Commentaire de Roland Verhille
sur PIB : un objet comptable non identifié


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Roland Verhille Roland Verhille 8 février 2008 12:50

Merci domino30.

1°. Mais oui, la deuxième partie, si elle intéressait ne serait-ce que quelques uns, présenterait mon analyse critique de quelques point clé, et du seul d’ailleurs : Est-ce que le PIB mesure sans erreur le fruit du travail "économique" des Français. Aux amoureux du PIB et de l’INSEE, je leur dis tout de suite de ne pas la lire, sa réponse catégorique est non, preuves à l’appui. Mais pour la comprendre, il faut d’abord comprendre comment est calculé ce PIB. C’est l’objet de la première partie, écrite seulement à cet effet.

(désolé pour sa présentation matérielle ; Je n’ai pas encore trouvé comment introduire proprement dans le logiciel de Agora Vox des tableaux ou graphiques Excel. J’appelle au secours les experts.)

2°. Les termes, j’essaie d’éviter ceux de l’INSEE quand ils ne sont pas très clairs pour les autres que les statisticiens de l’INSEE.

3°. Administrations publiques (APU) : C’est tout ensemble l’Etat proprement dit (central, local, et collectivités publiques locales), et les organismes d’assurances sociales. C’est tout ce qui est administrations publiques. Ne comprend pas les "entreprises publiques" comme SNCF, EDF, etc.

4°. Dépenses de consommation finale individuelle : tout ce qui est acquisition de biens consommables (par opposition à "capital fixe" ou "investissement) dont l’acquisition est le fait des individus et peut être repérée comme telle.

5°. Dépenses de consommation finale collective : ce sont tous les "services publics" fournis aux individus sans que l’on puisse repérer quels sont les individus qui les consomment. Exemple : service de sécurité fourni par la police ou l’armée.

6°. Revenus de la propriété : non, les loyers effectivement payés par les locataires aux propriétaires n’augmentent pas le PIB. Ces loyers ne sont pas vus par les statisticiens comme constituant une production de bien ou de service qui augmente ceux consommés, mais comme étant du pouvoir d’achat transféré des uns aux autres.

Mais les activités immobilières, les gestions d’immeubles et tout ce qui s’y rapporte sont des prestations de services qui entrent dans le calcul du PIB.

7°. Transferts directs entre secteurs : Direct, c’est moi qui l’introduit. Parce que il y a à mes yeux des transferts "indirects". On verra cela en deuxième partie.

Une retraite, effectivement, c’est classé en transferts reçus par les ménages et versés par les administrations publiques (les caisses de retraite), auxquelles les ménages ont versé leurs cotisations et les APU leurs contributions.

8°. Oui, tout ce que les statisticiens et moi-même dans l’article présentent comme étant des transferts de revenus ne modifient pas le PIB lui-même, mais seulement sa répartition.

9°. Epargne emprunt. Dans ce tabeau de cette première partie, les montants positifs sont de l’épargne. C’est de l’emploi du revenu, comme l’achat de biens et services. Les montants négatifs sont les emprunts, les ressources ayant complété les revenus pour pourvoir acheter les biens et services.

C’est entre le tableau des revenus disponibles et celui de l’utilisation de ces revenus qu’apparait l’égalité fondamentale de la comptabilité nationale : Emplois = Ressources. C’est l’égalité fondamentale mystérieuse de la comptabilité en partie double.

10°. Taux d’épargne de 15%. L’épargne dans ces tableaux, c’est à la fois le montant des revenus qui n’est pas dépensé pour être "placé", mis en réserve ; et aussi c’est le montant des revenus utilisé pour payer les échéances de ses dettes.

Au moment de vous répondre, je ne vois pas d’où vient ce taux de 15% que vous citez. Probablement des publications de l’INSEE. Là, il faut faite attention, de quelle épargne parle l’INSEE ? 


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