Commentaire de Frédéric Mahé
sur Sécurité alimentaire européenne : la nouvelle donne


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Frédéric Mahé Frédéric Mahé 30 août 2006 11:47

2e réponse groupée :

Pour avoir ma réponse sur la pollution, les multinationales et tout ce qui fait qu’aujourd’hui c’est pas comme avant et que faudrait changer tout ça : voir plus haut. Je rappelle que mon article a pour but journalistique de présenter un règlement que je connais particulièrement bien pour en faire profiter ceux qui sont moins bien informés, pas de dénoncer tout ce qui entoure son domaine d’application.

Pour « aujourd’hui on bouffe de la merde » et ses variations : non, désolé, ce n’est pas vrai. Allez comparer dans quelques pays (pas si loin) qui en sont là où on en était il y a même seulement cinquante ans, vous verrez la différence. En revanche, nous avons de nouveaux problèmes, qui hélas sont plus difficiles à régler, et c’est normal, les faciles, on s’en est déjà occupé. Pour l’avenir, il faut évidemment trouver des solutions, mais ça n’est pas simple !

Pour les farines animales : bravo, cher Chinois à Paris pour votre courage ans cette affaire. Je rappelle qu’on a voulu interdire toutes les farines dans toutes les espèces, parce qu’elles s’avéraient pouvoir contenir un prion qui passait la barrière d’espèce. Il y a moins de chances que ça contamine les truites ou les saumons, mais c’est intuitif, vous ne pouvez pas demander à des experts (à peu de gens, en fait) de prendre des positions sur coup de pif. Si un jour on a un problème de truite folle ou de saumon fou (contagieux pour l’Homme), il faudra revoir nos positions. Et à ce moment, il y aura quelqu’un pour vous traiter de pauvre nul (un peu comme traitez les experts dans votre réaction)... Il faut le savoir, c’est la règle du jeu.

Pour Paldeolien : désolé que vous soyez aussi déçu de la qualité telle que vous avez pu la vivre. Soyons franc, la qualité (dans le sens de qualité certifiée, etc.), ça ne fait pas tout. C’est comme une assurance : c’est axé sur un certain nombre de risques et de dangers, mais pas tous. La Qualité Totale, c’est de la fumisterie.

Et à tous : on ne peut pas (je répète, on ne peut pas) se prémunir contre tous les dangers et traiter tous les problèmes, surtout en même temps. Et si on veut changer les choses, il faut s’engager. Il existe des associations de consommateurs efficaces qui manquent de bras, allez-y. Elles représentent actuellement un germe de contre-pouvoir assez intéressant. Ça a été mon choix personnel, mais il y a certainement plein d’autres voies. Bonne chance aux courageux.


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