Commentaire de Klaus Witze
sur Renaissance de la Nation française


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Klaus Witze (---.---.44.23) 31 juillet 2006 09:37

« L’intérêt général par l’exemple : protéger l’environnement (qui appartient à tous)... »

C’est tout ce que vous avez trouvé ? On ne va pas loin avec ça.

«  ...de l’appétit économique des entrepreneurs libéraux véreux.  »

Et ça, c’est encore moins terrible. Parce que toutes les atteintes à l’environnement ne sont pas forcément dictées par des « appétits économiques d’entrepreneurs » et tous les entrepreneurs libéraux ne sont pas « véreux ».

Comme je le disais « chez l’homme, les tripes l’emportent sur l’intelligence dans la plupart des actes et des décisions de la vie quotidienne. », et vous en administrez la preuve en recourant à une rhétorique pleine de clichés aussi puérils sur la forme que sur le fond.

« Et ne me dites pas que protéger l’environnement n’a pas le même sens d’une personne à l’autre ».

Oh que non, que ça n’a pas le même sens. Sur le principe, je vous concède que tout le monde sera d’accord, mais alors, sur la manière et les moyens, bonjour le boxon. La grosse majorité qu’on peut dégager en la matière est formée de ceux qui estiment que l’essentiel des sacrifices doit être imposés aux autres.

« ...personne n’a envie de respirer des tonnes de produits chimiques cancérigènes.  »

Ca, c’est exact.

«  ... j’ai pas envie non plus de voir des hôtels sur chaque centimètre carré des plages de France, ni de voir disparaître la forêt de Brocéliande.  »

Mais, cela, ça ne l’est déjà plus. Vous avez passé du général au particulier. Personnellement, je me moque du bétonnage des plages du monde entier et je pense qu’une très grande majorité de Français ne savent rien du tout de la forêt de Brocéliande.

«  Un autre exemple : empêcher les mêmes entrepreneurs véreux d’exploiter jusqu’à la dernière goutte la vitalité de leurs employés...  »

C’est tellement bête que je ne m’y arrête pas.

«  ...si une grande partie de la population veut (ou ne veut pas) quelque chose, alors une seule personne, aussi puissante soit elle, ne pourra pas imposer sa volonté à toutes les autres. Dans le cas contraire, on est en dictature.  »

Ce que veut, ou ne veut pas, une grande partie de la population ne permet pas de dégager une volonté générale. Parce qu’une volonté générale doit présider à l’établissement d’une ligne de conduite fixe et d’objectifs à atteindre qu’on ne peut pas modifier tous les quinze jours au gré des sautes d’humeur de l’opinion. En démocratie, la volonté générale est instable, fluctuante et elle est soumise aux phénomènes passionnels caractérisant tout ce qui est humain.

Prenez l’exemple du TCE. Si le gouvernement avait bénéficié d’une cote de popularité élevée, le TCE aurait été accepté. En outre, si le NON souverainiste allait de soi, et était parfaitement justifié, le NON de gauche reposait sur de purs fantasmes. Etant moi-même souverainiste, je ne m’en plains, mais permettez-moi de rigoler.

«  Même remarque, évidemment qu’on ne pourra pas contenter tout le monde, mais on est des animaux sociaux, tout de même ? On peut faire des concessions, non ?  »

Jamais au-delà d’un certain point. En général, l’humain considère que les concessions, ce sont les autres qui doivent les faire. Lorsqu’on les lui impose, il ressent cela comme une frustration, parce qu’il s’estime que les concessions qu’on lui a arrachées sont injustes et plus pénalisantes que celles que supportent les autres.

C’est la raison pour laquelle toute concession doit être addortie d’une contre-concession jugée équivalente, ce qui aboutit fréquemment à une paralysie générale et au maintien du statu quo ante.

«  Ou alors il faut partir vivre en ermite dans la montagne ! Et puis, vous avez une solution pour contenter tout le monde, vous ?  »

Il faut, dans toute la mesure du possible, agir à l’insu du plein gré des gens. Il s’agit bien moins, en fait, de ne pas les mécontenter que de les contenter.

Il ne faut les priver de rien de perceptible, et il ne faut pas qu’ils aient l’impression que ça leur coûte trop cher. Je peux vous dire par exemple que si les Français étaient appelés à voter sur les dépenses annuelles liées au développement du tiers monde, vous auriez entre 65 et 70 % de NON.

«  En tout cas, le « non-intérêt général » que vous pronez contentera encore moins de monde (seulement les puissant qui ont les moyens de se payer leur « intérêt personnel » »

Comme l’intérêt général n’existe pas, le non-intérêt général est un non-sens. Et ce que j’ai dit dans le paragraphe précédent sur le fait de ne pas mécontenter les gens ou le moins possible, le démontre.

Ceci, c’est une des raisons pour lesquelles les écolos sont définitivement condamnés à la marginalité. Leurs solutions mécontentent beaucoup trop de monde.

«  D’accord, en clair le message c’est : « 95% des gens sont des abrutis, autant pas leur demander leur avis et laisser les 5% restants faire ce qu’ils veulent. » bravo !  »

C’est encore une fois très bête, comme réaction. Elle fleure bon l’ « antifascisme » ringard, privilège d’une jeunesse intoxiquée par l’Education « nationale », et qui m’enchante.

Cent pour cert des hommes sont 100 %. Ce ne sont donc pas 95 % des individus qui sont mûs par leurs sentiments plus que par leur raison, mais la totalité. Je suis certain que dans certains de ses comportements quotidiens, Einstein apparaissait comme un imbécile totalement irrationnel.

Si j’en suis certains, c’est que certaines de ses prises de position politiques sont d’une telle ingénuité qu’il est manifeste qu’elles sont le produit de son affect et non de sa réflexion.


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