Commentaire de Tristan Valmour
sur Interview d'Aurélien Véron, président d'Alternative libérale


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Tristan Valmour 20 février 2008 23:50

@ A.B & Bruxman

 

Je vois que vous n’avez rien compris à mon intervention. Celle-ci démontrait que si l’idéologie libérale est effectivement séduisante sur le papier, elle se heurte à la nature humaine, qui n’est pas uniquement vertueuse.

 

Vous pourrez donc promouvoir autant de fois que vous le souhaitez la responsabilité individuelle, je vous opposerai aussi souvent la fragilité de l’Homme qui conduit cette responsabilité à n’être que par nature, limitée. Quand on trouve un coupable, c’est qu’on a arrêté de chercher. Je n’ai pas écrit "de le chercher", notez la différence. Personne n’est donc omniscient ni omnipotent et ne peut donc être totalement responsable. Nous réagissons bien plus souvent à un stimulus que nous n’agissons. Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi vous raisonnez de cette façon ? Trouvez la réponse en explorant les causes et les conséquences et dites-moi ensuite quelle est la part de votre responsabilité en ce domaine. Mais je n’ai pas le temps de vous expliquer tout cela, je vous invite à lire et encore à lire pour découvrir ce qu’est l’Homme.

 

L’Homme est un être ambivalent, à la fois individu et être social. L’excès de l’un – le libéralisme – comme l’excès de l’autre – le communisme – sont incompatibles avec sa dualité. C’est en partant de ce qu’est l’Homme que l’on peut fonder une théorie sur les échanges humains. Tout le reste n’est qu’un moyen d’établir la potestas des uns sur les autres. En matière d’échange, il faudrait donc revenir aux fondamentaux, comme les ont si bien entretenus quelques rares sociétés aujourd’hui disparues.

 

Sans transition, je vous laisse volontiers croire en mon ignorance de la philosophie libérale puisque cela vous rassure bien sur votre Savoir, et c’est là l’essentiel, n’est-ce pas ? Pourtant, si je ne sais pas monter un Kinder Surprise au grand dam de mes enfants, je suis hautement diplômé en Histoire Economique et Sociale, et ai enseigné à haut niveau cette matière – parmi d’autres comme la philosophie et la communication il est vrai – avant de créer mes entreprises. Il m’est donc arrivé, par hasard peut-être, de fréquenter les figures historiques du libéralisme, au figuré quand elles étaient décédées, au propre parfois.

 

De même, je veux bien croire en la sincérité de M. Véron, et je le plaçais de fait parmi les 99% de libéraux naïfs, pas parmi le 1% de califes.

 

 Je note enfin avec un certain amusement que M. Bruxman, fervent partisan de la liberté, a écrit « Changer la constitution pour rendre les changements permanents. ». Comment appelle-t-on un régime qui ne peut se réformer ?

 

Libérons les libéraux de leur servitude organisée !


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