Commentaire de Neos
sur Chronique d'une stagnation européenne annoncée


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Neos 19 juin 2007 23:12

« L’analyse de l’auteur est ici (volontairement ?) erronée puisque la commission européenne est pour une grande part à l’initiative des lois qui sont proposées au Parlement Européen. »

Non, puisque j’étais interrogé sur la fonction exécutive dans l’UE.

Cette tache incombe à la Commission européenne en ce qu’elle doit « veiller à l’application des dispositions » du traité et « exercer les compétences que le Conseil lui confère pour l’exécution des règles qu’il établit ».

L’UE est un système original en ce qu’il est un instrument inventé par les Etats afin d’organiser leur coopération et asseoir la paix sur notre continent européen. Or, aujourd’hui, le degré d’intégration et de transfert de compétences vers les institutions européennes est tel qu’il devient difficile pour les Etats de franchir cette ’frontière’ d’intégration sans en impliquer les peuples (..) qui réclament d’ailleurs + d’implication dans le processus de construction européenne en ce début de XXIe siècle.

L’idéologie qui consiste à oeuvrer en faveur d’une intégration européenne des Etats et des peuples ne me semble pas obsolète en soi. Elle constitue une réponse concrète, parmi d’autres, aux défis multiples posés par la mondialisation.

C’est en revanche, me semble-t-il, la méthode d’intégration actuelle qui est remise en cause : alors que les Etats oeuvrent à l’organisation de leur coopération, l’approfondissement de l’UE ne peut plus se faire sans l’intégration européenne des peuples, encore à son balbutiement. Même si les Chefs d’Etat et de gouvernement vont opter jeudi 21 juin 2007 pour un retour en arrière en provilégiant « la méthode classique de révision des traités », les refus français et néerlandais de 2005 marquent une étape qu’ils ont parfaitement analysé et compris : on ne pourra pas longtemps continuer à construire l’UE sans faire appel, à un moment ou à un autre, aux peuples directement.

Cessez enfin de parler des ’technocrates bruxellois’. Si vous êtes au fait des coulisses bruxelloises dont vous parlez, vous devez savoir que les impulsions politiques et les décisions sont prises au sein du Conseil (nos ministres + nos technocrates nationaux), et que la Commission (des technocrates issus des Etats membres également) reçoit commande de la part de ce dernier avant de préparer un avant projet, conformément à son droit d’initiative auquel vous vous referrez.


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