Commentaire de S2ndreal
sur La nécessaire « moralisation » de l'économie


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S2ndreal 26 mars 2008 00:22

Je me permets de considérer qu’une morale est une définition du bien et du mal. Avoir une morale, signifie pour moi, être capable de dire si une chose est bonne ou mauvaise. A ce titre, considérer que ce qui rapporte de l’argent est bien et ce qui en coûte est mal est une morale. Je la considère comme à la base de l’économisme actuel. Là où je vous rejoins complètement, est que cette morale est catastrophique, inadmissible, destructrice et désespérante. Elle est à changer. C’est très clair.

Par quoi ? Je l’ignore.

Je me permets de considérer une chose tout à fait hérétique. Je crois que le "tout économique" ou le "économique prime" a vécu son apogée. Un retour vers le politique, ce truc nommé démocratie, devrait avoir son mot à dire. Nous n’y sommes pas.

L’économie étant devenu une science "objective". Je n’y crois pas. Elle sous entend toujours une morale quelconque. Cette objectivité supposée signifie pour moi, que sa morale est celle des bénéfices qui sont bons et les coûts qui sont mauvais. Tous ses tenants s’opposeront totalement à un réexamen de sa morale de base. Ce sera donc une énorme bagarre que de faire ce changement, cette moralisation. Ce sera aussi une bagarre très dure pour définir cette morale de remplacement. Toutes les alternatives à la morale des bénéfices se déchireront mutuellement.

Mais je pense que ce travail doit être fait. L’idée de démocratie, de débat public, d’information honnête a ici un rôle très important à jouer. Une mobilisation des esprits devient également nécessaire. Ça aussi promet d’être difficile. Mais n’ayant pas le choix, nous le ferons.


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