Commentaire de Baltar
sur Tibet : éviter la dérive émotionnelle


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Baltar 31 mars 2008 00:50

Je n’aime pas trop l’article dans sa démonstration : étalage en longueur de nombreux faits historiques visant une simplification des effets des médias sur l’information de tous, mélangeant les époques et les situations politiques. Les listes longues ne sont pas toujours le meilleur argument surtout quand il est le seul. Puis une série de question n’apportant aucune réponse si ce n’est à s’interroger tel Socrate.

Ceci dit je suis d’accord avec le rôle lénifiant que joue les médias de nos jours. On l’a déjà assez répété sur ce site depuis plusieurs années : l’investigation et le rôle de précurseur de l’information ne sont plus dans les objectifs de nos grands médias, par manque de moyens, trop de prudence et rédaction alignée sur un lectorat de moins en moins critique.

L’article ne traite donc pas vraiment du Tibet et semble atténuer l’action chinoise pour le lecteur non averti.

Alors j’insiste sur cette phrase :

"Il n’est pas ici question de nier le colonialisme chinois au Tibet,"

Sur le terrain, il s’agit d’un génocide culturel suite à invasion militaire, ce qui équivaut à un génocide bien que l’ONU fasse des aller retour dans ses définitions d’homologation de définir un meurtre un meurtre quand la volonté de tuer n’est pas directe. On parle alors "d’assimilation forcée", ce qui a l’avantage de ne parler ni des morts, ni des viols, ni de la désintégration identitaire.

L’ONU ne reconnait officiellement que 3 véritables génocides et comme par hasard ceux dont les bourreaux sont les plus facilement incriminables. Il est évident que l’ONU ne s’attaquera ni aux USA (qui ont tué tant d’indiens : le plus grand meurtre mondial depuis 1492), ni au chinois, et j’en passe pour les pays européens colonialistes.

Pour rappel :

Tibet : la Commission internationale des juristes a qualifié dans un rapport de 1959 les massacres perpétrés au Tibet par les autorités chinoises de génocide.[19] Le bilan de l’invasion chinoise est estimé à 1,2 million de morts entre 1959 et 1970 selon le Gouvernement tibétain en exil, comme l’a rappelé Samdhong Rinpoché lors de son audition au Sénat en 2000.[20] Le 11 janvier 2006, la Cour suprême d’Espagne a annoncé qu’elle allait instruire une enquête concernant l’implication de sept anciens dirigeants chinois, entre autres l’ancien président Jiang Zemin et l’ancien Premier ministre Li Peng, dans un génocide au Tibet. Cette instruction est la conséquence d’un arrêté de la Cour constitutionnelle espagnole du 26 décembre 2005 qui autorise le traitement des plaintes pour génocides, même si elles n’implique pas de nationaux espagnols.

 


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