Commentaire de Plus robert que Redford
sur La Sécu augmente les médecins généralistes


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Plus robert que Redford (---.---.213.136) 3 août 2006 22:42

Ca bagarre sec sur l’Agora ! Apparemment, les toubibs sont vilipendés parce qu’ils gagneraient trop de pognon ? Et sur le dos de la sécu, encore ! Libéral moi-même, je ne vais pas alimenter la polémique, si ce n’est pour dire qu’un salarié ne peut absolument pas comparer sa fiche de paie à la rétribution d’un professionnel libéral : il y a trop de paramètres parfois imbriqués les uns dans les autres pour essayer de démêler un fouillis fiscal qui puisse aboutir à une comparaison où les chiffres aient un sens. J’y perds souvent mon latin, au point que je délègue le tout au comptable... Mais d’accord : je ne suis pas misérable.

Quand au nombre des années d’études... censément, elles doivent aboutir à une compétence fonction de leur durée ? Oui et Non. J’aimerais que les médecins qui naviguent sur Agoravox nous disent au bout de combien d’années ils se sentent (honnêtement) capables d’exercer correctement leur métier... Même 7 années de fac me semblent un peu justes pour envisager de se lancer dans la carrière sans appréhension.

Et pour en finir : les conditions de travail ! Alors là, permettez moi d’étaler ma science, mais la façon dont nous vivons est à peu près inimaginable pour le commun des mortels ! Seuls, nos épouses et nos enfants ont une vue correcte de ce que nous vivons car ils la partagent au quotidien ! Même nos parents et nos frères et soeurs n’ont qu’une vague idée de ce que cela représente, tous compatissants qu’ils soient ! Personnellement, j’aligne 106 jours de non-travail par an, sachant que j’assume les gardes une nuit sur deux à deux nuits sur trois suivant les saisons. Après 28 années de pratique, ça use ! Ne croyez pas pour autant que je sois convaincu d’être exceptionnel ; d’autres catégories socio-professionnelles travaillent très dur aussi, j’en connais.

Seulement, voilà : nous aussi sommes gagnés par « l’effet 35 heures » qui veut que nos jeunes confrères attachent plus d’importance à la qualité de leur vie qu’à un métier vu comme un « sacerdoce » ; c’est pas les femmes qui me contrediront. C’est dans l’air du temps, « the times they are a’changing » comme disait l’autre Robert. Les « patients » devront donc patienter...

ou bien payer...


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