Commentaire de Icopas
sur Chine-Tibet : deux peuples - un même combat contre la dictature, pour la démocratie et la paix


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Icopas 5 avril 2008 23:30

Effectivement le développement économique chinois ressemble fortement au développement économique qui eut lieu en son temps en Corée du Sud et à Taïwan, mélange de capitalisme débridé, violent et prédateur appuyé par les moyens dictatoriaux de l’état.

La Chine ne départ pas de la galerie de portraits parmi les pays qui ont connu un développement capitaliste, même autoritarisme, mêmes moyens, corruption explosive , etc....

Le passé et le présent, les tentations permanentes de notre système capitaliste à l’autoritarisme, à la corruption, éclairent bien sur ce qui se passe en Chine. Vouloir en faire un trait du communisme, comme certains ici est une erreur. C’est du capitalisme bien traditionnel.

Avec les mêmes effets : en même temps que le capitalisme chinois se développe il sucite le développement d’une classe ouvrière importante qui réagit, lutte pour son émancipation, ses droits, les droits de l’homme et les libertés démocratiques.

Un grand classique.

La question tibétaine là dedans n’est qu’une oppression coloniale classique. La France et la Grande-Bretagne ont fait bien pire que les bourgeois qui dirigent la Chine en matière de tueries coloniales. C’est cruel de le dire mais c’est ainsi, un système ne s’apprécie que dans sa globalité, ce qu’il fait dans ses frontières et au delà. On ne peut distinguer là le dedans du dehors.

A cette appréciation le comportement du gouvernement américain en Irak et en Afghanistant tresse un bilan global du système américain peu flatteur pour l’humanité. A côté les gallonés chinois ont petit bras.

Pour autant aux systèmes étatiques se conjuguent une autre réalité supérieure, celle de la domination d’une classe sur le monde, et non une corruption entre des entreprises capitalistes américaines avides et de vilains dictateurs chinois.

Un système imbriqué et mondial se construit (et à l’interieur de celui-ci des ratrapages, des concurences étatiques et commerciales, industrielles et financières), dans lequel il y a d’un côté des dictateurs chinois alliés à des dirigeants "démocrates" tankistes, de l’autre des peuples et des travailleurs accumulant une puissance de résistance.

La logique voudrait à tous les hommes et femmes avides des droits de l’homme, du progrès et des valeurs de gauche, qu’il y ait un même regard de fond porté sur les colonialismes et les exactions des régimes, et que ce qui est bon pour un peuple, par exemple le droit des Palestiniens à décider de leur sort sur des terres viables, sans menaces ni humiliations, s’applique ailleurs, partout, au Tibet comme en Irak, en Afghanistan comme ailleurs.

 


Voir ce commentaire dans son contexte