Commentaire de Forest Ent
sur Subprime : après les prêts pourris immobilier, ceux pour les voitures ?


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Forest Ent Forest Ent 21 février 2008 18:04

Cette remarque permet de décrire la grande différence entre le principe anglo-saxon, responsable de la crise actuelle, et le principe français.

Chez les anglo-saxons, il y a liberté absolue de contracter. Presque par principe.

En France, l’asymétrie d’information est prise en compte, et le prêteur peur se voir retirer le bénéfice de son "escroquerie" s’il s’avère qu’il était manifeste que l’emprunteur ne pouvait absolument pas rembourser.

Pour l’asymétrie, 90% des français ne peuvent pas évaluer un risque de taux, donc le coût d’un emprunt à taux progressif.

Pour l’"escroquerie", il est très rentable de prêter à quelqu’un de pas solvable avec une hypothèque de premier rang sur le bien acheté. En cas de défaut de paiement, on saisit et bingo.

Le seul défaut de cette escroquerie, c’est que si beaucoup de gens la font en même temps, le bien saisi n’a plus aucune valeur, et l’escroc se retrouve le bec dans l’eau. C’est ce que l’on appelle le "risque systémique", et c’est l’état global de l’immobilier US.

Mais en fait ça va bien bien au-delà de l’immobilier, et nous allons bientôt voir le même gag dans des tas d’autres domaines, comme les crédits à la consommation cités dans cet article, et qui se traitent de la manière décrite depuis bien longtemps (cet article intervient en cela bien trop tard), et surtout les dérivés des marchés d’actions.


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