Commentaire de Emile Mourey
sur Existe-t-il un autre portrait de la Joconde ?


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Emile Mourey Emile Mourey 21 février 2008 20:14

 

@ Asp Explorer

Il s’agit d’une huile sur bois de 51 sur 34 cm qui se trouve à la bibliothèque ambroisienne de Milan. Parmi ceux qui contestent l’attribution à Léonard, Jack Wasserman dont voici le texte aux éditions Ars Mundi : Léonard n’appréciait pas les ornements mais il aimait la ligne. Ici, la ligne soumise, se contente de souligner les traits du modèle vivant. Disparus les tressaillements mystérieux de l’espace autour des bijoux – le collier, par exemple… même les bijoux perdent de leur magie tant la parure est compliquée.

Dans "Tout l’œuvre peint de Léonard de Vinci", ce tableau est présenté avec la réserve suivante : œuvre d’authenticité discutée, contestée par la majorité de la critique, alors que celui dit du "musicien" est dit également d’authenticité discutée mais admis par la majorité de la critique. Cet ouvrage propose de voir dans ce portrait Béatrice d’Este mais avec un point d’interrogation. Il passe en revue toutes les attributions successives proposées par les experts que ce soit sur l’auteur présumé ou sur l’identité de la personne représentée. Mais aucun expert n’a pensé qu’il pouvait s’agir d’un premier portrait de Monna Lisa. De même, aucun expert n’a pensé que son mari pouvait avoir été peint dans les tableaux que je propose. Peut-être parce qu’on s’est imaginé que ce devait être un homme âgé. C’est étonnant alors que l’on sait que Francesco del Giocondo était un personnage qui était à la tête d’une fabrique qui exportait ses tissus dans l’Europe entière, qu’il était ami de Botticelli puis de Léonard de Vinci. Mais ce qui est encore le plus étonnant est qu’on n’ait pas fait le rapprochement de "physionomie" entre les deux portraits dans lesquels je vois le même personnage à des âges différents, coiffé en outre du même bonnet rouge qui indique sa profession. Pour moi, tout cela me semble évident. Je l’explique beaucoup plus en détails dans mon ouvrage que j’ai rédigé dans les années 80/90 mais comme les maisons d’éditions me l’ont refusé, il faut que le public se satisfasse avec des romans pseudo-historiques à l’imagination débordante comme celui que vient de sortir les éditions Télémaque sur Léonard de Vinci.

 


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