Commentaire de Tzecoatl
sur La monnaie citoyenne


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Tzecoatl Tzecoatl 3 octobre 2007 10:01

Le problème d’un ratio 1:1 réservé aux banques est que cela divise par 12 leur capacité d’émettre des emprunts avec les fonds propres actuels. Dans le système actuel ou la masse monétaire est à peu près égal à l’endettement, un ratio 1:1 signifie que les banques doivent mobiliser toute la masse monétaire pour émettre autant de dettes, dettes qu’elles doivent remobiliser en fonds propres pour pouvoir réémettre de la monnaie. Donc dans un tel système (pour peu que leurs fonds propres soient exclusivement en euros) signifie que tout les agents économiques hors banques n’ont plus de monnaie. Ce système avec un ratio 1:1 n’est donc pas viable.

Voilà pourquoi il me semble judicieux d’ouvrir les vannes de ces fonds propres à l’ensemble des actifs péreens reconnus par le marché (ou plus exactement ce à quoi nous attribuons une valeur non-consommable). Ma proposition amène trop d’actifs c’est vrai, mais elle a le mérite d’établir une égalité dans la monétisation d’actifs entre les individus.

Pour illustrer le cas d’un poor-worker americain dans le paradigme que je propose. Celui emprunte une somme x pour un an, le temps des travaux. Avec cette somme emprunté, il fait réaliser les travaux. A l’issue, il va voir un notaire et/ou un banquier dûment chargé de cette fonction de lui émettre les titres de propriété (par exemple le coût de sa maison), et avec ces titres, il rembourse son emprunt court. Résultat : La nue-propriété (les titres de propriété) est anonyme dans ce système, elle est donc entre les mains des entrepreneurs (en toute première instance de circulation monétaire), le working-poor dispose légitimement de l’usufruit (jouissance d’un bien dont il ne dispose pas de la valeur, le compte joint pour reprendre ma terminologie étant vide). C’est donc un formidable vecteur de croissance, de satisfaction des besoins, même pour des pauvres. En dehors de cette exemple, c’est aussi un moyen de possibilité de financement d’une entreprise sur ses fonds propres sans avoir à ouvrir le capital aux requins de la finance pour assurer son développement, de déconcentration de la richesse contrairemenent à la logique actuelle, de déblocage de situations de chômage, etc

C’est, pour résumer, un excellent système afin d’abolir le « mur de l’argent » décrié dans les années 30.


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