Commentaire de L’enfoiré
sur Parlez-vous français ?


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L'enfoiré L’enfoiré 18 juillet 2006 19:10

Cher KroKodilo,

« ambiguité.. en Belgique... avantage du type ouverture à l’autre, etc, ou bien un inconvénient. »

>>> Pardon pour l’ambiguité. Et je ne vais pas vous aider. Oui, la situation est ambigüe. Certains ne voit aucun inconvénient pour « switcher » (voilà que ça me reprend) d’une langue à l’autre. D’autres y voient la plaie de notre situation belge et voudrait bien voir exploser cette « entente cordiale ». A vouloir traduire tout, surtout dans le langage informatique, on ne comprend plus chez nous, du moins pour les professionnels de la chose.

« ...grands hôpitaux, on peut légalement exiger d’être soigné par du personnel parlant sa propre langue, ce qui doit être un incroyable casse-tête pour l’hôpital, quasiment mission impossible. »

>>> oui et non, tout dépend de ce que vous appelez « propre langue » et de l’endroit où se trouve votre hôpital. Les langues nationales (français, néerlandais et un peu l’allemand) seulement. Etre bilingue est souvent une condition d’engagement à Bruxelles. L’anglais pour certaines professions l’est aussi. Casse tête ? Non, puisque les règles du jeu sont fixées d’entrée de jeu. Ailleurs, c’est selon...

« Je crois au contraire que la France peut être fière de son entêtement, de l’exception culturelle si souvent critiquée, sans laquelle on se demande où en seraient l’édition ou le cinéma français. Mais on ne va pas assez loin dans la défense du français, les francophones nous le serinent avec raison, et le Canada est depuis longtemps plus vigilant que nous. »

>>> fière, oui, quand on vit en autarcie ou quand la seule idée seule de l’Europe fait gerber (Je connais votre « Non » dans ce domaine quoique, j’étais d’accord avec lui pour le vrai fond, ce qui se cachait d’incidieux au point de vue emploi.) Défendre le Français, je l’ai dit dans le texte. Fermer la porte pour le reste, non.

« Les langues vivent et s’échangent des mots, mais quand cela tourne au raz-de-marée à sens unique... »

>> à sens unique ? demandez aux Chinois, aux Indiens.

« l’essentiel de ce que l’on sait des autres cultures, on le tient de traductions. »

>> Traductions qui est faites par qui ? Par des Chinois ?

« une, voire deux langues dans le monde, c’est-à-dire un pourcentage infime de la culture mondiale. »

« l’altérité » = caratère de ce qui autre, métaphysiquement (Larousse). ????

« apprentissage des langues est incroyablement tenace,... illogique et contredit par la réalité. »

>>> « Non, peut-être » : on dit ça aussi chez nous.

« C’est idéal si c’est possible » >>> Ouf

« mais ce n’est pas une solution rationnelle à la communication mondiale. »

>>> Là, je ne comprends plus. Tout le monde doit parler Français, bien d’accord.

« Dans le domaine des langues, il y a une distorsion surprenante entre les théories et la réalité, comme si les convictions l’emportaient sur la réflexion. Même le Ministère de l’Education nationale utilise maintenant l’expression »anglais de communication", admettant implicitement la distinction entre communication et culture, ce qui eût été sacrilège il y a dix ans.

>>> J’espère que la réflexion emporteront les convictions. D’accord la culture, rien de changer, restera toujours indépendament de la langue.

« Or, l’espéranto est aussi facile que le globish mais représente une vraie langue, simple mais complète, structurée, évolutive. »

>>> no problemo, parlato nen esperanto. Probato.

« A la question langues parlées, quel ingénieur osera mettre sur son CV : globish ? »

>>> Non, il le fera en English s’il postule pour une multinationale.

Pardon, de vous secouez un peu. Mais nous sommes, bien malheureusement à l’heure de la mondialisation. A+


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