Commentaire de Louzbek
sur La belle Christine


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Perplex Louzbek 12 février 2008 12:57

(encore l’auteur) "une ministre de l’économie talentueuse et motivée, qui sait dans quel monde nous vivons mais qui n’est issue ni du sérail technocratique ni des partis politiques" 

elle est juste issue du CSIS ( Center for Strategic & International Studies), un think- tank Neo-conservateur, très controversé, proche du lobby pétrolier US. "Créé en 1962 à l’initiative du directeur de la recherche de la CIA, le Centre d’études stratégiques et internationales (CSIS) de Washington n’a pas tardé à devenir l’institut de prédilection des analystes de la Guerre froide autour d’Henry Kissinger et Zbigniew Brzezinski. Dans les années 80, Ronald Reagan y a recruté ses principaux conseillers de Défense. Au début des années 90, Bush père y a trouvé son ministre de la défense, Dick Cheney. Multipliant les analyses de la crise énergétique à venir, le CSIS a évolué au cours des dernières années sous la présidence du sénateur Sam Nunn pour se focaliser sur la lutte contre l’émergence de pouvoirs nucléaires, les stratégies pétrolières et la guerre des civilisations."

Pour rappel, c’est de ce même CSIS que nous vient le manifeste des 5 anciens généraux de l’OTAN, qui prévoit que l’occident doit être en mesure de déclencher une attaque préventive pour contrecarrer la menace imminente d’une diffusion d’armes nucléaires ou de destruction massive".Ce quinquette de "sages" propose donc tout bonnement que les Etats-Unis, la Grande-Bretagne ou la France ("l’Occident" nucléaire, donc) puisse atomiser un pays non plus pour répondre à une attaque nucléaire, ni même pour "préempter" une telle attaque qui serait imminente, mais simplement pour empêcher un pays d’utiliser des armes nucléaires, chimiques ou bactériologiques.

www.csis.org/media/csis/events/080110_grand_strategy.pdf (le rapport en question)

"Bien que cela ne figure pas sur sa biographie officielle, Madame Lagarde militait aux États-Unis au CSIS. Au sein de ce think tank, elle co-présidait avec Zbigniew Brzezinski la commission Action USA/UE/Pologne et suivait plus particulièrement le groupe de travail Industries de défense USA-Pologne (1995-2002) et les questions liées à la libéralisation des échanges polonais. Or, dans ces instances, elle représentait les intérêts états-uniens contre ceux du Commerce extérieur français dont elle est aujourd’hui la ministre. En sa qualité d’avocate du cabinet Baker & McKenzie, elle poussait plus particulièrement les intérêts de Boeing et Lockheed-Martin contre ceux d’Airbus et de Dassault.

En 2003, Christine Lagarde est également devenue membre, toujours au sein du CSIS, de la Commission pour l’élargissement de la communauté euro-atlantique aux côtés de son ami Brzezinki et de diverses personnalités dont l’ancien directeur de l’OMC Reanto Ruggiero et l’ancien ambassadeur spécial pour la restitution des biens religieux en Europe centrale, Stuart Eizenstat. Cette commission s’est occupée des investissements possibles en Pologne, Slovaquie, Lettonie, Roumanie, République tchèque et Hongrie.
Au sein de chacune de ces diverses commission, un homme jouait un rôle central : Bruce P. Jackson, fondateur du Comité états-unien pour l’expansion de l’OTAN (US Committee for Expand NATO). Il représentait les intérêts de l’avionneur Lockheed Martin, dont il avait été vice-président. C’est au travers des relations nouées dans les commissions présidées par Christine Lagarde que M. Jackson monta le contrat du siècle : la vente, en avril 2003, de 48 chasseurs F-16 Lockheed-Martin à la Pologne pour 3,5 milliards de dollars. Cette transaction provoqua la consternation en Europe dans la mesure où le gouvernement polonais payait cette commande avec les fonds de l’Union européenne destinés à préserver son secteur agricole.
Ce contrat était disproportionné par rapport aux besoins réels de la Pologne. En outre, la logique eut voulu que Varsovie s’équipe de Mirage 2000-5 MK2 Dassault ou de Jas-39 Saab en entrant dans l’Union.
Cependant, ce contrat était indissociable de l’engagement de la Pologne dans l’invasion de l’Irak aux cotés des États-Unis, du Royaume-Uni et de l’Australie. M. Jackson était d’ailleurs le principal bailleur de fonds du Comité pour la libération de l’Irak (Committee for the Liberation of Iraq).
Dans la continuité de ce marché, la Commission euro-atlantique de Madame Lagarde se donna comme mission « d’assister les entreprises polonaises pour améliorer leur capacité à devenir sous-traitants d’entreprises (notamment états-uniennes) qui ont remporté des marchés en Irak et en Afghanistan, et aussi pour la modernisation du système de défense polonais » "

rightweb.irc-online.org/groupwatch/csis.php.html

www.voltairenet.org/article17340.html

www.exxonsecrets.org/html/orgfactsheet.php

 

 


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