Sarkozy déclara il y a peu, textuellement :

« Si on imagine que la politique ne peut rien faire, aujourd’hui en 2007, pour empêcher les gens de mourir sur le trottoir, alors c’est pas la peine de faire de la politique ».

Mesurez la distance, l’abyme entre celui qui prend cette posture morale radicale et celui qui va s’exhiber pour 110 000€/3jours sur un palace flottant.

Tout en déclarant qu’il n’y a aucune contrepartie parce que le patron du bateau n’a pas de commandes de l’Etat.

Bolloré est actionnaire majoritaire de l’AFP, dont 25% du C.A. provient des commandes de chaines publiques.

L’écart entre la posture et la réalité sarkozienne est littéralement obscène.

Sarko est au service de l’« élite » financière, « sa base », comme les millardaires constituent celle de Bush, comme le reconnaît ce dernier.

Quelque part, c’est la même, puisque les flux financiers n’ont pas de frontières, et les financiers/gd patrons une seule patrie : l’argent.

Sarkozy, pour cette clique de quelques milliers de personnes qui rackettent la planète, n’hésite pas à mentir pour protéger sa position, ses privilèges et le fait qu’il vient de se faire adouber par cette puissance de l’argent et du luxe insupportable, qui est celle de la racaille mondialisée.

Pendant ce temps, près de la Porte de Clignancourt, aux marges de Paris, stationnent en permanence les voitures de la Police Municipale, ainsi que diverses agences privées, comme les GPIS. Sur la grande avenue ou débouche le métro, on peut en compter bien trois sur cinq cent mètres.

A plein temps, aux aguets, peu amènes et prompts à tancer, secouer, embarquer le SDF un peu déchiré, le prolo qui s’énerve, le black qui les fusille du regard.

Ce n’est d’ailleurs pas le moins étonnant que de voir le même désoeuvrement, chez ceux que le chomage miséreux fait tourner en rond et en bourrique et chez les autres qui récoltent leur paye à piétiner, l’oeil dur et le rangers bien astiqué.