Commentaire de Neos
sur Chronique d'une stagnation européenne annoncée
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A Jason, tout est question de volonté politique. Croyez-vous dans l’absolu que le système institutionnel européen soit + complexe que le système national ? Combien de gens arrêtés dans la rue sont en mesure de dire comment se fait la loi en France ?
Si la classe politique, et en premier lieu le Président de la République, émettait le souhait d’enseigner l’activité européenne, si impulsion il y avait en faveur d’une pédagogie européenne, si cette classe politique investissait les dossiers européens, le poids de leur légitimité à refuser la première mouture d’un texte proposé par la Commission, par exemple, serait renforcé par l’appui d’une base populaire informée, consciente des enjeux et critique à l’égard de cette proposition.
C’est parce qu’une forme d’ignorance latente persiste encore sur ce sujet que nos dirigeants s’octroyent parfois le luxe de valider certaines mesures ’à la sauvette’, en réunion à Bruxelles. Des décisions européennes qui sont souvent contraignantes et qui engagent les hommes politiques qui leur succèdent... sans oublier le citoyen, qui, quel que soit l’élu aux responsabilités, subira la décision, qu’elle soit une mesure sage ou bien mauvaise.
Je m’interroge : s’il y a risque de voir lors d’un Conseil une décision impopulaire être portée au vote, pourquoi ne pas (dès lors que la sécurité nationale ou le secret ne sont pas en jeu) consulter les acteurs de la vie publique nationale, l’opinion publique, la société civile des risques encourus et de porter cette position devant le Conseil, avant de rendre compte ensuite des résultats de la réunion ?
Est-ce si délicat à mettre en oeuvre ? Vulgarisons cette activité européenne. Demandons à nos ministres de mettre en place cette routine et à nos médias de nous transmettre l’information avec + de transparence.