Commentaire de
sur La seconde vie du nucléaire.


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(---.---.43.15) 3 février 2006 00:35

Réponse de CaDerange :

Sur les différences entre l’EPR et les centrales des générations précédentes, l’EPR intègre des dispositifs de sécurité très améliorés comme la cuvette de retention en cas de fonte du coeur(qui, incidemment, aurait évité Tchernobyl) et le doublement de tous les systèmes de sécurité. Sa conception résulte de la confrontation du savoir faire accumulé des ingénieurs Français et des ingenieurs allemands depuis trente ans. C’est bien d’ailleurs pourquoi il a été choisi par la Finlande. Il y a donc bien un monde en terme de sécurité entre nos centrales actuelles(qui n’ont néanmoins pas donné lieu à un seul accident mortel en quarante ans de fonctionnement) et l’EPR. C’est la raison aussi du surcout significatif de l’EPR.

L’erreur humaine, comme dans tous les systèmes, reste toujours une possibilité que l’on ne peut réduire que par de la formation et des exercices d’alerte de grande fréquence. Les automatismes et les systèmes de sécurité assistés par informatique(systèmes experts) ont également énormement progressés depuis quarante ans pour justement réduire au maximum l’occurence de cette erreur humaine..

Le problème des déchets n’est pas encore totalement reglé c’est vrai. Il a donné lieu à 15 ans de travaux de recherche en application de la loi Bataille dont des travaux sur la vitrification des déchets et la construction du site expérimental de Bures pour tester la faisabilité de l’enfouissement des déchets en grande profondeur. Nous devrions donc en connaitre les résultats scientifiques très bientot. Sans vouloir préjuger de résultats que je connais pas, je pense que 15 ans de travail de nos chercheurs doit quand même avoir permis de faire le tour du problème et d’avoir identifié des solutions possibles.

Le fond de mon article n’était pourtant pas la. Il était de constater que le monde revient vers le nucléaire pour toutes les raisons que j’ai énuméré. On peut aimer ou ne pas aimer cette évolution, mais je crains qu’elle ne s’impose à nous.


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