indispensables dans l’ordre économique ». Mais que signifie un tel discours, à l’époque du dumping social et du marché mondial de la main d’oeuvre ? Ce dont les statistiques font vraiment état, c’est d’une prolétarisation et d’une précarisation générales de la population française.

    Il y a trente ou quarante ans, on entendait déjà parler de prolétarisation des couches moyennes. Ceux qui l’évoquaient étaient souvent traités de « totalitaires marxistes ». On les accusait même de vouloir amener le Goulag en France. Mais avaient-ils tort dans leur analyse ?

    Et les médias bien-pensants qui promettaient aux Français un bonheur croissant, au développement incessant et perpétuel grâce au « progrès économique et technique », avaient-ils raison ? Les faits confirment-ils cette annonce ? Ne s’agissait-il pas, en réalité, d’une propagande politique destinée à faire croire que les problèmes de la société allaient se résoudre tout seuls, sans un changement politique radical ? Où en est-on après trois décennies de politique unique et toujours des mêmes discours et promesses ?

    Les Editions du Seuil et La République des idées ont récemment publié un ouvrage intitulé : « Les classes moyennes à la dérive », du professeur à Sciences Po Louis Chauvel. Il fallait s’y attendre. Il semblerait qu’en France, pour être jugé « crédible » sur des questions de société, il faille être énarque, ou professeur à Sciences Po, ou quelque chose d’équivalent. Et peu importe que des dirigeants issus de ces écoles de la « pensée unique » aient déjà été à l’origine d’un certain nombre d’échecs graves dans la gestion de grandes entreprises ou d’établissements publics. Pour ne pas parler de leur rôle dans la direction politique du pays depuis une bonne trentaine d’années. Car, « brillantes analyses » à part, ce que l’on retire des chiffres, c’est que la situation sociale de la France est devenue catastrophique.

    (...)

    Les dictionnaires qui assimilent prolétariat et travail manuel on tort. Un prolétaire vend sa force de travail, manuelle ou intellectuelle, et ne participe pas aux profits découlant de l’exploitation de ce travail. C’est aujourd’hui le cas de la très grande majorité de ce que le professeur Chauvel appelle les « couches moyennes », voire même d’une partie de ce qu’il voudrait ériger en « groupe élitaire » mais dont les revenus sont inférieurs de deux ordres de grandeur à ceux d’un PDG. Le prolétariat comprend aujourd’hui, en tout état de cause, plus de 95% de la population française. C’est la deuxième réalité qui dérange, par les implications politiques que pourrait avoir une prise de conscience collective de ce phénomène social nouveau. Mais les faits sont là : comment valablement assimiler aux « classes moyennes » un revenu annuel de quarante-mille euros nets, alors qu’il faut plus de six fois cette somme pour s’acheter un petit logement ? On a affaire à du prolétariat « aisé », par rapport à la situation de misère et de précarité scandaleuses de ceux qui gagnent moins que le SMIC, mais pas plus. La « prospérité de la France » a cessé d’exister. Quant aux différents métiers et professions, ils ont été progressivement privés de leur autonomie et de la reconnaissance de leur qualification, la mondialisation et le dumping social aidant. Et, comme le reconnaissent tous les experts du système, la délocalisation de capitaux et entreprises se poursuivra à la recherche de salaires encore plus bas, sans qu’aucun des grands partis politiques qui sollicitent le vote des Français n’ait la moindre intention de l’empêcher.

    Contrairement aux thèses de Louis Chauvel, il n’y a pas dans la France actuelle une multiplicité de « classes » mais une grande classe de prolétaires tendant de plus en plus à englober la quasi-totalité de la population, en face d’une « élite » très restreinte qui cumule des masses croissantes d’argent et des avantages de plus en plus scandaleux. Analyse « marxiste » ? Certains le diront, mais je pense qu’ils auront tort. Aujourd’hui, une telle constatation ne relève pas de la doctrine mais du simple bon sens. La notion de « nation » de la Révolution Française et celle de « prolétariat » du mouvement ouvrier du XIX siècle ont fini par fusionner sociologiquement à peu de chose près. Telle me semble être la donnée nouvelle, et la réalité gênante que les « élites » politiques s’emploient à étouffer mais qui explique leur coupure avec la population du pays.

    (...)


    • Jérémie (---.---.158.81) 11 décembre 2006 11:13

      Je n’avais pas mis le lien complet. C’est :

      http://blog.360.yahoo.com/quicalt

      ou bien :

      http://fr.360.yahoo.com/quicalt


    • Jaimz (---.---.101.8) 11 décembre 2006 14:25

      Vraiment intéressant votre commentaire sur la définition des classes sociales modernes, on constate en effet un découpage binaire entre ceux qui travaillent et ceux qui profitent du travail de ces derniers. Tout en maintenant assez d’inégalités au sein de la classe « productive » pour stimuler les motivations d’ascenssion sociale et de protectionisme personnel qui empêchent les gens de comprendre et de se révolter contre cette manipulation. Ceci ajouté au fait que les gens sont pauvrement instruits, et volontairement maintenus dans cet état, et l’on comprend alors pourquoi personne ne voit que nous retombons dans le même système que pendant le Moyen-Age et le féodalisme. La vérité à notre époque c’est que soit on est un nanti (le mot élite me dégoute) et on dirige, soit on est un soumis (prolétaire c’est joli aussi) et on accepte notre sort sans rien dire...


    • (---.---.198.3) 12 décembre 2006 11:44

      Et quel « dialogue démocratique » dans Agoravox ? On a l’impression qu’une clique de mini-manitous politiques s’est emparée de la modération. Moins ils représentent par rapport à l’ensemble des Français, plus ils cherchent à tout noyauter.

      Je constate que De ço qui calt ? est un auteur d’Agoravox, et que cet article paru dimanche sur son blog aurait dû normalement paraître sur Agoravox lundi mais apparemment ce n’est pas le cas. A la place, on nous submerge de véritable racolage politicien.


  • Quitterie Delmas (---.---.54.169) 11 décembre 2006 11:18

    Oui Madame, votre analyse est juste. J’espère que le premier tour des Présidentielles nous donnera l’occasion de nous battre côte à côte dans un gouvernement d’union nationale autour de celui qui saura rassembler les français, les femmes et les hommes de compétences,et non au titre de leur clan partisan, sur un programme de réformes ambitieux et cohérent pour notre avenir et celui des générations futures !


    • John (---.---.119.14) 11 décembre 2006 14:49

      Mais qu’est ce qu’attendent Corinne Lepage et François Bayrou pour s’allier ensemble ? En regardant leurs programmes il est saisissant de voir les similitudes qui existent.

      Si on veut vraiment qu’une troisième voie émerge, en dehors de la voie Le Pen, il faudra peut-être commencer à oublier les petites querelles passées et à s’asseoir autour d’une table.

      Car quand on dénonce quotidiennement la dictature du duo Sego-Sarko, il faut ensuite se donner les moyens pour la faire tomber.

      Et avant de faire l’union nationale, il faudrait déjà que les différents candidats qui sont sur cette même longueur d’ondes commencent par s’entendre car ce qui les divise me semble vraiment minime. Et il n’y pas que Bayrou et Lepage dans cette mouvance.


    • parkway (---.---.18.161) 11 décembre 2006 16:52

      à John,

      voilà une bonne question !

      tu peux toujours attendre la réponse de bayrou !

      IL est devenu vachement bien juste pour les élections !

      Bizarre,bizarre !


    • Eric (---.---.250.46) 12 décembre 2006 09:30

      Tu as raison mais qu’attend François Bayrou pour prendre l’initiative de réunir des personnalités et courants animés par la même volonté de soutenir une 3ème voie d’union nationale au-dela de la gauche et de la droite ?


  • Jean-Christophe Loric jean-christophe 11 décembre 2006 11:32

    100% d’accord avec votre projet, votre démarche et votre philosophie.

    Les gens ont un violent besoin de sortir de cette culture de consommation egocentrique et boulimique. Tout projet consistant à se rassembler autour de valeurs d’entraide, de solidarité, de respect de l’autre et de son cadre de vie est utile.

    Mais effectivement, les machines electorales en face de vous utilisent les armes de cette consommation brutale. Plan média, sourires ultra brite, poignées de main internationales... bientôt il sera écrit ’Nouveau’ ou ’Promotion’ ou Offre spéciale Lot de 2 : 1 ségolène achetée, 1 chevenement offert’ etc... Vous essayez comme N Hulot de provoquer la prise de conscience en dehors des clivages habituels droite / gauche. Bayrou est dans une démarche similaire sur l’Europe par exemple, Kouchner sur la santé. Posez-vous cette question : si vous pouviez demain former un collectif avec tous ces acteurs de poids partageant cette philosophie, quel serait-il ?

    l’extreme gauche essaie d’accoucher d’une candidature anti-libérale. Pourquoi le centre, les verts, etc ne feraient-ils pas de même ?


  • albert (---.---.102.40) 11 décembre 2006 11:34

    Bonjour,(sans allégeances particulières)-Qui peut contredire de telles constatations ? -Par une augmentation exponentielle de la producivité ,le « pouvoir » est passé de la production à la distribution- Je vous souhaite Le courage etla persévérance Suggestion toute personnelle (et bénévole)Pourquoi ne pas rechercher alliance et confiance avec celles et ceux qui partagent votre inquiétude ?Bonnes Fêtes de fins d’année


  • T.B. T.B. 11 décembre 2006 11:44

    Je me sens proche des idées de Corinne Lepage (d’ailleurs il y a 2 ans en répondant à un questionnaire sur mes choix politiques un site web m’indiquait que CAP 21 me correspondait le mieux, à ma grande surprise ... ).

    Excellent article également.

    Reste pour moi la grande et rémanente question qui me tient à coeur : Corinne Lepage a-t-elle l’intention, dans son programme, de permettre enfin aux français de s’exprimer par la voie des Référendums d’Initiatves Populaires (ou Ctoyennes, RIP ou RIC) ? Et si oui, combien de signataires pour chaque pétition pour ouvrir sur un référendum ? 1, 2, 3, 4, ou 5 % de la population électorale ? Je rappelle que Bayrou « ose » 5 % alors que pour Mourguy, l’Italie ou la Suisse (système déjà institué) c’est 1 % ...


    • Eric (---.---.250.46) 12 décembre 2006 09:39

      Ci-joint quelques unes de ses propositions en matière de démocratie participative et d’amélioration du fonctionnement de nos institutions :
      - Un renforcement des pouvoirs de contrôle du Parlement
      - La reconnaissance d’une véritable démocratie participative grâce à un Conseil de la Société civile élu, chargé d’assurer la participation de la société aux grands débats, d’émettre des propositions, d’évaluer la mise en œuvre des politiques publiques
      - La reconnaissance de nouveaux droits pour les citoyens : réclamer un référendum, demander l’examen d’une proposition de loi, ...
      - La création d’un statut des élus interdisant le cumul des mandats
      - La limitation à deux mandats successifs des fonctions de parlementaire
      - L’inscription de la liberté de l’information dans une loi.
      - La limitation du secret défense à la sécurité nationale sous contrôle du parlement.

      Je vous invite à lire son projet de nouvelle constitution sur le blog : http://presidentielle-corinne-lepage.over-blog.com/


    • Michel (---.---.123.222) 13 décembre 2006 23:29

      « Je rappelle que Bayrou » ose « 5 % alors que pour Mourguy, l’Italie ou la Suisse (système déjà institué) c’est 1 % ... »

      Système déjà en place DEPUIS DES DECENNIES en Suisse. Ne pas oublier non plus le référendum obligatoire qui concerne notamment tous les questions européennes. Si on avait ce genre d’outil démocratique en France, on aurait pas attendu treize ans (! !!) entre le traité de Maastricht et le TCE pour voter. Ecarter les citoyens des traités d’Amsterdam et de Nice, c’était un attentat anti-démocratique. En Suisse, c’est tout simplement impossible à cause du référendum obligatoire.

      Pour Corinne Lepage, un exemple d’initiative populaire fédérale (= nationale) écologique que vont lancer les Jeunes Verts contre les 4x4 en ville :

      http://www.jungegruene.ch/f/actualite/?p=136

      L’initiative sera suivie du vote des citoyens si elle aboutit (100000 signatures en 18 mois).

      c’est pas Cap21 qui est en mesure de lancer ce genre de chose en France ! Pour la bonne et simple raison que la constitution française ne lui permet pas.

