Commentaire de Luc DUSSART
sur Médecins dopés à la chimio


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Luc DUSSART Luc DUSSART 29 mai 2007 22:46

@ Cosmic Dancer

Faudrait que je t’explique ce qui se passe : la sensation de soulagement que procure la dope et l’entretien par ce moyen de la sensation de manque. Ca c’est pour la période de ’sevrage’ comme on dit, durant les trois premières semaines au maximum.

Reste ensuite en mémoire le souvenir des sensations positives, mais pas celles de la souffrance du manque : le cerveau conserve durablement cette idée que fumer procure du plaisir, comme l’on se souvient toute sa vie de son premier amour.

Ce souvenir du plaisir, ce plaisir en potentiel dont on garde l’idée, je le nomme désir. Et nous sommes ainsi faits qu’un jour où ça va mal on décide de ’se faire un petit plaisir’, mais qui ne pardonne pas. Rien à sert de se battre : la récidive est systématique (pour des raisons un peu compliquées à expliquer ici).

Comment écarter ce désir ? Pas avec une interdiction ! Mais on peut arriver à vivre sereinement avec, sans se prendre la tête. Les anciens fumeurs ne sont pas particulièrement des gens malheureux et frustrés, au contraire. Le fait qu’ils n’aient pas envie de reprendre est bien la preuve que ce désir est une grossière illusion. Grossière, tenace et perverse...

Tu auras compris que pour ça, les aides médicamenteuses ne sont absolument d’aucun intérêt. Vois la colonne de gauche de mon site unairneuf.org pour les prestataires qui partagent ce point de vue.


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