Commentaire de mi2nmi
sur De la « transition » à Cuba et autres universaux (2e partie)


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mi2nmi 29 février 2008 05:50

Fidel Castro et Cuba.

Avec Danielle Bleitrach, auteure de "Cuba, Fidel et le Che, ou l´aventure du socialisme" (fév. 2008, Le Temps des cerises)

Question de : Internaute

Pouvez nous apporter des réponses sur le mode de scrutin peu connu en france utilisé pour l´élection des députés cubains ?

Certains étudiant ont en public apporté des critiques à l´écart de ce mode de scrutin. Pouvez vous nous parler de ces critiques et nous donner votre avis sur ces revendications ?



Réponse : Ce système électoral a été établi par la Constitution de 1976 qui a été approuvée par 97 ,7% des Cubains, ce qui nous paraît déjà suspect. Cuba est une république parlementaire avec un système d´assemblées à tous les niveaux, Assemblée nationale, assemblées provinciales au nombre de 14, municipales 169, et l´échelon de base celui d´où tout part est le conseil populaire, celui de la circonscription électorale. Chaque commune est divisée ainsi entre 30 et 200 circonscriptions qui en gros sont des quartiers. Cela fait 15.000 délégués de circonscription, 1.199 délégués provinciaux et 614 députés. Les 15.000 délégués de circonscription sont désignés directement par la population mais les délégués provinciaux et les députés relevent d´une commission des candidatures. Nous allons voir que cela impose que le parti Communiste cubain ne peut pas proposer de candidats ni prendre part en tant que tel à aucun moment du processus électoral. Il y a beaucoup de délgués qui appartiennent au parti communiste, mais beaucoup n´y appartiennent pas. J´ai eu ainsi l´occasion de discuter avec un député évangéliste non membre du parti, qui a l´air tout à fait content de son mandat et l´affirme dans un langage trés chrétien, et il n´est pas le seul. Il serait faux de dire à partir de cet exemple qu´il n´y a pas une couleur commune, mais il serait tout aussi faux de ne pas percevoir la diversité. celle-ci tend vers la représentativité des Cubains sociale et politique. Il y a sur bien des questions, par exemple sur l´instauration du pluripartisme des opinions divergentes qui remontent jusqu´au plus haut niveau. Dans une certaine mesure on est bien dans l´idée que tout ce qui est révolution est admis et rien de ce qui est hors de la révolution n´est admis. Ce qui est l´idée de José Marti, parce que Révolution et souveraineté nationale sont à Cuba deux idées confondues. Mais revenons aux institutions.

suite ici :
 

http://forums.nouvelobs.com/1299/Danielle_Bleitrach.html

 


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