      Comme Corinne Lepage mentionnait les OGM, je l’encourage à regarde le film-documentaire « le génie helvétique » (je vous accorde très volontiers que le titre est fort pompeux !)

      http://www.maisimbundeshuus.ch/f.htm

      qui retrace le parcours parlementaire de la GenLex, une loi sur les OGM dans la production agricole suisse. La loi fut adoptée parlement sans la partie la plus controversée, celle d’un moratoire. La majorité (courte) des parlementaires n’en voulait pas. Une initiative a été lancée (notamment par certains protagonistes du film) pour l’instauration d’un moratoire.

      http://www.admin.ch/ch/f/pore/va/20051127/det520.html

      elle ne fut ni soutenue par le parlement, ni par le conseil fédéral (la plus haute instance de l’executif)... mais fut acceptée par les citoyens à 56%. Exemple parfaitement illustratif de la paricipation (active, par l’initiative et le vote) des citoyens et de l’équilibre des pouvoirs entre citoyens et leur représentants.

      Bref osez la démocratie directe, Corinne Lepage ! Si vous n’osez pas ça veut dire, selon votre slogan (« osons ce que nous voulons ») que vous n’en voulez pas. Si c’était le cas, je l’invite à exposer son argumentation.

      Démocratiquement votre. Michel

      PS : les articles-clé de la constitution suisse concernant la démocratie directe :

      Le référendum obligatoire : http://www.admin.ch/ch/f/rs/101/a140.html

      Le référendum facultatif : http://www.admin.ch/ch/f/rs/101/a141.html

      Initiative populaire : http://www.admin.ch/ch/f/rs/101/a139.html

      Toutes les votations fédérales (=nationales) et leurs objets :

      http://www.admin.ch/ch/f/pore/va/liste.html

      cliquez sur une date, ça donne les objets soumis à votation, et vous obtenez plus de details en cliquant sur « détails sur cet objet ».


  • Johan Johan 11 décembre 2006 11:47

    Mme la Ministre,

    Ne doutez jamais du bien fondé de votre candidature. Nicolas Hulot fédère car il ne fait de politique, vous assumez la nécessité de s’impliquer dans le pouvoir, avec tous les sacrifices que cela emporte. Les français n’en sont pas dupes.

    Doit on porter une politique exemplaire de mesure, avec les pertes de compétitivité que cela induit, ou peser sur la scène internationale pour endiguer ce dumping environnemental ?

    J’aurais envie de dire qu’une politique stricte au niveau national donne le crédit pour parler à l’international, mais j’en doute de plus en plus : la protection sociale haute du modèle rhénan ne fait plus d’émules, au contraire : pour maintenir les investissements il faut le moins possible réglementer.

    Mme Lepage, si l’on résout le problème environnemental au niveau mondial, alors nous aurons débloqué la lance qui est dans notre flanc : la stratégie de « cavalier seul » au sein de l’OMC. De nombreux yeux observent, en attendant fébrilement une issue meilleure.

    En attendant, puisqu’on ne sauvera pas la Terre seuls, nous poursuivrons cet objectif sans relache, pour la noblesse de ce combat.

    Osons le vouloir smiley


    • T.B. T.B. 11 décembre 2006 12:38

      « Nicolat Hulot fédère car il ne fait pas de politique » ... ???

      On voit la trombine de NH depuis 25 ans à la télèche. Il a été choisi (ayant préalablement fait ses preuves à la radio en vantant le bruit et la pollution des deux-roues motorisés, voir Wikipédia) par les grands goupes les plus pollueurs de la planète - Rhône Poulenc aujourd’hui Aventis, l’Oréal qui finance sa fondation et produit les cancérigènes bains-douches et déodorants USUAIA et EDF qui le chouchoute pour dire du bien du nucléaire - pour s’en servir de paravent « bonne conscience » et endormir le français moyen, très moyen.

      Si tu passes à la télé, tu peux être sûr que c’est pour promouvoir quelqu’un ou quelque chose. Si tu obéis bien aux consignes ou si la popularité t’emporte tu peux largement en tirer profit.

      - Kouchner faisait-il de la politique ? Co-fondateur de Médecins sans frontières et de Médecins du Monde, ancien ministre, député européen et haut fonctionnaire de l’ONU (nullissime mais bien rétribué dans sa gestion du Kosovo).
      - Elodie Gossuin miss France 2001 faisait-elle de la politique avant de devenir conseillère régionale de Picardie ?
      - Le juge Thierry Jean-Pierre ou Cavada avant de devenir députés européen ?
      - Bernard Tapie ? ETC

      Les exemples ne manquent pas ...


  • Calvino Pranef 11 décembre 2006 11:50

    Bonjour,

    Exposé intéressant et constat assez fidèle à la façon dont je perçois la France aujourd’hui.

    Quelques interrogations m’interpellent cependant :

    Vous qui êtes de cette génération de profusion, seriez-vous prête à faire des sacrifices au nom de l’avenir ? Parce que, selon moi, si la France n’évolue plus, c’est d’une part parce que le gouvernement raisonne en terme de croissance et d’autre part parce que votre génération se raccroche à ses privilèges et à ses conditions et refuse de changer son mode de consommation (ne garder qu’une voiture par foyer par exemple).

    Des idées, vous en avez, nous en avons, le problème est de les mettre en place et de les faire accepter par les différents organismes décideurs. Pensez-vous qu’il soit possible aujour’dhui de faire passer un texte qui consiste à comptabiliser le vote blanc lors des scrutins (par exemple) ? Ou de rendre anonyme le vote à l’assemblée, ce qui aurait pour bienfait de laisser libre choix à chacun des acteurs sans qu’ils n’aient à subir aucune pression ?

    Bref, comme vous le dites beaucoup de combats sont menés, mais le vrai combat, celui de l’avenir de la France, je ne vois personne qui en soit capable. J’ai envie d’y croire, je n’aspire qu’à ça, mais le quotidien me prouve que je suis en train de placer mes espoirs dans ce qui ne restera qu’un doux rêve ...

    Calvino


  • Fred (---.---.155.75) 11 décembre 2006 12:23

    Je ne veux pas jouer le pessimiste ici mais les gens aiment souvent debattre des choses qu’il faudrait faire mais esperent toujours que ce soit les autres qui le fassent. Une partie de la population veut que la France fasse beaucoup plus de social et donne encore plus d’argent, hors lorsque l’on regarde le don prive on s’apercoit que peu de gens donne, donc beau discours mais peu d’acte. Avec l’ecologie, c’est la meme chose ; beaucoup de mes collegues critiquent les US et leur politique d’environnement (j’ai vecu la-bas et ma femme est Americaine) mais quand je leur dis qu’ils pourraient prendre les transports en commun (mon epouse et moi-meme n’avons pas de vehicule) la les excuses arrivent : ce n’est pas pratique avec les enfants, les transports en commun prennent du temps...comme d’habitude beaucoup de discours mais peu d’acte. C’est une mentalite tres Francaise ou nous aimons dire aux autres ce qu’ils doivent faire mais nous ne l’appliquons jamais a nous-memes.


    • vince (---.---.40.19) 11 décembre 2006 17:48

      Peut être que les gens ne donnent pas parce qu’ils n’ont plus rien à donner... vous n’y avez jamais pensé ?


    • Fred (---.---.155.75) 12 décembre 2006 10:52

      Quand on voit la masse de choses inutiles que les gens continuent d’acheter, on se dit qu’ils pourraient donner a des oeuvres caritatives plutot que de s’acheter ces choses. Encore une fois c’est une question de choix comme l’article sur l’ecologie ou les gens en parlent beaucoup mais continuent a utiliser leur vehicule tous les jours parce que c’est plus pratique ou alors les gens qui se plaignent de la globalisation mais achetent tous leurs produits en grandes surfaces. Soit on a des idees et on les met en pratique, soit on ne dit rien.

      Je ne veux pas dire aux gens ce qu’ils doivent faire, trop de monde le faitt ; de plus vous avez raison beaucoup de gens n’ont plus d’argent a la fin du mois et meme si il leur en reste ils peuvent le depenser comme bien leur semble meme en achats inutiles, c’est leur argent (mon premier paragraphe etait bien sur sarcastique). Mais il faut que les beaux humanistes socialistes arretent de nous dire qu’il faut faire plus de social si eux dans leur vie ne sont pas prets a vivre suivant ce principe la ; genre tous les fonctionnaires qui touchent suffisemment mais qui sentent bon de faire greve car leur augmentation a ete inferieure a l’inflation alors que des gens en France crevent dans la rue. C’est ca le socialisme ? Moi aussi je veux bien etre socialiste avec un emploi protege a vie a dire ce qu’il faut faire pour que ca aille mieux mais sans jamais passer a l’acte d’aider son prochain. On dirait les conservateurs Chretiens Americains, plein de morale mais des qu’il s’agit de suivre leurs propres idees il n’y a plus personne.

      ps : pour tous les socialistes qui aident, ce message ne s’adressait pas a vous et chapeau.


    • tuladis (---.---.169.253) 11 décembre 2006 13:08

      Si une candidate propose d’aller voir son programme (Constitution,programme économique), c’est parce qu’elle ne prétend pas répondre avec un seul txt... Râler toujours, contre tout, c’est défoulant mais ca ne ralentit pas la vitesse de la machine qui nous mène droit dans le mur. D’ailleurs c’est carrément changer de direction qui est nécessaire. Et puis de toute façon, elle écrit que nous nous fassions une idées de ces idées et de les relayer si nous les partageons pour lutter contre la mainmise économico-médiatique. Bref de faire vivre notre démocratie.


    • doukseti (---.---.43.38) 11 décembre 2006 13:56

      à Talleyrand. Votre argument est boîteux. Faut-il se taire ? La grand messe va avoir lieu. Alors ne nous gâchez pas le plaisir d’entendre tous les sons de cloches. Et, je dois dire, il en est de plus séduisants que d’autres. L’espérance n’est-elle pas la fontaine du bonheur ?


    • Orange mécanique (---.---.85.40) 11 décembre 2006 15:41

      Effectivement il semble plus facile d’accorder du crédit à un personnage médiatique, qui découvre l’écologie sur le tard et qui en fait son fond de commerce.........et vous aurez l’air malin avec un deuxième tour Hulot/Lepen


    • tuladis (---.---.169.253) 11 décembre 2006 18:07

      Oui il est amoureux de la Nature, celle qui est en dose massive dans les shampoing Ushuaïa (Paraben et autres cancérigènes). Il va nous la faire longtemps l’apolitique salarié de TF1 (Star Ac and Co ?) et sponsorisé par les grandes ONG de protection de la nature (L’Oréal, TF1 ; EDF, ASF...). Vous aimez les 4X4 :

      http://www.investir-en-tunisie.net/news/article.php?id=410.

      et pour la suite de ce programme réjouissant :

      http://www.decroissance.org/index.php?chemin=textes/hulot.htm

      Nicolas Hulot nous la joue saint et dis ne pas percevoir de royalties sur les produits dérivés Ushuaïa : bien sûr c’est la société Eole Conseil qui touche, soit en 2003 un CA de 620 000 euros et 240 000 euros de bénéfices et dont l’actionnaire et gérant est... Nicolas Hulot (Le Parisien, mercredi 22 novembre 2006) Mais quel pays !!!!!!! La question de notre survie sur terre est posée, nous ressentons directement les conséquences du réchauffement (été caniculaire et automne le plus doux depuis 500 ans...) et les bousilleurs de planète associés à Nicolas Sarkozy (pour détail Martin Bouygue est le parrain du fils de Sarko) nous sortent le Hulot Médiatique et piquant des voix à Ségolène Royal, il a tout pour lui. Au moins Lepage ne traîne pas avec ces s... décidément le cynisme est sans limite et la propagande consumériste pleine de ressources


    • Trooper.66 (---.---.217.64) 11 décembre 2006 19:02

      Merci de remettre les pendules à l’heure sur tous ces « gens » qui s’engagent. Mais juste un commentaire sur les propos de Nicolas H : il a proposé son pacte à tous les candidats, OK, mais ... même à Le PEN ( c’était sur le plateau de l’émission de France Europe Express). Je vous demande de chercher l’erreur. Alors, si je comprends bien, nous pourrions avoir un pays dirigé par des fachos, mais... avec un programme écolo. Je n’ai pas remarqué de journalistes, ni d’observateurs ayant relevé ce paradoxe.


    • T.B. T.B. 11 décembre 2006 21:58

      Merci Tal pour cette précision que je viens de vérifier exacte sur le site officiel de Lepage.

