Commentaire de Céline Ertalif
sur Identité nationale, la panthère est lâchée


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Céline Ertalif Céline Ertalif 12 mai 2007 11:35

Bonjour,

Je suis en harmonie avec l’esprit de cet article, mais je suis moins optimiste.

D’abord, il est fondamental de souligner la multiplicité des identités. Combien de fois n’ai-je entendu en Afrique du nord : ah, vous êtes bretonne, une berbère de la France ! Et toujours avec un sourire chaleureux. Voilà une communion qui passe par une sorte de solidarité des minoritaires. De la même façon, les Bretons ont une sensibilité particulière pour ce qui touche les autres celtes et spécialement ce qui touche les irlandais, leur terrible histoire et leur réussite contemporaine.

Mais j’ai le sentiment, Jimd, que tu es trop optimiste en ce sens que l’identité est le résultat de constructions politiques de long terme. L’identité française d’aujourd’hui doit beaucoup par exemple à la conscription et à la guerre de 14-18 : intégration verticale s’il en est. L’identité française est nourrie aussi par notre centralisme institutionnel : il suffit de lire sur Agoravox ce que disent nos amis belges et canadiens, ou de prendre la mesure de notre indifférence française sur les institutions et la politique chez les mêmes belges et canadiens.

Il y a toute une partie des français qui a une histoire mélangée et un rapport plus ou moins lointain de minoritaire par rapport au fait national, mais il y a aussi une autre partie des français qui n’est pas touchée par cela.

Quand je vois dans ma mairie ce qui se passe au niveau du contrôle mis en place pour les gens qui accueillent à domicile des étrangers, avec des déclarations et des timbres fiscaux, je vois que le personnel de base chargé de l’état-civil adhère à ces règles. Moi je trouve cela honteux, nous sommes les petites mains... Les maires devraient dire à l’Etat qu’ils ne sont pas élus pour ça et demander aux préfets de se dé... avec ses procédures de contrôle des étrangers et avec l’état-civil en général.


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