Commentaire de fourminus
sur La direction par objectifs


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fourminus fourminus 6 mars 2008 17:59

Tant qu’on y est... Le cas du sale con !

(www.letemps.ch)

 

EMPLOI ET FORMATION : Pourquoi les entreprises gardent-elles les sales cons ?

Date de parution :

Vendredi 26 octobre 2007

Auteur :

Steeves Emmenegger, Fondateur de emmenegger, compétences, conseils, [email protected]

Question pratique.

Un récent ouvrage écrit par un éminent professeur de management de Stanford évoque les dégâts générés par les sales cons dans les entreprises*. Si la démarche est plus qu’honorable et permet de mettre un nom d’une clarté absolue sur les personnes visées, la question de fond reste de savoir pourquoi ceux-ci continuent à sévir joyeusement dans nos organisations.

De qui parle-t-on ?

Vous avez tous repéré une fois ou l’autre dans votre parcours professionnel un de ces

Ces créatures maléfiques sont destructrices car elles attaquent la confiance et l’estime de soi de leurs victimes, leur pompent toute leur énergie et coupent leurs moyens. Poussés à l’extrême, ces comportements sont susceptibles d’être sanctionnés par la loi, dans le cadre des mesures contre le harcèlement.

Evidemment on ne peut pas mettre tous les orgueilleux-caractériels dans le même panier et il s’agit, pour être certain d’être en face d’un vrai spécimen, de comprendre sa véritable motivation. Par exemple, Steve Jobs, le patron d’Apple, redoutable teigne parait-il, est manifestement avant tout une personne déterminée et intransigeante sur l’esthétique de ses produits. Même s’ils doivent regretter quelques interactions agitées, ses proches collaborateurs restent séduits par la créativité du patron, son véritable moteur, et le succès incroyable ses produits.

personnages malsains qui pourrissent littéralement les relations dans l’entreprise. Ils bénéficient en général d’un certain pouvoir et partent du principe que chaque personne qui est sous son influence est à sa disposition pour satisfaire ses propres besoins. Comme nos ancêtres les primates, ils utilisent l’intimidation pour acquérir et garder un statut ; ils vous insultent volontiers, n’hésitent pas à vous humilier publiquement, vous critiquent ou vous ignorent, font usage d’un sens de l’humour qui ne fait rire qu’eux et manient le jugement de valeur avec l’efficacité destructrice du sniper.

Ces comportements

*« Objectif Zéro-sale-con » ou « The no Asshole Rule », de Robert Sutton, chez Vuibert

[email protected]

vont bien entendu à l’encontre de ce que préconisent depuis toujours nos formateurs, car ils génèrent des coûts indirects considérables. Certaines études ont révélé que 25% des personnes qui en sont victimes et 20% des témoins de ces agissements quittent l’entreprise dans les meilleurs délais. A l’heure où il plus difficile de trouver un collaborateur compétent qu’un client, le dommage peut être considérable. Le paradoxe, c’est que souvent ces sales cons obtiennent des résultats quantitativement bons, il est donc difficile de s’en séparer. Malheureusement, les coûts indirects générés par les mauvais comportements sont plus difficilement chiffrables que les succès (turnover, heures perdues par les managers et les responsables RH pour les gérer, coachings inutiles, absentéisme, heures supplémentaires des subordonnés, etc.). Une entreprise responsable devrait avoir le courage de se séparer de ses meilleurs éléments s’ils sont incapables de se comporter avec autant de respect envers les puissants qu’envers les plus faibles. Ou pour le moins, elle devrait leur retirer le pouvoir de nuire.

 

 

 


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