      Tous les grands groupes qui polluent et qui mentent, de Monsanto et ses défolients, de Bayer à Aventis (j’en oublie) ont signés la charte pour le développement durable. Ce n’est qu’une signature qui n’engage à rien, en réalité. Corinne Lepage soutient Hul’Oréal et son développement durable. Pour moi, elle n’est donc plus crédible. Et m’en vais de ma souris voter « article pas intéressant » car j’aime pas me faire promener.


    • tuladis (---.---.169.253) 11 décembre 2006 22:02

      Le pacte écologique est une base minimal pour un vrai changement de société. Il lui manque la problématique de l’eau, celle de l’éco-conception, de la dématérialisation de l’économie, de l’interdépendance, de l’écologie industrielle et de la spiritualité. Pourquoi Lepage ? Parce que trente ans de défense comme avocate et deux ans ministre avec la loi sur l’air, votée et non appliquée. Parce que fondatrice avec le juge Halphen d’Anticor. Parce qu’intello qui croit encore à la force de l’esprit sur le cynisme malin. Pourquoi ne pas signer le pacte et aller plus loin... beaucoup plus loin. Nietzsche en citation et nous voilà proche de Michel Onfray. Brisons les tables de cette loi stérile qui nous impose de ne plus penser mais de simplement mâter.


    • Serge (---.---.221.150) 12 décembre 2006 10:50

      Talleyrand écrivait :

      « Notez que je ne connaissais ni Mme Lepage ni Cap 21 avant de lire son article, il n’y a donc rien de perso là-dedans »

      Corinne Lepage s’est déjà présentée en 2002. On la voit régulièrement intervenir dans des émissions sur le thème de l’environnement. Si ça ne te dit rien je ne vois pas comment on peut te prendre au sérieux, on dirait Robinson Crusoé après 30 ans passés sur son île perdue !


    • Heloise (---.---.232.68) 12 décembre 2006 13:50

      Quel talent d’orateur.....ou d’oratrice.....Nous ne pouvions qu’espérer de votre part, nous lectrices et lecteurs, qu’une avancée dans vos écrits qui nous conduisent même sommairement à un début de reflexion positive de votre part, sur la question de l’environnement La diatribe est un jeu subtil que vous maniez fort bien, mais celle ci perd de son poids d’intelligence lorsqu’elle ne propose pas quelque chose de concret sur la question de fond. J aimeais entendre vos propositons sur cette question:comment assurer un avenir pour la planète,car c est ben à partir de là que nous pouvons espérer un avenir. Tous les autres discours ne peuvent découler que de cette question première, n est-ce pas ?


    • HELOISE (---.---.2.57) 14 décembre 2006 16:50

      Désolée pour ma réponse tardive .Et avant tout merci d avoir developper votre point de vue. Ne me sentant nide gauche ni de droite, je ne me pose pas la question de savoir qui détient le pouvoir de faire préssion sur le monde économique , afin de résoudre hypothétiquement la question de la pauvreté. Celle ci ne pourra que s accroitre si nous ne prenons pas en compte plusieurs parametres : le premier étant bien entendu celui des ressources de la planète. Nous devrions partager davantage , certes, mais il arrivera un temps ou ne pourronts plus partager ce que nous n aurons plus nous mêmes. Problème , nos incroyables poussées démographiques sembelent passer inaperçues...Cependant qui dit plus d’individus ,dit plus de ressources, plus d’espaces, plus de capacités d’emplois..... Il faudrait réduire nos trains de vie , dans nos sociétés de consommations, en commençant simplement par limiter les gachis, les excès de toutes sortes, avoir un vrai plan de recyclage de matériaux, et une vraie durabilité des appareils ,style ordinateurs,fabriqués pour une durée limitée.....Se nourrir mmoins mais mieux... Quelques appels sont lançés entre deux pub qui vous ncitent à acheter le dernier modèle auto plus performant du groupe machin, ou le best ecran plat qui implique d’avoir un mega living pour ne pas s abimer les yeux en etant coller sur l’écran....TEC..... La relance economique c est la consommation,ou le baby boom, et tant que nous ne sortirons pas de cela ,personne ne poourra rien changer..... Pour moi c est clair, la priorité de ces présidentielles ,est environnementale , et c’est à partir de cette questions que devrons s’appliquer d’autres systèmes economiques et sociaux. Des solutions applicables existent, et je ne suis pas pessimiste quant à la possibilité en matiere grise de certains cerveaux humains, mais il faudra aussi inscrire un autre boulversement plus difficile encore : ce boulversement culturel qui changera les mentalités, c’est à dire notre façon d’appréhender le monde. Une prise de conscience collective ou tout simplement un début de conscience au monde.....


    • Heloise (---.---.101.40) 16 décembre 2006 18:31

      Cher Talleyrand,

      Changer les mentalités implique bien entendu de pouvoir poser un autre regard sur le monde que marchandise,marchandage,consommation ....Pouvoir au quotidien, espérer faire bouger ces statuts de sel que l’on nomme mentalités liées elles_mêmes le plus souvent à des traditions . Ce concept de tradition est une sorte de terrain miné ,par une bétise beate ! Les traditions prises dans des habitudes, tellement habituelles, qu’on ne peut plus les reflechir, les remettre an question....Le boulversement viendrait peut etre du fait qu’ilfaut comprendre que nous appartenons à une histoire, sans etre pour autant dans l’impossibilité de construire l’avenir avec des nouveaux concepts ,une autre façon d’appréhender le monde et de vouloir qu il nous survive. Jamais nous n avons couru autant de risques que maintenant, et je ne sais pas qui detient les clefs du sauvetage, mais quelque soit le pouvoir en place, il faudra que celui-ci agisse au plus vite pour l environnement. Je crois aussi que l’etat ne peut pas tout, et la necessaire conscience collective n’elle pas l’addition des consciences individuelles tournées vers un même but ? je crois que le débat politique prendra sans doute plus de sens lorsque chaque citoyen(ne)se sentira impliqué vraiment dans les décisions à prendre ,se sentira acteur dans tout ce qui constitue son existence et aura le pouvoir d’interpeller ceux qui decident pour tous. Pour oser ce que l on veut,il convient deja de savoir ce que l on veut. Existe il une responsabilité collective ? Je crois que la notion de responsabilité est toujours d ordre individuelle car chacun doit repondre pour soi meme de ses propres actes.


    • Charles André Charles André 5 janvier 2007 16:58

      Mais alors présente toi aux présidentielles si t’es si fort que ça.


  • Pas l’oie , pas pris (---.---.79.7) 11 décembre 2006 12:56

    Oui, nous sommes de plus en plus nombreux et breuses à prendre conscience des graves lacunes de ce système obsolète et de certains dirigeants egoistes et autistes..et nous n’en voulons plus.. !!!!

    Johan a raison : OSONS LE VOULOIR.. !

    Et arrêtons le massacre : JE NEVEUX PAS VIVRE DANS UNE SOCIETE OU LA PRECARITE EST DEVENUE LA NORME ET LES SDF UNE HABITUDE.... !!!

    Pendant que des egoistes cupides qui n’en n’ont décidemment jamais assez rapinent en toute impunité... !!!


    • T.B. T.B. 11 décembre 2006 13:42

      Oser le vouloir qui consiste à se rendre, tous les 5 ans, dans l’isoloir ? Juste pour soulager nos (bip)urnes ? Je trouve pas ça très audacieux, messieurs.

      Oser le vouloir commence par la case « démocratie directe » avec ses RIP ou RIC (voir mon commentaire plus haut merci). Cela me parait incontournable. Sinon les oies continueront à applaudir au pas ... de l’oie ! A coups de TF1, France Télévisions et leurs petit nenfant qui pue du cul France24. Il appartient à un peuple réveillé de créer ses propres lois. Cela s’appelle « démocratie directe » et non, comme c’est le cas encore aujourd’hui et qui nous enlise, exception faite pour nos cher très chers « élus », pseudo démocratie « représentative ».


  • maxim maxim 11 décembre 2006 13:23

    madame...je partage l’essentiel de votre article....j’ai moi aussi connu les trentes glorieuses,cette époque ou nous consommions la vie à pleines dents,et ou,nous avions l’illusion qu’elle durerait toujours...

    et puis à la fin des années 70,la dure réalité du chomage qui s’amplifiait,les promesses d’un candidat qui s’annoncait comme le sauveur,qui a été élu,et en définitive,qui a eu un bilan pour le moins mitigé...

    nous passerons sur les cohabitations diverses,qui n’on fait qu’enfoncer le clou ,et qui n’ont fait que produire un effet desagréable sur l’opinon des citoyens par rapport aux politiques de touts bords,citoyens,qui déduisaient que les politiciens en place songeaient d’abord à leur carriére,avant de prendre en compte les problèmes réels...

    on a vu le résultat en 2002...

    ma question...quel politicien en exercice,est allé dans la rue, vraiment sur le terrain ,demander aux citoyens ordinaires comment ils vivaient réellement,quelles étaient leurs craintes....comment ils allaient pouvoir assurer un avenir à leurs enfants...et eux meme comment allaient t’ils pouvoir assumer leurs retraites...toutes les choses de la vie....

    alors maintenant en période électorale ,tous les candidats nous présentent leurs projets de vie idéale qu’il n’ont pas pu appliquer jusqu’à present lorsqu’ils étaient en exercice (certains le sont encore...)

    je ne fustige personne en particulier ni aucun parti..en cette periode de campagne et de fetes de Noel on nous fait entre’aperçevoir les beaux cadeaux que l’on nous promet....et on a le droit de nous faire rever..

    en ce qui concerne les problèmes d’environnements et d’énergies renouvellables,je n’ai jamais compris pourquoi l’écologie était de gauche...mème d’extreme gauche...donc ceux qui ne partagent pas ces idées n’ont pas le droit de respirer,d’avoir de l’eau pure..et de vivre en harmonie...

    cette question beaucoup de citoyens se la posent,sinon oui rien n’est inepuisable,il faudra revoir nos manieres de consommer,mais les nouveaux pays émergeants qui s’indutrialisent joueront ils le jeu ?....

    madame Lepage j’ai exprimé en raccouci ce que je ressentais,je vous souhaite ,si votre majorité l’emporte,d’avoir une place dans l’équipe gouvernementale,et que l’on vous donne les moyens de réaliser vos projets.

    bien amicalement.


  • Laurent (---.---.229.160) 11 décembre 2006 13:25

    Peut-être un projet utile pour votre candidature, madame Lepage :

    http://www.jp-petit.com/science/Z-machine/lettre_ouverte_politiques.html


    • Ernest Rougé (---.---.190.246) 11 décembre 2006 17:42

      Important peut-être cette histoire de « Z-machine » !

      Voici une adresse pour avoir un commentaire un peu moins scientifique, à l’usage des non-scientifiques de mon espèce... http://www.futura-sciences.com/news-z-machine-depasse-deux-milliards-degres_8419.php

      Pourquoi pas un texte « Z-machine » sur Agoravox ?


    • vince (---.---.40.19) 11 décembre 2006 17:54

      Le seul bémol, c’est que ça fait 10 ou 20 ans qu’on travaille sur ITER, beaucoup de gens ont mis des sous là-dedans, alors maintenant, on ne peut plus faire machine arrière... La Z-machine attendra 30 ans...


    • Johan Johan 11 décembre 2006 21:13

      Il y a déjà un article sur la Z machine sur Agoravox :

      http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=10680

      Un des plus commentés, et des plus lus.

      Au fait, où ça en est depuis cet été ?


    • ARNO (---.---.26.162) 12 décembre 2006 11:43

      Cela a déja été fait, mais il y a déja un certain moment. je pense que dans les archives sciences et techniques .......il faudrait chercher.


  • candidat 007 (---.---.122.128) 11 décembre 2006 13:26

    je note « Bien » pour la profession de foi écologiste. Mais depuis quinze ans, il y en a eu de telles professions de foi. Je crois cependant que vous avez saisi l’importance de la lutte démocratique pour faire vivre l’écologie, puisque vous proposez une nouvelle constitution.

    En effet, le combat pour l’écologie politique passe d’abord par un combat pour le renouveau de la démocratie, la reconquête des contre pouvoirs (enquête publiques, débats préalables, expertises contradictoires, transparence administrative, capacités financières et intellectuelles des associations,reconnaissance du statut de partenaire, d’acteurs solides aux bénévoles des associations reconnues d’utilité publique vis a vis des pouvoirs publics mais aussi des organismes professionnels, pouvoirs des oppositions dans les assemblées délibérantes, accès à la délibération, prise en compte réélle des propositions alternatives etc etc..) .

