Commentaire de frédéric lyon
sur Que faire face au chaos économique ?


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frédéric lyon 8 avril 2008 10:37

Désolé, mais je crains que vous ne trouviez pas beaucoup de volontaires en France pour accepter une refermeture des frontières, la création d’une nouvelle cascades de taxes, quel que soit le motif (ils sont toujours excellents) qui sera invoqué, l’imposition de nouvelles restrictions aux libertés publiques et privées.

L’application d’un tel programme en France provoquerait un sauve-qui-peut général, une fuite des capitaux, une fuite devant l’impôt et des fraudes massives.

Il faudrait mettre un flic derrière le dos de beaucoup trop de gens et l’Etat n’en aura jamais les moyens. Je pense que la sacralisation de l’Etat, qui est en France une vieille tradition historique, est révolu.

L’Etat n’est qu’un contrat passé entre eux, par tous ceux que l’on convient alors d’appeler des citoyens. Cette entité juridique s’est vu consentir le droit de lever l’impôt afin de pouvoir assurer son propre fonctionnement et de pouvoir apporter aux citoyens les services que ceux-ci attendent, services qui sont l’origine et la cause de la passation du contrat initial passé entre les citoyens.

Or l’Etat, en particulier l’Etat français, est allé bien au delà de ce contrat initial, car cet Etat a secrété des castes de fonctionnaires, des castes d’affidés, des castes d’obligés, toute une féodalité d’un type nouveau chapeauteé par la classe politique, qui a confisqué l’outil, inventé sans cesse de nouveaux services, ou prétendus tels, ils en inventent tous les jours, afin d’augmenter sans cesse ses propres pouvoirs et augmenter sans frein les prélèvements qu’elle opère sur la création de richesse.

L’Etat prélève aujourd’hui la moitié de la richesse produite et il est inutile de dire qu’il y a longtemps qu’il n’est plus en mesure de justifier cet énorme prélèvement par les services qu’il procure réellement aux citoyens.

De plus le rétrécissement du monde, que certains appelle la mondialisation, crée entre les hommes de nouvelles solidarités transversales, qui ne tiennent plus compte des frontières, qui ne rassemblent plus les hommes sur des bases purement géographiques d’appartenance à un Etat, mais sur la base d’autres solidarités plus immatérielles.

Qu’ai-je vraiment de commun avec l’auteur de cet article aujourd’hui ? La réponse à cette question devient de moins en moins évidente. Pourquoi devrais-je vraiment me sentir solidaire de lui au point de payer des impôts, alors que je ne paye aucun impôt pour ceux avec qui je peux me sentir de réelles affinités, mais qui habitent à l’autre bout du village planétaire ?

Or l’Etat, c’est l’impôt. Sans impôt pas d’Etat et pas d’Etat sans impôt.

L’Etat passera définitvement par la fenêtre le jour où sera décrété la première grève de l’impôt national et ce jour viendra tôt ou tard. Il faudra alors inventer de nouvelles façons d’organiser les sociétés humaines, sans doute des façons plus globales d’organisation.

L’auteur de l’article a bien vu le danger, il est sans doute un des affidés de l’Etat français dont je parlais à l’instant. Il nous parle de "chaos économique" qui selon lui justifierait de nouvelles interventions de l’Etat, que de nouvelles missions soient confiées à cette Etat, et qui justifierait évidemment de nouveaux prélèvements. Pour faire passer la couleuvre on dirait que ces impôts nouveaux sont destinés à éviter "le chaos économique" (rien que ça !), ou destinés à "sauver la planète" (encore plus fort !) et à boucher le trou dans la couche d’ozone !

Tout ceci repose sur le mensonge, bien sûr, et sur l’exploitation de peurs qu’on entretient par des campagnes de propagande à tout casser.

Les castes supérieures de la nouvelle féodalité étatiste ne lacheront pas le pouvoir qu’elles sont parvenus à imposer à nos sociétés sans combattre. Et l’auteur est un de leurs petits soldats.

 


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