Commentaire de Maquisard
sur Requiem pour Paloma


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Maquisard (---.---.121.254) 31 août 2006 09:16

Dubitatif en lisant cet article, je l’ai finalement trouvé intéressant en lisant les réactions qu’il a déclenché. Visiblement, les bons sentiments de certains ne laissent plus de place à l’humour, fut-il particulier (mais néanmoins correct). Je ne me réjouis pas de la mort de cette ourse, mais je ne comprends pas l’intérêt de dépenser des millions d’euros pour des demis-mesures de repeuplement d’une population disparaîssant « naturellement ». L’homme en occupant l’espace est en concurrence avec de nombreuses espèces. L’ours disparaît des Pyrénnées par la rivalité avec l’homme pour les territoire plutôt que sous les attaques d’un prédateur. Que l’homme fasse des efforts pour cohabiter avec le plus d’espèces possibles est indispensable, mais les moyens débloqués pour ces coexistances doivent avoir des effets positifs maximum. En l’occurence, je pense que ces moyens auraient été mieux employés dans d’autres projets. L’apport de seulement quelques ours peut-il sauver la population ursidé pyrénnéenne française ? Les chiffres présentés sur l’absence d’accidents sont-ils fiables ? Dans les Carpates, il y a eu en un an 17 accidents dont plusieurs mortels impliquants des ours. L’ours est-il un maillon important dans les chaînes alimentaires des Pyrénnées ? Une certaine idéologie écologiste veut imposer une conception de l’environnement qui me semble tout sauf naturelle. Même si toute vie est importante et mérite le respect, il y a une hiérarchie naturelle qui fait qu’un animal n’a pas la même valeur qu’un humain. Cette confusion des valeurs montre bien le désaroi qui saisi la société du fait de la rupture entre l’homme urbain et la terre. Il est dommage (et dommageable) qu’un problème réel (la protection de la nature) soit accaparé par des groupes qui finallement font plutôt du mal à la défense de la nature à cause de leur excès et de leur appétits politiques. Ils portent à mon avis une grave responsabilité dans le manque de développement d’un vrai écologisme.

Que l’on ne se méprenne pas sur mon propos : ce n’est pas une critique du combat écologiste par principe mais une critique du combat écologiste tel qu’il est mené. Chacun devrait s’impliquer personnellement, mais les Mamère, Voynet (la liste n’est pas exhaustive) et consorts sont de tels repoussoirs que l’écologie n’est pas aussi populaire qu’elle le devrait. Le fait qu’un vernis écologiste soit utilisé par des enseignes commerciales ou des industriels à des fins économiques et marketing ne participe pas à la valorisation du combat écologiste.


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