    Donc promettre une nouvelle démocratie d’accord ? qui ne le dit pas ? Il y a de nombreuses propositions de réformes institutionnelles, chacun y va de son projet. Nouvelle constitutions, référendum d’initiative populaire, vote blanc, réforme du sénat, cumul des mandats, jury citoyens, rôle du président, de l’assemblée nationale , etc et , j’en passe et des meilleures comme le tirage au sort...

    Bien évidemment chaque promoteur « démocratique » de réformes insiste sur le fait que c’est aux citoyens de décider sur les réformes. OK, mais alors !!!

    Dans cette période présidentielle ce qui est important c’est de savoir si toutes les propositions déposées, ça et là, par des citoyens, des mouvements, des partis, ont une chance d’être débattues publiquement et tranchées après l’élection présidentielle. Or, nous en sommes loin.

    Pour cela il serait nécessaire que les candidats aux présidentielles s’engagent véritablement personnellement sur l’ouverture d’un tel débat public et citoyen qui serait sanctionné par exemple par un référendum.

    A mon avis, il n’y en a qu’une seule méthode qui ne soit pas biaisée par les partis politiques, c’est l’engagement du futur président de la république d’organiser un débat constitutionnel en France selon l’article 11 (référendum) de la constitution actuelle.

    Ce devrait être cela le combat prioritaire des personnes qui établissent des propositions, et en particulier des écologistes. Si ces « proposeurs » ne reprennent pas cette revendication, ils doivent admettre qu’ils parlent dans le vide. Voir l’article sur l’engagement solennel du candidat.

    http://changerlarepublique.over-blog.com/article-2898846.html


  • Bernard Dugué Bernard Dugué 11 décembre 2006 13:41

    Chère Madame la Ministre Lepage,

    Je comprends, comme tout individu soucieux de la chose publique, vos préoccupations sur l’écologie, cependant, permettez-moi d’émettre quelques modestes critiques sous forme de préceptes à l’encontre de votre démarche ainsi que celle d’autres hussard(e)s de l’écologisme.

    Premier précepte, le poisson tu ne noieras pas pour laisser croire que la faune marine va disparaître.

    Second précepte, ne pas être oiseux au point de laisser accroire que les oiseaux font disparaître alors que petit à petit, l’écologisme fait son nid.

    Troisième précepte, tu éviteras de sombrer dans le principe du trosko-capitalisme consistant à collectiviser les pertes tout en privatisant les bénéfices. La fiscalité écologique risque de pénaliser indistinctement les riches et les pauvres, comme les taxes récemment votées. Le prolo qui s’achète un séchoir à 5 euros chez Lider Prailles paiera la même taxe qu’une star faisant l’acquisition d’un sèche-cheveu avec masseur capillaire intégré fabriqué par Gucci et dessiné par Philippe Stark, vendu sur les Champs Elysée et la Croisette, dont le coût est de 2500 euros

    Quatrième précepte, le réchauffement de la planète, c’est important mais du réchauffement des esprits tu t’inquièteras. Les pauvres et les classes moyennes vont finir par se révolter en payant toutes ces taxes, n’ayant plus de sou pour payer le cartable du dernier ou le séjour linguistique de l’ainé, tandis que le magnat des médias ou de la finance continue à gaspiller le pétrole sur son yacht de 150 mètres

    Cinquième précepte, de l’agriculture tu ne feras pas tout un plat, ni de l’état de la planète car l’important c’est la culture. Quel intérêt de se retrouver d’ici 50 ans à 10 milliards d’analphabètes sur un planisphère parfaitement propre.

    Sixième précepte, tu ne feras pas de l’écologie un prétexte pour créer des emplois. Un monde de technicien de surface risquerait de couler la civilisation, balayant toutes ces œuvres de siècles passés.

    Septième précepte, tu tâcheras de ne pas trop occuper le temps de cerveau des concitoyens qui, bien que la médiasphère pollue déjà leur esprit, n’ont pas besoin d’un lavage de cerveau supplémentaire

    Veuillez recevoir, Madame Lepage, mes plus cordiales salutations respectueuses et distinguées.


  • djone (---.---.240.193) 11 décembre 2006 13:49

    C’est bien écrit madame la ministre, et vous avez mon absolue adhésion sur le fond. Toutefois, au moment de voter pour le premier tour, mon cerveau surexposé aux radiations télévisuelles penchera sans doute du côté ’vote utile’. On est bel et bien pris dans une machine.


    • T.B. T.B. 11 décembre 2006 14:31

      Masochiste


    • phil_ou (---.---.110.43) 11 décembre 2006 17:35

      Sadique . . .


    • T.B. T.B. 11 décembre 2006 19:49

      Osez le masochisme, votez utile.

      « On est bel et bien pris dans une machine. » Une machine ça se brise si on le souhaite. Que les adhérents des 2 grands partis (ils ne sont pas 600 000 les 2 réunis et ne représentent même pas 1 % de la population totale), que les bobos de gauche ou les libéraux de droite votent Ségozy Sarkolène parce que blindés financièrement, je peux le comprendre. Par contre je méprise moins les loups « élus » que les moutons qui leur ouvrent la bergerie tous les cinq ans.

      Qu’avez-vous à perdre en votant pour les petits candidats ? Ce qui fera toujours moins de voix pour les 2 trouducs que les sondages imposent. Le pen ne sera de toutes façons jamais le chef de l’Etat. Celui qui sera contre lui au second tour, l’emportera. Que ce soit Bayrou, machin truc ou un autre.

      N’étant pas maso, je voterai pour Mourguy et sa démocratie directe. Je n’ai rien à perdre et quand j’entends se plaindre « on a pas le choix » ou son équivalent « votez utile » je me demande ce que les français souhaitent vraiment : ils doivent être un peu maso.


  • Ar Minahouet (---.---.82.239) 11 décembre 2006 13:53

    Tenez ! pour votre information, voici du grain à moudre en écologie appliquée ! Qu’en pensez vous ? Ici contrairement aux « politiciens » du coin qui se signalent une fois de plus par leur « silence » assourdissant, les gens commencent à s inquiéter !!!!!

    Et les industriels interessés « rendent visite » aux élus du pays !!!!! aux

    L’EXTRACTION DU SABLE MARIN DANS LA BAIE DE QUIBERON et de GAVRES par le cimentier groupe LAFARGE : UN PROJET DESTRUCTEUR POUR LE LITTORAL DUNAIRE

    Le 3 mai 2005, un arrêté ministériel, publié au Journal Officiel du 27 mai 2005, a accordé à trois sociétés filiales du groupe Lafarge, à savoir les sociétés Rennaise de Dragages, GSM et Granulats Ouest, un permis exclusif de recherches (PER) de sable et de graviers siliceux marins, pour une durée de deux ans. Ce PER doit déboucher à terme sur une concession minière d’une durée de 50 ans, en vue d’extraire un million de tonnes de sable par an. Il porte sur une superficie de plus de 16 km², située sur les fonds marins du domaine public maritime, le long des côtes du Morbihan, sur l’axe Belle-Île-île de Groix. (voir carte en annexe)

    1. Une histoire ancienne menée dans le plus grand secret et sans aucune consultation des élus, pour faire de la région de Lorient et de Quiberon une des plus vastes zones industrielles de la filière du béton

    • Un dossier construit secrètement depuis plus de six ans Ce projet a vu le jour il y a plus de six ans. Le groupe Lafarge, dans le but de diminuer les coûts d’extraction de sable en carrière, a imaginé de procéder à l’enlèvement de ce dernier directement sur les plages puis devant l’opposition que cela aurait suscitée, a déplacé ce projet d’extraction à quelques milles du rivage. La zone concernée a alors été définie après concertation avec les services du GERBAM pour éviter de procéder à une extraction directement sur l’actuelle zone de tir. Puis différents services de l’État ont été consultés et ceux-ci se seraient montrés plus que réservés à l’égard de ce projet, exigeant qu’une étude des incidences soit réalisée.

    Passant outre à ces réserves, le groupe Lafarge a poursuivi son projet. Une procédure d’appel d’offres a été lancée au Journal Officiel au début de l’année 2005, laquelle a retenu, sans surprise, les filiales du groupe Lafarge. Cela leur donne désormais vocation à être directement attributaires du permis d’exploitation qui devrait intervenir dans 12 mois environ, après l’expiration de l’actuel permis de recherche.

    La recherche devait porter, dans un premier temps, sur la connaissance géologique et sédimentaire des fonds marins, la caractérisation biologique, la modélisation des courants et de l’agitation marine, enfin sur l’analyse des œufs de poissons et de l’ichtyoplancton.

    Les sociétés pétitionnaires avaient en effet, dans leurs déclarations initiales, précisé qu’« un modèle mathématique de propagation des houles sera élaboré, à l’échelle de la baie, pour différentes conditions de houle du large(...). Il rendra compte de la propagation des houles jusqu’à la côte, dans la configuration actuelle des fonds(...), puis, dans la configuration d’une exploitation future, qui conduirait au creusement d’une souille. Par comparaison de ces deux catégories de situation, on peut percevoir l’importance de la modification topographique, induite par un dragage, sur l’orientation et l’énergie des trains de houle à la côte, ou l’absence d’effets mesurables. »

    Revenant sur ses engagements, le groupe Lafarge, dans une note dénommée GRAMAR n°1, circularisée en juin 2006, écrit : « les courants côtiers et leur influence sur le trait de côte constituent un sujet d’étude très important pour les communes littorales et leur économie. C’est néanmoins un sujet indépendant de notre projet. Nous accepterions cependant de prendre part à un groupe qui travaillerait sur ces questions et de participer éventuellement à une partie de son financement. »

    Ainsi donc aucune étude et aucune recherche véritable n’ont été mises en œuvre pour prévenir la catastrophe annoncée et protéger les populations et leurs biens. En fait de recherche, le groupe Lafarge se borne à étudier la quantité et la qualité du sable qui, d’après les renseignements communiqués, serait plus abondant que prévu. Cela permettrait d’extraire un million de tonnes par an et non plus 500 000 tonnes comme annoncé dans un premier temps. Cela souligne le dévoiement du mot « recherche » dans ce projet car, autant l’on comprend qu’il faille rechercher des gisements de pétrole ou de minerais, autant rechercher du sable dans une baie sableuse constitue une absurdité intellectuelle.

    • Un vaste projet à trois composantes, soigneusement instruites de façon séparée : extraction et lavage du sable et fabrication du béton De fait, et malgré les dénégations des intéressés, il s’agissait d’un projet très élaboré de mise en place d’une filière du béton dans la région de Lorient et de Quiberon : extraction du sable dans la zone allant de Quiberon à Gâvres, lavage du sable au port du ROHU, à Lanester, et fabrication du ciment dans une nouvelle cimenterie, l’une des plus grandes d’Europe, située à Kergroise, près du centre ville de Lorient, par la société CIMAMOR, société belge, travaillant sous capitaux sud-américains et gérée par une société ayant son siège à Madrid.

    Cette cimenterie devait fonctionner 24H sur 24, 7 jours sur 7, dans une installation haute de plus de quarante deux mètres, équipée d’une cheminée et de trois silos, visibles de tous les habitants de la rade. Elle devait générer une pollution auditive importante ainsi que l’émission de 56 tonnes de poussière par an, propre à colorer en gris tout l’environnement.

    Ces deux derniers projets ont été mis en échec, définitivement, espérons-le, grâce à l’action d’associations et au courage de certains élus

    *la fin du projet de cimenterie à Lorient Le maire de Lorient, face à l’émoi de la population et des associations, a mis fin au projet de cimenterie, en octobre 2005

    * Le refus de la ville de Lanester de faire du port du Rohu un lieu de lavage du sable La maire de Lanester s’est opposée fermement à ce projet et a refusé, par arrêté, l’autorisation de débarquement sollicité. Le Préfet du Morbihan a déféré cet acte devant le tribunal administratif de Rennes, qui a rejeté son recours. Le débarquement du sable n’est donc pas autorisé à cet endroit.

    2. Une catastrophe écologique à redouter dans cette zone fragile et protégée par Natura 2000

    Les côtes jouxtant la zone de recherche de sable marin constitue le plus vaste ensemble dunaire de Bretagne depuis la presqu’île de GAVRES jusqu’à la pointe de Quiberon. Ce site a été déclaré par Bruxelles d’intérêt communautaire et c’est la raison pour laquelle il profite d’une mesure de classement Natura 2000 et bénéficie à ce titre de mesures de protection spéciale, pour la faune et la flore.

