Commentaire de FrédéricLN
sur Inventer ensemble des statuts ? De l'ambition participative à la réalité d'un parti
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Bonjour, vous proposez là (« négociés par des représentants élus des adhérents ») le modèle d’une Assemblée constituante du type de la « Convention VGE » sur l’Europe. C’est le modèle de la démocratie représentative : on fait d’abord confiance à des gens, et ensuite ils en font ce qu’ils veulent. En particulier, le recours à l’expertise - car parmi les élus, qui rédigera vraiment ? si ce n’est quelques experts ?... Mais à la fin, les adhérents tranchent en approuvant ou non.
Mon billet se situe dans le modèle de la démocratie participative : chacun a le droit de contribuer directement, ce qui demande des méthodes, des processus expliqués et lisibles (un peu comme sur agoravox !) et l’utilisation d’expertise au service de ces processus (car contrairement à agoravox, il ne s’agit pas de parler côte à côte mais de construire ensemble un même texte)... Mais à la fin, les adhérents tranchent en approuvant ou non. C’est à mon avis une des « formes d’organisation qui trouvent leur puissance dans la diversité, la promptitude, le nombre. »
Les deux chemins sont aussi légitimes l’un que l’autre.
Je reste plus favorable au chemin participatif, car sur quelle base, dans ce mouvement naissant où nous nous connaissons à peine, élirions-nous des « représentants » ? Comment assurer que ces représentants représenteront la diversité de nos motivations et de nos attentes (exactement ce qu’il faut pour des statuts qui permettent au mouvement démocrate de grandir) ?
Si nous devions voter pour des « représentants » sur la base de leurs propositions pour les statuts, ce serait 1) supposer le problème résolu, 2) renoncer à participer nous-mêmes au profit d’une expertise déjà réalisée. Je doute que cela suscite l’enthousiasme militant !
Ceci dit, une fois de plus, le processus « constituant » est une alternative tout à fait légitime.