Commentaire de Tzecoatl
sur La monnaie citoyenne


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Tzecoatl Tzecoatl 11 septembre 2007 16:53

Je ne prétends par en finir avec l’endettement avec les casses-cous, les spéculateurs, les inconscients. Comprenez qu’il y a une différence entre s’endetter pour 40 ans pour acquérir une maison principale, et ne rien dépenser pour pouvoir se loger(au lieu qu’une banque hypothèque votre maison par l’emprunt).

Vous comprendrez que j’estime cela novateur.

Mais au moins, le paradigme avancé a le mérite de ne pas créer de dettes artificielles là où des entreprises, des états, des ménages ont des gestions saines dans les faits, mais sont inquiétés de part les rouages financiers.

« Comment se solde la dette ? » Si un individu a dilapidé tout les titres de propriété échangeables de sa seule maison via la consommation, qu’il vend à perte sa maison, là, il est endetté. Il devra tout bonnement s’acquitter de remboursements auprès d’un créancier, comme aujourd’hui.

D’autant plus que ma proposition permet de monétiser des régions délaissées par des investisseurs (cas de l’Ithaca hours qui est un système monétaire local, mais centralisé), de par la création de valeur locale. Même si elle apporte des plus, ma proposition ne résoud pas complètement ce genre de questions. Et à l’instar d’aujourd’hui, des investissements publiques ou privées permettent de booster des régions en perte de vitesse.

Il est regrettable que vous deviez vous réfugier dans des cas limites pour inféoder la légitimité de ma proposition.

La propriété intellectuelle étant sujet à équivoque et différemment appréciée suivant les pays, elle pourrait être prudemment monétisée, mais l’objet de mon article n’est pas de déterminer définitivement ce que l’on appelle propriété.

« Enfin, je vous ferai remarquer au passage le côté horriblement inégalitaire de votre système où la création monétaire est exclusivement réservée à ceux qui possèdent déjà un capital. » Aux premiers abords, on a l’impression que je double la richesse de ceux qui possèdent. Il n’en est rien. Je leur propose un instrument financier pour valoriser leur propriété, là où ils sont pressurés par les financiers. Ici propriété et finance font cause commune.

« Lorsque l’on a un emploi en CDI en France, même si on n’a aucun capital, on peut emprunter de l’argent, pour acheter un bien. Dans votre système, que se passerait-il ? » Et bien, on emprunte, et, puisque l’on est propriétaire d’une maison ou d’un appartement, à la fin des travaux, on est crédité sur le compte afférent de la valeur de la maison, et l’on peut donc rembourser quasiment tout son emprunt à la fin des travaux. Au final, vous avez une maison qui ne vaut rien (car votre compte est vide de ses titres de propriété), mais au moins vous avez un toit.

Magique ? Et bien les banques font de même : elles émettent des emprunts pour leur propre compte, et achètent par exemple des entreprises (dans le cadre de règles prudentielles assez fortes cependant).


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