    Or, cette zone d’extraction est située à moins de 3 milles des côtes puisque l’îlot TEVIEC est à moins de 2,4 milles et celui de Basse Ledan à 1,97 milles alors que ces deux petites îles sont comprises dans la zone Natura 2000 que constitue la baie de Quiberon.

    Sachant que, lorsque l’on creuse sur une plage ou en mer un trou, la mer comble automatiquement ce trou par aspiration du sable environnant, il est évident que le cordon dunaire du grand Site sera sinistré, voire appelé à disparaître. Les dégraissements des plages intervenus ces dernières années à Gâvres, notamment, peuvent laisser augurer la pénétration de l’océan dans la petite mer de Gâvres.

    Tous les scientifiques consultés ont confirmé notre analyse, à savoir la perspective d’une submersion d’une grande partie des côtes du littoral, consécutive à la disparition des dunes côtières qui constituent le seul rempart ou pare- choc contre la violence des marées. Toute la zone côtière se situe à moins de six mètres de hauteur par rapport au niveau de la mer, lequel est fluctuant et en hausse continue. Consécutivement Gâvres comme Quiberon sont appelés à redevenir des îles. Une grande partie du village de Gâvres étant construit à un niveau d’environ 80 cm en dessous de la mer est appelée à disparaître.

    Des antécédents de destruction de sites par des programmes d’extraction de sable existent, notamment au cap Fréhel où les plages de sable sont progressivement devenues des plages de galets. A noter que le tribunal administratif vient d’ordonner l’arrêt d’exploitation en mer et ce d’autant que le sable extrait était destiné non pas seulement aux entrepreneurs bretons, mais à ceux de Grande-Bretagne qui, elle, interdit désormais toute extraction de matériaux en mer.

    Gâvres ne tient qu’à un fil et Quiberon aussi. Veut-on à terme être contraints de construire des dunes de béton pour éviter la destruction du cordon dunaire, aspiré par cette extraction industrielle, dunes construites, aux frais du contribuable, avec le sable même qui leur aura été retiré ?

    Les carrières de sable, dans des zones moins fragiles, existent mais l’extraction coûte plus cher. Veut-on détruire notre patrimoine côtier pour permettre au groupe Lafarge de faire de plus grands bénéfices ?

    3. Une catastrophe économique et sociale

    Au-delà de ces aspects écologiques, la poursuite de ce projet met en péril tout l’essor économique de la région. Pour quelques emplois industriels créés, c’est à la destruction de milliers d’emplois, du tertiaire notamment, qu’on risque d’être confrontés, au moment même où cette côte a su trouver un développement touristique et économique tout à fait prometteur.

    • Pour les pêcheurs La pêche sera gravement affectée par la disparition des frayères de pêche et de gisements naturels de coquillages vivants (coquilles Saint Jacques, palourdes, oursins) qui se trouvent sur la zone d’extraction projetée.

    • Pour le tourisme Les vacanciers déserteront cette zone actuellement en plein essor, pour toutes sortes de nuisances, sonores, visuelles et pour la dégradation de l’environnement et notamment de l’amaigrissement des plages.

    Toute la zone concernée verra en effet affecté durablement son environnement : en transformant cette zone touristique en bassin industriel, le groupe Lafarge fera évoluer sur zone une noria de bateaux. Ceux-ci génèreront bruits, rejets d’hydrocarbures et d’huiles et, en brassant les fonds, troubleront les eaux de baignade et ruineront définitivement l’économie hôtelière et la restauration.

    Il y a quarante ans, la France a sacrifié les plages méditerranéennes à l’embouchure du Rhône, en autorisant les industries pétrolières à s’installer à Fos- sur-Mer. Cette région est aujourd’hui désertée par le tourisme, en raison de la pollution développée et le projet industriel n’a pas répondu de surcroît aux attentes économiques.

    Il ne faut pas que la baie de Quiberon devienne une zone industrielle dans les mêmes conditions, abandonnée cette fois aux cimentiers.

    • Pour les exploitants éventuels Des risques forts d’accidents graves existent pour les quelques salariés qui seront recrutés par le groupe Lafarge pour acheminer le sable sur les barges, compte tenu de la dangerosité de cette zone de tir, truffée de munitions toujours actives. Près d’un million d’obus, en effet, y ont été tirés, en un siècle et demi sans que tous aient explosé. De plus, la nocivité des substances, jusqu’à présent confinées dans le sable, sera libérée dans la mer lors de l’extraction et une partie du sable pollué sera utilisé par le personnel civil ou les particuliers.

    4. Un gros émoi et une réelle mobilisation depuis un an mais au seul niveau associatif et au seul plan juridique

    Dès la révélation de l’information, la mobilisation de la société civile a été immédiate et s’est traduite à deux niveaux.

    • La mobilisation par le combat juridique Une association, l’Association de Sauvegarde et de Protection du Littoral de la Presqu’île de Gâvres, (ASPLPG) a exercé un recours devant le tribunal administratif de Rennes à l’encontre de l’arrêté pris par le Ministre des Finances et de l’industrie le 3 mai 2005

    Dans cette zone NATURA 2000, aucun projet ou travaux ne devraient voir le jour sans que n’ait été préalablement réalisée une étude d’impact. En effet, les dispositions de l’article R. 414-19 du code de l’environnement précisent que « les programmes ou projets de travaux d’ouvrages ou d’aménagement font l’objet d’une évaluation de leurs incidences éventuelles au regard des objectifs de conservation des sites Natura 2000 qu’ils sont susceptibles d’affecter de façon notable. »

    Les dispositions du code de l’environnement et tout spécialement l’article L. 321-5 prévoient aussi que « les décisions d’utilisation du domaine public maritime tiennent compte de la vocation des zones concernées et de celle des espaces terrestres avoisinants, ainsi que des impératifs de préservation des sites et paysages du littoral et des ressources biologiques ».

    En outre l’article L. 321-8 dispose que « les extractions de matériaux non visés à l’article deux du code minier sont limitées ou interdites lorsqu’elles risquent de compromettre, directement ou indirectement, l’intégrité des plages, dunes, littorals, falaises, marais, vasières, zone d’herbiers, frayères, gisements naturels de coquillages vivants et exploitation de cultures marines. »

    Pour contourner ces interdictions ainsi que les dispositions contenues dans la Charte de l’Environnement, le groupe Lafarge a imaginé d’avoir recours aux dispositions du code minier, lequel exclut la concertation avec les élus locaux.

    Pour apaiser l’émotion qu’a pu susciter localement ce projet, les services de la préfecture du Morbihan ont imaginé de constituer un comité de suivi qui réunit deux fois par an les élus locaux, différents services de l’administration ainsi que l’association ASPLPG. Des renseignements émanant exclusivement du bureau d’études SEAMER , organisme affrété par le groupe Lafarge, sont communiqués de façon non contradictoire. Aucun organisme d’État n’apporte son expertise personnelle à l’étude de ce projet. Tout au contraire, certaines administrations comme la direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement (DRIRE) se réfugient dans l’abstention et derrière les déclarations des sociétés du groupe Lafarge. Dans l’appréciation des risques relatifs au trait de côte, cette administration déclare : « le périmètre ici concerné se présente avec une hauteur d’eau et un éloignement du littoral suffisant pour, selon le pétitionnaire, ne pas générer de risques vis-à-vis de la stabilité du trait de côte en cas d’exploitation ultérieure. »

    Aucune audience n’a été encore fixée pour examiner la recevabilité et le bien-fondé du recours présenté par l’association ASPLPG mais le tribunal devrait se prononcer très certainement avant la fin de la présente année.

    • La mobilisation par la mise en réseaux L’opinion publique n’est pas informée de l’existence de ce projet et les élus locaux, faute d’informations, n’ont pas pris la mesure des conséquences à terme. C’est pourquoi l’association a saisi, dès l’automne 2005, l’ensemble des députés et sénateurs de la région et a rencontré cet été, un certain nombre de maires et d’élus du grand site.

    Des courriers ont été expédiés à toutes les administrations nationales et déconcentrées, en charge de ce type de dossier, et des rencontres ont été mises en place avec de nombreuses associations locales pour tenter de fédérer les diverses énergies.

    5. Une mobilisation nouvelle indispensable

    Une mobilisation de la société civile par un site internet et des initiatives variées

    Il importe que toutes les personnes sensibilisées à ce projet et à ses conséquences se mobilisent en diffusant auprès de tous leurs voisins, amis et connaissances les informations qu’ils possèdent à ce jour sur cette affaire. Tant que nous n’aurons pas réussi à médiatiser les conséquences prévisibles de ce projet d’extraction de sable sur l’environnement durable de la région, il est à craindre que les bénéfices escomptés de cette opération (plusieurs milliards d’euros) pèseront lourdement sur le discernement des pouvoirs publics. Mais, le tribunal administratif de Rennes a débouté le préfet du Morbihan du recours que ce dernier avait introduit contre la décision du maire de LANESTER de refuser le débarquement du sable au port du ROHU. Il est donc encore possible d’espérer.

    Par ailleurs, une mobilisation politique et médiatique doit être rapidement mise en œuvre, afin de sensibiliser les différents relais d’opinion.

    IL N’EST PAS CONCEVABLE QU’AU 21 ème SIECLE, UN GROUPE INDUSTRIEL PUISSE, EN FRANCE, SACCAGER UN LITTORAL DUNAIRE, DONT L’AMPLEUR ET LA BEAUTE CONSTITUENT UN PATRIMOINE EXCEPTIONNEL EN EUROPE.

    LE SUPPORTEREZ-VOUS ?

    Si vous voulez vous opposer à ce projet, transmettez vos idées, vos propositions d’action,

    à l’Association de Sauvegarde et de Protection du Littoral de la Presqu’île de Gâvres, 2 rue du parc des Sports 56 680 GAVRES [email protected]


  • robin (---.---.40.122) 11 décembre 2006 14:05

    Madame Lepage, JE VAIS ESSAYER D’ÉTRE SUCCINT.Bien que je ne partage pas votre bord politique(trop entaché de mensonges ,de tromperies,et de détournements de fonds publiques..)J’apprécie votre combat pour l’environnement. Certe,la société de consommation a permit à un grand nombre d’accéder à beaucoup de biens matériels et surtout de culture (notamment la prise de conscience ,encore un peu timide du reste,du sentiment de manipulations des masses à des fins non éthiques sur l’objectif final du monde)on peut prendre les gens pour des imbéciles une fois....mais jamais toujours.... ! Il est clair qu’au jour d’aujourd’hui ,une poignée d’individus régnent sur un monde exsangue de pire en pis,au nom d’une idéologie libérale (de méme acabit que le faschisme,communisme,ou autres dictures) l’homme,la femme,les enfants,le régne animal,la flore et l’environnement sont le dernier souci de la plupart de nos dirigeants( multinationnales,lobbies pétroliers,circuits financiers,mafias,ordres et sectes de tout poil)ceux-ci pouvants corrompre qui ils veulent (politiques,militaires,scientifiques,....) le mensonge et la manipulation de masse sont leurs armes, le terrorisme(fabriqué de toute pièce pour s’en nourrir..) Leur but ? l’orgueil,le pouvoir,la puissance....l’ambition personnelle. Mais le monstre aux pieds d’argile est appellé à s’effondrer sous son propre poids ,dans un chaos indescriptible..... ! est-ce là le modèle que l’on voudrait défendre ? L’environnement ne peut étre défendu qu’à un niveau global ,en prenant compte tous les autres facteurs,une chaine en quelque sorte !


  • Grégoire (---.---.225.164) 11 décembre 2006 14:08

    Merci et bravo pour cet article. Je trouve votre démarche sincère et intègre. Il faut en effet que la classe politique se renouvelle et vous faites certainement partie des personnes issues de la société civile, capables de nous aider à redresser le pays. Votre approche semble être : Tout d’abord l’écologie et ensuite, l’économie alors que pour tous les autres candidats, c’est l’inverse. Ne pensez vous pas que la confusion apportée par Nicolas Hulot, qui, au travers d’un simple clic, va permettre à tous les autres candidats à la présidentielle de se « verdir », va nuire finalement à l’écologie ? (cf sur blog : www.ecolodujour.com l’article sur le pacte écologique : la fausse bonne idée) Enfin, alors que Nicoles Hulot pensait soutenir également la cause environnementale, n’est ce pas l’inverse qui va se produire en « étouffant » les deux candidates déclarées ?


  • Deltarho Deltarho 11 décembre 2006 14:25

    @ l’auteur

    Madame, Je vois dans votre article le constat des problèmes de notre pays, vous ébauchez quelques solutions, vous annoncez aussi des écrits sur le nécessaire changement du climat politique, c’est à dire en clair, une nouvelle constitution. Il serait bien venu que les lecteurs d’Agoravox puissent se faire une idée sur la profondeur de vos réflexions, comme vous l’affirmez les liens actifs sont très appréciés par le « pronétariat » !!

    Ayant particulièrement analysé les « changements des institutions » que TOUS les candidats sont dans l’obligation d’exprimer, je m’aperçois que pas un seul de ces candidats n’a à ce jour parler d’autre chose que de « replâtrage » ou de changement de logo :

    Même parmi ceux ( Montebourg, ou Bayrou-UDF ) qui fournissent abondamment leurs « travail » sur cette nouvelle constitution proposent des modifications en prenant soin de préserver en totalité leurs privilèges, c’est humain, n’est-ce pas, mais je considère moi que c’est très insuffisant.

    La totalité du personnel politique admet de par elle même que le « système » est bloqué, que les citoyens repoussent les « explications » qui leur sont données, arrêtons ces non-sens : Les politiques sont par définition la réprésentation de la population et non pas l’émanation de l’administration, voire de l’ENA, ils doivent écouter ( et non pas convaincre ) ils doivent veiller au Bien de la nation et ne pas s’en repaître, ni s’attribuer des prérogatives.

    Comme dit la chanson :

    "Je suis tombé par terre

    C’est la faute à Voltaire

    Le nez dans le ruisseau

    C’est la faute à Rousseau".


  • bozz (---.---.30.190) 11 décembre 2006 14:36

    madame le ministre, je ne comprends pas cette surenchère permanente : « dérèglement climatique, sixième extinction animale, déforestation, surexploitation des mers, empoisonnement de l’air, de l’eau , stérilisation des sols... liste non exhaustive de maux qui se cumulent avec un effet exponentiel. »

    1.dérèglement climatique : encore une expression rapidement fabriquée mais qui ne correspond pas à grand chose, scientifiquement parlant, je m’explique ; le climat fluctue depuis que la terre est terre, la seule différence c’est qu’aujourd’hui il existe en réchauffement plus rapide que ce que l’on a pu observer dans le passé. ce réchauffement (cf les études du GIEC) ne peuvent pas être directement corrélées avec les activités humaines (nous le supposons tous mais la preuve scientifique n’est pas très claire.) 2.sixième extinction animale : c’est complètement faux ! là encore l’homme détruit de nombreuses niches écologiques très denses en terme de biodiversité, mais de là à parler d’excintion massive (nous n’avons pas détruit 99% des espèces animales !!!) c’est au mieux une erreur grossière au pire une manipulation inexcusable de la part d’une femme politique intègre 3. déforestation : pas en france ni dans les pays européens en tout cas (il n’y a jamais eu autant de forêts en france depuis des centaines d’années) 4. surexploitation des mers : vous devriez plutôt dire surexploitation de certaines espèces de poisson(toutes ne sont pas en voie de disparition) ..... bref votre constat est alarmiste et ne correspond pas à la réalité scientifique des choses, c’est dommage car votre combat est juste, vous ne devriez pas avoir besoin de ce genre d’artifice politiciens


    • tuladis (---.---.169.253) 11 décembre 2006 15:46

      Constat alarmiste ?

      1-février 2006 Conférence d’Exester réunissant le monde sciéntifique dédié à l’étude biologique. C’est lors de cette conférence que le terme 6ème extinction a été posé.

      2-Déforestation : La destruction des forêts primaire entre pour 25% dans la hausse des émissions de GES. Il y a un monde par delà l’Europe (Indonésie, Brésil...) où la déforestation a des conséquences réelles sur le climat mais aussi localement (Glissement de terrain à chaque pluie, cf Philippine aujourd’hui)

      3- Empoissonement de l’air : Le taux de cancer lié aux microparticules des véhicules diesel est avéré par plusieurs études médicales commandées par l’Union Européenne

      Arrêtons de contester ce que des scientifiques étudient depuis des années sous pretexte que nous ne voulons pas en parler. Quand des gens compétents passent 5 ans sur la banquise pour passer leur temps à étudier son état, je ne pense pas que j’ai raison parce que depuis mon salon cela m’arrange.

      Lisez le livre de Jared Diamond, effondrement, Gallimard. Ou l’histoire des hommes de l’îles de Pâques, des Mayas ou encore des Autsraliens aujourd’hui et vous comprendrez que nous sommes absolument apte à détruire notre écosystème. Et comprenez que les premières victie seront les pauvres du monde entier.


    • robin (---.---.136.162) 11 décembre 2006 17:11

      bozz il faut parler au présent,le mal est fait........


    • robin (---.---.136.162) 11 décembre 2006 17:13

      Bozz est aveugle.............lol


    • bozz (---.---.30.190) 11 décembre 2006 18:11

      pour la conférence d’exester, as-tu les comptes rendus avec les différentes interventions parce que là ça m’intéresse. L’échelle de temps est complètement différente pour apprécier le concept même d’exctinction de masse (en paléontologie on se base sur plusieurs millions voir centaines de milliers d’années or notre intéraction avec la biosphère ne se fait principalement que depuis 250 ans.) c’est un problème complètement différent (c’est comme compter des choux et des carottes —pour les exctinction de masses on parle de genres, de famille ici seulement d’espèces (c’est un problème de comptage sur 1MA) on parle aussi de taux de spéciation de taxons (la capacité d’un genre à « produire » des espèces adaptés à des environnements différents) or c’est complètement impossible à apprécier à court terme


    • bozz (---.---.30.190) 11 décembre 2006 18:22

      « Arrêtons de contester ce que des scientifiques étudient depuis des années sous pretexte que nous ne voulons pas en parler. Quand des gens compétents passent 5 ans sur la banquise pour passer leur temps à étudier son état, je ne pense pas que j’ai raison parce que depuis mon salon cela m’arrange. » justement c’est avec un regard scientifique qu’il faut voir le problème, la justesse de la cause ne signifie pas qu’il faut dire n’importe quoi !! etant moi même scientifique j’ai un profond respect pour ces glaciologues du dôme C mais il ne faut pas leur faire raconter des bêtises pour autant !!! il ya justement des milliers d’articles rigoureux qui paraissent dans les revues spécialisées et certains font des raccourcis entre la réalité des mesures et des corrélations qui ne sont pas prouvées (causes-conséquences)

      « Lisez le livre de Jared Diamond, effondrement, Gallimard. » je vous répond lisez les milliers d’articles scientifiques, les rapports du GIEC etc... où les gens font un travail précis et minutieux sur ces sujets (je n’y ai pas vu de 6ème exctinction etc...)

      « Ou l’histoire des hommes de l’îles de Pâques, des Mayas ou encore des Autsraliens aujourd’hui et vous comprendrez que nous sommes absolument apte à détruire notre écosystème. Et comprenez que les premières victie seront les pauvres du monde entier » je n’ai jamais dit que l’homme n’interagissait pas avec la biosphère ! l’humanité a toujours détruit les écosystèmes dans lesquels elle vivait, ce n’est pas une nouveauté (surexploitation des dodos à Maurice, extermination des oiseaux géants coureurs etc...)


    • bozz (---.---.30.190) 11 décembre 2006 18:24

      « Bozz est aveugle.............lol »

      oui aux petites histoires médiatiques !!! ce n’est pas parce que certains disent des conneries devant des millions de personnes que cela est vrai !

      nous avons un gros problème écologique c’est évident mais arrêtons de dire ce que nous ne pouvons pas (encore) dire !


    • robin (---.---.136.162) 11 décembre 2006 18:30

      Tu sais, la nature elle,s’en remettra toujours avec ou sans l’humanité,il faut savoir ce que l’on veut,vivre dans une nature devenue hostile ou vivre dans un parfaite harmonie,peut étre est-il déjà trop tard ?je crois que tant qu’une catastrophe majeure ne se sera pas produite à l’echelle mondiale ,nous n’en tiendrons pas compte,maintenant ,dire que le rejet de milliards de tonnes de co2 et d’oxide de carbonne plus le reste ne sera sans effets sur notre environnement,est purement de la mauvaise foi de méme que de se mettre la téte dans le sol comme les kangourous. Il faut étre réaliste une bombe à retardement nous menace dans notre existence méme,ne pas voir celà relève de l’imbécilité....... !


    • bozz (---.---.30.190) 11 décembre 2006 18:48

      « Tu sais, la nature elle,s’en remettra toujours avec ou sans l’humanité,il faut savoir ce que l’on veut,vivre dans une nature devenue hostile ou vivre dans un parfaite harmonie,peut étre est-il déjà trop tard ? »

      effectivement l’humanité n’est que de passage sur la planète (quelques milliers d’années pour plusieurs millards d’années d’existence) mais vivre en parfaire harmonie, je ne vois pas ce que cela veut dire exactement , l’homme a toujours modifié son milieu (rien que pour survivre d’ailleurs) en france aucun terrain n’est vierge d’interventions humaines- il n’existe aucune forêt primaire...

      « je crois que tant qu’une catastrophe majeure ne se sera pas produite à l’echelle mondiale ,nous n’en tiendrons pas compte,maintenant ,dire que le rejet de milliards de tonnes de co2 et d’oxide de carbonne plus le reste ne sera sans effets sur notre environnement,est purement de la mauvaise foi de méme que de se mettre la téte dans le sol comme les kangourous. Il faut étre réaliste une bombe à retardement nous menace dans notre existence méme,ne pas voir celà relève de l’imbécilité....... ! »

      le phénomène est beaucoup plus complexe que ce que tu sembles croire, le rejet de CO2 ou de CO est un fait, seulement son action directement est difficilement appréciable, par exemple pendant des millions d’années des ruminants en très grand nombre vivaient sur la planète or ces ruminants produisaient beaucoup de méthane- bcp plus dangereux pour l’atmosphère donc l’impact des ces bestioles étaient aussi très important, de nos jours les vaches produisent autant de gaz à effet de serre que les voitures (que faire tuer toutes ces bêtes ?) de nombreux volcans rejettent beaucoup de CO2 dans l’atm. alors que faire contre eux ? etc... attention je ne dit pas que nous ne rejettons rien et que c’est sans conséquences, je dit simplement que ces mécanismes, ces interractions sont très complexes et qu’il est dangereux de trop les simplifier

      PS je suis écolo., je n’ai pas de voitures et me déplace uniquement en transport en commun, j’ai la chance d’avoir un jardinet dans lequel je fait pousser des légumes sans engrais ni traitements, mon chauffage est électrique -en attendant de me payer des panneaux photovoltaïques etc.... et oui moi aussi j’ai une conscience mais je crois qu’il ne faut pas tout mélanger et surtout tenter de rester un minimum cohérent avec ce que l’on peut dire ou pas (à force de crier au loup etc....)


    • tuladis (---.---.169.253) 11 décembre 2006 22:20

      l’échelle de temps est particulièrement pertinente et est notre première interaction négative avec notre éco-système. Nous détruisons si vite que la capacité d’adaptation naturelle des autres espèces est dépassée. Il en est de même pour le changement climatique qui pourrrait être insignifiant à l’échelle planétaire mais très gênant pour les espèces actuelles... dont l’espèce humaine dont je fais partie...


    • robin (---.---.136.162) 12 décembre 2006 01:12

      ooooooouuuuuuhhhhh,ooouuuhhhhhh smiley j’oubliais... ! Que fait-on de l’arsenal mondial,nucléaire ,chimique,bactériologique ....suffisants pour rendre la terre impropre à toute vie ???? smiley


  • Rage Rage 11 décembre 2006 14:38

    Bonjour Madame Lepage,

    Agoravox doit attirer les curieux puisqu’après notre ami Alain Lambert, voici Corinne Lepage ! Tant mieux, cela prouve que le net a une existence et que la « voix du peuple » commence à se faire entendre (élection oblige).

    J’ai bien lu votre article et je partage vos constats. Néanmoins force est de constater que nous vivons dans un pays où les institutions tout comme les voies d’éducation ne correspondent plus aux réalités de notre temps. Constater alors que l’environnement est la dernière roue du carosse en queue de cortège en bas de colline est une évidence.

    Rappelez moi un peu comment sont organisés nos administrations (je suis ingénieur en collectivité, et encore pire, j’ai 25 ans) avec une section « développement durable » souvent déconnectée des autres services et avec des moyens financiers uniquement alloués à produire des espaces de protection plus qu’à être, dès l’amont des projets, la condition initiale de leurs réalisations.

    Sans la mobilisation sans faille de N.Hulot depuis des années, nous serions encore en train de croire que poser des panneaux solaires relève de l’exotisme. Pour preuve, la France est pauvrement doté d’entreprises alternatives. Et comme on veut créer de l’emploi (rires) on octroiera les marchés à EDF ou GDF-Suez pour être bien certain de tuer toute initiative (quid d’un small business act pour les marchés publics ?).

    Par ailleurs, Probo Koala, Erika, Exon Valdez etc... sont-ils des anomalies résiduelles ou une réalité plus large ? Pour ma part il me paraît acquis, compte tenu des contraintes économiques, que tout pousse ceux qui veulent faire de l’argent à mépriser l’environnement et tout ceux qui ne peuvent pas « contester ». L’Etat Français a cru faire de même avec le Clémenceau (200 tonnes d’amiante) en l’envoyant mourrir chez les démunis d’Inde sous couvert que « tout était en règle ». Outre la facture, c’est tout le système d’affretage et de contrôle des navires qui est défaillant (comme l’Europe politique).

    Pour ce qui est des forêts, des pays du sud et des enjeux majeurs (zone puit devenant zone source d’émission de CO2), faudra t’il attendre que tout l’amazonie soit coupée pour qu’enfin on envoit des ingénieurs doter ces pays de moyens et de techniques rationnelles d’exploitation ? Peut-on encore mesurer l’évolution humaine au PIB outrageux et aux tonnes de bois rares coupées ?

    Et que font nos députés soixantenaires issus d’une génération privilégiée qui a vécu et vit encore aux dépends de toutes les autres générations, y compris la sienne ?

    La réponse est simple : nos élus palabrent et attendent.

    Alors peut-être êtes-vous crédible, peut-être êtes vous l’une des rares à être honnête, mais malheureusement vos collègues PS comme UMP à l’assemblée sont tous de cheville pour nous envoyer dans le mur, puisque cela fait 30 ans qu’ils s’y attèlent nuit et jour en agissant uniquement de manière clienteliste et pour leur pouvoir propre.

    « Osons ce que nous voulons », osons faire tomber cet ancien régime revenu au galop, osons nous confronter au principe de réalité, osons changer les règles du jeu d’une société qui génère du pareil et produit des inégalités de privilégiés sous couvert de « modèle social ».

    Sinon, il faudra passer à la caisse, et l’ardoise sera lourde.


  • Nicolas (---.---.43.38) 11 décembre 2006 14:40

    Madame, c’est une belle profession de foi, un bel élan qui vous honore et fait que l’on voudrait vous suivre. Mais voilà, nous sommes tous (représentants des citoyens, citoyens eux-mêmes) pris dans un maelström que nous ne contrôlons pas. Le nouveau gouvernement de la France pourrait-il contrôler le mouvement des capitaux ? Protéger ses marchés intérieurs basés sur les bassins d’emplois ? Tailler dans les innombrables lois et réglements, abolir les privilèges, les rentes de situation, bref opérer la gangrène existante ? Y aura-t-il un suivi des actions des élus, avec des sanctions banissant les plus fautifs, ineptes, ou corrompus ? Sans retourner à l’Antiquité où « il n’y a pas loin du Capitole à la roche Tarpéienne », qui assurera à l’électeur d’un parcours honnête de l’élu ? Qui sanctionnera tel représentant des citoyens s’il est prouvé qu’il est devenu infidèle et parjure à ses promesses ? Qui le banira de la sphère politique, hors des tribunaux actuels où l’on s’entend entre « gens de qualité » ? Le suivi de qualité dans l’industrie et les services existe depuis longtemps. Pourquoi ce suivi ne touchertait-il pas les élus ? Lorsque l’on créera un corps d’élus chargé d’évaluer les parlementaires et les élus locaux, avec la plus grande prudence et le respect dû aux représentants de la Nation, alors, ce jour-là, j’irai aux urnes.

    La confiance des électeurs a été sapée, trahie, encore plus à gauche qu’à droite. J’ai bien peur que nous allions assister à une grand messe, où les dieux de l’olympe changeront de masque mais n’en continueront pas moins à se jouer des hommes.


  • parkway (---.---.18.161) 11 décembre 2006 14:47

    Bonjour, Mme la ministre,

    comme beaucoup ici, j’adhère à votre philosophie humaniste.

    mais que va-t-on pouvoir faire ?

    Des courbettes et du politiquement correct, comme d’habitude, depuis 30 ans ?

    Vous savez ce que c’est que le politiquement correct, vous le subissez, vous les femmes politiques, et depuis longtemps.

    On n’arrivera à rien, sans les coups de pieds aux culs à nos rentiers aveugles et aveuglant, qui mélangent sans vergogne droite et gauche comme PS,UDFet UMP, alors qu’ils ont la même politique depuis 1983 avec Rocard et Barre, en particuliers.

    Mais c’est bien tard !

    Les scandales financiers,le dessus de l’iceberg, démontrent une pourriture d’esprit profonde, bien crasse et bien ancrée. La Justice en prend aussi plein la tête.

    Comment croire en la démocratie, lorsque les juges mettent en examen un journaliste qui fait bien son travail en dénonçant Clearstream, alors qu’ils ne font rien contre les auteurs des scandales ?

    moi et d’autres, aurions bien aimé que les politiques braves et propres prennnent position sur ce genre de dossier...

    Bref, mes propos habituels sur les politiques en général ne sont pas très tendres, mais j’aprécie votre intervention.

    Osons ce que nous voulons ! d’accord, mais moi je ne prends plus de pincettes...

    Cordialement, Mme la Ministre !


    • yvan (---.---.148.16) 12 décembre 2006 10:29

      Eh bien Monsieur, voila une belle réserve d’énergie !...

      Je suis d’accord avec vous, il n’y a plus de pincette à prendre, mais il est possible de faire dans le respect des personnes et de leurs positions, ce qui est surement votre avis malgré le caractère provoquant de votre commentaire...

      Je suis particulièrement sensible à une idée qui doit être vôtre, a savoir la prise de Pouvoir (progressive) de l’Argent et le rejet synchronisé de la Compétence, à l’origine des malheurs du Peuple .

      Avez-vous pris votre décision pour avril 2007 ?

      Je vous propose une libre opinion écrite il y à plus d’un an : www.enjeux-2007.org


    • parkway (---.---.18.161) 12 décembre 2006 11:39

      aux frangins raverdy,

      votre article est très intéressant. Il réprésente tout à fait ce que je pense.

      Mon côté mordant vient du fait que je pense comme ça depuis 25 ans et que je commence à en avoir sérieusement marre, car personne ne nous écoute, alors Agoravox est très bien venu pour les gens comme moi.

      il est temps maintenant d’agir, j’avoue que je ne sais pas trop comment, mais si des partisans de coups de pieds aux culs se groupent et se concertent pour de futures actions légales mais fermes, j’en ferai partie...

      Il faut des lois fermes et applicables et appliquées sur tous les pourris politiques et autres. Il faut un retour à un minimum d’intégrité ;

      je ne suis pas un Robespierre car je suis contre la peine de mort, mais n’empêche que j’y pense vu que ce qui se passe est très grtave pour la démocratie...

      Cordialemnt votre,

      Cordialement,


    • yvan (---.---.148.16) 12 décembre 2006 16:16

      @parkway

      Merci d’avoir lu mon article, une derniere chose puisque vous ne semblez pas avoir pris votre décision ; réfléchissez bien (si vous ne l’avez fait) à la candidature de F.Bayrou, j’y ai, moi-même, trouvé bien des réponses aux questions que vous avez pu lire .

      Cordialement vôtre .


  • benoit (---.---.11.26) 11 décembre 2006 15:37

    oui, vu la manière dont c’est écrit et vu que c’est lâ même ip que le post précédent, je suis sur que c’est Corinne en personne. De plus, elle est une des rares candidates à considérer suffisamment le rôle d’internet pour accorder du temps à y participer elle-même.


  • (---.---.239.138) 11 décembre 2006 16:12

    Madame

    je suis choqué par vos prises de position sur ce que vous appelez les immigrés. Elles sont alarmantes et nauséabondes à plus d’un point.

    La France et le reste du monde DEPEND DE L’AFRIQUE POUR LES MATIERES PREMIERES.

    Votre confort s’est construit et se poursuit sur le pillage de l’afrique et sa destruction.

    Nul part dans votre article, il n’est fait mention de la françafrique et des mentions secrètes posts colonialles qui prevoient qu’aucune société africaine ne pourra entrer en concurence honnète avec des sociétés occidentales,

    Nul part dans votre article, il n’est question de remettre en cause les réseaux classiques de pillages dont votre « ancien » parti est toujours parti prenante !

    ARRETEZ DE PILLER L’AFRIQUE ET DE LA DETRUIRE !! aussi, vous verrez moins de sans papiers comme vous nous appelez courrir ici pour profiter un tant soit peu de nos propres richesses !

    Alors si écologie, il doit y avoir, elle doit commencer par l’arrèt du saccage de l’afrique ! sinon, ce n’est que du fond de commerce et politique politicienne !


  • pourquoi (---.---.172.237) 11 décembre 2006 16:29

    Bonjour à tous : Je viens de lire les déclarations de Mme Corinne LEPAGE, ainsi que les commentaires çi dessus qui les approuvent dans l’esprit ! MAIS pour ma part, je pense que l’ECOLOGIE ne sert que de chiffon rouge pour tromper le pauvre taureau , qui en fin de compte aura la queue, les oreilles, et les couilles coupées, selon le rite habituel ; Les élections font depuis longtemps le jeu du cirque qu’est la démocratie . La démocratie n’est qu’un beau reve sans consistance materielle ! bien sur tous les veaux voudraient que ça change, tous, sauf bien sur ceux qui organisent les coridats , c’est à dire ( leurs démocratie )Depuis de Gaule, ont peu compter les référendum sur nos dix doigts : Nos élus locataires de l’Elysée et du palais de Matignon, se considèrent commes étants les propriétaires DU PAYS ET DU CHEPTEL QUI va AVEC, aussi ils ne se gènent pas pour vendre le patrimoine de la FRANCE à qui ca leurs plait, sans demander l’avis du bétail que constitut le peuple, bien trop bete pour y comprendre les subtilitées de l’économie !!! ON peut seulement voir que le problème de l’écologie est une bonne chose pour détourné notre attention des toréadors qui cachent dans leurs dos l’épée qu’ils dissimules pour conclure la fin de la coridat que sont les élections . Je ne vise pas Mme Corinne LEPAGE de façon particulière et je ne doute pas de ses bonnes inttentions, néanmoins elle fait partie du personnel politique qui nous gèrent dans l’ensemble . Ce système de gouvernement n’est pas propre qu’a la France qui a démontrer depuis logtemps toute son éfficacité ! et ceux qui pourraient y changer quelques choses n’y tiennent pas vraiment. Par conséquent les choses ne sont pas prètes de changées, sauf en cas de forces , indépendantes de leurs volontés !


    • yvan (---.---.148.16) 12 décembre 2006 09:48

      J’aimerai connaitre vos propositions pour changer tout cela, (si tant est que tout soit à changer)...


  • Demian West 11 décembre 2006 16:55

    Chère Madame Lepage,

    J’ai lu tout votre article et chacun de ses mots si aisés qu’ils m’ont semblé survoler un peu les rugosités du terrain, sur lequel vous voudriez paraître en figure experte et presque attendue. C’est que nul ne vous aurait encore dit le défaut qui englue ; si l’on peut ainsi dire, votre candidature aux plus hautes vocations et fonctions dans l’Etat même. Je veux parler, et sans jamais vous heurter car ce n’est pas mon intention, de cette image qui vous lie tant aux partis d’une politique que vous voudriez dépasser dans vos termes.

    Par ainsi, vous semblez toujours ancrée au plein de la droite, même si, pire encore, le doute qu’on ressent à ce sujet vous y confine encore plus, par manque de médiatisation ou de représentations médiatiques bien-claires. Ce qui n’est pas de votre démarche, j’en conviens. Mais, ce qui marque bien, à nouveau, que vous étiez bien à droite. Et que vous le seriez peut-être encore...Vrai, qu’on imagine pas de réelle écologie dans le rang des conservateurs qui se précipitent en des trains de progrès qui vont justement à l’encontre de toutes vos prétentions écologiques.

    Par ailleurs, vos manifestations sont discrètes, ce qui est bien. Mais, on y percevrait quelque faiblesse, même de conviction. Comme si votre discours ne parvenait pas à soulever des enthousiasmes tels qu’ils pourraient rendre l’office de basculer ces tendances qui sont toujours à l’oeuvre et avant, et depuis, que vous étiez ministre. Comment voudriez-vous que nous attendions, je n’ose pas dire que nous espérions, des changements qui, je vous le rappelle, devraient sauver la planète qui est plus grande que nos petits territoires pittoresques de nos discussions que la planète n’entendra pas.

    Autrement dit : il faudra certainement des coups de gueule et des chocs bien plus violents (d’une bonne violence) pour qu’on assiste à un début de vraie transformation de la culture jetable en culture au long terme...

    Bien à Vous


    • phil_ou (---.---.110.43) 11 décembre 2006 17:41

      Demian, vous êtes le Proust d’AgoraVox.

      Nonobstant la longueur de vos phrases, vous avez diablement raison.


    • robin (---.---.136.162) 12 décembre 2006 01:19

      Diantre ! que cet être est complexe et fragile !mais il a fort raison ce bougre !! de plus c’est un artiste de GRAND talent ,allez donc voir son site BRAVO A TOI DEMIAN ! chapeau bas ! smiley


    • robin (---.---.136.162) 12 décembre 2006 01:23

      http://demianwest.blogspot.com/ le site de DEMIAN WEST smiley


    • arnaud (---.---.63.230) 12 décembre 2006 09:56

      Yep yep yep

      le retour de Demian ré-investi dans ses attributs de rédacteur, il était temps et ce n’est que justice !!!

      Et pour la teneur des propos : toujours des plus lucides.

      Amitiés cybernétiques

      Arnaud en guest


  • ifelhim (---.---.145.81) 11 décembre 2006 17:07

    C’est beau de vouloir offrir une alternative mais... Ayant seulement 26 ans, me voila déjà cynique et désabusé...

    Alors, à moins, et cela reste un fantasme, que les « nantis » (les vrais) ne se remettent en question, surtout chez les politiciens (en fin de compte, ils sont plus coupables que les industriels qu’ils couvrent), je ne voterai plus. Les promesse politiques n’engagent plus que ceux qui y croient et ce n’est pas mon cas. Combien même vos projets seraient sincère, il vous faudrait une improbable majorité.

    J’attend la Révolution, la vraie, la planétaire qui couve et gronde de plus en plus fort ; même si, aux vues de l’Histoire, elle apportera le malheur pendant quelques années, voir quelques décennies. Cependant, c’est un malheur que je serais prêt à supporter pour que mes enfants, eux, soient (réellement) heureux (ie : pas via le consumerisme primaire qui n’est autre qu’une lobotomisation spiriturelle). Je ne vivrai pas pour moi, contrairement à un trop grand nombre de personnes de votre génération, mais pour eux seulement pour eux, quitte à renoncer à mes rêves, quitte à me saigner aux quatres sangs. Je m’oublirai, je penserai à eux, seulement à eux... Si tant est qu’il ne soit pas déjà trop tard, si tant est qu’avoir des enfants ne soit pas d’hors et déjà faire acte de cruauté...

    Rage, à 25 ans, a dit d’une autre manière ce qu’il en pense, les révoltes, des jeunes des banlieues stigmatisées, l’expriment encore autrement, mais c’est le même mal, c’est le même voeu : rendez nous notre liberté, notre honneur, notre futur, sinon, nous les reprendrons et si par la voie des urnes ça ne se peut (et aux vues de ce jeu médiatique actuel abjecte, c’est ce qui se profile), nous ferons comme nos ancêtres, sans faire de quartiers aux vieilles idéologies (et je crans que certains ne fassent pas de quartiers, d’une autre manière)...

    Enfin, combien même, si tous les jeunes en âge de voter, votaient pour les politiciens qu’il faut ; que feraient les nantis du système ? Que feront les vieux enfermés dans leurs habitudes (voir, par exemple ceux qui font leur cure thermale anuelle, par confort et clientelisme de leur prescripteur, sans justificatin médicale fondée) ? Voterons-ils pour l’avenir de leurs enfants, ou pour eux-mêmes ? Que feront les bénéficiaires des régimes spéciaux, spécieux et iniques ? Le succès, même relatif, des grêves SNCF et EDF me donne la réponse, le comportement des médias et des journalistes, de même, enfin le comportement des politiciens ne change pas (voir les sénateurs et les primes spéciales, maintenues, pour les fonctionnaires des DOM-TOM (2/3 d’objectifs fraudeurs, d’un point de vue moral, mais c’est légal)... Leur comportement montre bien que les futurs jeunes retraités ne sont pas prêts de se remettre en question...

    Et cela suffira, de toute manière, c’est prêcher dans le désert... Ce qu’il nous faudrait c’est une personne qui se retrouve présidente, poussée par son entourage et les circonstances, et non par ambition du pouvoir... Les seules personnes qui aient jamais correctement gouverné étaient celles qui ne voulaient pas le faire, mais le faisait, pour le peuple, pour les citoyens, pour la justice, par RESPONSABILITE.


  • Cassandre (---.---.114.202) 11 décembre 2006 17:07

    A la direction d’Agoravox :

    Bonjour,

    Je lis avec surprise dans votre rubrique « politique » la propagande électorale de Mme Lepage.

    En quoi est-ce du journalisme ? Comptez-vous laisser publier ainsi les professions de foi de tous les candidats à la candidature présidentielle ?

    Agoravox me déçoit de plus en plus : pléthore d’opinions, pénurie de faits.

    Dommage, l’idée était intéressante... Meurt-elle faute de moyens de tri et de vérification, ou par laxisme volontaire ?

    Il ne reste qu’un forum de plus.


    • tuladis (---.---.169.253) 11 décembre 2006 18:20

      la politique doit-elle se faire sans candidat. Leur liberté d’expression sur le Net doit-elle être de la même teneur que sur les « grands journaux indépendants » :

      TF1 : Groupe Bouygues (Bétonneur)

      Le Figaro et satellites régionaux : Dassault (Marchand de canon volant)

      Hachette fillippachi Media : Lagardère (Missiles, et avions)

      Libération se fait saigner par ER...

      Quand à téléSarko (France2 avec Chabot en grande pretresse) chapeau bas !

      Mais peut-être préférez vous voir les chroniques politiques dans Voici ? Nico et cécilia sont-ils encore unis, gnagnagna...


  • phil_ou (---.---.110.43) 11 décembre 2006 17:31

    J’ai eu la même réaction que Cassandre : aussi intéressant que soit cet article, il est bien un message politique à quelques mois des élections.

    Désolé Madame, alors même que vous êtes plutôt sympathique, ce genre d’intervention ne me paraît pas plaider en votre faveur.


    • L'enfoiré L’enfoiré 12 décembre 2006 12:29

      @Phil_ou et Cassandre,

      J’ai un petit souci, cette fois, à vous suivre dans votre raisonnement qui pourchasse les politiciens qui cherche un temps d’antenne ou de la place publique. Je suis d’accord que le plus souvent cela se fait avec une idée « voter pour moi » ou « je suis le plus fort, vous seriez con de voter pour les autres ». Donc, un apriori s’installe et les pincettes sortent du tiroir. Cette fois, je dis, c’est plus une confession et amende honorable. Les politiciens sont comme les autres des citoyens. La voix de l’Agora n’est pas défendu uniquement par le bas. Les idées existent partout. La démocratie, c’est aussi cela. Une voix parmi tant d’autres. Un peu de précaution en plus et le tour est joué. Qu’est-ce que je suis venu « faire dans cette galère » ? Je suis Belge, donc bien loin des problèmes SarkoSego et toute autre légion de noms que je ne connais d’ailleurs pas. Perso, je refuse de modérer un article qui irait dans votre « jardin ». Je veux seulement rester objectif.


  • chantecler (---.---.146.110) 11 décembre 2006 18:07

    @ Corinne:par pure curiosité êtes-vous parente avec un Francis devenu médecin, qui était un ami d’adolescence dans le 92 ?


  • davinci (---.---.52.247) 11 décembre 2006 18:33

    Au début des années 50, Prévert disait ; « Nous sommes des rescapés du futur » Après guerre, il y avait déjà des consciences éveillées qui essayaient, en vain, de sonner l’alarme. Donc, deux choses sont certaines ! La première est que nous sommes tous prévenus depuis longtemps et la seconde est que nous connaissons bien depuis fort longtemps, aussi, la nature de nos maux. Ce qui, en clair, signifie qu’aujourd’hui nous n’avons absolument pas la moindre excuse ni aucune justification a notre bêtise et notre lâcheté. Le chromosome que nous avons en plus qui nous permet de marcher sur les pattes de derrière et parler pour affirmer notre supériorité sur le chimpanzé, n’a pas suffit a affirmer complètement et définitivement la supériorité de notre intelligence sur ce proche parent. En fait de démocratie, de droits de l’homme et de leur respect, notre civilisation n’a jamais autant tué de pauvres, d’enfants et d’innocents qu’au 20e siècle et ce qui s’annonce au 21 e siècle est impressionnant de folie et d’horreur. En fait nous sommes devenus tous d’authentiques voyous criminels, nous sommes les générations les plus criminelles de l’histoire de l’humanité puisque nous sommes en train de participer au génocide de nos petits enfants, dans le meilleur des cas et probablement même d’assassiner nos propres enfants, car d’année en année les prévisions les plus alarmistes sont tellement dépassées qu’elles en sont, au mieux, doublées ou triplées. Parallèlement une nouvelle espèce est née, les « Anti Alarmistes » dont le discours relève du négationnisme le plus pur, par exemple, une nouvelle théorie voudrait qu’on n’essaye pas d’agir contre la pollution ou l’effet de serre car le résultat s’avérerait plus dangereux pour l’humanité que d’essayer d’enrayer cet effet dont nous observons en permanence les terribles effets dévastateurs, qui n’en sont, par ailleurs, qu’a leurs balbutiements (Climat, Pandémies, disparitions d’espèces etc, etc, etc) Enfin, cela pour vous dire que bien qu’intéressante, votre prise de position fait partie de tous ces « éveils tardifs » qui n’inverseront plus la marche des choses. Je ne suis ni un écologiste primaire a l’idéologie « Hulotienne », ni un prosélyte de quelque obédience que ce soit, quant a la politique Française, cela m’intéresse a peu près autant que de me jeter sous un TGV. Avec la bande de « gouapes » toutes tendances confondues, qui sont « aux affaires » dans ce pays, il n’y a rien a attendre, pas même d’un Nicolas Hulot qui n’a de cesse de se commettre avec d’aussi tristes personnages que Chirac, Juppé et autres « dénis de justice », tout ça c’est « Magouille & Co » Quoi qu’il en soit c’est trop tard et effectivement, la ou les « Anti Alarmistes » ont raison, c’est que tout est devenu futile et inutile, la terre crève et nous allons très bientôt commencer par tous crever en masse. La recommandation d’Hawkins a le goût du « réchauffé » il n’invente rien, l’évidence que notre salut est dans l’espace est notoire depuis belle lurette, mais la encore, ce seront les privilégiés qui seront aux avant postes, les autres dont, je le répète, probablement vos enfants et sûrement vos petits enfants, du moins ce qu’il en restera, feront partie, auront le charnier, comme solution d’avenir...Mais voila, ça aussi, il va falloir l’assumer... Et même chez les nantis, les places seront si chères que pour beaucoup la seule solution sera de bouffer leurs €uros, leurs US$, leur OR provenant des bénéfices de leurs chers « fonds de pensions », mais je doute que l’évolution génétique nécessaire a la digestion de ces matières leur laisse le temps de survivre... Tout casse, tout passe, tout lâche... « Il se pourrait que la vérité soit triste ! » Ernest RENAN.


  • Tristan Valmour 11 décembre 2006 18:45

    Madame le ministre,

    Et si la solution était tout simplement de plafonner le profit, d’instaurer une rémunération maximale au delà de laquelle l’intégralité des excédents serait reversé à l’Etat ? Un plafond qui néanmoins ne découragerait pas ceux qui s’investissent plus que d’autres. Car, à mon sens, ce n’est pas le profit qui tue la planète, mais la quête immodérée du profit !


    • bozz (---.---.30.190) 11 décembre 2006 19:21

      oui et pourquoi pas rendre tout le monde fonctionnaire avec le même salaire et ensuite collectiviser les biens pour qu’il n’y ait plus de différence...... et mettre les récalcitrants au goulag ces ignobles contre-révolutionnaires......

      un peu de décence quand même !


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